[CR] Striscia - bretteurs sur gage

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haplo
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Re: [CR] Striscia - bretteurs sur gage

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Avant d'entamer la lecture de nos aventures : j'ai le droit de lire ? 😅
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Corvos
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Re: [CR] Striscia - bretteurs sur gage

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haplo a écrit : ven. nov. 10, 2023 9:23 pm Avant d'entamer la lecture de nos aventures : j'ai le droit de lire ? 😅

Oui :D
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Corvos
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Re: [CR] Striscia - bretteurs sur gage

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Le Sculpteur arrogant et le mari jaloux (2/2) (y manque la conclusion qui viendra après)
 
Le lendemain matin Bertrando qui n'a pas assisté à la scène prend un malin plaisir à rationaliser la mésaventure de ses camarades. Bénéficiant de quelques heures avant le début de leur contrat le groupe se rend à l'église San Fernando pour interroger un religieux sur les évènements de la veille. C'est Angela qui mènent le bal se faisant pour une curieuse à l'esprit limité. L'homme d'église plus que ravi d'aider lui présente le bibliothécaire de l'enfer qui en connaît un bout sur la littérature concernant les sorciers. Il promet de prévenir l'Inquisition dès que la jeune femme évoque sa rencontre avec le sorcier mais en retour, elle apprend qu’un certain Darius le Nécrophage est cité dans plusieurs ouvrages comme un puissant mage. La mention la plus ancienne à Darius est datée de quelques centaines d’années et l’Inquisition soupçonne même qu’il s’agisse plus d’un titre que d’un homme à la longévité impie. Selon l’homme, les sorciers les plus puissants et donc corrompus peuvent agir sur de longue distance, il est donc probable que Darius ne soit même pas présent à Vicerezzo.
 
Après cela, le groupe cherche à se renseigner sur les Civitali, apprenant que Vittorio est devenu bien plus riche depuis qu’il s’est marié et a ensuite hérité de la fortune de la famille de sa femme, son beau-père ayant été empoisonné et son beau-frère tué lors d’une rixe de taverne. La mère d’Isabelle est quant à elle devenue folle et l’argent est revenu au mari qui a bien prospéré. La rumeur veut qu’il soit en lice pour un poste au Cercle Intérieur de la banque Rasvena, celle qui finance le Doge.
Ensuite, le quatuor se dirige vers les bains pour escorter Isabela jusqu’à l’atelier Serpotta. En chemin, ils lui expliquent avoir été approché par un agent des Barberini et que ces derniers souhaitent rencontrer la jeune femme. Ils la protègeront si tel est son choix mais le groupe avoue qu’ils ne pèseront pas bien lourd contre la fortune et l’ire d’une famille de la Haute Noblesse. Ne sachant trop que penser et se sentant un peu au pied du mur, Isabela demande à ce que sa femme de chambre, Irena Vezzali soit ramenée à l’atelier plus tard dans la journée pour pouvoir lui demander conseil. Roberto part donc chercher Irena qui ressemble plus à une mercenaire qu’on aurait pressé dans une robe qu’à une domestique. Après s’être brièvement entretenu avec sa patronne, Irena semble mal à l’aise. Elle s’ouvre au groupe, les Barberini ne sont, en effet, pas de ceux dont on peut refuser une invitation mais elle craint pour sa Isabela. Aussi, Roberto se charge-t-il de retourner voir Gustavo Seredi et d’exiger de lui la promesse des Barberini que cette rencontre sera placée sous les Lois de l’Hospitalité, interdisant le sang d’être versé. Une fois cet accord obtenu, le groupe emmène Isabela à un diner dans la large demeure des Barberini. Installé à l’autre bout de la table, Bertrando, Angela et Giacomo font la connaissance de Bartolomeo Di Luca, Maître d’Arme de la Purpurezza ainsi que son élève Fiora Torescelli. Si Bartolomeo est un convive plaisant et plein d’entrain, Fiora procure un certain malaise en affichant son collier de dents humaines et les marques de ses fer, vestiges de l’époque où elle était une vulgaire condamnée à mort ravageant les arènes de la ville. Malgré cette double distraction, Giacomo parvient à saisir le sens de la discussion qui anime l’autre bout de la tablée, où se trouvent Anna Barberini et Isabela. La jeune femme est invitée à revenir plus souvent voir les Barberini et surtout à amener son mari qu’Anna semble très désireuse de rencontrer, le couple étant même invité au prochain bal masqué de la famille. De son côté, Bartolomeo, sur la fin du repas, propose à Bertrando un petit échange entre duellistes mais ce dernier décline poliment, préférant se préserver pour le tournoi qui arrive. Peu à peu, les convives prennent congé et le groupe est ramené à la porte avec Isabela, ils sont rejoint dans les jardins par Irena qui prétend avoir été prévenir Vittorio Civitali du retard de sa femme. Alors qu’ils s’apprêtent à quitter les jardins, Bertrando, Angela et Giacomo observent du coin de l’œil Orazio Binetti s’entraîner, le fils de l’ancien empoisonneur de la famille Barberini. Avec un frisson, ils préfèrent s’éloigner de ce sinistre personnage aux courtes lames courbes.
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Corvos
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Finalement c'était quand même un gros bout qu'il restait: la conclusion du scénario d'avant
 
Ne sachant pas trop quoi faire des informations qu'ils viennent d'obtenir le groupe ramène Isabela Civitali chez elle, laissant à demain la réflexion. Au petit matin, c'est un Luca Serpotta plutôt inquiet qui débaroule à l’école pour demander l'aide des bretteurs. Il reste très laconique sur ses raisons mais les exhorte à se rendre immédiatement chez les Civitali et aider Isabela à quitter la ville.
 
 
Il ne se laisse pas attendrir quand la question lui est posé de ce que va devenir la jeune femme sans lui et ne perds pas de temps en explication superflue : il est urgent qu’elle quitte Vicerezzo  et il ne l’accompagnera pas, sa place d’artiste étant ici, il estime déjà faire plus que le nécessaire en payant pour son départ.
 
