[Super-héros tous supports] POW ! WHAMM ! OOOOFF !

[Cryoban]

Vous aimez la violence, les muscles hypertrophiés, les gros flingues, les vestes en cuir, les nuques longues et les ceintures à poches ? Quel est votre nom de super-héroïne ou de super-héros des années 90 ?

Bladeswitch!! je kiffe!

[Gridal]

Seven Soldiers of Victory

Les Seven Soldiers of Victory, c'est une équipe de super-héros de DC Comics, créée au début des années 40 et composée au départ de Green Arrow, Speedy, Star-Spangled Kid, Stripesy, Shining Knight, Vigilante et Crimson Avenger. Au fil des décennies, l'équipe réapparaîtra ici et là, changeant de membres et d'origine au gré des crises dimensionnelles. Elle restera toutefois très secondaire, n'acquérant jamais la notoriété et l'aura de la JLA ou de la JSA par exemple. Puis au milieu des années 2000, Grant Morrison s'en mêle. Il fait ce qu'il adore faire : s'emparer de personnages et de concepts plus ou moins tombés dans l'oubli et les réécrire à sa sauce.

Une nouvelle version de l'équipe apparaît donc, pour affronter une terrible menace : les Sheeda (extraterrestres ? fées maléfiques ? autre chose ?), de terrifiants envahisseurs venus pour "moissonner" la Terre et détruire l'humanité. La principale originalité du projet, c'est que, hormis un numéro d'intro et un numéro de conclusion, il n'y a pas de série Seven Soldiers of Victory à proprement parler, mais sept mini-séries de quatre épisodes, chacune consacrée à un des protagonistes. Protagonistes qui, s'ils affrontent une menace commune, ne se rencontrent jamais (à deux ou trois exceptions près, où des personnages se croisent vite fait le temps d'une case) et ne forment jamais de véritable équipe. Par contre on retrouve quelques antagonistes et personnages secondaires dans plusieurs histoires, et les événements d'une série peuvent avoir des conséquences dans une autre.


Shining Knight : ce n'est pas le Shining Knight de l'Âge d'or, mais un nouveau personnage utilisant le même concept. Ystin est un jeune chevalier à la court du roi Arthur originel, en 8000 avant JC. Lorsque les Sheeda envahissent Camelot, il doit fuir pour survivre et se retrouve transporté à Los Angeles, à notre époque, avec son cheval ailé Vanguard. Le choc des cultures est compliqué, et Ystin doit en plus faire face encore une fois aux Sheeda, et notamment au chevalier Galahad, possédé et quasi zombifié. C'est excellent, c'est ma série favorite parmi les sept. Ystin est un personnage intéressant, le scénario est réussi et les illustrations de Simone Bianchi magnifiques.

Spoiler:

Manhattan Guardian : là encore, ce n'est le Guardian de l'Âge d'or, créé par Jack Kirby et Joe Simon, qui est le héros de cette histoire, mais un nouveau personnage. Jake Jordan est un ex-flic dépressif depuis qu’il a tué un innocent par erreur. Pour remonter la pente il accepte un nouveau boulot : devenir journaliste/super-héros pour le Manhattan Guardian, un journal indépendant qui s’intéresse aux affaires les plus mystérieuses. Sans pouvoirs, équipé d’un casque doré, d’un bouclier et d’une matraque, il va combattre des pirates dans le métro new-yorkais, des androïdes dans un parc d’attraction et, évidemment, les Sheeda. C’est la série la plus street level du lot, de l’action non stop joliment illustrée par Cameron Stewart.

