[CR] COPS - Au nom de l'agua

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Le moine errant
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Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Le moine errant »

Idem. Merci beaucoup pour ces CR. Et bravo pour la campagne. Plein de choses à picorer pour ma propre campagne COPS.
Ne pas faire la campagne officielle, c'est rare (j'ai l'impression). Tu peux nous partager les raisons de ton choix?
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Altay
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Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

haplo a écrit : jeu. août 22, 2024 8:03 pm Au cas où tu te demandes tu as au moins un lecteur silencieux, c'est mon feuilleton de la fin de l'été 😁

Merci ! Ça m'encourage à poursuivre, même si j'en ferai sûrement un bouquin pour mes joueurs, comme je l'avais fait pour Fire & Ice.

Le moine errant a écrit : jeu. août 22, 2024 8:39 pm Idem. Merci beaucoup pour ces CR. Et bravo pour la campagne. Plein de choses à picorer pour ma propre campagne COPS.
Ne pas faire la campagne officielle, c'est rare (j'ai l'impression). Tu peux nous partager les raisons de ton choix?

Par ordre d'importance :
  1. Je n'aime pas du tout la fin de la campagne officielle.
  2. Je ne suis pas fan des aspects futuristes de COPS, que je trouve vieillots et souvent un peu vulgaire. Je préférais axer ma campagne sur du bon vieux crime organisé, des flics débordés et souvent peu compétents, à la The Wire.
  3. J'avais une idée assez précise de campagne sur le thème de la criminalité en col blanc.
  4. Un de mes joueurs a lu une bonne partie des bouquins et connaît la plupart des twists de la campagne.
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Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Kence »

Je confirme qu’il y a un second lecteur silencieux!
J’adore cette saga de l’été qui me donne envie de relancer ce jeu avec mon groupe.
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Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Ravortel »

yep, pareil
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Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Le moine errant »

Altay a écrit : jeu. août 22, 2024 11:07 pm
Le moine errant a écrit : jeu. août 22, 2024 8:39 pm Idem. Merci beaucoup pour ces CR. Et bravo pour la campagne. Plein de choses à picorer pour ma propre campagne COPS.
Ne pas faire la campagne officielle, c'est rare (j'ai l'impression). Tu peux nous partager les raisons de ton choix?



Par ordre d'importance :
  1. Je n'aime pas du tout la fin de la campagne officielle.
  2. Je ne suis pas fan des aspects futuristes de COPS, que je trouve vieillots et souvent un peu vulgaire. Je préférais axer ma campagne sur du bon vieux crime organisé, des flics débordés et souvent peu compétents, à la The Wire.
  3. J'avais une idée assez précise de campagne sur le thème de la criminalité en col blanc.
  4. Un de mes joueurs a lu une bonne partie des bouquins et connaît la plupart des twists de la campagne.

Merci beaucoup pour ces retours. Logiques et que je partage aussi pour certains (ajouts futuristes pas toujours utiles et fin de campagne). Et on sent bien le côté "drama" et the Wire. Bravo!

Je trouve aussi assez audacieux en jeu de rôle d'assumer régulièrement les culs de sac des affaires et les déssaisissements sur certaines enquêtes. Cela renforce le "réalisme" mais on peut toujours se questionner sur l'acceptabilité de ces situations par les joueurs si elles sont fréquentes. Cool de lire que cela fonctionne avec tes joueurs (cela m'incite à augmenter un peu le curseur en ce sens).

J'ai aussi particulièrement aimé la séquence "annulation en urgence" de la session du Grand Jury. Où comment générer une belle tension via l'aspect judiciaire. Je reprendrai à n'en pas douter.
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Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Le moine errant a écrit : ven. août 23, 2024 10:11 am Je trouve aussi assez audacieux en jeu de rôle d'assumer régulièrement les culs de sac des affaires et les déssaisissements sur certaines enquêtes. Cela renforce le "réalisme" mais on peut toujours se questionner sur l'acceptabilité de ces situations par les joueurs si elles sont fréquentes. Cool de lire que cela fonctionne avec tes joueurs (cela m'incite à augmenter un peu le curseur en ce sens).

Je suis toujours honnête avec mes joueurs : si une affaire s'arrête, c'est parce que je n'ai pas prévu qu'elle aille plus loin. Ça n'a jamais posé problème durant la campagne, en général les joueurs trouvent ce qu'il y a à trouver et sont OK avec l'idée que ce sont les district attorneys qui gèrent la suite. Souvent la suite serait de toute assez façon peu intéressante à jouer.
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Message par Altay »

Note : je me suis planté dans les dates des CR précédents, c'est rectifié (les événements d'American Pie et de Toss-a-coin ont lieu la même semaine).

