Doctor Who saison 1 épisode 5 -
Dot and Bubble (spoilers !!!)
Dot and Bubble aborde un thème qui revient régulièrement dans la série : la découverte d'une société futuriste qui semble idyllique mais qui, en creusant un peu, cache d'abominables secrets. Ici c'est la planète Finetime (
where everything is fine all the time !), peuplée de personnes jeunes, belles, heureuses et riches, qui passent leur temps à s'amuser avec un réseau social, The Bubble (les utilisateurs ont - littéralement - une bulle autour de la tête, qui les isole du monde réel). Mais des habitants de Finetime commencent à mystérieusement disparaître...
Après l'épisode sans docteur de la semaine dernière, voilà un épisode dans lequel, s'ils sont présents tout du long, le Docteur et Ruby sont clairement des personnages secondaires qui n'apparaissent quasiment que sur des vidéos du réseau social, la lumière étant mise sur Lindy Pepper-Bean, une belle jeune fille blonde qui passe toute sa vie sur The Bubble.
J'ai eu un peu peur au début de l'épisode, la satire des réseaux sociaux n'étant pas un sujet qui m'intéresse forcément. Les gens dans leur bulle, les couleurs acidulées, les personnages qui ressemblent tous à Barbie et Ken, j'ai trouvé ça un poil too much. Russell T. Davies a déclaré s'être inspiré d'un épisode de la série
Black Mirror pour créer cet univers.
Puis, dès que les enjeux sont posés, l'histoire commence à avancer et là je me suis laissé embarquer. Lindy est tout d'abord détestable, puis on finit par la comprendre et par l'apprécier, ce qui rend la dernière partie de l'histoire effroyable et surprenante. Il est rare dans
Doctor Who de conclure un épisode d'une manière si sombre et nihiliste. Comme souvent depuis le début de cette saison, les humains sont les véritables monstres (l'équipage qui abandonne les bébés dans
Space Babies, les fabricants d'armes qui provoquent des guerres pour vendre leur matériel dans
Boom, l'homme politique prêt à utiliser l'arme nucléaire dans
73 Yards...).
Davies (et Moffat le temps d'une histoire) ose vraiment s'aventurer dans de nouvelles directions avec cette nouvelle saison 1, ça peut parfois être déstabilisant, ce n'est pas toujours parfaitement maîtrisé (je trouve
The Devil's Chord, même s'il n'est pas un ratage, un peu en dessous du reste), mais perso j'adhère complètement. Et Ncuti Gatwa et Millie Gibson sont toujours parfaits dans les rôles du Docteur et de Ruby Sunday. par contre c'est pas encore cet épisode qui va faire taire les messages de haine sur le net à propos de l'agenda woke et queer de Russell T. Davies et Disney :lol:
Plus que trois épisodes et c'est déjà fini, ça passe vite !
... Surtout depuis que j'ai mis un coup de pelle au Capitaine...