Spoiler:

Zatanna : elle est sûrement la plus connue parmi les sept. Le personnage existe depuis les années 60, a toujours été présent dans les comics, est apparu dans plusieurs séries télé (Batman, Smallville, La Nouvelle Ligue des Justiciers, Teen Titans Go…) Magicienne sur scène le jour, super-héroïne la nuit, sa maîtrise de la magie est immense, elle peut virtuellement tout faire, tant que ça arrange les scénaristes et qu’elle prononce ses formules magiques à l’envers : si elle veut transformer quelqu’un en crapaud, elle doit dire « duaparc ne iot-emrofsnart », ce qui est toujours marrant pour le lecteur. On la retrouve ici traumatisée par une invocation ratée qui a causé de nombreuses morts, elle n’a plus confiance en elle et semble avoir perdu ses pouvoirs. Malgré tout, elle prend sous son aile une adolescente qui paraît avoir des affinités avec la magie et un lien avec les Sheeda. La mini-série est très bonne, j’adore Zatanna, et Morrison l’utilise très bien, se faisant plaisir en faisant intervenir nombre de personnages obscurs de DC Comics liés à la magie : Phantom Stranger, Zatara, le docteur 13, Ibis ou encore Cassandra Craft. Les illustrations de Ryan Sook sont superbes.

Spoiler:

Klarion : Klarion the Witch Boy a été créé par Jack Kirby en 1973. C’est un enfant issu d’une autre dimension, pratiquant la magie noire. Il a d’abord été l’adversaire d’Etrigan le Démon, puis a par la suite fait de multiples apparitions, parfois en tant que super-vilain, parfois en tant qu’anti-héros. Morrison réécrit à sa façon le personnage de Kirby, et nous présente sa vie dans sa dimension d’origine (en fait une communauté souterraine composée des descendants de Puritains issus de la colonie perdue de Roanoke) avant qu’il ne découvre le monde moderne. Cette communauté, et donc Klarion, sont directement liés aux Sheeda et le jeune sorcier va devoir choisir à qui offrir sa loyauté. Les illustrations de Frazer Irving sont très bien, l’histoire aussi.

Spoiler:

Mister Miracle : c’est le troisième Mister Miracle, Shilo Norman, qui est le héros de cette série. Il est un artiste de l’évasion riche et célèbre, connu pour échapper à n’importe quel piège. Il se retrouve malgré lui au milieu d’une guerre entre les New Gods et Darkseid et ses alliés, tous incarnés sur Terre dans des corps humains. Darkseid qui a fait alliance avec, je vous le donne en mille, les Sheeda. C’est, de loin, la série la moins bonne du lot. Habituellement je suis client de tout ce qui tourne autour de Mister Miracle (même si je préfère Scott Free dans le rôle), des New Gods, d’Apokolips, etc. Mais là c’est inintéressant, finalement très peu lié à l’intrigue principale, et dessins sont très moyens, malgré trois illustrateurs différents.

Spoiler:

Bulleteer : après une expérience scientifique ratée de son mari, qui coûte la vie de ce dernier, Alix Harrower acquiert une peau en métal indestructible et une force surhumaine. Problème, elle n’a pas vraiment envie d’être une super-héroïne. Elle évoluera entre conventions de super-héros ringards et oubliés et milieu du porno fétichiste des jeunes femmes à super-pouvoirs, avant de découvrir qu’elle est liée à une incarnation précédente des Seven Soldiers. Yannick Paquette fait du très bon boulot aux illustrations, et le personnage de Bulleteer est excellent.

Spoiler:

Frankenstein : oui oui, c’est bien la créature du roman de Mary Shelley, qui parcourt l’univers DC en affrontant les Sheeda dans un lycée américain et sur Mars, en se bastonnant contre des vaches zombies et en étant engagé par le S.H.A.D.E., une organisation secrète. C’est marrant, très gore (belles illustrations de Doug Mahnke), mais pas passionnant. La série la plus faible avec Mister Miracle.

Spoiler:

J’ai lu tout ça dans une édition de Panini Comics en quatre tomes parus en 2007 et 2008 et présentant les numéros dans l’ordre chronologique de leur sortie, on passe donc d’une série à l’autre, c’est pas toujours évident à suivre mais ça permet de repérer plus facilement les liens entre les histoires. Je sais pas si la série a été rééditée par Urban Comics. C’est inégal, parfois un peu confus, avec des références obscures au passé de l’univers DC, c’est Grant Morrison quoi. Malgré tout la lecture est vraiment intéressante et surprenante, avec ces sept histoires aux ambiances très différentes, qui se répondent et finissent par former un seul récit.

