[CR] VDA - L'Hérésie Cathare

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Chevalier cain
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[CR] VDA - L'Hérésie Cathare

Message par Chevalier cain »

Vous trouverez sous ce post le CR de la partie pour Vampire Dark Ages V20 intitulée "L'Hérésie Cathare"

Les joueurs de cette campagne sont des novices ou très jeunes initiés de l'univers proposé.
Une attention particulière a été prise pour créer de véritables histoires à chaque personnage avec un gros travail sur sa relation avec les humains (famille, amis, contacts, alliés...). Ceux-ci ne sont pas de simples noms et chiffres.

Chaque joueur a déjà réfléchi à l'approche personnelle de son personnage quand à la religion cathare et ils y sont plutôt favorables.

Les protagonistes principaux sont les suivants:
- Michiala du Capel, Toréador, 9e génération, concept de "Chevaleresse en Armes"
- Adalbert le Grand, Brujah, 11e génération, concept d'érudit/philosophe
- Judith de Montpellier, Cappadocien, 9e génération, concept de médecin

 
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Chevalier cain
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Re: [CR] VDA - L'Hérésie Cathare

Message par Chevalier cain »

Episode 01:

 
Avant-Propos
Depuis plusieurs années, le nombre des Purs augmente considérablement, ce qui inquiète beaucoup Rome. Le nombre de Parfaits augmente et ceux-ci contrairement au clergé catholique ne sont pas exempts de travail manuel, ils participent aux tâches accomplies par le peuple et en sont proches. Tous travaillent à expier la faute de la création humaine afin de pouvoir recevoir le pardon.
L’humilité des Cathares est vécue comme une insulte par les Romains à l’opulence ostentatoire et cela fait plus d’un an que la Papauté a proclamé la croisade contre les Albigeois. Alors que le refus sans doute politique du Roy de France, sa Majesté Philippe Auguste de prendre part à l’expédition a donné du répit à la secte des Purs, cela fait plusieurs semaines que les rumeurs de l’organisation d’un Ost armé à la solde des Romains se fait entendre.
Prélude: la première nuit du siège
Où l’on apprend où s'endorment les PJ.
21 juillet de l’an de grâce 1209 – Crépuscule
J’ai mal dormi cette journée, beaucoup trop de bruits et d’agitation. À mon réveil, Eribert m’explique que l’Ost des Chrétiens est en route vers Béziers et s’approche de l’Est. Ce soir, j’ai rendez-vous avec Judith de Montpellier et Adalbert le Grand près de la synagogue. J’avertis Eribert, celui-ci part se coucher et me demande de le réveiller à son retour pour qu’il puisse accomplir son devoir de garde.
En me rendant à la synagogue, je remarque beaucoup d’agitation encore à cette heure tardive, un grand nombre de personne semble se diriger vers l’Est de la ville. En arrivant sur place, je constate qu’Adalbert est déjà là, alors que dans mon souvenir, il loge beaucoup plus loin que moi, il s’est donc probablement levé plus tôt. Judith, couverte d’un châle pour cacher son teint blafard, arrive presqu’en même temps que moi. Alors que nous devisons sur la marche à suivre pour cette nuit, Adalbert accoste un vilain qui passe à proximité pour lui demander l’origine du raffut qui nous entoure. Celui-ci explique alors que l’Armée des Chrétiens est visible depuis le rempart et qu’il se rend sur place pour voir ce qu’il en est. Nous suivons l’homme et sur les remparts Est de la ville, nous voyons dans le lointain un campement armé dont les feux illuminent la nuit tombante. Judith estime que l’ost est à une lieue de la ville et campe sur une lieue. Cette armée est de taille non négligeable, Béziers va être mise à rude épreuve.
Sur ces entrefaites, une paire de moinillons nous accostent sur l’entremise de Frère Batiste, un caïnite du clan Lasombra qui semble gérer la vie nocturne de Béziers. Frère Batiste souhaiterait nous voir tous les trois. Quelle chance que nous ayons souhaitée nous voir ce soir, à moins que le frère ne nous surveille régulièrement et soit au courant de nos faits et gestes…
