[CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

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Taho
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Taho »

le Zakhan Noir a écrit :ouais ouais moi je vous lis!!


oui bon ça compte pas...
Au fait, on t'as pas dit ? Edrick a réquisitionné ton bateau et sa cargaison pour te punir de ton absence !
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le Zakhan Noir
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par le Zakhan Noir »

cette nouvelle serait désastreuse s'il s'agissait de quelqu'un d'autre qu'Edrick... mais là ça devrait le faire, je m'en occuperai en temps voulu
Expliquer une blague, c'est comme disséquer une grenouille. On comprend le mécanisme, mais elle n'y survit pas (Mark Twain, un peu modifié)
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le Zakhan Noir
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par le Zakhan Noir »

ok, voici la suite, écrite par lady Lianna Mormont

Chapitre 8 Un banquet vénéneux

Les moments d’allégresse sont de bien courte durée, ici, à Deathwatch. À peine de retour de notre triomphante victoire sur les Fer-nés, nous avions déjà sur les bras cette triste affaire d’éclaireur assassiné et de cheval attaqué à coups d’oursin empoisonné.
Cependant, de nouvelles informations nous ont une fois de plus détournés de ces faits inquiétants : interrogés (je n’ose songer dans quelles conditions !) par Merrick, et en présence de notre otage fer-né, le capitaine du Tonnerre nous a fait des aveux des plus étranges. D’après lui, le père d’Harren serait mourant (jusque là, rien d’étonnant) et les décisions les plus importantes seraient prises par Stonehouse (là encore, rien de bien surprenant). Mais, selon ses dires, Harren Goodbrother en personne serait revenu à Old Wyck. Notre otage réfute bien évidemment ces accusations, en assurant que notre prisonnier ment, ce qui ne serait guère étonnant de la part d’un Fer-né.

Pendant ce temps, Volken n’a pas chômé : il a enfin découvert d’où les informations sur le retour du Triomphant ont filtré : d’une laitière dénommée Svetie, avec qui notre cher cousin Blacksword a couché. Ah, les hommes ! Quand se rendront-ils compte que cette faiblesse causera leur perte ? Quand je pense qu’il a osé me faire des avances et qu’à côté de cela il se retrouve dans le lit de basses gens de la populace ! Il y a quelque chose de profondément dégradant là-dedans, et j’enrage en silence. Quelques remarques cinglantes et bien senties vont se charger de lui montrer mon ressentiment et de le remettre à sa place, ce malotru !

Mais bref, là n’est pas la question. Une fois interrogée plus avant, la petite paysanne nous révèle à son tour que les informations sur le Triomphant, c’est à Harren Goodbrother en personne qu’elle les aurait données. Tiens donc… Si les aveux du capitaine du Tonnerre pouvaient passer pour un mensonge éhonté dans le but de faire tomber Harren avec lui, cette théorie est sérieusement mise à mal par ce que nous venons d’apprendre.
Volken, Edrick et moi-même discutons donc âprement pour tenter de faire la lumière sur cette histoire : Harren Goodbrother aurait-il été remplacé, sur les îles de Fer, par un pantin suffisamment ressemblant pour faire illusion ? Et serait-ce cet homme-là qui a fait son retour à Old Wyck il y a peu et qui a obtenu les informations auprès de Svetie ? Ou bien ne serait-ce pas l’inverse ? À la fin de la révolte des Greyjoy, il y a neuf ans, ne nous aurait-on pas confié un autre otage en le faisant passer pour l’héritier des Goodbrother ? Et dans ce cas, notre Harren est-il au courant ? Joue-t-il le jeu depuis le début ou est-il vraiment persuadé d’être Goodbrother ? Ou bien tout cela ne serait-il qu’une mascarade visant à le faire libérer ? Cette affaire mérite des éclaircissements, mais démêler le vrai du faux dans ce tissu de faux-semblants, de mensonges et de semi-vérités risque d’être une tâche ardue. D’autant plus que ce simple d’esprit d’Edrick persiste à croire son ami innocent de tout ce qu’on l’accuse. Faut-il être naïf !


Mais nous n’avons guère le temps d’approfondir la question ! Car c’est ce soir que nous fêtons notre victoire et rendons hommage à mon cousin Brandon. Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas eu l’occasion d’organiser un banquet aussi festif. Certes, nos cœurs ne sont pas aussi légers qu’il le faudrait, mais je suis quand même ravie de cette occasion d’égayer un peu le morne château de Deathwatch.
À nos habituels convives se sont joints ce soir Lord Jon Dustin, qui a donc répondu favorablement à l’invitation que j’avais faite à sa fille. Celle-ci l’accompagne, bien évidemment, ainsi que sa pupille, Astia, fille d’un petit seigneur de White Harbour, Bandon. Cette jeune péronnelle fait encore tourner toutes les têtes, ce qui me déplaît au plus haut point, mais je sais tenir mes manières et jouer l’hôtesse aimable, à grands renforts de sourires. Edrick, de son côté, déploie le peu qu’il a de talent pour essayer de se mettre dans ses bonnes grâces… Je le prendrais presque en pitié s’il n’était aussi ridicule…
Malheureusement, les réjouissances se sont vite trouvées entachées par un événement malheureux. Au beau milieu du repas, le garde du corps de la jeune Astia et Merrick Hill se sont levés comme un seul homme pour l’empêcher de toucher au plat qui lui était destiné. On ne peut que louer leur sens de l’observation et leur présence d’esprit : le plat était empoisonné. Je n’aurais pas pleuré plus que cela la mort de la demoiselle, mais cela m’aurait fort déplu qu’elle fût assassinée sous mon propre toit. D’autant plus que c’est la deuxième fois qu’on attente à sa vie alors qu’elle se trouve sur nos terres.
Aussitôt, l’homme de main d’Edrick s’est lancé à la recherche du serviteur qui aurait pu accomplir ce méfait, mais il avait bien évidemment disparu. Il s’agissait vraisemblablement de quelqu’un qui avait été embauché exceptionnellement pour assurer le service de ce soir ou qui s’était fait passer pour tel. Quelques membres de l’assemblée en ont donné une description succincte, mais l’individu portait un postiche, retrouvé à l’extérieur du palais, ce qui ne va pas simplifier nos recherches.
Du côté des Dustin, la jeune Astia ne semble pas plus touchée que cela : elle prend l’affaire à la légère, persuadée qu’il s’agit de l’œuvre d’un prétendant éconduit. J’ai quelques doutes à ce sujet…
Nous prenons congé de nos hôtes alors que la nuit est déjà bien avancée. Au moment du départ, j’ai la désagréable impression que Volken trame quelque chose, mais quoi ? En tout cas, la fille et la pupille de Dustin ont l’air d’avoir déjà oublié l’incident du plat empoisonné : alors qu’elles passent la porte du château, nous les entendons rire aux éclats toutes les deux.