[Killing Joke]

Vu sur Twitter. Je n'en connaissais pas certains. Et il y en a quand même quelques uns qui sortent du lot (pour moi notamment celui de Miller et tous ceux des "Animated Series").

[Gridal]

Dawn of JSA - tome 1



Dawn of DC, c'est le dernier redémarrage en date de l'univers DC. J'ai lâché l'affaire il y a longtemps, après Final Crisis, pas du tout aimé New 52 et vaguement repris avec Rebirth, en lisant quelques séries mais sans jamais suivre les gros événements. Flashpoint, Dark Crisis, Metal, Doomsday Clock et compagnie, je vois vaguement de quoi ça parle mais pas plus que ça. Avec Dawn of DC c'est donc le bon moment de m'y remettre. Une nouvelle série sur la Justice Society of America, avec Geoff Johns aux manettes, j'ai pas pu résister.

Avant de rejoindre la JSA, ce premier tome commence par Stargirl Springbreak Special et la mini-série en six épisodes Stargirl : The Lost Children, scénarisée par Johns et superbement illustrée par Todd Nauck. Afin de lutter contre les manigances de Per Degaton, un super-vilain voyageur temporel, Crimson Avenger (troisième du nom), réunit une nouvelle formation des Seven Soldiers of Victory. L'équipe est composée, en plus du Crimson Avenger, de Green Arrow, Vigilante, Shining Knight, S.T.R.I.P.E. et les adolescentes Red Arrow et Stargirl. Pendant la mission cette dernière a une vision de Wing, le jeune acolyte du premier Crimson Avenger de l'Âge d'or. Les deux jeunes héroïnes partent alors à l'aventure, à la recherche de nombreux enfants super-héros, disparus voire complètement effacés des mémoires. C'est excellent, léger, certains des anciens/nouveaux sidekicks ont vraiment du potentiel (Boum, Salem, Quiz Kid, Corky Baxter...) et le troisième Hourman (l'androïde du 853e siècle) fait son grand retour.

Puis on enchaîne sur The New Golden Age n°1 et JSA n°1 à 3, suites directes de l'histoire précédente. Les diverses incarnations de la JSA à travers le temps font face à Per Degaton. On a donc droit à une intrigue sur plusieurs époques, avec à chaque fois un dessinateur différent et des tonnes de références au passé de l'univers DC. Comme je le disais au début du message ça fait longtemps que je ne suis plus l'actualité de l'éditeur, donc je me suis senti un peu paumé, à la fois par les clins d'œil aux événements passés et par les nouveautés ; par exemple, je ne savais pas qu'il y avait un nouveau Docteur Fate. Ça reste quand même compréhensible, et très agréable à lire, notamment pour le personnage qui sert de fil rouge : une nouvelle version d'Huntress, inspirée par celle de Terre 2. Ici elle vient d'un futur où elle est la fille de Batman et Catwoman. Envoyée dans le présent, elle rejoint la JSA pour combattre Per Degaton.

Finalement on voit très peu l'équipe en action, il faudra attendre le tome 2 pour en profiter et en savoir plus. J'adore la JSA écrite par Geoff Johns donc je suis très satisfait de cette nouvelle version, mais si vous ne connaissez rien à cette équipe et que vous avez envie de vous y intéresser, la série de 1999 ou celle de 2006 (toutes deux dispos en VF chez Urban) sont un bien meilleur choix.