 
Le groupe se dirige donc vers la demeure des Civitali où ils assistent au malaise d’un garde à la porte qui tente assez vainement de convaincre un petit groupe de visiteurs que son maître est malheureusement indisposé ce matin et qu’il faudra revenir un autre jour. Refusant de se laisser ainsi congédier, la petite troupe insiste, le ton montant rapidement et le pauvre garde se serait fait rapidement déborder si Roberto n’était pas intervenu en convainquant tout ce petit le monde qu’ils seraient bien mieux reçu à la banque Rasvena par le plus proche collaborateur de Vittorio, sans perdre une seconde de plus dans une rue glaciale et risquer une contamination au contact des Civitali.
 
Ravi de voir ces agitateurs en puissance quitter la rue, le répit du garde est de courte durée puisque c’est maintenant 3 membres d’une école d’escrime qui insistent pour rentrer. Heureusement, le nom d’Irena leur permet de faire appeler la servante qui accepte de les laisser entrer. C’est elle d’ailleurs qui a fait prévenir Luca de la situation en interdisant aux domestiques de monter à l’étage des chambres.
 
 
Dans les appartements des Civitali, ils découvrent l'horrible vérité : Isabela est sous le choc, couverte de sang, elle a égorgé son mari durant la nuit. Il faut de toute urgence la faire sortir, c'est du moins la conclusion à laquelle le groupe parvient après une longue discussion plus pragmatique et économique que morale. Et puis bon, elle est enceinte de son amant, elle n’obtiendra aucune clémence dans un tribunal et Serpotta est certainement un futur bon client qu’il faudrait éviter de froisser en faisant pendre la mère de son enfant. Irena prépare le strict minimum pour un voyage pendant que Bertrando distribue allègrement de l'argent aux domestiques pour qu'ils répandent la nouvelle que Vittorio a été assassinée durant la nuit et sa femme a dû être mise en sécurité. Angela fait main basse sur un coffret à bijoux qui sera sûrement utile à Isabela dans sa nouvelle vie et Roberto fouille les documents du mari, empochant une épaisse liasse de parchemins codés après avoir retourné le bureau pour créditer une fouille.
 
 
Ils font ensuite sortir Isabela de la ville, en se séparant en petits groupes. Une fois hors des murs, elle reprend peu à peu ses esprits et parvient à expliquer son acte : enceinte de Luca, la proposition des Barberini lui a semblé insupportable : elle ne voulait en aucun cas devenir un pion entre leurs mains et savait que son adultère deviendrait public si elle refusait de leur obéir. Elle ne se fait pas trop d’illusions sur Luca et son abnégation, la fuite l’aurait contrainte à la misère car son mari détenait sa fortune selon les lois. Il fallait agir, ne pas se laisser dominer, rester maîtresse de son destin. Elle regrette pour Vittorio qui était quelqu’un de bon, elle aura une vie pour expier. Irena les rejoint quelques heures plus tard avec un chariot prêt pour un long voyage. Elle explique emmener son amie loin dans son village natal, sans doute pour ne jamais revenir.
 
 
A l’atelier, Luca semble plus que satisfait de la conclusion de cette histoire et récompense largement la fine équipe qui rentre plus riche que jamais avec de quoi finir de payer les frais d’inscription au tournoi qui arrive. De plus, ils disposent d’une liasse de billets codés qui doivent avoir une valeur certaine pour avoir été dissimulés par un banquier. Sur le chemin du retour, Angela se rends compte qu'elle a oublié de donner la boîte bijou d'Isabela à cette dernière avant qu'elle ne parte. Ne sachant pas sa destination, les bijoux seront finalement vendus par Giacomo aux profits de l'école, l'argent n'a pas d'odeur. Quelques semaines plus tard d'ailleurs le destin semble sourire encore à Angela qui découvre avec émerveillement qu'une statue de fontaine signée des ateliers Serpotta lui ressemble étrangement. Aurait-elle fait si bonne impression finalement ?
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Corvos
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Re: [CR] Striscia - bretteurs sur gage

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allez, la suite avec un premier tournoi mouvementé:
 
Le tournoi de la fleur d’hiver – 19 février 476 (1/ ?)
 
Quelques semaines plus tard, la ville est en effervescence. Le tournoi de l'hiver va enfin avoir lieu. Le quartier des arènes a été assaini et une mer de tentes couvre de nombreuses places. L'humeur générale est à la réjouissance malgré les frimas de cette fin d’hiver.
 
La Spada Battuta a inscrit 4 de ses membres et ceux-ci se dirige vers la place des duels en cette froide matinée de février. À peine arrivés dans le quartier des arènes, ils remarquent que dans une ruelle adjacente, un homme masqué est occupé a allumer un foyer devant une porte de maison défoncée. En interpelant l’inconnu, ce dernier siffle et s’enfuit à toutes jambes. Angela court chercher la garde tandis que les autres s’approchent de la maison et remarquent une odeur d'huile et de poix au sol.
 
À l'intérieur, un remue-ménage se fait entendre au premier étage, laissant penser qu'un homme se fait passer à tabac. Giacomo, Roberto et Bertrando s’élancent dans les escaliers, arme à la main et ont juste le temps de voir deux hommes masqué s'enfuir par la fenêtre. Au sol, un homme blessé mais vivant grâce à eux est inconscient. Ils n'ont pas le temps de lui prodiguer des soins que la garde arrive avec Angela, toujours sur les dents depuis l'assassinat du sénateur Filippo Varone.
 
Immédiatement, la garde accuse les personnes présentes du crime sans plus chercher à se rendre à l'évidence malgré les protestations collégiales. Avec beaucoup de diplomatie, Roberto parvient à les convaincre de les accompagner jusqu'au tournoi et de les interroger plus tard au lieu de les boucler pour au moins 48 heures, le temps que l'enquête suive son cours. Le blessé est amené aux bons soins d'un médecin présent pour le tournoi et la Spada Battuta est bouclée sous sa tente sous le regard d’une poignée de garde, ce qui a le don d’énerver Pocolino venu acclamer ses poulains.
 
 
Roberto se qualifie pour le second tour sans aucun problème, gagnant la plupart de ses duels en venant à bout de Pendolo Ecco, un des jumeaux en charge de la Burlamuerte, une école réputée pour sa sauvagerie et sa violence, Tarso Avella et Leona Dell Aquila, deux indépendants. Il s’incline devant Settimo Drago de la Striscia Nera ainsi qu’Ariana Ibn Serra, la favorite de la Testanegra, une jolie métisse du Califat au sourire ravageur qui compte un certain nombre d’admirateur dans le public. Pendolo vit assez mal sa défaite et passe sa rage sur quelques badauds sur son chemin ce qui finit de lui aliéner le public.
 