Il est grand temps de regagner chacun nos pénates. Avant d’aller me glisser avec délices dans mon lit, Volken vient me trouver en toute discrétion et me fait une proposition dont je ne sais que penser… Mon cœur et mon ambition me pousseraient bien à accepter, mais cela est-il raisonnable ? Car je n’oublie pas que, dans la lettre que nous avons reçue de Moat Cailin, mon cher mari espère une fin de la guerre d’ici peu et donc un retour chez nous dans un proche avenir.
C’est donc la tête pleine de ces réflexions que je me couche. Pour me trouver réveillée en plein cœur de la nuit, par un instinct sans doute aiguisé par les récents événements. Quelqu’un est en train de me passer une cordelette autour du cou ! Je ne dois ma survie qu’à mes réflexes et l’entraînement délivré par mon cher Stillgar. Ni une, ni deux : tout en retenant d’une main la cordelette, je bondis hors de mon lit pour me précipiter sur ma lame. Le malandrin sort à son tour deux épées courtes, mais elles ne lui seront pas d’une grande aide : une petite feinte, suivie d’un coup d’estoc dans sa virilité, et le voici en train de se vider de son sang sur le sol de ma chambre. Je n’ai pas encore repris totalement mes esprits que je réveille la maisonnée à grands renforts de cris.
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Taho
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Taho »

Voici la suite des aventures de la famille Blacksword !

Chapitre 9 – Sus aux mercenaires !

C’est l’alarme levée dans tout le château qui éveille Edrick, encore trempé de sueur et hanté par les cauchemars de sa courte nuit. Il se précipite vers la source des cris qui se trouve être la chambre de sa belle-mère, où des domestiques hurlent « à l’assassin ! ». Le spectacle à l’intérieur de la pièce n’est pas beau à voir : le tueur est vautré dans son sang, et l’hémorragie a éclaboussé Lady Lyanna des pieds à la tête, mais aussi son manteau nuptial ; un pinceau de gouttes rouges se dessine sur la fourrure immaculée frappée du loup noir et de l’épée des Blacksword.

Edrick n’est pas le seul sur les lieux : Volken est également présent, dague au clair, l’œil vif et la rage tracée sur chaque ligne de son visage. Harren Goodbrother et Merrick se présentent eux aussi, sans oublier Stillgar, son épée nue à la main. Merrick est le premier à inspecter le corps moribond du meurtrier, et il constate que la plaie est trop profonde pour qu’il puisse, lui, la traiter. Cependant, lorsque le mestre, seul capable de le sauver, arrive sur place, le tueur expire dans un dernier râle d’agonie. Une fois l’écharpe levée de son visage, tous reconnaissent l’un des mercenaires nouvellement installés en ville : Theyrn, celui qu’on surnomme « la Voltige ». La fenêtre ouverte sur la cour du château montre que le malfrat s’est montré à la hauteur de son surnom jusqu’au bout, car l’escalade jusqu’aux quartiers de la dame semble périlleuse. Lady lyanna constate cela d’elle-même avant de passer sa côte de maille pour se rendre à la salle d’audience, d’où elle prend les rênes du château pour gérer la crise.

En effet, les cousins Blacksword abandonnent le château aux côtés de Stillgar et d’une douzaine d’hommes pour se rendre au Soleil du Nord, l’auberge où les mercenaires avaient élu résidence. Mais à leur arrivée, ils apprennent que les étrangers ont pris la fuite. Leurs clés ont été rendues plus tôt dans la soirée, et l’aubergiste ne sait plus où les trouver. Fort heureusement, les chiens de chasse de Harren ont tôt fait de repérer une odeur dans la chambre abandonnée et de se lancer sur les traces des fuyards.

La porte du Roi leur apporte leur premier indice : trois soldats ont été tués et la porte a été ouverte de l’intérieur. La chasse est donc lancée, à cheval cette fois-ci, toujours menée par les molosses de Goodbrother. Merrick repère vite leur piste dans la boue alors qu’ils quittent la route des Tertres pour se lancer dans la campagne : deux cavaliers et deux marcheurs. À brides abattues, ils rattrapent leurs proies peu avant le lever du soleil.

La confrontation est brève et violente. Volken embroche le Dothraki d’un coup de sa lance, lui offrant ainsi une mort digne, en selle, en un défi fatal. Merrick est moins chanceux avec Ser Leos car malgré la violence du coup, le mercenaire parvient à le dévier de son bouclier avant de prendre la fuite au galop, abandonnant ainsi ses deux compagnons. Merrick et Harren se lancent à sa poursuite pensant qu’Edrick et Stillgar, appuyés par les autres soldats, abattent les deux derniers mercenaires, Harrick et la Hache, dont la défense a été secouée par l’attaque héroïque des chiens de chasse de Harren tous blessés ou tués dans la charge. Ser Leos, lancé à toute allure à travers les Tertres, est le dernier à tomber, jeter de son cheval après une attaque du faucon de Goodbrother. Il expire des dégâts de sa chute après avoir pointé du doigt vers l’Ouest une dernière fois. la fouille des mercenaires n’apporte pas grand-chose, si ce n’est les armes de jet de Harrick, parmi lesquelles se trouvent des oursins et une fiole de poison du même type que celui employé lors de l’attaque contre Astia.

Les cavaliers victorieux rentrent à Blacksword chargés des dépouilles de leurs victimes. Ils sont accueillis par Lady Lyanna, accompagnée d’une partie de la cour dont Jon Dustin et sa suite, sa fille Tellara, la belle Astia, toujours aussi resplendissante, et leur garde du corps silencieux, toujours aux aguets. Mais leur arrivée ne se fait pas dans liesse qu’ils attendaient. La mort de tous les mercenaires met Lady Lyanna hors d’elle, et elle accuse Edrick de les avoir tous tués pour les empêcher de parler. La conversation s’envenime vite, et finalement, tout le monde regagne ses quartiers dans une ambiance morose.

