Donc je m'auto-cite, ce qui fait quand même un peu mégalo.

Tax Collector a écrit : Dans le cas très spécifiques des super-héros mainstream, il faut avouer que, de toute manière, aucun système d'expérience ne reproduit ce qu'on lit dans les comics... En fait, le système devrait lui-même évoluer pour tenir compte de la notoriété du personnage.
Je m'explique.
Quand un super-héros commence à être publié, le personnage peut évoluer, se découvrir de nouveaux pouvoirs (au tout début Superman ne volait pas) ou de nouvelles ressources (Batman n'était qu'un bourgeois solitaire dans ses premiers épisodes, pas un multi-milliardaire avec un sidekick, ou une pléthore de partenaires à l'ère moderne). Mais après cette phase plus ou moins longue, quand le personnage a du succès, acquiert une certaine notoriété, il se stabilise, il cristallise, il n'évolue plus ou très peu. Même en cas de changements de scénariste successifs, il y aura toujours un auteur pour revenir aux fondamentaux : ce qu'il aimait quand il lisait lui-même le personnage. En fait, le super-héros peut tout de même connaître des changements temporaires, en attendant le prochain reboot : le Superman bleu électrique des années 90 par exemple. Il peut d'ailleurs aussi bien être affaibli : les pouvoirs de Superman ont été revus à la baisse après le Bronze Age.
En revanche, le personnage devient à peu près immortel. Un éditeur ne pourrait pas se passer durablement d'un personnage aussi connu. S'il meurt, il ressuscite d'une manière ou d'une autre. Bref, le héros devient une licence juteuse, avec tous les avantages et les inconvénients.
En termes de jeu, le super-héros devrait d'abord gagner des points d'expérience et/ou de ressources, pour se développer à la verticale ou à l'horizontale, puis au fur et à mesure les points d'héroïsme remplaceraient progressivement les autres points en récompense de fin de séance. Ces points d'héroïsme permettraient au personnage de guérir, ou ressusciter, mais aussi de négocier directement avec l'éditeur/MJ pour influer sur le monde ou l'intrigue - ce qui augmenterait son agentivité, selon l'expression d'Hubeuh que j'ai dû rechercher sur Wikipedia.
Mais un tel système serait-il immersif ? Accepté aussi bien par les joueurs et les meneurs ?