Nous suivons les frères qui nous dirigent vers le sud-est de la ville et non dans la direction de l’église dans laquelle officie habituellement Frère Batiste. Le trajet que nous fait emprunter les religieux sort de la ville et se rend dans une église fortifiée située à tir d’arbalète des remparts. Le bâtiment est haut, avec des murs épais, facilement défendable, même si moins sûr que les remparts de ville.
À notre entrée dans le bâtiment, l’atmosphère se refroidit brutalement. Je ressens ce froid, malgré ma condition de caïnite. La lumière ambiante est faible, comme aspirée par les ombres mouvantes projetées par les quelques torches éparses. Me sentant mal à l’aise, j’éveille mes sens pour essayer de dissiper un peu l’aura surnaturelle des lieux qui me met mal à l’aise. Après un petit vestibule, nous nous trouvons face à un grand escalier permettant de monter dans les niveaux ou de descendre dans les profondeurs de la terre. Les deux guides nous font monter les escaliers jusqu’à une antichambre qui s’ouvre par des grandes portes sur une grande salle au centre de laquelle trône une table entourée de chaises. Plusieurs silhouettes en robe de bure sont attablées et penchées sur ce qui ressemble fortement à la carte schématique des alentours de Béziers. À notre arrivée, la silhouette présidant la tablée se lève et nous reconnaissons Frère Batiste. Il libère les autres moines l’entourant pour nous inviter à le rejoindre. Il nous propose de nous restaurer, Adalbert saute sur l’occasion et se restaurent sur l’un de nos guides qui tend le poignet.
Frère Batiste nous met au fait des derniers évènements, en nous apprenant que la croisade est dirigée par un simple Abbé répondant au nom d’Amaury. Outre sa petite origine, il s’agit d’un membre du clergé qui n’est pas issue de la hiérarchie mais qui aurait l'oreille papale, ce qui pose des questions sur les moyens qu’il dispose pour que le pape lui donne la responsabilité d’une croisade…
Il y a deux jours, l’ost des croisés était posté chez un vassal du seigneur de Tancravel, Vicomte de Béziers. Sur demande des croisés, le seigneur local a donné les Purs aux croisés et cinquante famille ont été brûlées sur le bûcher.
Le même jour à Béziers, l’évêque de la ville a fui la cité en compagnie de fidèles et des soldats chargés de la sécurité de la cité.
Hier, un message des croisés est parvenu au conseil de la cité, citant 200 noms de soi-disant hérétiques avec leur lieu de résidence usuelle, le message étant clair, livrer ces hérétiques ou subir un siège punitif. La liste comportant des noms de personnes importantes et surtout un certains nombres n’appartenant pas aux Purs, le conseil a refusé l’ultimatum. Dans cette liste se trouverait le nom d'Adalbert ainsi que le lieu de son refuge.
Frère Batiste compte sur nous et probablement un certain nombre de nos semblables pour aider la cité à surpasser cette épreuve. L’idée est de « jouer la clepsydre » comme aime à dire certains érudits, c’est-à-dire compter sur le fait qu’un croisé ne s’engage que pour une durée théorique de 40 jours et qu’après il est libéré de son engagement (et lavé de ses pêchés). Comme la ville est bien préparée avec de bonnes défenses, des greniers pleins et une garnison comptant une force de 200 chevaliers, il semble possible de forcer le siège à durer plus de 40 jours. Ce qui nous pousserait sur la fin d’aout et les moissons. De plus, une grande partie de la levée, libérée de son engagement, préférera retourner faucher les blés plutôt que perdre la vie dans un siège long et une saison de récolte.