Après quelques heures de sommeil salutaire, le temps est venu de se pencher sur le cas de Harren Goodbrother. En effet, les Blacksword se retrouvent face à face avec l’héritier de Old Wyk et désirent en apprendre plus sur la vérité. Volken souhaite le faire interroger immédiatement, et que Merrick mette tout en place pour qu’il avoue la vérité, mais Edrick souhaite le protéger et conserver ce précieux allié qui n’a eu de cesse de défendre tant son nom que ses intérêts. De plus, Edrick a bien d’autres choses à l’esprit : la présence d’Astia dans les parages le trouble, d’autant plus qu’elle-même parait répondre à ses avances et chercher sa présence. Cependant, Lyanna semble de plus en plus suspicieuse vis-à-vis de la jeune femme : pourquoi les mercenaires les auraient attaquées toutes les deux ? Était-ce le même commanditaire ?

Après une visite au Godswood et une conversation courte et monosyllabique avec le garde du corps des Dustin, Lyanna invite Astia à la rejoindre dans ses quartiers pour une petite discussion entre femmes. Pendant ce temps, Edrick, poursuivit jusque dans sa chambre par tous ses acolytes, finit par mettre tout le monde dehors à grands cris. Le jeune seigneur a besoin de repos, et Harren Goodbrother de même, car dès le lendemain, son interrogatoire commence.
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Nichal
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Nichal »

Je viens de découvrir ce fil et j'adore !
Très bonne ambiance qui se dégage et l’univers semble vivant.
Vous devez vous éclater à jouer ça ! :yes:
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le Zakhan Noir
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par le Zakhan Noir »

yep merci c'est vrai qu'on s'amuse bien, et on a vraiment ce frisson le long de l'échine qui indique qu'on sait que va se prendre un coup de pute monumental à un moment ou un autre, sauf qu'on arrive pas à savoir d'où ça va venir...
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par le Zakhan Noir »

allez la suite! Selon le point de vue de Volken Blacksword, mon personnage.

En préambule je tiens à préciser que j'ai particulièrement apprécié cette séance presque uniquement dédiée au roleplay... j'ai dû faire un seul jet de dés de toute la soirée. Et au niveau thème, on entre de plus en plus dans le côté un peu "sale" du Trône de fer... c'est bien je trouve

ATTENTION J'AI MIS DES SPOILERS CONSULTABLES PAR TOUS, SAUF D'EVENTUELS JOUEURS DE LA TABLEE (qui ne trainent pas trop ici normalement mais sait-on jamais...)



Chapitre 10 : La vérité au bout du fouet


Le lendemain matin, le temps est gris clair, ce qui est presque l’équivalent d’une magnifique journée d’été à Deathwatch. Edrick reçoit un petit paquet par corbeau, et rosit comme un jeune écolier amoureux de sa voisine de classe… Je ne peux que faire des conjectures, mais ce message mystérieux a tout du parfum enivrant de lady Astia . Cette magnifique créature a donc décidé de jouer avec mon cousin comme la mante religieuse avec le scarabée bousier… Si c’est le pouvoir qui l’intéresse, il faudrait que je lui fasse comprendre qu’elle tourne autour du mauvais Blacksword . Mais si c’est l’aspect pâte facile à modeler et à manipuler qui la motive, j’aurai sans doute plus de mal à lui montrer le chemin de ma chambre…

Coincidence divine, la sublime lady Lianna, prouve, elle qu’elle connaît bien ce chemin… en illuminant ma suite de sa présence impromptue. Suivie hélas de je ne sais quelle bougresse, elle me surprend, torse nu, en train de faire mes exercices matinaux. Je note intérieurement qu’elle n’exige pas que je me rhabille pour entendre ce qu’elle a à me dire… et qu’elle ne refuse pas cet excellent tabac que je lui propose de fumer

Elle a pu discuter seule à seule avec lady Astia. J’avoue avoir mis un peu de temps à écouter la suite, troublé par les pensées lubriques suscitées par ce tête à tête entre ces deux beautés.
Rien de concluant n’est sorti de cet entretien cependant… le mystère plane toujours sur les tentatives d’assassinat récentes . Y-a-t-il un ou plusieurs commanditaires ? Lady Astia, par son père, est liée, à son corps défendant aux Ryswell de Blazetower. Nous ne pouvons pas encore écarter l’idée que les tiroirs de cette intrigue soient plus nombreux que prévu, et cette pucelle diaphane a peut-être des secrets encore mieux protégés que son con…

Lady Lianna s’en doute, et me demande de mettre à profit mes relations commerciales à White Harbour pour en apprendre un peu plus sur cette famille Bandon et de leurs liens à la cour des Manderly

Je rends une visite de courtoisie au mestre Ludweck, croisant au retour un Edrick toujours aussi guilleret…
Cela me fait sourire, mais me marque plus que je ne veux bien l’admettre. Sa mollesse, voire parfois sa faiblesse, son optimisme béat, son indécision permanente et sa naiveté sont à la fois un problème pour Deathwatch en ces temps troublés et une aubaine pour ceux dont l’ambition ne s’embarrasse guère de sentiments. Je pourrais considérer cette situation comme très favorable, et m’en réjouir. Seulement…

Seulement, Edrick a toujours été plus qu’un cousin, presque un frère. Nous avons grandi ensemble, presque tout partagé : nos premières bagarres, nos punitions, nos premières donzelles culbutées dans la paille. Il a montré une largesse de vue bien plus développée que celle de son père, permis à des esprits libres comme le mien de s’épanouir et d’offrir des alternatives au développement de Deathwatch. Son « règne » sur nos territoires marquerait peut-être la fin de la voie unique : servilité envers les Stark, rigueur sclérosée, le champ de bataille comme unique réponse aux défis de Westeros. Quoiqu’il arrive je ne me résoudrai pas à en faire une des nombreuses victimes de la politique. Sans freiner pour autant ma dynamique actuelle… hmmm j’aimerais parfois que la vie soit plus simple


Enfin place à la priorité du jour… je vais personnellement chercher Harren Goodbrother dans ses quartiers. Son visage montre clairement les stigmates d’une nuit courte et agitée. Difficile de trouver le sommeil quand on doit être soumis à la Question... A moins que ce ne soient des remords ta ? Je guette le moindre fléchissement, tremblement, mais il se drape dans une fierté silencieuse qui se veut sans doute dédaigneuse.