Séance 26 - Intermède

Dimanche 17 décembre 2032.

Dernier jour de rotation 14h-22h pour l'unité COPS-A02. La météo est à l'image du moral des flics : jour de gob. Une épaisse brume de pollution a investi Los Angeles et les travailleurs courageux portent un masque pour se rendre à Downtown.

Depuis le siège social de leur fonds d'investissement Real Trust, les Castaglione ont tenu une conférence de presse au petit matin, annonçant avoir déposé plainte pour diffamation à l'encontre du district attorney et pour perquisition illégale contre le LAPD. Le lieutenant Hawkins expédie un briefing dédié aux affaires courantes, sans évoquer CleanScape. Il mentionne brièvement l'incident concernant Sniper de la veille, indiquant que la balle a été extraite de sa jambe et qu'il sera en repos pour quelques semaines. Jen a de son côté pris deux semaines de congés et devrait devenir la nouvelle partenaire de Weasel à son retour. Au terme du briefing, Hawkins convoque Rambla dans son bureau.

Compte-tenu de la situation autour des Castaglione, le bureau du procureur ne souhait pas négocier d'accord avec Victor « Arch4ngel » Crockett. Toutefois, Hawkins encourage à procéder à son arrestation en bonne et due forme et transmettre les éléments à Garett Winsley pour que le procureur puisse pousser l'affaire jusqu'au tribunal. Rambla remarque quelques petits changements dans le bureau du lieutenant. Ce dernier a décroché du mur son diplôme de l'académie de Barstow, son percolateur personnel est débranché et a été nettoyé et son bureau est étrangement dénué de papiers qui traînent. Amos demande donc au lieutenant s'il compte quitter la division, ce à quoi Hawkins répond sobrement : « Non. »

Dans l'open space, Gastro, Weasel, Foley et Plume réfléchissent à un plan d'action pour faire craquer Mordecai et Victor. Ils élaborent une stratégie visant à faire croire à chacun que l'autre l'a dénoncé. Rambla s'apprête à se joindre à eux quand le central lui transfère un appel de Edward Chappa, l'agent du lutteur Jesse Kuhaulua. Ce dernier s'est réveillé de son coma, et Rambla fonce donc au CHU de UCLA pour prendre sa déposition.

Lorsqu'il arrive, Ed accompagne Jesse, en fauteuil roulant. Le lutteur a perdu du poids mais semble néanmoins en bonne santé. Rambla explique à Jesse qui l'enquête est passée au niveau fédéral mais qu'il peut prendre sa déclaration. Le lutteur est extrêmement remonté. Il est convaincu que Peter Everett l'a drogué, car c'est la seule personne avec qui il a partagé une boisson de la journée. Il lui avait annoncé sa décision de se présenter au conseil municipal de South L.A. et Everett était venu l'en dissuader. Même si Jesse reconnaît que le revolver était bien le sien (une mauvaise habitude prise à l'époque où il fréquentait des rings underground), il est prêt à témoigner contre Everett, quoi qu'il en coûte. Rambla le prévient qu'un procès va encore plus l'exposer médiatiquement et que sa dépression, la thérapie génique qu'il a subi et sa carrière vont être scrutées de toute part. Mais le lutteur s'en fout : il est aigri, déprimé, avide de vengeance et surtout, seul. Il considère que tout le monde l'a lâché, et même Ed ne pense qu'à lui trouver un job de commentateur sportif pour toucher sa commission. Rambla lui laisse sa carte en partant, au cas où il se souvienne d'autre chose, et retourne au central transmettre sa déposition au procureur fédéral.

De leur côté, Gastro et Foley ont repris l'interrogatoire de Mordecai. À force de lui mettre la pression, ce dernier a pris conscience qu'il risquait gros en gardant le silence. Il a fini par balancer Arch4ngel, expliquant qu'ils se sont « échangés leurs crimes », façon Dial M for Murder. Mordecai avait de gros problèmes d'argent. Sa grand-mère était, selon lui, ce qui est corroboré par l'impression que les flics ont eu les jours précédents, une veille acariâtre qui refusait de partager sa fortune avec le reste de la famille. Il en avait parlé à Victor qui lui avait promis de « régler son problème ». Mordecai jure ne pas savoir que Victor comptait la tuer, et affirme qu'il pensait simplement qu'il allait pirater son compte en banque. Dans l'autre salle, Victor reconnaît que c'est Pietro Genovese qui lui avait demandé de mettre une prime sur le darknet pour régler son compte à David Jordan, dont il avait initialement été payé pour trouver l'adresse dans les bases du CWPP. Victor s'est donc mis en tête de laisser Mordecai le faire, histoire d'empocher la commission lui-même. Il semble clairement ne pas avoir pris conscience de la gravité de ce qu'il a fait. Bref, les éléments semblent concorder : les deux jeunes cons se sont fait avoir par l'appât du gain.