Frère Batiste nous propose donc d’aider à la défense de la cité, notamment dans la recherche et l’élimination de traîtres et d’espions potentiels. Suite à notre accord, le religieux caïnite nous engage à le suivre pour rencontrer le chef de son ordre, la Curie Écarlate. Nous entamons une longue descente par l’escalier du vestibule dans les profondeurs de la terre, les ombres nous semblent de plus en plus vivantes et avides de la faible lumière projetée par les torches. L’atmosphère semble encore se refroidir au fur et à mesure de la descente. Au bout d’un moment long et incertain, Frère Batiste s’écarte de l’escalier pour nous amener à une salle à la décoration dans la même simplicité que le reste de l’église mais dénotant que l’occupant des lieux est le maître des lieux par quelques touches subtiles, comme une ou deux bagues sans doute en or et un symbole religieux gravé d’or et d’argent sur la robe simple de l’individu qui nous accueille. La table simple et solide et les chaises qui meublent la salle sont d’excellente facture mais sans ornements ni fastes renforcent cette symbolique de pouvoir.
Le maître des lieux se lèvent pour nous accueillir, c’est un disciple de Caïn, ayant un visage entouré d’une barbe grisonnante et couronné par une tonsure. L’homme au teint hâlé des hommes du sud des Pyrénées ayant une apparence d’une quarantaine d’année avec un léger embonpoint, congédie Frère Batiste d’un signe de la tête, ce qui semble surprendre le religieux.
Il nous invite à nous asseoir avec lui à la grande table. Devant lui, quatre chaises sont préparées, alors que Frère Batiste quitte les lieux, je m’assoie en face de l’Ancien. C’est un Lasombra, probablement le sire de Batiste, il s’appelle Alvaro, Inès Dolorès de Santiago. Il dirige Béziers par l’entremise de Batiste mais refuse de se faire appeler Prince. Après des présentations en bonne et due forme, il nous confirme que Frère Batiste occupe le rôle habituellement dédié à l’intendant du Prince. Son attitude plutôt désinvolte presque méprisante à l’égard de Frère Batiste semble confirmer que celui-ci serait son infant, à vérifier.
Maître Alvaro souhaite que nous l’aidions à sauvegarder la cité mais sans que nous nous sentions contraints. C’est une attitude assez rare, qui soit montre une ouverture d’esprit peu commune chez un ancien, surtout avec un statut de prince, soit démontre la faiblesse actuelle de sa position. Il nous expose sans détour la situation qui ne semble pas forcément en faveur de notre camp. J’espère que nous avons bien choisi, mais parole donnée ne peut être reprise.
Dame Esclarmonde la noire de Toulouse refuse d’assister Béziers et semble par ailleurs miner les efforts faits pour défendre la ville en détournant une partie des forces du Vicomte pour défendre Carcassonne. La Centurie des Épines dirigée par Guillaume, prince d'Aix, ne peut aller à l’encontre de la décision d’Esclarmonde sans se mettre en danger, mais n’est-ce pas qu’un prétexte ? Face à l’opposition, l’union nous permettrait de vaincre, mais comme toujours la désunion liée à la méfiance triomphe…
Père Alvaro envisage semble-t-il de nous envoyer à Foix comme émissaire pour mander l’aide du Prince local, qui est de mon clan, mais il hésite car nous pourrions aussi commencer des négociations avec le vassal du Prince-Régent Alexandre au sein de l’Ost des Croisés, Éon de l’Etoile. N’appartenant pas à la Curie Écarlate, nous restons semble-t-il légitime pour traiter avec les Ventrues à la tête de l’Armée croisée. La Curie suit, en effet, les écrits de Michel de Patriarche en contradiction avec le dogme Ventrue. Père Alvaro semble particulièrement intéressé par mes sires, je dois essayer d’entrer en contact avec elles pour leur narrer ma rencontre.
La Curie semble diviniser les étreints et utiliser les rites de la religion chrétienne, notamment la communion pour lier les croyants avec leur vitae. Je ne sais pas si les Moires sont en accord avec cette pratique…
Le maître de la Curie, nous livre d’autres informations, notamment sur l’origine probable de la liste des deux-cents. Une des goules curiste a disparu, il y a quelques temps. Cette personne répondant au nom de Sicard est probablement tombée aux mains des croisés qui l’on passée à la question.