L’ambiance est lourde dans la salle d’audience. Slalomant entre mes prises de paroles péremptoires, le soutien minimal du captaine Stillgar et les piques acerbes de lady Lianna (qu’il finira, excédé, par congédier, sans se douter qu’elle voulait déjà quitter la pièce), Edrick s’épuise à vouloir tourner autour du pot et à tergiverser, ne pouvant pas résoudre à brutaliser son ami d’enfance, tout otage qu’il soit. Il tente cette invraisemblable requête auprès de son fidèle Merrick : « pouvez-vous faire en sorte de le torturer sans trop de douleur » ??!!?? Autant demander à Tiwin Lannister de danser nu à Castral Roc, un sceptre planté dans le fion !

Les charges gravissimes de trahison ,le danger mortel qui pèse sur mes cargaisons et donc sur Deathwatch et le témoignage réitéré de la petite Svetie finissent par lui forcer la main : oui, nous avons son agrément pour procéder à l’interrogatoire… il nous demande juste de remplacer nos questions qui me paraissaient pourtant limpides :
1) as-tu oui ou non vendu à tes congénères des renseignements sur mon bateau
2) si ce « double », ce « jumeau » existe vraiment, étais-tu au courant de son existence ?

par : « quels sont tes contacts pour la transmission des secrets du château »…. Un ange passe…


Notre petite procession descend donc l’escalier humide et malsain des cachots du donjon. La lumière dansante des torches révèle par à-coups le sourire torve de Merrick Hill, qui ne refuse jamais une occasion de voir du sang éclabousser des murs. On attache le Fer-né et au moment de prendre une décision difficile, Edrick se reporte une fois de plus sur moi… je suggère donc de commencer par le fouet, plutôt que les tisons ardents

_ Schlak ! La lanière claque et une zébrure apparaît sur le dos d’Harren. Il grogne, mais ne crie pas

Je repose la question… Devant la même réponse négative, je fais un signe à Merrick qui s’apprête à répéter l’opération, aussi longtemps qu’il le faudra…
Soudain des pas rapides se font entendre dans l’escalier, et une voix claire et scintillante nous parvient : « Arrêtez tout , Edrick, arrêtez ! »

Lady Lianna entre alors avec ses habits d’apparat, sublime, cristalline, chef d’œuvre pictural dans ce tableau morbide de sang, crasse et sueur. Entre les gardes qui l’accompagnent émerge une silhouette frêle, terreuse, qui titube, chancelle. Epuisé, couvert de bleus, de griffures, ce jeunot (15 ans tout au plus) est un des fils de la famille Mart, des pêcheurs d’Ash Harbour viscéralement attachés à notre famille et prêts à tous les sacrifices pour combattre l’ennemi, surtout s’il sent le fer et le sel…

Lors de son voyage à Ash Harbour pour préparer les défenses et récupérer mon navire, Edrick l’avait chargé de se rendre chez les Fer-nés, à Old Wick, pour montrer la (fausse) main tranchée d’Harren, en représailles à leurs actes de piraterie

Nous reconstituons son récit à partir de ses paroles entrecoupées de toux rauque et de souffle court.
Il a bien été introduit au château des Goodbrother, mais a été accueilli par un Staunton (l’autre grande famille de ce trou à vers de vases) qui tenait le rôle de régent de l’ile « tant que l’autre vieille carne (le père de Harren) respirait encore »
Debout en retrait derrière le trône se trouvait… Harren, ou du moins son sosie puisque à ce moment-là le vrai Harren voguait en compagnie d’Edrick à la poursuite du Triomphant…
Ce qui est troublant, c’est que si ce sosie est censé prendre la place de notre otage, c’est lui qui aurait dû s’asseoir sur le trône en tant que régent… comment expliquer qu’il reste un retrait d’un membre d’une autre famille Fer-né, rivale qui plus est ?
En même temps, ces abrutis de poiscailles dégénérés ont-ils seulement conscience des règles de base de l’intrigue et du jeu des trônes ?

Quand le petit Mart a présenté la fameuse « main » d’Harren au régent, celui-ci est entré dans une colère noire et a ordonné de saisir le jeune Mart, qui était pourtant protégé par son statut de messager officiel d’Edrick
Grâce à ses réflexes vifs, sa rapidité, et ses aptitudes pour la natation et l’apnée, il a pu s’extirper de ce guet apens, plonger dans les eaux froides et rallier à la nage une autre ile. Après moults péripéties il a pu revenir en vie bien qu’épuisé nous raconter son histoire.
En s’enfuyant, il a tout de même enregistré la présence plus qu’inquiétante d’une vingtaine de galères Fer-nés. Elles peuvent contenir deux cent hommes environ… Pas besoin d’être mestre ou septon pour deviner l’objectif d’un tel rassemblement. Cette nouvelle est catastrophique : vu la maigreur de nos effectifs, nous ne pourrons pas résister à un assaut conjugué des Ryswell et des Fer-nés. Our list of allies grows thin comme dirait l’autre…


Il est donc établi clairement qu’il y a deux Harren Goodbrother, et c’est sans doute le vrai que nous détenons. Il est donc lavé de la plupart des accusations, même si pour moi certaines zones d’ombre subsistent.