 
Giacomo se voit approcher par un prêtre qui tente de le soudoyer pour qu’il déclare forfait dans son duel contre le fils du Doge, Onorino Caraglio, ce qu’il refuse. Sa série de duel se finit en demi-teinte contre Onorino, Fiora Torescelli de la Striscia Nera, Cesari Baldini de la Malamuerte, Milo Pizelli des Mezzo Volti et Télénaïs Cursio, une indépendante, fille de Sénateur. Cette dernière tapera dans l’œil de Voluno qui se mettra à beaucoup parler d’elle durant la soirée.
 
 
Pour finir, Angela se qualifie de justesse après 2 défaites contre Agenore Marchesani, sœur d’Eulalia, et Atela Caridi. Elle enchaîne ensuite 2 victoires contre Focco Ecco de la Burlamuerte et Orazio Binetti de la Striscia Nera, ce qui lui vaut de devenir la coqueluche du public qui exècre ces deux combattants. Polidoro Lanci de la Mezza Volti abandonne le tournoi après son premier duel contre Binetti, présentant une fièvre et des vomissements.
 
 
Bertrando écrase la totalité de ses adversaires avec pourtant un groupe difficile composé de Bartolomeo Di Luca, Maître d’arme de la Purpurezza, Isabella Marozzo, fille de celui de la Striscia Nera, Eulalia Marchesani des Furie Delle Ceneri, Orsina Salmeri de la Testanegra ainsi qu’un étranger du Califat qui se bat à la lance, le mystérieux mais séducteur Alchakhs Youkhfi Ismahou. Durant les duels, la foule est stupéfaite de voir Di Luca refuser de rendre les coups à Marozzo, connaissant l’inimité entre leurs écoles respectives. La jeune femme fait moins de manière et la défaite coutera cher à Di Luca qui n’ira pas plus loin dans le tournoi.
 
 
A la fin de ce premier tour du tournoi, un garde vient avertir la Spada Battuta que le blessé de ce matin s’est réveillé et demande à voir ses sauveurs qu’il innocente rapidement. Il se présente comme Sostene Ficco, un marchand venu pour le tournoi. Il ne sait pas qui étaient ses agresseurs masqués et n’a vu qu’une chevalière d’argent sur l’un d’eux. Il promet de donner le maximum d’information à la Spada Battuta s’il se souvient de quelque chose mais sa tête cogne encore pour le moment.Haut du formulaire
 
 
De retour dans la tente, Pocolino félicite ses élèves avec un vin léger, leur prodiguant une courte série de conseils pour la suite avant que Esuperio Partipilo et Vladimiro Spagnolo, les deux gardes qui avaient découverts le corps de Vec’Antonio ne pénètrent dans la tête pour féliciter les combattants. Ils regrettent que leurs collègues les aient accusés et proposent au groupe d’intervenir pour eux la prochaine fois, car il y en aura toujours une. Sur ces belles paroles, Roberto les invite à partager le vin et Voluno fait chanter sa mandoline.Bas du formulaire
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Re: [CR] Striscia - bretteurs sur gage

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Giacomo finit par refuser l’offre de truquer son duel et donne son maximum pour venir à bout de ses adversaires, c’est d’ailleurs le seul à vaincre Onorino Caraglio, le fils du Doge, en duel. Il perd ensuite contre Fiora Torescelli de la Purpurezza mais vainc sans problème Cesari Baldacini de la Malamuerte, Milo Pizelli des Mezzo Volti et surtout la fille d’un Sénateur, Telenaïs Cursio. D’ailleurs, cette dernière ne laisse pas indifférent Voluno qui commence à parler de la jeune femme à tout bout de champs.

Tandis qu’ils profitent d’une soirée de repos bien mérité sous les félicitations soutenues de Pocolini qui est tellement ravi de la situation qu’il a ramené un petit tonnelet de vin, qu’il coupe judicieusement à l’eau pour ses élèves. Tandis qu’Angela le lance sur le sujet des conseils pour la suite et que le vieux maître d’arme se montre volubile, une fine brume envahi la tente et les 4 bretteurs remarquent que leurs gestes semblent ralentis. Une voix retenti dans leur tête, la même que dans cette ruelle, et Darius s’adresse à nouveau à eux en leur proposant un marché. Récemment, l’inquisition a lâchement assassiné un mage et confisqué ses biens, certains d’entre-eux doivent être examinés par un membre de l’inquisition avant leur destruction et ont donc été amenés au tournoi sous bonne garde. Darius refuse simplement qu’un grimoire particulier soit detruit : le manuscrit de l’Hypostase écrit par la 3e Litharque. Il prétend ne pas souhaiter récupérer l’objet, simplement qu’il soit subtilisé à l’inquisition et mis en sécurité.

Alors que le sorcier leur propose de l’argent en échange de ce service, le groupe négocie pour avoir le nom du commanditaire de Darius pour pouvoir venger la mort de Vec’Antonio. La thèse d’Ernesto Il Pazzo est confirmée par le mage qui propose de leur indiquer la prochaine venue d’Ernesto à Vicerezzo. L’accord est scellé et Darius indique très précisément le lieu où trouver le grimoire, la tente de l’Inquisiteur Amadeo Erasmus, venu soutenir la Mezzo Volti pour le tournoi. Le temps reprend son cours comme Pocolino termine ses conseils et souhaite une bonne soirée a tout le monde, refusant de se répéter. Voluno confirme qu’il n’a pas vu la brume ou remarqué quoi que ce soit d’étrange, par contre il n’a pas écouté Pocolino et ne peut donc pas répéter ce qui a été dis, trop occupé qu’il était à composer une sérénade pour la jolie Telenaïs.

Le lendemain matin, avant le début du tournoi, Sostene Ficco leur rend visite, le prétendu marchand leur dévoile la marque que la chevalière d’un de ses assaillants a laissé, un bel hématome bien distinct révèlant une clef croisant une épée. Giacomo redessine le symbole pour l’avoir à disposition et Ficco propose de payer le groupe pour qu’ils ouvrent les yeux. Il leur ressert l’histoire du pauvre marchand venu profiter des affaires possibles durant le tournoi et agressé sans raison.

