Ego' a écrit :
Donc non, un patrouilleur-mage fatigué, démoralisé ou malade n'est pas efficace comme un planqué fringant sorti de son bastion. Et réussir un sort avec prouesse dans ces conditions est par conséquent bien moins évident.
En fait Ego', j'aimerais bien que ce soit le cas... mais la règle du "prendre une prouesse" permettant de fixer le dé de prouesse ne fonctionne pas.
Je prends l'exemple du mage, mais pour d'autres métiers, c'est la même chose.
Un pauvre patrouilleur mage est contraint, affaibli et en danger ! difficile de lui faire plus, au delà, c'est l'au-delà justement.
Donc le voici a jeter 2d8 non explosif
Il a 8 dans son skill, et doit jeter un sort de cercle 4 (balese quand meme, c'est le genre de sort qui provoque un jet de moral adverse).
Et bien il fixe une prouesse à 4 ; ce qui lui garantie une réussite automatique du sort de cercle 4 avec en prime un effet bonus !
(8+4+1 = 13, face a une difficulté de 9+4 =13)
Non seulement la règle de fixer une prouesse l’empêche de rater son sort (en jetant les dés, il aurait du faire 5 ou plus avec ses 2d8 soit 10% d'echec)
mais en plus, il obtient un bonus.
C'est dingue non !
Donc augmenter la difficulté de base des sorts me semble essentiel (d'ailleurs ca a été repris dans le compagnon), mais ce n'est pas suffisant
Le problème se pose pour tous les métiers en fait.
Un guerrier face a un terrible berzerk, qui a une AC 11, c'est pire, avec tous les malus de la terre, ton guerrier peut faire une prouesse majeur sans risque d’échec ! même mourant de faim et blessé. Ou face a n'importe quoi qui a une AC faible.
Et je ne parle des métiers qui cumulent vocation et métier (voleur typiquement qui peut atteindre un bonus de +16 dans le pire des cas)
Ou pire, des saves avec leur difficulté fixe de 16, quelques rangs dans le métier de patrouilleur (qui permet d'avoir des bonus aux saves), transforment les "terribles" saves en générateur à bonus (réussite automatique et prouesse automatique, même en étant contraint ET Affaibli)
Et ce ne sont pas des exemples capillotractés, c'est le quotidien des patrouilleurs au delà du niveau 8.
Donc si on pouvait débugguer au passage cette règle de fixer une prouesse, qui est une très bonne idée, je suis le premier à l'admettre, mais qui trouve vite ses limites et produit l'inverse de l'effet souhaité
Ego' a écrit :
C'est cette descente aux enfers que je trouve intéressante. Et dès que je ne l'avais plus (profusion de ressources, fortin cocon, trop de communautés accueillantes, ...) mes parties n'avaient plus du tout la même saveur jubilatoire, aussi bien pour mes joueurs que pour moi.
Idem, ce genre de mise en situation est sympa, mais de temps en temps, sinon ça perd de sa saveur.
Ego' a écrit :
Mais je l'admets sans problème : c'est une mise en place et même une contrainte pour le MJ.
Oui, pas facile a faire. faut une partie un peu longue, car sinon, des la prochaine cession les patrouilleurs récupèrent des cartes...
Sauf a faire comme évoqué ici je crois, limité les cartes à un objectif.
Ego' a écrit :
Donc quitte à rendre la magie plus dure (plutôt qu'un bête "encore raté, je passe mon tour !"), autant la changer pour respecter le ton du jeu : par ici la magie qui demande un sacrifice de ressources en plus du mana (les ingrédients/composants de sorts !). Ou qui impose des conditions défavorables ou la perte de points de vie ("putain de nez qui saigne").
Ce n'est pas le coût de la magie qui me gêne, ce sont certains de ses effets
Faire perdre des ressources c'est bien, ça rajouterait un effet pénurie intéressant. Mais ça ne changerait pas que les règles de certains sorts sont trop puissantes et mal équilibrées.