[Mickael Ryers]

Seven Soldiers of Victory

Les Seven Soldiers of Victory, c'est une équipe de super-héros de DC Comics, créée au début des années 40 et composée au départ de Green Arrow, Speedy, Star-Spangled Kid, Stripesy, Shining Knight, Vigilante et Crimson Avenger. Au fil des décennies, l'équipe réapparaîtra ici et là, changeant de membres et d'origine au gré des crises dimensionnelles. Elle restera toutefois très secondaire, n'acquérant jamais la notoriété et l'aura de la JLA ou de la JSA par exemple. Puis au milieu des années 2000, Grant Morrison s'en mêle. Il fait ce qu'il adore faire : s'emparer de personnages et de concepts plus ou moins tombés dans l'oubli et les réécrire à sa sauce.

Une nouvelle version de l'équipe apparaît donc, pour affronter une terrible menace : les Sheeda (extraterrestres ? fées maléfiques ? autre chose ?), de terrifiants envahisseurs venus pour "moissonner" la Terre et détruire l'humanité.

Merci pour tes infos de contexte. Est-ce que tu fais référence à l'histoire Final Crisis de Grant Morrison ? J'avais été très déçu par cette "crise" que j'avais trouvé inutilement confuse (je ne suis globalement pas fan des tomes "crises" chez DC).

[Gridal]

Ah tiens, c'est un choix étrange de la part d'Urban Comics que d'avoir regroupé Seven Soldiers of Victory et Final Crisis. Les deux scénarios sont de Grant Morrison, ils sont liés (via la mini-série Mister Miracle), mais ça reste tout de même deux récits très différents, et il n'est absolument pas indispensable d'en lire un pour comprendre l'autre. Si je comprends bien Seven Soldiers c'est les deux premiers tomes et Final Crisis le troisième.

[Dr Hiatus]

Y me semble que Seven Soldiers a un lien mécanique mais pas pivot avec Final Crisis.

Après je confonds des aspects de Soldiers et de Multiversity ; j'ai l'impression que la map du multivers est évoquée dans Soldiers mais je me plante sans doute.

[Gridal]

Ça fait très longtemps que j'ai pas relu Final Crisis. De mémoire il y a peu de liens directs avec Seven Soldiers : Darkseid incarné sur Terre dans un corps humain, le Dark Side Club, la présence de Shilo Norman, le troisième Mister Miracle, et je crois que c'est à peu près tout.
Je sais plus si la carte du multivers est évoquée dans Seven Soldiers, mais ça serait pas étonnant, Morrison adore lier ses histoires entre elles. Comme avec la dimension du Limbo, qu'il utilise au début des années 90 dans Animal Man et qui réapparaît en 2008 dans Final Crisis.

[Mickael Ryers]

Ah tiens, c'est un choix étrange de la part d'Urban Comics que d'avoir regroupé Seven Soldiers of Victory et Final Crisis. Les deux scénarios sont de Grant Morrison, ils sont liés (via la mini-série Mister Miracle), mais ça reste tout de même deux récits très différents, et il n'est absolument pas indispensable d'en lire un pour comprendre l'autre. Si je comprends bien Seven Soldiers c'est les deux premiers tomes et Final Crisis le troisième.

Merci pour les précisions ! Je n'ai pas le tome sous la main pour vérifier, mais ça expliquerait pour quelle raison je n'ai pas vu le lien, s'il est aussi ténu

[Gridal]

Green Arrow : Année 1 (2007)



Sur le modèle du Batman : Année 1 paru en 1987, cette mini-série en six épisodes est une interprétation moderne des origines de Green Arrow, le Robin des bois de DC Comics. Scénario d'Andy Diggle et illustrations de Jock. Bon, c'est pas au niveau de la merveille de Miller et Mazzucchelli, mais c'est quand même pas mal.

Oliver Queen, playboy millionnaire cynique, égoïste, alcoolique et accro au danger, est trahi par un proche et se retrouve coincé sur une île déserte alors que tout le monde le croit mort. Il va y survivre plusieurs mois, uniquement grâce à sa volonté et son talent à l'arc. Il finit par se rendre compte que l'île n'est pas déserte du tout, mais abrite le QG d'une organisation criminelle qui a réduit les locaux en esclavage pour faire pousser de l'opium et le transformer en héroïne. Complètement changé par la trahison de son ami, le temps passé seul sur l'île et la découverte de ce qui s'y passe, Oliver devient une sorte de Robin des Bois moderne, et va, seul avec son arc de fortune, s'opposer aux criminels et à leur leader Chien Na Wei.