Le tournoi reprend sur les chapeaux de roues avec d’énormes arènes cagées dressées sur la place. 12 bretteurs sont encore en lice et le héraut leur demande de se répartir par équipes de 4, ce qui se fait rapidement dans une tension palpable puisque personne ne sait à quoi s’attendre.

La première équipe a penetrer dans l’arène est composée d’Onorio Caraglio, Isabella Marozzo, Alchaks Youkhfi Ismahou et Ariana Ibn Serra. La foule retient son souffle quand une silhouette drapée de vert s’agite dans la loge du doge. Les membres de l’inquisition semblent prêts à dégainer alors qu’un volute de fumée envahi le centre de la cage pour révéler un animal improbable: un gigantesque ursidé couvert d’écaille rugit dans la cage avant de se jeter sur les combattants. La foule passe doucement de l’horreur à l’exaltation et se passionne pour ce duel particulier opposant un monstre à 4 humains. Rapidement, ces derniers blessent mortellement leur adversaire qui se dissipe en volutes verdâtres.

Vient ensuite le tour des 4 membres de la Spada Battuta qui affrontent un oiseau bicéphale aux regards mauvais. La créature s’avère rapide et vicieuse mais ne fait clairement pas le poids et l’école devient peu à peu la coqueluche du public.

C’est finalement à l’équipe menée par Orazio Binetti et Fiora Torescelli de la Purpurezza d’entrer dans l’arène. Ils sont secondés par Pendolo Ecco, de la Burlamuerte et Agenore Marchesani de la Furie Delle Ceneri. Angela cherche à observer la foule et remarque Eulalia Marchesani triturer un bout de tissu et marmonner en fixant le combat, est-elle en train de jeter un sort ? Assez vite, Orazio est blessé et l’invocation prend le dessus. Binetti doit être évacué sur une civière, Fiora est également blessée et les 4 duellistes sont donc éliminés au grand plaisir de la foule.

Sous la tente de la Spada Battuta, les spéculations vont bon train, ce dernier duel ne semblait-il pas bien plus ardu que les deux précédents ? Est-ce que le mage du Doge n’a pas tenté d’éliminer deux bretteurs talentueux d’une école rivale ? La politique s’inviterait-t-elle dans un tournoi d’escrime ? Et surtout qui d’autre a pu s’en rendre compte ?

La prochaine manche est également annoncée, une série de duels en équipe avec obligation de choisir un binôme ne faisant pas partie de la même école.

Pocolino est aux anges, avec 4 participants sur 8, il est certain que 2 d’entre eux seront en finale et que dans le pire des cas, la Spada Battuta aura au moins un membre sur le podium. C’est au point où il a fait livrer un petit tonneau de vin ambré de Venaël directement venu des caves de Marcus Anzalone. Enfin, l’équipe va pouvoir goûter ce vin dont ils avaient dû abandonner un tonneau dans une ruelle quelques semaines plus tôt. Un énorme regret les traverse tant le breuvage s’avère délicieux.

Ariana Ibn Serra pénètre dans la tente pour annoncer, tout sourire, qu’elle vient d’être approchée par 4 jeunes fils de Sénateur qui souhaitaient l’engager pour donner du bâton sur un prétendant un peu trop entreprenant envers leur sœur, Telenaïs. Elle a refusé mais sait que d’autres accepteront et comme la cible était décrite comme portant un uniforme de la Spada Battuta, elle est venue prévenir le groupe qui remarque soudainement l’absence de Voluno.

Bertrando et Giacomo soupirent et partent en direction du pallazo Cursio pour éviter à Voluno une bien mauvaise fin de soirée. Ils arrivent à temps pour voir une silhouette armée d’une mandoline escalader vers le balcon du 3e étage. Bertando intime l’ordre à Voluno de redescendre immédiatement alors que 5 silhouettes surgissent sur la place, armées de baton. Une courte discussion avec la menace de s’en prendre à eux suffit à refroidir les 4 frères de Telenaïs mais Umberto De Focco, qui s’est joint à eux, écume de rage face à des membres d’une école qui a participé à l’éliminer du tournoi. Alors que les 4 jeunes s’éloignent, Umberto dégaine et secrue sur Bertando pour rencontrer une fin aussi brutale que sa vie, 15 cm d’acier lui traversant le globe oculaire droit.

Les Cursio n’ont heureusement rien vu mais si le cadavre est retrouvé, ils n’auront pas de mal à relier les fils de cette affaire sordide. Voluno atteint enfin le sol et se voit chargé de trouver de quoi trimballer le mort avant que cette histoire n’empire encore.

Pendant ce temps, sous la tente Angela propose à Ariana de partager un verre de vin et cherche à la convaincre de faire équipe avec elle pour le prochain duel. Roberto en profite pour vanter les mérites de sa camarade auprès de la jeune métisse qui finit d’être convaincue, les deux femmes formeront une équipe dans la prochaine étape du duel. Angela propose dès lors à Ariana une courte balade pour parler stratégie.

Le duo s’attarde quelque peu devant la tente, quelque peu à l’écart du tumulte, de l’Inquisiteur Amadeo Erasmus où Angela découvre deux gardes lourdement armés en protégeant l’entrée. C’est alors qu’un homme sort de la tente, s’arrêtant un instant pour discuter avec un garde, Angela a tout loisir de voir la chevalière de l’inconnu qui correspond à la marque sur le corps de Sostene Ficco. Parvenant à le suivre sans éveiller l’attention d’Arianna, elle voit l’inconnu rencontrer brièvement le Sénateur Furio Mandragore, suite à quoi l’homme se dirige vers la tente de la Purpurezza, patientant dehors, Bartolomeo Di Luca vient à sa rencontre. L’inconnu lui présente alors un morceau de parchemin qu’il déroule un bref instant avant de reprendre sa route vers une auberge où il loue une chambre. 
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Re: [CR] Striscia - bretteurs sur gage

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Spoiler:
Rip Umberto, heureusement que je recycle son image avec son frère jumeau.
Une petite séance de retard


Le tournoi de la fleur d’hiver – 21 février 476 (3/ ?)
 