Weasel et Plume quant à eux ont récupéré le dossier du meurtre de Citalie Adakai. Sans trop de surprise, l'enquête du shérif du comté de San Bernardino a été faite à la hâte. Une demi-douzaine de gangers ont profité de la présence du gob pour agresser la grand-mère alors qu'elle se promenait dans un parc du quartier. Les caméras de vidéosurveillance ne sont pas parvenus à les suivre et il est probable qu'il ne s'agisse pas d'un gang local. Victor confirme, affirmant avoir passé une petite annonce sur un site underground et simplement payé 10,000$ à une bande de South Central. Les COPS transmettent l'info au CRASH (l'antigang) pour qu'ils prennent la suite.

Pouvant enfin mettre cette affaire derrière eux, les COPS se préparent pour la fin de leur rotation. Compte-tenu de l'exposition médiatique défavorable de la section ces dernières semaines, tous les détectives de l'unité 2 ont obtenu le privilège d'avoir leur semaine repos sur la période de Noël. Alors que les flics se changent en tenue civil dans les vestiaires, des éclats de rire depuis les bureaux les interpellent. Dans la salle de pause, ils croisent le détective Arnold « Huggy Les Bons Tuyaux » Lohmann. Ce dernier, prévenant, a acheté deux cartes pour souhaiter un bon rétablissement à Sniper. Il ne semble pas comprendre l'hilarité de ses collègues qui, pour la plupart, ne trouvent pas très « Sniper » la carte avec un lapinou rose, ni celle avec un joli cœur à paillettes. C'est sur cette note d'espoir que les flics quittent le COPS.
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Message par Altay »

Séance 27 - Resurrection (première partie)

Dimanche 24 décembre 2032.

DJ Angelica a écrit : Ho, ho, ho, et joyeuse veille de Noël ! Ici DJ Angelica sur LA New Radio, pour la dernière de l'année. Cette fin 2032 ne nous aura rien épargné, mais c'est surtout Noé Riveiro qui doit être pressé de tourner la page. Suite aux déclarations du sumo Daigoro, qui accuse son bras droit Peter Everett de l'avoir empoisonné, les rumeurs vont bon train quant à un éventuel abandon du candidat démocrate. Il faut dire, Riveiro en chute libre dans les sondages. Sa rivale, la socialiste radicale Séraphine Abessolle, vient de franchir la barre des 40% d'intention de vote, faisant désormais jeu égal avec Riveiro, qui avait pourtant une avance de 10% voilà encore deux semaines. La fille du syndicaliste Mamadou Khléane, décédé cette année dans un accident de chantier, est portée dans l'opinion publique par un climat favorable : inflation en hausse, grève dans les services publics et ralliement surprise de Bill Dawson, l'ancien rival de son père, président du syndicats des Trucksters.

Mairie toujours, qui voudra de l'héritage de Ralph Firmani ? Le Chief of Police est dans la tourmente suite à l'audit mené par le board des administrateurs civils dans l'affaire des perquisitions illégales. Le maire Pacheco a déclaré que des sanctions seraient prises, et ce à tous les niveaux du L.A.P.D. De son côté, le District Attorney Tanner a annoncé une procédure interne pour évaluer si oui, ou non, le bureau de la prosécution avait connaissance de la nature inventée des informations ayant servi de base à l'enquête contre la famille Castalgione et l'entreprise CleanScape. C'est le juge Darmor qui est pressenti pour mener l'instruction.

Du côté des républicains, un accord de coalition commencerait-il à se dégager ? C'est en tout cas ce qu'affirme le Los Angeles Post aujourd'hui. Une source dans l'entourage du candidat Boretti affirme qu'un accord pourrait être bientôt trouvé avec le candidat unionniste Michael Mills. Suffisant pour détrôner Martha White, qui caracole en tête des sondages avec plus de 60% d'intention de vote ? Cela reste à prouver. Pour rappel, le candidat pro-gun Paul Sebastian Brown avait déjà déclaré au début du mois se sentir « compatible » avec les positions du candidat populiste.

Pour terminer cette revue de presse, la lecture recommandée du jour, c'est ce dossier sur les sociétés secrètes californiennes dans le Los Angeles Times. Flippant ! On se quitte sur la face-B du dernier single de Ruby Diamond, Bribing babe.

C'est le dernier jour de travail des COPS avant leur semaine de repos. Ils ont passé les derniers jours sur la rotation 22h-6h (la pire, celle où l'on découvre les cadavres, où on ramasse les ivrognes et les camés, où on doit gérer les violences conjugales et les cambriolages à main armée). L'essentiel de leurs nuits a été consacrée à la finalisation des rapports dans les affaires Adakai/Crockett.