L’Ancien Lasombra nous relate ensuite un fait qui pourrait illustrer une autre raison pour laquelle le conseil a refusé l’accès de la Ville aux Croisés. La Curie Ecarlate est semble-t-il en possession d’un trésor, mais il manquerait une clé pour utiliser ce trésor, clef cachée au sein de la Ville. Il va sans dire que si un fidèle d’Éon de l’Etoile s’approprie cette clé, cela nuirait fortement à la Curie.
Après cette pléthore d’informations, Père Alavaro nous propose de rester en sécurité ce soir dans ce refuge puis nous sommes congédiés. En quittant la salle, personne n’est là pour nous guider dans la pénombre qui nous entoure et les ombres me semblent particulièrement agressives. Je doute que ma lame puisse me défendre efficacement donc je presse le pas pour quitter cette atmosphère malfaisante. Après avoir grimpé les escaliers quatre à quatre, je retrouve le rez-de-chaussée et continue à monter à une allure moins pressée vers l’étage où nous avions rencontré Frère Batiste.
La table toujours présente avec la modélisation sommaire de Béziers et de ses environs. Nous avons devisé avec le sénéchal une stratégie de défense axée sur trois points :
  • Défense des points névralgiques de la cité : poternes, portes et tous points d’accès directs à l’extérieur des remparts, puits, greniers et points de stockages de nourriture. À garder jours et nuits par des équipes de 4 ou 5 « gardes/miliciens » ne se connaissant pas;
  • Préparer la défense de la cité : raser les maisons très proches des remparts pour éviter qu’elles servent de couvert pour une approche des assiégeants, défendre les murs avec miliciens et des volontaires issus de la population, préparer des chaudrons de sables chauds pour brûler les assiégeants tentant de grimper les murs ou de forcer les portes de la cité. Ce point ne semble guère plaire à Frère Batiste;
  • Réduire les capacités de l’ost ennemie : menacer l’ost ennemie par une sortie de la centaine de chevalier sans chercher le combat pour forcer l’ennemi à ne pas découvrir son flan et donc réduire sa capacité à attaquer sous peine de voir son campement anéanti.
Nous n’avons pas évoqué d’éventuelles attaques du campement ennemi par des petites équipes de saboteurs, mais cela ne me semble pas une excellente idée, la présence probable d’Harnulf le dépravé et de ses éventuels alliés lupins dans les parages présente un risque trop important pour ce genre d’équipée.
Suite à cette discussion stratégique, Frère Batiste nous enjoint à loger sur place, je lui demande donc d’envoyer un messager à Eribert pour que celui-ci ne s’alerte pas. Je joins évidemment mon sceau au message pour certifier son origine, puis part me coucher avant que l’aube ne se lève. Nos chambres sont en sous-sol au milieu des ombres intrigantes, je passe une très mauvaise journée entre les ombres à la beauté étrange et des cauchemars sur mes enfants ou les atrocités d’Harnulf. Seul bémol, le moine dédié à mon service est très prévenant avec un joli minois et son sang est délicieusement charpenté.
Prélude: une messe pour Béziers
Où l’on apprend que Béziers est dirigée par des hérétiques.
J'ai assisté à une messe Curiale : un rituel ressemblant à une messe avec un prêche religieux basé sur l’introduction d’une relique représentant trois phalanges formant un doigt et la phrase rituelle « Voici la parole de Pléroma », un sermon donné par un prêtre originaire du sud des Pyrénées sur Dieu et sa relation à l'Amour, une communion faite à base de sang de damné donné par le Père Alvaro dilué dans de l’eau (probablement).
Ont assisté à cette messe : une grande partie des membres du conseil de la cité et quelques artisans sélectionnés. Cette assemblée représente le gratin de la cité et semble liée par une sorte de serment magique probablement lié au sang du maître de la Curie.
Fait Notable : Adalbert le Grand (en tant qu’Ami des Bons Hommes) a été invité à participer à la communion en donnant son sang pour qu’une nouvelle communion soit faite.
Fin du rituel : message donné par Alvaro en fin de messe, un des leurs a disparu, probablement l’espion que vous avez trouvé et questionné. Il recommande aussi de rester discret car les forces de la Curie ne sont pas encore assez puissantes.
 