A ce moment, nous aurions clairement dû nous creuser la cervelle pour trouver la meilleure parade à ces nouvelles menaces, mais hélas, mille fois hélas, Harren Goodbrother, non content de s’en être sorti qu’avec un malheureux coup de fouet, a décidé de régler des comptes et de réclamer vengeance.
Ayant obtenu d’Edrick (pfffff) la promesse qu’il pourrait, s’il était innocenté, punir avec conviction mestre Ludweck pour son incompétence et sa… faiblesse face aux femmes dans cette triste affaire, il remet le sujet sur le tapis.
Nous voilà lancés dans un débat inutile, où j’argumente en faveur du mestre. En résumé, non ce n’était pas une trahison, juste une faiblesse, non, ce n’est pas la priorité du moment (!!), et non, ce ne serait pas très judicieux de se priver d’un mestre alors que la guerre tambourine à nos portes !
Spoiler:
* A ceux qui s’étonnent que je perde un temps précieux à défendre ce boulet sur pattes, je signale que j’ai passé quelques accords avec lui, notamment sur la primeur des infos qui arrivent par corbeau. Je lui ai promis en échange de protéger sa position souvent menacée par ses innombrables sottises. Je remplis donc ma part du marché *
Nous finissons par trouver un compromis : une fille du coin sera chargée dans la journée de « tester » le mestre en lui demandant, comme Svetie, d’envoyer une lettre à sa famille contenant en fait un message codé. Elle utilisera tous les moyens fournis par son anatomie bien évidemment
Spoiler:
• Excellent ! Il me suffit de prévenir ce gros plein de soupe pour qu’il passe le test avec succès et rendorme la méfiance de mon cousin. Et tiens, je vais en profiter pour me gaver un peu au passage. Je lui vends cette précieuse information 20 dragons ! Il n’a pas intérêt à négocier ! *
Mestre Ludweck passe le test avec succès, refuse d’envoyer le message et me fait mander pour témoigner du comportement curieux de cette jeune femme dévergondée. Je m’exécute et ramène la fausse coupable à la salle d’audience pour qu’elle fasse son rapport
Spoiler:
* (et je récupère au passage ma récompense rondelette à l’endroit convenu)
.
Nous aurions pu en rester là, mais Edrick s’empourpre et s’emporte : ce maudit mestre lui fait l’affront de l’ignorer pour une nouvelle de cette importance (une tentative d’espionnage) . Ludweck n’est pas le premier à considérer que Lady Lianna ou moi-même avons plus d’influence ici qui quiconque, mais là, c’est la goutte d’irrespect qui fait déborder le vase d’humiliation d’Edrick. Harren Goodbrother qui semble oublier son simple statut de monnaie d’échange parmi nous, a aussi un rôle important dans cette colère soudaine, en ne cessant d’aiguillonner mon cousin sur ces aspects délicats… Il semble prendre un malin plaisir à prendre le contrepied de mes positions. Après cette malheureuse histoire de suspicion et d’interrogatoire, c’est devenu personnel… pour lui. Ca ne l’est pas pour moi. Les affaires, la politique, les femmes, voilà tout ce qui me motive…

Edrick ordonne donc que le mestre soit fouetté à la nuit tombante.
Spoiler:
• Damned ! Ce porc suintant a vraiment la cervelle d’un étron moisi ! C’était évidemment Edrick qu’il fallait prévenir en priorité pour ce « délit », pas moi ! Je m’en veux également, j’aurais dû lui préciser, mais je manque de temps pour apprendre à manger, boire, pisser et penser à tous les abrutis de Westeros !) Au premier coup de fouet, il s’effondrera en pleurs et vendra tous nos secrets !! Cela je ne peux le permettre, que les Sept , les Arbres sacrés, le cul des sauvageons ou des Dothrakis m’en soient témoins, je ne reculerai devant rien pour protéger ma position, mes intérêts, mon honneur !
Pendant que je rumine de sombres pensées,
Spoiler:
*entre autres le meilleur moyen de faire taire le mestre à jamais*
, Edrick semble se souvenir qu’il nous faut aussi réagir à ces menaces de raids. Il est vital de savoir si les Ryswell se sont alliées à ce nouveau clan en place à Old Wick. Si en plus de subir deux fronts, nous devons nous frotter à des attaques coordonnées sur mer et sur terre, notre situation n’est pas reluisante.
Même pour les faquins de Blazetower c’est une honte de s’allier aux séides de la Seiche . Une honte qui sonnerait comme une trahison rauque et grinçante aux oreilles des Stark. S’ils ont franchi ce pas, c’est qu’ils sont sûrs que le jeune Loup guerroyera encore un long moment avec les Lannister

Deux axes, évidents, sont évoqués : renforcer notre position et affaiblir nos ennemis

Pour le premier, il nous faut des alliés. C’est assez ardu, et il faudrait voir par exemple quelle utilité lady Astia pourrait avoir dans cette perspective ou dans quelle mesure nous pourrions avertir les Stark de la situation.


Pour affaiblir nos ennemis, Edrick nous ressert tel un plat mal réchauffé une idée qu’il avait eue il y a quelque temps déjà : m’envoyer en mission à Blazetower, en plein cœur de l’ennemi . Une mission commerciale et diplomatique (après tout, nous ne sommes pas officiellement en guerre), et, bien évidemment, séditieuse et corruptrice.

Notre dernière initiative sur leur territoire s’était bien mal terminée, mais il s’agit là de faire preuve d’ingéniosité et de subtilité, et non de patauger dans un marais ou de bondir derrière un buisson à l’abri des flèches…

J’ai bien entendu conscience de l’immense sacrifice qui m’est demandé : je risque fort d’être pris en otage voire pire, je suis éloigné de Deathwatch et de mon cousin qui voit là se dissiper un gros nuage devant le soleil de son pouvoir…

Mais, après m’être isolé avec Edrick, j’accepte et j’appuie sa proposition !
Missions suicide ? pfff… après une bonne bouffée de tabac de Pentos, rien ne me semble impossible. Je suis jeune, brillant, audacieux, modeste , une bonne étoile veille sur ma destinée, et ce défi est un costume taillé au mètre près pour mon gabarit !
Je songe aussi aux récompenses, à la gloire sonnante et trébuchante qui me reviendrait si je pouvais avoir un rôle décisif dans ce conflit. Et que dire de la lueur d’admiration que je finirais forcément par déceler dans les yeux de Lady Lianna ? Elle refranchirait aisément le seuil de ma chambre, comme ce matin, mais dans une toute autre tenue…
Spoiler:
* Dernier élément, et non des moindres : cela me permet de laisser la vie sauve à Ludweck. J’ai en effet avoué à Edrick une partie de mes petits arrangements avec le mestre et la nécessité pour moi qu’il n’aille pas délier sa langue sous le coups de fouet. Laisser ce bovin tranquille malgré tout ce qu’Harren pourra enrager est une des conditions au don de ma personne pour ce projet…
De nombreuses modalités restent à définir : avec qui (Merrick Hill…), quel jour (il me faut d’abord envoyer une caravane vers White Harbour), etc etc

Cela fera l’objet d’autres palabres animés !
Expliquer une blague, c'est comme disséquer une grenouille. On comprend le mécanisme, mais elle n'y survit pas (Mark Twain, un peu modifié)
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Taho
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Taho »

Voici la suite, après un petit mois d'interruption.

