- Leur corps est utilisé de manière comique (ex: l’œil de bois dans Pirates des Caraïbes);
- L’invalidité est présentée comme une grande tragédie, et la seule motivation du personnage est de trouver un remède (ex: Jake Sully dans Avatar, Dr Strange);
- L’invalidité disparaît miraculeusement (ex: John Locke dans Lost);
- Les maladies mentales sont une menace (ex: les pensionnaires de l’asile d’Arkham);
- Les personnages qui simulent une invalidité pour ne pas attirer l’attention, être sous-estimé (Usual Suspects).
- Rire avec le personnage invalide, pas de lui ; définir le personnage par d’autres caractéristiques que son invalidité;
- Donner une raison à la déchéance du personnage que son invalidité ; une autre motivation que son annulation;
- Rendre l’invalidité permanente, permettre une bonne adaptation à celle-ci (prothèse, entraînement, etc.);
- Casser le stéréotype liant maladie mentale et vilénie ; faire de la maladie mentale une faiblesse de l’adversaire et non sa cause ou sa motivation;
- Ne pas simuler d’invalidité, éventuellement rendre des invalides capables de prouesses, quitte à ce qu’elles soient temporaires ou coûteuses en effort.
Pour des monstres non validistes ? (Altay, JoKer, QRDL, Tybalt)
Le monstre est commun en JDR, il emplit les catalogues. Or le monstre renvoie souvent à l’anomalie physique, donc potentiellement au validisme.
- l'anormalité, d'abord des corps (créature de Frankenstein, chimère, zombi, etc.) puis de l'esprit (serial killer, psychopathe) créée par quelque chose : accident génétique, maladie, malédiction (très souvent le cas dans la mythologie grecque), expérimentation médicale, torture, corruptions divers par le côté obscur, le chaos, etc. Fondamentalement validiste, c'est pourtant une création, par nature unique, qui pose la question non pas de sa nature mais des causes de son apparition. En montrant, expliquant bien cela, on peut s’extraire de la posture validiste et réfléchir au système, à ses effets et à sa réparation. Ce monstre est un symptôme.
- la créature du bestiaire, simple représentant d’une espèce (gobelin, géant, hibours), tout aussi normale que le tigre et le géranium puissent l’être. Sans relation avec le validisme, hormis sa désignation en tant que monstre, et alors son essentialisation (“tous les tigres sont mangeurs d’humains”) et le désintérêt quant à son comportement (la tigresse de Champawat qui mangeait des gens car… blessée par un chasseur, elle ne pouvait plus chasser ses proies naturelles).
- la créature paracausale, issue d’un plan démoniaque ou du tréfond de l’espace, cette chose en dehors du principe de causalité, qui peut être si étrangère, si alien, qu'elle paraît être un monstre "par nature", mais qui est tant en dehors de la normalité qu’elle sort du paradigme valide/non-valide.
- La faible intelligence
- La laideur (dos voûté, saleté, verrues, dents anarchiques, corps déformés, maladies, etc.), que l’on ne retrouve pas chez des animaux par exemple, mais qui représente un lien supposé entre laideur physique et laideur morale.
- L'inadaptation à ses invalidités
- La “folie”
Fay Onyx, 2021. Ridding Your Monsters of Ableism https://mythcreants.com/blog/ridding-your-monsters-of-ableism/