 
Voluno finit par revenir avec une brouette à moitié remplie de choux qu’il vient d’emprunter durablement à un étourdi ou un naïf. Roberto aide Bertrando à charger le corps d’Umberto dans son véhicule avant de le mener tambour battant vers la rivière qui coupe la ville. Là, en espérant qu’aucun témoin embarrassant ne les observe en secret, ils poussent le massif cadavre dans la rivière où il dormira avec les poissons, en espérant que le courant l’emporte rapidement vers la mer et puis loin encore.
 
 
La petite troupe se retrouve et partage les informations obtenues par Angela. La décision est prise de demander l’aide de Vladimiro et Esuperio du Guet pour appréhender l’homme et fouiller sa chambre. Ces derniers sont un peu hésitants mais finissent par se laisser embrigader et, menés par Roberto, ils entendent arrêter ce coupable probable qui se révèle être un inquisiteur, ce qui les mets dans un embarras certain. Roberto propose alors de produire un témoin oculaire en la personne de Sostene Ficco qui, en présence de son agresseur suppose, se confond en excuse et dresse un portrait tout différent de son assaillant.
 
 
Durant ce temps, Bertrando se faufile dans la chambre de l’inquisiteur par l’extérieur et subtilise un étrange morceau de tableau déchiré sur lequel est dessiné, à la va-vite, un portrait de jeune femme au fusain.
 
 
Désireux de disparaître, les gardes font désormais des courbettes à l’inquisiteur avant de prendre congé et de fusiller du regard Roberto qui canalise son regard noir sur le pauvre Ficco. Une fois les gardes partis, Sostene change à nouveau de version et affirme qu’il s’agit bien de son voleur mais qu’il veut régler l’affaire à sa manière. Roberto et Bertrando insistent pour l’accompagner tandis qu’Angela rentre se coucher et que Giacomo prétend faire pareil pour pouvoir se dissimuler dans les ombres de la rue et surveiller cette auberge.
 
 
Sostene emmène les deux épéistes devant chez un boulanger déjà à l’œuvre, entre quelques instants et ressort satisfait, en offrant deux bourses pour leur peine aux deux amis qui, satisfait mais curieux, partent rejoindre Giacomo au pas de courses après avoir demandé à Sostene de leur fournir les habits de l’inquisiteur, si possible, le lendemain. Leur attente est vite récompensée quand une poignée d’hommes encapuchonnés, à l’allure raide et martiale, débarquent dans l’auberge. Quelques instants plus tard éclatent une série de coups de mousquets qui semblent régler la question définitivement.
 
 
Le lendemain, le tournoi continue avec les duels en équipe qui, malgré l’honnête prestation générale se solde par un passage en finale de Roberto, Bertrando, Onorio Caraglio et Ismahou au détriment de Giacomo, Angela, Ariana Ibn Serra et Isabelle Marozzo.
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Le tournoi de la fleur d’hiver – 23 février 476 (4/ ?)
 
 
Le reste de la journée est passée entre les félicitations joyeuses de Pocolino et les hypothèses fumeuses sur les affaires en souffrance. La seule chose notable étant l’arrivée d’un messager amenant un paquet avec les habits d’un inquisiteur, l’anneau de leur ordre et tout le nécessaire pour se faire passer pour l’un d’eux. Visiblement, Sostene a tenu promesse. Le vin ambré de Venaël (JPJ, Haplo) fait le bonheur de la petite troupe durant la soirée. Roberto observe la tente de l’Inquisition et les allées et venues, remarquant qu’aux messes principales, la tente se dépeuple même si elle reste gardée.
 
 
Le lendemain matin, Angela et Bertrando partent voir Serpotta et ses apprentis en espérant qu’un des sculpteurs reconnaitra le style de l’artiste du portrait qu’ils ont volé la veille, commençant à redouter les ramifications de cette histoire. C’est Samiro, le chef-apprenti qui les reçoit et annonce que Luca est atteint de mélancolie depuis quelques temps et ne souhaite voir personne. Il inspecte le portrait, le fait observer à une poignée d’apprentis mais le verdict est clair, ils ne sont pas spécialistes de la peinture ni du dessin, le trait est certes talentueux mais ne leur inspire aucun nom. Se souvenant qu’ils ont déjà rendus service à un peintre en la personne d’Agostino Malavena, le duo se met à sa recherche
 
 
Le duo finit par remarquer Malavena sur un toit, prêt à immortaliser les derniers combats et la foule. Il ne parvient pas à reconnaitre les traits de l’artiste et certifie que ce dernier n’est pas de la cité, sans quoi il l’aurait reconnu. Par contre, le sujet lui semble familier sans qu’il parvienne à mettre un nom dessus. Il accepte cependant de reproduire le portrait en couleur et, une fois son travail finit, Angela parvient à reconnaitre des traits similaires à celui de son adversaire de la veille, Onorino Caraglio. L’inconnue serait donc liée à la famille du Doge.
 
 
Une fois l’information communiquée au reste du groupe, ils cherchent un moyen de s’extraire de la nasse en rendant à Sostene ce portrait qu’ils jugent dangereux de conserver mais sous la tente où ce dernier se faisait soigner, un médecin leur apprend qu’il a demandé à voir un prêtre dans la nuit car il sentait ses forces le quitter et un prêtre qui passait heureusement par-là a accepté d’écouter le malade avant de le déclarer mort et d’emporter le cadavre dans l’indifférence du médecin qui n’a même pas jugé bon de vérifier les dires de l’homme d’église. Et puis, pourquoi mentirait-il ?
 
 
Angela et Giacomo partent à la recherche d’une petite troupe de théâtre capable de grimer Giacomo pour qu’il ne soit pas reconnu lorsqu’il tentera de pénétrer dans la tente de l’Inquisition. Ils en trouvent une dans le quartier des abattoirs qui accepte de déguiser le bretteur. Durant ce temps, Roberto et Bertrando retournent voir le boulanger de la vieille qui ne connaît aucun Sostene Ficco, l’homme qui est venu dans la nuit s’est présenté comme l’oncle de Pietro, un de ses commis. Le fameux Pietro leur révèle que l’inconnu l’a simplement grassement payé pour aller délivrer un message oral aux habitants d’une maison de l’Arsenal, ce qu’il a fait. La piste se termine ici et les hypothèses vont bon train sans être pourtant réjouissantes.
 