 
Autres éléments apportés par les autres joueurs:
Faisant chambre à part de ses camarades, Judith de Montpellier se retrouve seule. Elle partit se coucher rapidement en espérant récupérer de cette journée. Malheureusement pour elle, elle passa une très horrible nuit et à son réveil, elle remarqua quelque chose, une glyphe écrite sur la porte de sa chambre jusqu'alors cachée par les ombres.
Image
Mais le plus déconcertant fut le fait que l’ombre de Judith ne suivait pas complètement ses mouvements normaux, elle semblait décalée, comme si elle était détachée de son corps et vivait sa propre vie. Dès qu’elle retrouvera Adalbert et Michiala, elle leur fera part de ses découvertes.
En regardant de plus près, devant chaque chambre se trouvait plus ou moins le même symbole caché par les ombres.
 
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Chevalier cain
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Prélude: l'Etincelle
Où l’on apprend comment les PJ échouent à empêcher l’allumage du brasier qui va consumer le Languedoc.

13 janvier de l’an de grâce 1208 – Crépuscule
Réveil habituel vers 20h30-21h00, les vêpres viennent de retentir dans la ville. Eribert me montre un message reçu dans la journée, un certain frère Mendo souhaite me rencontrer à proximité de la synagogue vers la mi nuit. Je ne connais pas cet individu, mais le tournoi des trois comtés approchant, je vais continuer à m’entraîner cette nuit avant le rendez-vous nocturne.
À l’approche de l’heure convenue, je rencontre Judith de Montpellier et Adalbert le grand à proximité de la synagogue, soit les coïncidences sont nombreuses soit ils ont aussi été conviés par sire Mendo ce qui sera confirmé. Un religieux se présente à nous dans un habit simple mais dénotant un membre de la hiérarchie, un prêtre d’une cinquantaine d’année avec une tonsure encadrée par des cheveux grisonnants. Après observation de son aura, elle est pâle, d’un bleu clair prononcé avec quelques touches éparses de jaune profond. C’est donc un caïnite plutôt calme qui se présente comme une connaissance de Frère Batiste. Il a souhaité nous rencontrer pour nous faire part de faits intrigants nous concernant semble-t-il.
Le Comte de Toulouse, Raymond VIème du nom, s'est entretenu il y a peu avec Pierre de Castelnau, le légat plénipotentiaire du Pape Innocent IIIème du nom. De ces entretiens, il apparaît que Pierre de Castelnau, outre une haine immodérée pour les Purs, nous recherche (ou cherche des informations) et a mené une enquête poussée sur le passé de chacun d’entre nous: Judith de Montpellier, originaire de Palestine, Michiala du Capel, naît à Cucugnan ou encore Adalbert le grand, qui aurait vécu près de Nîmes. Ces informations sont exactes me concernant, et en observant les réactions de mes comparses, j’en déduis de même pour eux.
Frère Mendo nous informe des projets papaux de créer une institution visant à trouver et purger l’hérésie au sein des populations. La Curie écarlate dont il fait partie avec Frère Batiste s’inquiète de ces développements. Le religieux nous enjoint à aller nous entretenir avec Pierre de Castelnau pour le dissuader de continuer ses projets ou à minima que sa route de retour évite Béziers.
Après quelques tergiversations, nous finissons par accepter de nous entretenir avec l’homme de foi. Nous partons le soir même en direction de Toulouse accompagnés de 5 bons hommes de la Curie, dont 4 cavaliers, sur un attelage cloisonné tiré par deux juments, avec deux carnes de rechange. Notre groupe voyage de nuit et se repose le jour. La première nuit, nous croisons un messager de la Curie qui nous informe que les entretiens entre le comte de Toulouse et Pierre de Castelnau sont de plus en plus houleux, notamment car Raymond VI ne se montre pas particulièrement coopératif avec les injonctions du légat qui souhaite purger les hérétiques par le feu.