Le récit se rapproche plus d'un blockbuster d'action que d'une histoire super-héroïque classique. Ici, pas de super-pouvoirs, pas vraiment de costumes, juste un gars qui tente survivre sur une île qu'il croit déserte, qui se découvre une conscience sociale et qui affronte une armée de trafiquants de drogue avec un arc et des flèches.

Rien d'inoubliable donc, mais ça reste une bonne histoire si vous aimez Green Arrow ou si vous voulez découvrir ce personnage.

[Hyeronimus]

C'est ce comic book qui avait inspiré la série, il me semble.

[OSR]

Ah non, pas de tome 3 de Carnage... "Carnage Règne" est c'est sorti la semaine dernière, sous forme d'un "récit indépendant" incluant : Carnage Reigns: Alpha (2023) 1 + Miles Morales: Spider-Man (2023) 6-7 + Carnage (2022) 13-14 + Red Goblin (2023) 5 + Carnage Reigns: Omega (2023) 1, le tout avec Iron Man en soutien. Red Goblin c'est un nouveau anti-héros : Normie Osborn (petit-fils du Bouffon Vert), "infecté" par une bouture de Carnage, mais qui essaie d'être héroïque. Bon, je lis ça dans le mois et je vous en re-cause.

Lu semaine dernière, donc, Carnage Règne.



Titre trompeur, puisque ce ne sont pas ici les aventures de l'abominable symbiote écarlate, parti dans le cosmos en quête d'omnipotence divine, dans les deux tomes de la saga dont je vous ai causé précédemment (épisodes Carnage 1-12 et autres bonus).

Non, ici, l'antagoniste est Cletus Kasady, l'ancien hôte de Carnage, abandonné sur Terre sous forme d'un spectre hantant l'orphelinat de Saint Estes. Aiguilloné par l'un de ses plus grands fans, le serial-killer L'Artiste, doté de fragments de Carnage et de la technologie "extremebiote" (mélangeant nanites de Tony Stark et symbiotes, cf la saga Extreme Carnage inédite en VF), le voilà décidé à envahir New-York sous forme d'un monstrueux amalagame mystico-techno-organique. Il s'empare de la tour Stark et de son réseau informatique, recrute des hordes de fans qu'il manipule mentalement et dote d'armures cyber-organiques, se transforme en kaiju écarlate... Bref, c'est le bordel.

Face à lui : le jeune Spider-Man Miles Morales, une bande de méchants en quête de rédemption (Scorpion, Taskmaster, Electro II et Hightail une bolide que je ne connaissais pas), Red Goblin (le petit-fils de Norman Osborn doté d'un fragment de Carnage mais oeuvrant pour le bien, pourquoi pas...) ainsi que Tony Stark, exilé et ruiné, revenant sur le devant de la scène doté d'une armure au thème chevaleresque.

Alors, ce n'est pas la première fois que Carnage envahit New-York, on avait déjà connu le vieux "Maximum Carnage" et le plus récent "Absolute Carnage". On se doute bien que l'affreux finira par être pulvérisé par nos héros, et qu'outre une poignée de morts et quelques immeubles éraflés, New-York s'en sortira encore cette année. Ce qui est intéressant, comme d'hab, ce sont les relations entre les personnages, surtout ici l'amitié subtile entre Miles Morales et Scorpion ; ils se sauvent régulièrement respectivement la vie depuis Absolute Carnage, malgré le cynisme de façade de Scorpion, et la défiance justifiée de Miles. Tony Stark est toujours aussi cool, miss Electro et Hightail déchirent, Taskmaster est vil et lâche comme toujours...