Chapitre 11

Volken règle ses soucis logistiques et, après une petite semaine de préparation, se met en route vers les Ruisseaux pour sa mission multiple auprès des Ryswell. Pendant ce temps, le reste de la famille profite d’une petite période de calme à Deathwatch. Edrick vit son amourette épistolaire avec la belle Astia. Lady Lyanna reprend ses leçons d’escrime auprès de Stillgar et en profite elle aussi pour ne pas perdre contact avec sa famille sur l’île des Ours. Harren Goodbrother passe du temps à explorer les greniers de la ville jusqu’à découvrir un nid de chouette, où il subtilise un petit pour sa volière. Quant à Merrick, on le voit souvent errer de par la ville et s’entretenir avec divers petites gens bien informées. Un bruit court, d’ailleurs, chez les soldats, qu’un messager lui aurait ramené des colis malodorants et que leur découverte aurait rendu Merrick fou de rage. Le pauvre homme serait maintenant dans les geôles, sans autre forme de jugement.

Peu de temps après le départ de Volken, un cavalier Frey est admis en la présence d’Edrick pour annoncer une visite. L’homme a accompagné depuis les Jumeaux le carrosse de Lady Jeyne Blacksword, née Frey, la très chère mère de Volken, et tante du jeune Edrick. Retirée chez sa famille depuis plusieurs mois, elle rentre enfin à Deathwatch, accompagnée de six cavaliers Frey et d’un caractère toujours aussi plaisant. La vieille femme à tête de fouine gratifie sa belle-famille de salutations glaciales. Sa langue fourchue régale toute l’assemblée des pires bassesses dont la haute société puisse s’accommoder. Pour se venger, Edrick charge son personnel d’être le plus désagréable possible avec elle, et il montre lui-même l’exemple en donnant de sa personne pour faire du séjour de Jeyne un enfer. Pourtant, d’autres Blacksword font des efforts, notamment Lady Lyanna, qui l’invite à prendre le thé dans ses quartiers, avec pour seuls remerciements un passage à tabac verbal en bonne et due forme. Même les nouvelles du sud sont maigres et offertes au compte-goutte : certes les troupes du jeune loup sont passées par les Jumeaux, mais Jeyne Blacksword s’attarde plutôt sur la bonne ou mauvaise santé de ses innombrables oncles, tantes et cousins que sur le moral des troupes. Elle mentionne brièvement avoir croisé son mari et le seigneur Edrick, l’Immortel, mais n’a rien d’autre que des injures à dire à leur sujet.

Les jours passent mais les remarques incisives de la vieille tante ne s’émoussent pas. C’est donc presque avec joie qu’Edrick reçoit une énième doléance de Kevan, pour lui changer un peu les idées. Celui-ci vient au nom d’un de ses camarades nommé Lester, qu’Edrick fait sonner immédiatement, avec une démonstration d’autorité qui fait grande impression. Le dénommé Lester, un fermier des abords du Lord’s Wood leur indique qu’il a aperçu une ribambelle de maraudeurs passer le long de sa ferme, et que leur discipline lui a plus fait penser à des soldats qu’à de simples brigands. Aussitôt, Lyanna prend en charge l’affaire, accompagnée de Merrick, Harren et d’une dizaine de soldats à cheval.
À la ferme de Lester, ils découvrent en effet des traces remontant vers le nord à travers les bois. Mais la traque est ardue, notamment à cause des chevaux, et ils se résignent à les abandonner, à se charger de vivres pour la poursuite et à se lancer à leurs trousses. Pendant près de deux jours, ils filent vers le nord, à travers les bois d’abord, puis le long de la rivière, en ne dormant qu’à peine pour les rattraper le plus vite possible. Malgré la fatigue, les discours de Harren et la résolution de Lady Lyanna galvanisent les troupes et, aux abords des montagnes, ils finissent par les rattraper.

Alors que les fuyards se retournent pour faire front, une ruse de Merrick fait vaciller leur ligne, et le combat est bref. Quatre hommes sont capturés, les autres sont tués. Un des soldats Blacksword est cependant blessé à l’abdomen. Le pauvre homme semble en danger, et ils décident de le rapatrier au plus vite au refuge le plus proche : la mine de fer de Bastian Stout. Un petit groupe de soldats s’en charge tandis que les leaders commencent l’interrogation. Les méthodes de Merrick brisent les réticences des prisonniers et, bien qu’ils aient d’abord accusé les Ryswell d’être leurs employeurs, ils finissent par avouer être des éclaireurs de Torrhen’s Square sous les ordres de Leobald Tallhart, le régent. Ils semblent avoir été envoyés pour prendre la mesure de leurs voisins du sud en ces temps troublés.

Avec ces réponses, Lyanna, Harren et Merrick rejoignent leurs soldats et leur blessé à la mine Stout. Cependant, ils trouvent l’endroit vide de tout travailleur mais empli de contremaitres aux allures de gladiateurs. L’un de leurs soldats leur révèle qu’à leur arrivée, ils avaient trouvé des travailleurs enchaînés, que les brutes s’étaient empressées de faire disparaitre. Indignée, Lady Lyanna exige d’inspecter immédiatement les lieux, mais les gardes refusent et lui demandent de se rendre à Deathwatch parler avec leur maître. Lyanna commence à insister, mais elle sent vite que son interlocuteur n’est pas des plus fins et qu’il sera capable d’avoir une réaction violente. Vu l’état de fatigue de ses soldats, elle décide de temporiser en mettant de côté l’inspection pour demander un cheval pour prévenir Deathwatch de leur situation. Harren étant le meilleur cavalier, il prend la bête et part à toute allure vers la cité, laissant Lady Lyanna et Merrick dans une situation tendue…
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le Zakhan Noir
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par le Zakhan Noir »

Chapitre 11 bis: L'espion qui s'aimait

Ce petit compte rendu décrit les pérégrinations de Volken Blacksword (mon personnage) lors de son séjour commercio-diplomatico-jamesbondien à Blazetower, capitale des Ryswell.