La deuxième nuit se passe sans heurt. Lors de la troisième nuit, nous croisons un second messager Jordiot qui est un espion de la Curie Ecarlate auprès du Comte de Toulouse et a été témoin d’une altercation entre le comte et le légat qui s’est terminée par l’excommunication du Comte. Jordiot nous enjoint à partager le sang avec lui pour qu’il puisse commanditer une attaque factice contre le convoi du légat afin que nous puissions venir au secours in extremis du religieux et nous faire bien voir. Adalbert consent à partager son don avec Jordiot. L’embuscade est prévue sur un pont non loin d’Arles.
Nous entamons le chemin en sens inverse pour retrouver la route qui mène vers ce pont étroit, tandis que Jordiot se presse pour préparer son embuscade (note du Conteur: initialement Jordiot ne devait partir que le lendemain soir mais les joueurs n'ont pas fait attention à cela). Lors de la quatrième nuit, nous souhaitons nous rassasier dans un hameau, et entrons chacun dans une maisonnée. Après s'être nourri de manière sobre et discrète sur la famille endormie, j’entends du bruit en provenance de la cahutte dans laquelle Adalbert est parti se nourrir. En approchant avec Judith, je me rends compte qu’Adalbert, ce balourd, a réveillé la maisonnée et semble en mauvaise posture face à un simple homme de ferme. À notre arrivée, il tient l’homme en respect en menaçant un enfant de sa dague comme un lâche. Après un regard à Judith, celle-ci me fait signe qu’a priori, il faudra éliminer la famille complète. Je fonce dans la maisonnée pour renverser l’homme, celui-ci est surpris, mais tient bon, la maisonnée est petite et encombrée, ma carrure est plus une gêne qu’un atout dans cette situation. Judith profite du déséquilibre de l’homme pour lui envoyer un coup de pied qui lui retourne la jambe dans un craquement sourd et très dérangeant. L’individu s’effondre dans un râle étouffé. Adalbert profite de notre arrivée pour se nourrir avec avidité sur l’enfant qu’il tenait en otage. Sa Bête semble très proche à ce moment. La femme mue par une pulsion animale bondit hors de la cahutte à une vitesse ahurissante (note du conteur: pas tant que cela mais elle joue sa survie), je tente de l’arrêter d’un coup d’épée, mais ma taille me gêne et la femme passe entre Judith et moi telle une ombre. Nous nous lançons à sa poursuite et finissons par la rattraper et la tuer dans une grande effusion de sang. Nous ramenons le corps dans la cabane en bois et pendant qu’Adalbert continue son repas sur les enfants tétanisés, nous nous préparons à mettre le feu à la maison pour faire croire à une attaque de bandits et partons rapidement (note du Conteur: perte d'Humanité pour Adalbert).
Les nuits suivantes passent et se ressemblent, après avoir atteint les environs de Béziers, nous finissons par presser le pas en voyageant de jour et de nuit.
Trois jours après avoir laissé Béziers derrière nous pour chevaucher vers l'Est, nous arrivons en vue du pont, où l’embuscade est déjà en cours. Nous pressons le pas pour atteindre le combat à vive allure, l’escorte du légat se fait grignoter petit à petit sous nos yeux tandis que les hommes de Jordiot tombent eux aussi.
Alors que nous rentrons dans le combat, j’élimine un des bons hommes de Jordiot en avançant sur le pont pour protéger le légat. Voyant que Jordiot s’apprête à attaquer de nouveau Pierre de Castelnau, j’essaye de parer le coup, mais n’arrive pas dévier totalement le coup qui fend le cœur du légat. Notre groupe finit les hommes de main de Jordiot, Judith tente de ranimer la vie au sein de l’homme d’église mais n’y arrive pas. Je tente de l'étreindre, mais celui-ci est protégé par une force supérieure qui m’en empêche. Notre mission d’ambassade est un échec, ce qui n’augure rien de bon pour la suite...
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Re: [CR] VDA - L'Hérésie Cathare