Enfin bref, rien de très original dans la trame générale, ce qui est intéressant ce sont les personnages variés et quelques nouvelles idée marrantes pour semer la ruine et la destruction. Ca peut se lire relativement indépendamment d'autres sagas (je n'ai aucune idée de comment Tony Stark se retrouve encore ruiné, ni d'où sort l'Extremebiote, on ne peut pas tout lire...). J'ai pas mal aimé dans le genre bourrin et gluant.


A venir :
Suite des aventures de Carnage (le vrai, qui revient de l'espâce), ce mois-ci et les deux mois à venir, dans la trilogie "Summer of Symbiotes" (pas de traduction du titre en VF cette fois).
Pour une fois, je prends la version "de luxe" à couverture dure à 22€ parce que j'aime les couv (de Clayton Crain à vue de nez ?) et que je trouve que 16€ pour de la couverture molle de 150 pages c'est cher...
Je vous en re-cause rapidement...

Décidément, Carnage st le seul personnage Marvel dont je suive assidument l'actualité depuis 2023. Dois-je consulter ?

[Gridal]

Les Légendes Marvel n°1 - 1970



Nouveau trimestriel de Panini, en fait pas vraiment nouveau puisqu'il reprend exactement le principe des Trésors de Marvel : chaque numéro est consacré à une année précise et réunit une sélection d'histoires parues cette année-là. Une seule différence, là où le magazine précédent allait jusqu'aux années 80, celui-ci prévoit de couvrir également les années 90.

c'est 1970 qui est à l'honneur de ce premier numéro.

-Amazing Spider-Man n°89 et 90 de Stan Lee et Gil Kane : une histoire très célèbre de Spider-Man, dans laquelle le héros affronte une fois de plus le docteur Octopus, qui semble plus dangereux que jamais. Le capitaine Georges Stacy, père de Gwen, sera une victime collatérale de ce combat et mourra dans les bras de Peter. Cette tragédie aura des conséquences importantes pour la suite de ses aventures. L'affrontement est un modèle de dynamisme et d'inventivité, Lee et Kane s'en donnent à cœur joie et profitent à fond des capacités des deux adversaires.

-X-Men n°65 de Dennis O'Neil et Neal Adams : les X-Men font face aux Z'nox, des extraterrestres esclavagistes qui ont pour projet d'envahir la Terre. C'est une des premières collaborations de O'Neil et Adams, qui entreront dans la légende avec Batman et le duo Green Lantern & Green Arrow. L'histoire est excellente, magnifiquement dessinée et voit le retour du professeur Xavier, que tout le monde croyait mort depuis une vingtaine de numéros. L'affrontement contre les aliens est épique, en particulier son dénouement avec sa "chaîne de l'espoir" mutante : Xavier canalise la détermination et la volonté de tous les terriens, et à travers Polaris, Jean Grey, Havok puis Cyclope, la transforme en énergie qui fait fuir les envahisseurs. Génial !

-Silver Surfer n°14 de Stan Lee et John Buscema : le Silver Surfer, de passage à New York, affronte Spider-Man. Bon, là j'ai pas compris. C'est nul. Le quiproquo qui pousse les deux héros à se taper dessus est ridicule, les dessins de Buscema sont pas au top, et le combat en lui même n'est pas intéressant du tout.

-Fantastic Four n°102 de Stan Lee et Jack Kirby : Namor s'allie avec Magneto pour combattre les FF. Mouais bof. C'est bavard, il ne se passe pas grand chose, Magneto passe pour un gros nul et quand l'action démarre, c'est la fin de l'épisode, dont on aura pas la suite. Reste le plaisir des yeux avec quelques très belles cases de Kirby.

-Captain America n°131 et 132 de Stan Lee et Gene Colan : un jeune homme fait son apparition, prétendant être Bucky. Mais est-ce vraiment lui ? Évidemment, non. J'imagine que la surprise a dû mieux fonctionner sur les lecteurs de 1970 que sur ceux de 2024. Ce qui n'empêche pas ces deux numéros d'être très agréables à lire. Des coups de théâtre, plusieurs super-vilains, une excellente baston entre Cap et le baron Strucker, Cap égal à lui même dans son héroïsme et son humanité sans limites, c'est un régal.