Après avoir géré un nouveau circuit commercial pour le Triomphant (il sera chargé d'épices cette fois), je mets les voiles pour Blazetower, non sans avoir fait des adieux plus que chaleureux au mestre Ledwin
Spoiler:
(comprendre: j'appuie douloureusement sur sa pomme d'Adam et lui rappelle qu'au moindre écart, la moindre révélation malvenue, son châtiment sera prompt)
Je me suis entouré de quelques gardes, un ou deux marchands, comme Mark Merren, le fils de l'usurier qui m'aide à financer la nouvelle tournée du Triomphant, et Eyrol un contreban... un honnête négociant qui roule plutôt bien sa bosse, a un peu de famille à Blaztower et connait donc assez bien l'endroit


Grâce au navire prêté par mon cousin, le voyage ne prend qu'une journée et une nuit.
Tel le jeune vampire boutonneux qui s'empresse de voir le prince de la ville qu'il visite, je me dirige rapidement vers le Palais ( il serait inutile et pire, suspicieux, d'éviter le seigneur Ryswell qui est très certainement au courant de notre arrivée. )


L'accueil est frais, mais pas glacial: je suis logé au château et bénéficie à ce titre des avantages associés, notamment l'accès au mestre et à ses corbeaux. Je note avec une pointe de jalousie que le mestre des Ryswell est plus jeune , avec un corps et un esprit plus acérés que Ledwin n'en aura jamais...

Je commande au tailleur de pierres une reproduction minérale de ma personne en pose conquérante, mais ce chien galeux n'aura pas le temps de le faire aux proportions grandeur nature, ce qui en atténuera l'impact auprès de Lady Lyanna... c'est bien dommage

Au marché, je vends quelques marchandises que j'avais emportées et noue d'innatendus liens commerciaux avec des marchands locaux. Clairement il s'agit d'un nouveau débouché pour mes marchandises, moins lucratif que les caravanes vers le sud, mais moins compliqué et risqué également.
Entre nos discussions, mon enquête et celle d'Eyrol, nous remarquons rapidement que la ville n'est pas du tout sur le pied de guerre, sur le point de mener une invasion comme nous avions pu le redouter. Si menace urgente il y a elle ne vient pas de Blazetower.
En revanche un sentiment hostile grandit dans la populace de la ville. Hostile envers les Stark, qui sont accusés de fanatisme, d'intégrisme, de mener une guerre inutile et sanglante alors que l'hiver approche. Hostile aussi envers les Blacksword, accusés d'être un peu trop proche des Stark justement, un peu trop va-t-en guerre et serviles vis à vis des Loups.

Au palais, dont les draperies, tentures pourpres et finitions dorées tranchent à la fois avec l'austérité de notre Deathwatch d'une part , le sérieux budgétaire et le rationnement alimentaire de la ville d'autre part, les conversations avec lord Rodrick Ryswell se passent mieux que prévu


Déjà, je ne suis ni menacé, ni capturé, ce qui confirme que nous ne sommes pas en guerre. D'autre part, il existe des dissensions entre lord Rodrick et ses cousins partis au front. Ces lascars là ne nous portent clairement pas dans leur coeur, mais lors Rodrcik est un marchand, comme moi, et il se montre pragmatique: il prospère plus avec le commerce qu'avec les armes.

Considérant que Rodrick est donc un rempart contre ses cousins qu'il est utile de renforcer, je lui livre deux informations importantes, jouant la carte de la sincérité:

1) oui nous avons il y quelques semaines poursuivi son fils bâtard, André Snow, dit "l'Aigle", sur les terres Ryswell, persuadés qu'il devait répondre de crimes graves. Il était au courant, son fils lui ayant tout révélé. Il m'assure de l'innocence de ce dernier, et ne semble pas disposé à nous tenir rigueur de notre piteuse épopée, persuadé que pour prendre de tels risques, nous devions avoir de sérieux griefs.


Effectivement, après le départ de l'Aigle de Deathwatch, les problèmes n'ont pas disparu, loin de là, je suis donc plus enclin aujourd'hui à croire Lord Rodrick. J'insiste nénamoins sur le fait que son fils fricote de plus en plus avec ses cousins et qu'il ferait mieux de resserrer la vis de ce côté là

2) Je lui révèle que la cargaison d'armes qu'il s'était fait dérober est désormais en notre possession, depuis que nous avons anéanti les Fer-nés qui avaient aussi piraté le Triomphant. Lui dire cela signifie à terme être obligés de lui rendre cette cargaison. Cela ne plaira pas à mon cousin, lord Edrick, mais une fois encore, j'ai le sentiment que Rodrick pourrait être un allié efficace, et notre situation précaire vu le peu d'hommes dont nous disposons, nous pousse à faire des concessions d'importance.


Après 10 jours d'enquête, de négociations, de création de réseau d'informations et de commerce, et, bien entendu, de coucheries avec plusieurs femmes de diverses conditions, il est temps pour moi de rentrer à Deathwatch, où lord Edrick doit se désespérer de mon absence (comme je le comprends). Je laisse EYrol et Merren sur place, avec chacun leurs consignes pour être mes yeux et mes oreilles à Blazetower


Sur le quai, je tombe cependant nez à nez avec la délicieuse lady Astia, en visite à Blazetower également. Toujours aussi mystérieuse et un brin sardonique, elle me laisse comprendre à demi mots qu'elle sait pas mal de choses sur mon séjour. A mon grand damn, je ne peux en dire autant pour elle alors que j'avais pourtant tenté de me renseigner.
C'est assez troublant, voire préoccupant, et quand nous prenons la mer, à mesure que le port s'éloigne à l'horizon, je ne sais ce qui me tourmente le plus: avoir une longueur de retard sur elle, être peut-être un pion (enfin, j'espère au moins une tour!) sur son échiquier, ou ne pas savoir encore comment la plaquer virilement dans mon pieu, foutrequeue!
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Message par Elyandel »

C'est très intéressant à lire vivement la suite. Il y a quelque chose de pourri au pays des Stark.
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par le Zakhan Noir »

yep merci... d'ailleurs faut que je tanne un peu la joueuse de Lady Lianna qui est censée écrire le chapitre 12...
Expliquer une blague, c'est comme disséquer une grenouille. On comprend le mécanisme, mais elle n'y survit pas (Mark Twain, un peu modifié)
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Elyandel »

Et après la création de notre maison Samedi pour jouer une campagne, ça me remet dans l'ambiance du jeu et du monde.
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Trône de fer ou tw'on de fè?