 
L’heure tourne et le groupe décide de passer à l’action concernant le grimoire demandé par Darius. Giacomo revêt les habits de l’Inquisiteur tandis qu’Angela créé une diversion bienvenue en s’en prenant à Pendolo qui passait par là. Le géant a vite fait de l’envoyer à travers une tente qui s’écroule sur la jeune femme qui en a brisé le mât. Roberto tente de calmer l’affaire mais l’échauffourée est telle qu’un des gardes de l’Inquisition vient lui prêter main forte. Finalement, Pendolo, vilipendé par la foule préfère en rester là.
 
 
Retournant dans leur tente, le groupe y retrouve Giacomo qui se change. Il leur raconte comment il s’est glissé dans la tente à la faveur de leur diversion, a assommé un Inquisiteur isolé avant de couper le tissu pour s’échapper avec tous les effets personnels de ce mage ainsi que deux bourses de florins. Pammachio est chargé de ramener ce petit butin à l’école et de le dissimuler dans des caches que lui indique Giacomo.
 
 
Le tournoi reprend quelques heures plus tard, en fin d’après-midi et voit rapidement le fils du Doge perdre ses combats, au grand dam du public, pour finir à la 4e place. La Spada Battuta a réussi l’exploit de se hisser enfin sur le podium d’un tournoi avec Roberto en 3e place et Bertrando en 2e. Le grand vainqueur étant Alchaks Youkhfi Ismahou, recevant un accueil très froid de la foule qui goûte peu à la victoire d’un étranger du Califat. Un employé du sénat vient leur remettre une invitation au banquet des vainqueurs valable pour eux et ceux qu’ils souhaitent inviter.
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Le tournoi de la fleur d’hiver – 24 février 476 (5/ ?)

Pendant que Giacomo apprend la sorcellerie grâce au livre volé plus tôt à l’Inquisition, les autres réfléchissent à qui inviter au banquet de fin de tournoi. Ayant fait la liste de leurs amis, l’école décide d’inviter tous les élèves à l’exception de Voluno, puni, ainsi que le Sénateur Nico Celli, Marcus Anzalone, l’infortuné marchand de vin qu’ils ont délesté de deux tonneaux quelques semaines plus tôt, Ariana Ibn Serra, la duelliste de la Testa Negra qui était le binôme d’Angela, ainsi que les deux gardes Esuperio Partipilo et Vladimiro Spagnolo. Pocolino se propose de regrouper tout ce petit monde et de les amener au palais du Doge pendant que le groupe finit de se préparer.

En chemin, ils repèrent, dans une ruelle non loin du palais, les bruits caractéristiques d’une altercation. Ils découvrent une dizaines de Vicerezziens acculant Alchakhs Youkhfi Ismahou pour lui expliquer leur désaprobation qu’un étranger gagne un tournoi. Remarquant qu’il s’agit sans doute de militaire, ou du moins de membres du Guet, en civil, Bertrando tente de calmer le jeu en proposant à Ismahou de se joindre à eux. Les agresseurs hésitent puisque la supériorité numérique se réduit fortement tout d’un coup. Finalement, Giacomo finit de les convaincre de lâcher l’affaire en révélant les crosses de ses pistolets. Ismahou agit fort naïvement en s’excusant auprès des hommes de devoir ainsi les abandonner mais il est attendu.

Le jardin du palais a été aménagé pour recevoir et tout le gratin de la ville semble s’y être rassemblé autour de buffet proposant des amuse-bouche et les artistes proposant une distraction en espérant s’attirer quelque mécène. Quelques gardes semblent patrouiller mais la sécurité n’est pas le maitre mot ce soir. Rapidement, Onorino vient présenter au groupe le Sénateur Giovanni Farella, proche du Doge, qui se dit intéressé pour confier certaines affaires à la Spada Battuta suite aux résultats du tournoi. Pocolino se montre ravi et entame des discussions dans la foulée, le tout sous le regard venimeux du Sénateur Furio Mandragore

Stupéfait, Giacomo a l’impression de voir le visage de Sostene parmi la foule mais ne parvient pas à le rejoindre. Bertrando se fait mettre le grappin dessus par la jeune fille du Sénateur Farella, Idea, qui l’assaille de question et écoute ses anecdotes avec intérêt. Angela et Roberto marchent dans les jardins en compagnie d’Ariana, en profitant des divertissements, ce qui leur permet d’écouter le séduisant Sampiero, un artiste dont les chansons semblent se moquer discrètement de l’église.

Avant le début du repas, l’Inquisition semble avoir une discussion agitée avec Fra Orfini, l’Evêque de Vicerezzo qui finit par quitter les lieux, à regret semble-t-il, encadré par des Inquisiteurs et quelques Spadassins de la Mezzo Volti. A nouveau Giacomo semble apercevoir Sostene mais n’arrive pas à mettre la main sur ce fantôme.

Le repas débute alors que les huit derniers participants au tournoi sont invités à la table du Doge. Celui-ci en profite pour présenter à la tablée le Condottiere Cornello Strozzi, à qui il vient de confier la défense d’Aquila, alors qu’une guerre semble couver avec la Gallivorne. Les mets s’enchaînent à grande vitesse dans une danse perpétuelle des serveurs jusqu’à ce que Bianca Barberini demande au Condottiere comment se porte sa femme, créant un malaise palpable. Ce dernier s’en tire avec une pirouette habile qui permet à la discussion de prendre un autre chemin.

Plus tard dans la soirée, un serviteur dégaine une lame et tente de poignarder Onorino Caraglio en hurlant « Mort aux tyrans ». Le jeune homme n’échappe à la mort que grâce à l’intervention du Sénateur Farella qui succombe immédiatement d’un coup entre les côtes, sous les yeux de sa fille qui hurle à présent. Plusieurs autres conjurés ont sorti des armes la panique gagne rapidement les esprits. Onorino est parvenu à bondir de l’autre côté de la table où il est désormais défendu par Romano Carneglia, bâtard de la famille Barberini. Une rangée de lame se forme rapidement autour du Doge, des Valegni et de Gustav Staufenheim qui se replient vers le palais tandis que la bataille fait rage. Parmi les morts, on compte Hans Staufenheim ainsi qu’Esuperio Partipilo en défendant le Sénateur Furio. Assez rapidement, les assaillants sont éliminés. Rien ne permet de les identifier à l’exception d’une marque qu’ils portent tous sur l’épaule, une sorte de cercle doté d’un œil.