-Ka-zar n°1 de Allyn Brodsky et Frank Springer : une histoire courte qui ne met pas du tout en scène Ka-zar, mais Hercule. Le héros, contre l'avis de son père Zeus, s'exile sur Terre, où il est traqué par le Chasseur, un olympien capable de provoquer la terreur chez ses adversaires. C'est pas inintéressant, mais un poil brouillon, et trop court.

En conclusion, ce premier numéro des Légendes Marvel est dans la droite lignée de son prédécesseur Les Trésors de Marvel. Il y a forcément du bon et du moins bon, mais le bon l'emporte largement et c'est toujours avec un énorme plaisir que je découvre ou redécouvre des grands classiques et des perles oubliées.

Le n°2, à paraître en mai, s'intéressera à 1985 avec notamment les X-Men de Chris Claremont et John Romita Jr, le Rocket Racoon de Bill Mantlo et Mike Mignola ou le début des secondes Guerres secrètes (avec le Beyonder/David Hasselhoff).

[OSR]

Hé, je ne vous avais pas parlé de mes dernières lectures d'intégrales Marvel !



En bref :

Super-Villains Team-Up 1976-1987 (2e et dernier tome)
D'abord, suite des aventures de Fatalis + Namor, entrelacés d'épisodes des Vengeurs ... et des Champions ! De la rébellion latvérienne, du complot atlante, le tout saupoudré de mégalomanie ricanante. Série mineure mais décidément distrayante. Les derniers épisodes c'est Magnéto d'abord allié à Fatalis puis qui se retourne contre lui et s'allie aux Champions pour contrecarrer un sombre projet de domination mentale mondiale.
Suivent deux épisodes sans Fatalis, les deux derniers numéros de "Super-Villains Team-Up" étaient des récits centrés sur Crâne Rouge et son allié Le Maître de la Haine (alias Adolph Hitler implanté dans un corps cloné plus jeune). C'est étonamment sombre et plutôt intéressant : les deux comparses dirigent un projet scientifique maléfique où ils exploitent des savants notamment israéliens... Pas un super-héros à l'horizon, c'est une sorte de huis-clos dans un camp de travail à ciel ouvert, avec quelques "héros" finissant tragiquement. Mais Crâne Rouge finit par trahir son comparse, au moins un affreux est puni...

Et en bouche-trou final, le récit d'une soixantaine de pages : Empereur Fatalis !
Bon, sa présence dans le tome est discutable (déjà parce qu'il fut publié une dizaine d'année après les autres récits), choix sans doute dû au fait d'avoir Fatalis comme antagoniste et Bob Hall comme dessinateur
Et ça fait un peu doublon avec une autre histoire du tome précédent : Fatalis domine mentalement l'humanité entière (cette fois-ci avec l'aide involontaire de l'Homme Pourpre). Mais cette fois-ci ça dure un mois, le temps que Fatalis ait remodelé les gouvernements mondiaux. Et c'est là que Wonder Man émerge d'un caisson d'isolation (où il était enfermé pour une expérience). Il va devoir tenter de ramener d'autres super-héros à la raison, ces derniers étant également devenus des séides de Fatalis... Récit sans surprise mais raisonnablement épique.

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West Coast Avengers 1987-1988 (4e tome)
En bouche-trou liminaire, le récit d'une soixantaine de pages : Empereur Fatalis !
Hé ouais, forcément lorsqu'on collectionne plusieurs séries d'intégrales, on a des récits en double ou triple...
A signaler une micro-arnaque sur la couverture du recueil, repoduisant celle du récit liminaire : Starfox/Eros (tout à gauche sur le dessin) n'apparaît pas du tout dans le récit.
Bon, sa présence dans le tome est également discutable, même si effectivement plusieurs membre des WCA sont à l'honneur, dont Wonder Man.