Message par le Zakhan Noir »

Elyandel a écrit :Et après la création de notre maison Samedi
ah ben là je suppose que vous êtes des barons!
Expliquer une blague, c'est comme disséquer une grenouille. On comprend le mécanisme, mais elle n'y survit pas (Mark Twain, un peu modifié)
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Re: Trône de fer ou tw'on de fè?

Message par Elyandel »

le Zakhan Noir a écrit :
Elyandel a écrit :Et après la création de notre maison Samedi
ah ben là je suppose que vous êtes des barons!
Mouarf.. Non Seigneur de la Maison Rhys vassal des Tyrells. Une maison récente (rébellion de feunoyr) mais en pleine expansion. Notre domaine s'étend autour de Bellépine qui enjambe la Mander au nord de pont-l'amer. Notre plus grande faiblesse, c'est la taille de nos terres mais notre armée, notre richesse et notre influence auront tôt fait de combler celle-ci pour rapidement représenter une menace ou un atout pour les Tyrells.

Le blason et la devise sont en cours de développement.
Et mon personnage est trop arrogant pour l'avouer mais la deuxième faiblesse c'est lui. Seigneur à 16 ans sans descendance et encore trop jeune pour exploiter son potentiel. Un mariage avec la fille aînée des Harte devrait résoudre ce problème (Scénario de l'écran avec moi en rôle du marié) et augmenter notre puissance à la mort du seigneur actuel (pas d'enfant mâle). Dans votre histoire, nous serions plutôt les Ryswell.
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Taho »

Et voici le chapitre 12, avant la suite qui se jouera demain, et qui devrait bien porter son numéro :yes:

Chapitre 12 - Dark wings, dark words

Alors qu’Harren file tel le vent sur la vieille carne que les contremaîtres de la mine lui ont laissé, Lady Lyanna reste livrée à elle-même au milieu des roturiers. Alors que ses hommes commencent à se mettre à l’aise pour se reposer, et à retirer leurs cottes de mailles, elle les rappelle à l’ordre et organise les gardes. En effet, elle a aperçu un corbeau voler vers le sud peu après le départ d’Harren, et elle craint que les autochtones aient des intentions belliqueuses à leur égard. Au beau milieu de la nuit, son instinct se voit confirmé, et les contremaîtres de la mine armés d’épées courtes fondent sur le baraquement au milieu des ténèbres. Lyanna met ses soldats en ordre et se prépare à l’assaut. Un rude combat s’en suit, pendant lequel la dame de Deathwatch doit faire face seule à deux colosses enragés qu’elle parvient à mettre hors-combat. Finalement, les derniers assaillants sont abattus ou capturés et leur leader s’enfuit à travers la montagne. Merrick Hill et le capitaine des soldats s’élancent à sa poursuite, et seul Merrick parvient à revenir, portant sur son dos l’intendant de la mine, manchot mais vivant.

À l’aube, Harren arrive en vue de Deathwatch, mais entend un carreau d’arbalète fondre sur lui. Il plonge de son cheval et esquive le trait. Il aperçoit l’assassin dissimulé dans des buissons, et après avoir esquivé une deuxième flèche, charge avec le concours de son faucon. Partiellement aveuglé par les serres de l’animal, le tueur est diminué, mais pas prêt à s’avouer vaincu. Il vend cher sa peau et marque le visage du jeune Goodbrother d’une large entaille avant de s’effondrer. Harren le mène jusqu’à Deathwatch où il vient trouver Lord Edrick, accompagné de Volken fraichement rentré de Blazetower. Le château est mis en alerte et une escouade de cavaliers part immédiatement rejoindre Lady Lyanna à la mine. Volken fait jouer ses contacts de l’ombre pour que le frère et la sœur Stout, propriétaires de la mine, soient menés au château en attendant de pouvoir être interrogés.

Harren, éreinté par sa chevauché et son combat à mort avec un adversaire à sa mesure, demeure à Deathwatch. Après un repos bien mérité, il se rend dans les geôles pour parler à son prisonnier qui ne se montre pas très loquace. Il est d’ailleurs sans cesse interrompu par un prisonnier hurlant à la mort son innocence. Cet homme a été jeté là par Merrick Hill pour lui avoir ramené un colis et il ignore pourquoi on l’a jeté au cachot. Harren essaie d’en apprendre plus des laquais du château, mais ceux-ci semblent avoir plus peur de Merrick que de lui, et ils refusent de parler. Sa violence dans l’interrogatoire lui vaut d’être arrêté par la garde qui l’envoie rejoindre les autres en prison.

À la mine, Volken et Lord Edrick arrivent bien après la bataille. Lady Lyanna a avec elle une dizaine de prisonniers et une cinquantaine d’esclaves libérés de la mine des Stout. Elle a empêché les forçats de lyncher leurs bourreaux en faisant rempart de son corps, et la noblesse de son sacrifice a touché les affranchis. Tous se sont maintenant mis d’accord pour attendre que justice soit faite par le seigneur des lieux. Tout le monde est donc ramené à Deathwatch, sains et saufs. Cette escapade nocturne a occupé toute l’attention du palais, et a ainsi presque occulté le courrier reçu le matin même ; car outre une lettre enjouée du truculent Jorren Blacksword apportant des nouvelles à son fils Volken, Deathwatch a également appris une triste nouvelle de Port-Réal :

King Joffrey a écrit :La couronne annonce à tous ses vassaux que le traître Eddard Stark, Gardien du Nord, et anciennement Main du Roi, a été condamné par sa majesté Joffrey, Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume. La sentence a été passée immédiatement : mort par décapitation.

À tous les seigneurs des Sept Couronnes. Le trône réclame votre présence à Port-Réal dans les plus brefs délais pour prêter allégeance à sa majesté. Tout refus sera considéré comme un acte de haute trahison. Vos terres et biens seront indexés à la couronne, vous serez déchus de vos titres et paierez de votre vie.

King Joffrey
Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes
Seigneur des Sept Couronnes
Protecteur du Royaume
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