Finalement, Sostene se révèle n’être pas mort et bel et bien présent. Il vient remercier le groupe de leur intervention afin d’éviter des morts inutiles. De plus, il promet des explications demain à la Spada Battuta qui quitte les lieux après avoir réussi à calmer la jeune Idea, sous le choc. Ils décident d’ailleurs de la ramener chez elle tandis que Pocolino et Ismahou raccompagnent le reste de leurs invités, la fête prenant fin alors que des hallebardiers se répandent dans les jardins à la recherche d’un éventuel fuyard.

 
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Le Condottiere amoureux – 7 mars 476  (1/ 2)

Sostene tient parole et passe le lendemain à l’école pour de petites explications. Il avoue faire partir de l’Unité Minuit, la police secrète du Doge et ne pas pouvoir en dire davantage aux bretteurs. Sa mission a échoué car il n’a pas su retrouver ce qui lui a été volé et il ne sait pas trop bien identifier qui est derrière les hommes qui l’ont agressé : l’église ? L’Inquisition ? Les Barberini ? Une faction étrangère qui chercherait à déstabiliser Striscia ? Le Doge n’a pas que des amis. Voyant que ses intentions sont bonnes, le groupe finit par lui rendre le portrait volé dans la chambre de l’Inquisiteur. Ravi Sostene les paye pour oublier ce qu’ils ont vu et promet de les recontacter au besoin.

Quelques jours plus tard, le Sénat fait d’ailleurs savoir que suite à son comportement héroïque pour défendre Onorino Caraglio, Romano Carneglia est officiellement reconnu par la ville et le Sénat comme étant Romano Barberini. Était-ce la raison derrière l’attaque au palais ou un simple opportunisme de la part d’un politicien né ? Le Sénat décrète également des funérailles Pompa Funebris pour le Sénateur Farella tandis que la disparition du patriarche Staufenheim ne semble émouvoir personne et que ce dernier sera enterré dans l’intimité.

C’est d’ailleurs une semaine difficile pour le moral qui s’ensuit, puisque personne ne passe la porte pour recruter des finalistes du tournoi de la Fleur d’Hiver. Il n’y a qu’Ismahou qui passe les voir pour leur annoncer son départ et les inviter à passer le voir s’ils voyagent dans le Califat. L’autre personne à passer la porte est Rubino Di Fanto, un apprenti du peintre Malavena père, venu faire des croquis préparatoire pour exécuter la toile gagnée par le candidat en 3e place au tournoi. Roberto, beau prince, indique au jeune apprenti qui n’a pas assisté au tournoi qu’il s’agit d’Angela qui est ravie de poser pour la postérité et son égo.

Finalement, une lettre leur parvient, d’Idea Farella, elle leur dit qu’en mettant de l’ordre dans les papiers de son père, elle a trouvé une demande d’aide émanant de Nicollo Justelli, libraire de son état. Le groupe se rend donc dans sa librairie et remarque, au passage, quelques titres dont les auteurs flirtent dangereusement avec un procès par l’Inquisition. Le vieil homme affable leur expose son problème : un de ses amis doute de la fidélité de sa femme et souhaiterait faire surveiller le supposé amant, Sampiero Gaudio, quelques nuits. Un carnet leur est fourni pour noter leurs observations qu’ils viendront remettre au libraire chaque matin et une description d’une jolie jeune femme rousse est spécifiée par l’employeur qui refuse de donner le nom de son ami ou de sa femme par souci de discrétion.

Le groupe demande immédiatement à Voluno s’il connait des femmes pouvant correspondre à la description et le jeune homme dresse une bien maigre liste : Acilia Franchetti, fille d'un banquier, Lea Ricciardi, fille d'un sénateur et Carmen Soccio la fille d'un armateur. De quoi poursuivre les investigations au besoin. Le quatuor se couche donc en pleine journée afin d’être fin prêt pour le soir, emportant quelques focaccia préparés par Voluno qui en profite pour leur parler de leur cible en laissant poindre quelques pointes de jalousie mal dissimulée. Bertrando se souvient s’être dit, lors du banquet où jouait Sampiero, qu’il était un parfait exemple de ce que pourrait devenir leur ami avec le temps ; talentueux, séducteur, irrévérencieux.

Le groupe se sépare en deux, Bertrando et Angela dans une auberge dont la terrasse du premier étage donne sur l’habitation de Sampiero et son jardinet tandis que Giacomo et Roberto se fondant dans l’ombre d’une porte cochère sur la place. Peu avant 21 h, une calèche arrive, chargeant l’artiste avant de repartir à la hâte. C’est là que le plan s’annonce plus compliqué car rapidement, la poursuite s’arrête pour Angela, Roberto et Giacomo qui perdent la voiture ainsi que leurs souffles bien trop vite. Seul Bertrando parvient à destination, depuis les toits, et peut observer Sampiero rejoindre la demeure du Sénateur Sansone Langone, un proche des Valegni. Gustav Staufenheim se joint à eux peu de temps après. Des airs de musique répétitifs se font entendre et il devient rapidement clair que Sampiero va composer quelque chose pour l’enterrement de Hans Staufenheim qui n’a pas eu droit aux honneurs. Au passage,

Au matin, le rapport lacunaire qui ne fait mention que d’un passage de la cible chez le sénateur  attire une remarque acerbe de Justelli qui espère plus de détail pour la suite mais paye sans faire d’histoire.

La seconde nuit, Roberto se rend dans le petit café-théâtre qui doit accueillir Sampiero. Outre les fans, il est surpris d’y retrouver Emilio Dattoli et Rudolfo Tufo, les amis de Francesca Malafante. Ceux-ci invitent le bretteur à boire et le félicitent pour ses exploits au tournoi. La discussion glisse doucement sur les affaires et les deux jeunes ne peuvent s’empêcher de railler Bertrando qui est occupé par une histoire de mari cocu tandis qu’eux semblent avoir décroché un contrat de premier ordre. Ils assurent de penser à la Spada Battuta si d’aventures, il leur fallait plus de bras. Sampiero, de son côté joue la comédie sur scène sans chercher à écraser les autres comédiens mais rayonne malgré tout. Une fois la représentation finit, il rentre chez lui et se fait livrer au petit matin de grandes quantités de vin et de victuailles. Autant dire que le rapport ne sera pas plus gras cette nuit.