Pour le reste des récits, c'est pas trop mal, mais le soufflé retombe un peu après la pétaradante escapade temporelle du tome précédent.
Ca commence avec un long récit issu des deux Annuals de 1987 des deux équipes de Vengeurs, qui est une sorte de "Contest of Champions II" , où le Grand Maître fait d'abord se confronter les deux équipes, avant de leur faire affronter des adversaires d'outre-tombe. Distrayant, sans plus...
Et on embraye enfin sur la série WCA proprement dite, je ne vous détaille pas tout, mais on a une grosse partie où l'équipe affronte une nouvelle incarnation robotique du Zodiaque, équipe de super-vilains sur thème astrologique. Et ils s'allient temporairement avec un membre de l'ancienne incarnation du Zodiaque. Tordu et sympathique.
Moon Knight rejoint officiellement le groupe, mais ses méthodes vengeresses et meurtrières déplaisent aux autres... Et tant qu'à parler de meurtre, Mockingbird est également confrontée à une réincarnation mystérieuse du Phantom Rider dont elle pensait s'être débarrassée dans le tome précédent...

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Bon, bref, pas de découverte exaltantes, mais de sympathiques lectures, on va dire que le premier complète bien mes autres "aventures de Fatalis" des années 60 et 70, et que pour les WCA ça ronronne un peu après un tome précédent exceptionnel, mais ça reste de la bonne super-série un peu décalée...

Et je connais a priori la seule nouvelle série d'intégrales sur laquelle je craquerai cette année (je résiste à Dazzler), série en un seul tome heureusement : Frère Vaudou 1973-1990 !
Ca accompagnera mes intégrales Dr Strange, et Marvel Rarities avec sa compilation de récits du Dr Droom (alias Dr Druid)

[OSR]

Ah sinon, le n°2 des Vilains Marvel, consacré à Loki, sorti la semaine dernière, c'est très bien !

Ils ont fait le choix de ne pas réréimprimer des récits trop connus, on échappe donc, par exemple, à la première aventure des Vengeurs à laquelle on s'attendait. Et comme le personnage est plus connu actuellement comme anti-héros que vilain, les épisodes choisis le font ressortir.

On a donc :

• un récit Thor de 1964 par Kirby, et un autre de 1977 de Wein et Simonson, avec Loki comme adversaire résolu de Thor et traître à Asgard
  
• un récit Thor de Simonson de 1985, visuellement sublime, où Loki participe à la défense d'Asgard contre les géants du feu
  
• un récit de Spider-Man de 2004 où ce dernier lutte en compagnie de Loki contre un esprit maléfique posédant une jeune fille ... s'avérant fille du dieu asgardien
  
• trois récits étalés de 2010 à 2014 mais scénaristiquement liés :
  
  • un récit parallèle à la saga Siege (2010) où Loki parvient à négocier auprès de Mephisto et Hela que sa mort à venir sera irréversible (et effectivement, il mourra à la fin de cette saga)
    
  • "l'enfance" d'un nouveau Loki (2011), ressuscité sans aucun souvenir de ses existences passées, mais tout de même désireux d'en apprendre plus de son alter-ego passé
    
  • une mission secrète du jeune Loki, agent d'Asgard (2014) : tuer Thor (?)
    

Perso, j'ai bien aimé tous ces récits, fort variés et bien choisis, à la fois disjoints et reliés par le fil d'une évolution du statut du personnage.

Vu que je ne lis jamais d'aventures de Thor (ce qui est un scandale pour un fan de Jack Kirby), tout cela était une découverte pour moi, à part le récit issu de Siege (vu que j'ai à peu-près tout ce qui est paru lié aux sagas Dark Reign + Siege).

Prochain numéro consacré à Fatalis !
(bon, là j'aurai certainement quelques trucs déjà lus, notamment dans mes intégrales FF, Super-Villains Team-Up, mes magazines des années 2010, etc.)