Message par Chevalier cain »

Prélude: Le Jugement de Dieu
Où l’on apprend comment les PJ ont réglé leur écot à l’évêque lasombra.
 
Un procès pour hérésie est organisé par Pierre de Castelnau afin de prouver l’hérésie de Lélian de St-Jacques, artisan de renom de Béziers. Le procès se tient dans l’Eglise St-Nazaire sous la présidence de l’Abbé Grégoire et avec la présence de Raymond de Trancavel, seigneur régnant de Béziers. Le procès se tient publiquement et commence avec la bénédiction du Seigneur de Trancavel. Ensuite Pierre de Castelnau, commence par poser des questions à Lélian : Celui-ci dénie être un hérétique de la religion des Justes. De Castelnau commence alors une diatribe précisant qu’un témoignage reçu en présence du sieur Abbé a montré que le sieur de St-Jacques ne mange pas de viande conformément aux préceptes de la foi hérétique, qu’il ne se rend jamais à la messe et a dit à multiples reprises devant témoin que l’Eglise de Rome est fausse. Ces annonces se terminent par une question au sieur Lélian pour savoir s’il dénonce ce témoignage comme faux. Lélian sans doute intimidé ne répond pas immédiatement, ce qui pousse Pierre de Castelnau à clamer haut et fort « Qui ne dit mot, consent ! il a avoué ! ». Le sieur de Castelnau se tourne ensuite vers l’Abbé pour attendre la sentence.
Une voix se fait entendre dans la salle pour dénoncer une mascarade, c’est Adalbert le grand qui s’exprime pour défendre la justice. Pierre de Castelnau, furieux de l’intervention, ne se laisse pas démonter et répond mot pour mot à Adalbert qui demande à voir les témoins. Notamment en précisant que le témoin a été reçu et a donné son témoignage en présence de l’Abbé et que son identité sera protégée en étant masquée parmi une liste de 10 témoins. Un dialogue de sourd s’ensuit avec des propos de moins en moins respectueux de la part des deux parties, ce qui oblige le comte de Trancavel à intervenir pour que les débats restent civils et respectueux.
L’un des témoins nommés est présent, une femme enceinte du nom de Nathaléna. Elle s’effondre sous l’effet d’humeur ce qui dramatise un peu encore plus ce procès au grand dam de Pierre qui espérait une affaire rondement menée.
Finalement, Lélian finit par se dédire à nouveau en trouvant le courage de réfuter ses propos. Devant l’impasse, une voix s’élève pour proposer l’Ordalie, Pierre s’y oppose car sa sainteté trouve cette méthode peu efficace et préfère la Question. Finalement, l’Abbé se prononce pour l’Ordalie avec l’assentiment du Seigneur Raymond. Pierre se rend à la justice de Dieu et accepte de mener l’Ordalie avec Lélian.
Pendant l’attente, les débats se poursuivent à coup de petites piques, puis les préparatifs se finissent le seigneur de Trancavel, l’Abbé et Pierre se porte à proximité de l’accusé qui va devoir plonger sa main dans une bassine d’eau dans laquelle vient d’être mis un fer porté à blanc pour venir tenir le fer dans sa main.
Lélian met sa main dans l’eau sous le regard fasciné des témoins puis prend le fer dans sa main comme si celui-ci était à température ambiante avant de retirer sa main intacte malgré le contact. L’ensemble de l’assemblée est ébahi et Lélian est déclaré innocent.
Cette scène conclue les préludes... Place au jeu...
(les autres scènes du prélude n'ont pas étés jouées par contrainte de temps)

La Nuit de Braises et de Cendres
Scènes multiples et décousues évoluant au gré des choix des joueurs
La journée se passe et Judith et Adalbert sont réveillés par les bruits de batailles. Ils tentent de réveiller Michiala qui n’entend rien, voit qu’Adalbert se rendort, et le recouche dans son lit avant de retourner dormir.
Lors du réveil à la tombée de la nuit, 3 hommes d’armes puissamment armés se présentent devant chaque chambrée, Michiala prend son épée bâtarde en main et fait rapidement leurs affaires aux gens d’armes qui l’agressent dans sa chambrée grâce à ses prouesses techniques et ses disciplines. Elle se dirige vers celle de Judith pour l’aider à éliminer les hommes d’armes qui l’agresse, et après avoir abattu les bons hommes ayant assaillit Judith, Michiala se rend dans la chambre d’Adalbert et méthodiquement met à bat les derniers hommes vivants. Adalbert ayant réussi à éliminer un de ses adversaires. Michiala se repaît sur les hommes à terre car ce combat a épuisé son énergie et ces calices deviennent très appétissants.
Le groupe se remet de l’altercation et se prépare pour la suite. Il y a une hésitation entre s’enfoncer dans les profondeurs de la terre pour fuir lâchement ou monter et combattre comme des preux. Finalement, ce sera le choix des preux…
Judith a remarqué que dans chaque chambre, comme elle l'a vu précédemment se cache un symbole gravé sur les portes. Ce symbole ne dit rien que vaille et elle en informe ces comparses.
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