La 3e nuit est un peu plus remplie et la fine équipe peut observer quelques fils de sénateurs, des danseuses et quelques banquiers pénétrer chez leur cible. Vers la fin de la soirée, c’est une surprise générale de voir arriver Emilio et Rudolfo qui entrent chez Sampiero pour en ressortir une petite heure après. Après quoi, une sarabande de comédiens et des comédiennes vont défiler dans la petite maison et, finalement, deux femmes au visage dissimulé par un loup mais aucune rousse. Au petit matin, c’est au tour d’un agent de la guilde des Alchimistes de venir faire une livraison. Les deux femmes sont suivies à leur sortie par Angela et Roberto qui finissent par les identifier comme deux étudiantes rentrant chez elle. Le rapport de la nuit ne mentionnera qu’une grande fête avec des étudiants et des comédiennes, l’adresse des deux étudiantes et soulignera l’absence de femme rousse.

Justelli s’avoue convaincu par leurs observations et leur dit qu’il n’a plus besoin de leur service pour le moment. Il remet, cependant, à Roberto un exemplaire de l’Orlando Fiammeggiante, un livre célèbre qui raconte les péripéties d’un noble bretteur, image du parfait citoyen de Vicerezzo, lors d’une guerre lointaine.

Après une sieste bien méritée, Voluno leur annonce qu’Emilio et Rudolfo sont venus avec de quoi ripailler avant de leur proposer un peu d’action. Ils auraient été engagés pour libérer une femme, Armelle Todisco, retenue captive dans un couvent pour ses accointances avec le mouvement Réformateur. Les deux jeunes auraient cependant besoin d’un peu d’aide pour semer la pagaille dans le couvent et faire croire à une attaque de l’inquisition tandis qu’un cadavre sera laissé à la place d’Armelle, pour faire croire qu’elle a péri dans une explosion. Ils insistent sur le fait que l’opération ne doit faire aucun mort et qu’il s’agit juste d’une diversion pour que la libération se passe au mieux. Les élèves promettent d’y réfléchir pendant les quelques jours nécessaires à Emilio pour dégoter un cadavre frais.

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Un PJ absent, une mission a été intercalée avant la fin du précédent scénario
 

Un de perdu, dix de déterrés – 10 mars 476  (1/ ?)
 
 
Roberto profite du retour des beaux jours pour emmener Voluno, Pammachio et Francesca à la campagne prendre un bon bol d’air frais pour quelques jours. Durant ce temps, Elisa Contarini convoque les membres restant de la Spada Battuta pour un repas. Angela, Absentino, Bertrando et Giacomo se retrouvent donc à la table des Contarini, pour un buffet opulent, avec l’Abbé Federici, l’ami de la famille. Rapidement, Elisa prétexte devoir s’absenter pour une affaire urgente et laisse l’homme d’église avec les bretteurs. Ce dernier finit par leur avoue qu’il a demandé à la Dona de les inviter pour pouvoir leur exposer un problème dont il aimerait que l’école se charge. Les gardiens du cimetière à l’extérieur de la ville se sont récemment plaints du vol d’un cadavre lié à l’Inquisition et avant que cette dernière ne vienne mettre le nez dans cette affaire, l’Abbé aimerait une intervention moins brutale.
 
 
Sur place, ils rencontrent les trois gardiens, l’ancien des Phalanges, Filiberto Asperti, le solitaire Lucio Prudente qui aspire à s’engager et le doux rêveur Modesto Botto. C’est d’ailleurs ce dernier qui leur fait faire une visite du cimetière en leur présentant les différents caveaux menant aux labyrinthiques catacombes. Il leur présente également l’une des pièces, à l’entrée des catacombes, qui sert à entreposer les cadavres si une tombe n’a pas pu être creusée à l’avance. C’est ici que reposait le mort disparu, Grato Marsili, qui avait participé, comme greffier, à plusieurs procès de sorcellerie dans sa jeunesse. Le cadavre était arrivé un soir, trop tard pour être enterré et le lendemain, il avait disparu. Bertrando passe un peu de temps avec Lucio et parvient à lui tirer les verres du nez, oui, quelques lueurs se font parfois voir dans le cimetière la nuit mais il ne s’agit que d’une poignée d’étudiants qui viennent ici pour se faire peur. L’après-midi se poursuit avec un cortège accompagnant un mort vers sa tombe, l’occasion pour la Spada Battuta d’observer, de loin, Balderico Scarpa, le Maître d’Arme muet de la Furia Delle Ceneri, dans son rôle artiste funéraire qui facilite le deuil en personnifiant le mort lors des funérailles. Angela fait le tour de la muraille du cimetière et repère quelques endroits où le mur s’est laissé aller, facilitant un accès.
 
 
A la nuit tombée, sous la pluie, le quatuor inspecte le cimetière avant de descendre dans les cryptes pour y attendre un potentiel voleur, en compagnie d’un cadavre, armés d’un jeu de carte. Peu avant minuit, lors d’une ronde à la surface, Bertrando et Absentino repèrent quelques lumières dans un coin du vaste cimetière. Discrets comme la nuit, ils se glissent jusque-là pour surprendre une poignée d’étudiants en goguette à qui Bertrando fait passer l’envie de revenir après un court interrogatoire. Le chef du groupe repartira même avec une trace de l’affection du bretteur sur la joue pour quelques jours, un témoignage que n’aurait pas renié Pocolino en personne. Le reste de la nuit se déroule sans incident jusqu’au matin où la troupe est réveillée par un Modesto livide comme un mort.
 
Il leur apprend, visiblement bouleversé, que Lucio a été retrouvé mort ce matin dans une allée du cimetière. Dehors, ils retrouvent Filiberto qui spécule déjà sur la présence d’un tueur ou, pire, d’un soupçon de sorcellerie. Lucio, quant à lui, est étendu sur le sol, face contre terre, avec une blessure bien visible sur le crâne. Les hypothèses vont bon train et les esprits des Gardiens restant s’échauffent rapidement mais une courte enquête permet de conclure que Lucio a sans doute voulu rejoindre les lueurs des étudiants la veille et a glissé dans la boue pour cogner contre une tombe. Le malheureux faisant encore quelques dizaines de mètres sans se rendre compte de la gravité de sa blessure avant de s’écrouler au sol. Les pires rumeurs meurent donc dans l’œuf et Lucio est emmené dans une crypte.
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