Pour ce dernier jour, le capitaine Skripnick a convoqué l'intégralité de la division COPS à 18:00 pour une assemblée générale. Tandis que Rambla, Plume et Foley sont arrivés en avance et s'installent aux premiers rangs, Gastro et Weasel se faufilent à l'arrière de la salle. Le ton est donné dès leur arrivée : le capitaine Skripnick est accompagné par ses trois lieutenants des sections Alpha, Bravo et Charlie, ainsi que de leurs adjoints. Quoique le capitaine souhaite annoncer, c'est conséquent.

Cpt. Jason Skripnick a écrit : Bonjour tout le monde.

Je ne vais y aller par quatre chemins. Suite à des remaniements au sein de la division METRO, le Lieutenant Hawkins prend à compter d'aujourd'hui une nouvelle affectation au sein de la Cycle and Horse Division. Je lui souhaite bonne chance à la tête de sa nouvelle équipe. Il sera remplacé comme officier supérieur de la section Alpha par la lieutenante Judith Fulton, que vous connaissez puisqu'elle est à la tête de la section Charlie depuis quatre ans. Son adjointe, la détective-sergente Kathryn Castillo, est promue lieutenante de la section Charlie. Ces rotations de personnel sont effectives dès à présent.

Je préfère vous prévenir tout de suite, les prochaines semaines ne vont pas être une partie de plaisir. Le COPS est sous un feu nourri dont nous n'avons pas l'habitude : celui des projecteurs. Je sais que ce n'est pas ce pour quoi vous avez signé. Pour des raisons qui nous dépassent, notre exposition médiatique aura des répercussions majeures sur le futur de la division. Je tiens à vous assurer personnellement de mon soutien. Vos officiers supérieurs sont là pour vous servir de bouclier en ces temps troublés. Je sais personnellement les sacrifices auxquels vous consentez pour faire tourner cette boutique et je tiens à assurer à chacun d'entre vous ma reconnaissance.

À celles et ceux qui seraient tentés de partir, personne ne vous le reprochera. Aux autres, qui resteront avec nous, vous avez toute ma gratitude.
Le COPS n'a pas vocation à faire le boulot facile. Face à la criminalité, face aux angelinos, face aux responsables politiques. Nous sommes les mains industrieuses de l'appareil judiciaire. Nous sommes la division sur lequel le LAPD peut compter pour vider les ordures.

Au COPS, si on vous sert un plat de merde, vous ne faites pas la fine bouche : vous demandez une plus grande cuillère.

Bonne chasse.

L'assemblée se dissout et chaque section retourne à sa propre salle de briefing. Les rumeurs vont bon train et la mutation de Hawkins au sein de la division montée ressemble sacrément à une sanction. Les COPS de l'unité A2 s'interrogent sur la lieutenante Fulton. D'après les collègues de la section Charlie, il s'agit d'une bonne flic mais exigeante sur les résultats. La section Alpha se réunit pour le premier briefing de Fulton. Exceptionnellement, toutes les rotations sont réunies et se tassent dans la salle pour écouter ce qu'a à dire leur lieutenante.

Lt. Judith Fulton a écrit : Bien. Bonjour. Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, je suis la lieutenante Judith Fulton, matricule COPS019. J'ai vingt quatre ans de maison, dont quatre au COPS. Je suis passée par plusieurs services : juvénile, ORGDIV, TERDIV. Mon style sera peut-être différent de celui auquel vous êtes habitués. C'est normal. Je nous laisse jusqu'au 15 janvier pour faire la transition et la passation des dossiers.

Concernant les affaires en cours, je ne vais pas vous apprendre votre boulot. Alpha I je veux que vous preniez le lead sur la cache d'armes découverte dans la décharge de North Hollywood, avec une équipe secondaire sur les effractions dans les églises de Duarte.

Alpha II, pour vous c'est semaine de patrouille, à l'exception des détectives qui participent à l'affaire Baba Yaga, auquel cas restez dans les parages pour un brief. Les autres font le point avec le sergent McLure pour le dispatch.

Alpha III, j'ai pris la liberté de vous distribuer quelques affaires du backlog, vous trouverez les dossiers sur vos bureaux respectifs. Priorité au réseau de prostitution mexicain, rebouclez avec les mœurs, ça fait trop longtemps que cette organisation traîne dans notre ville.

Roberts (Lady), Cortez (Desperado), Bonaccelli (Omerta), dans mon bureau.

Rompez.

L'unité COPS-A02 tombe des nues. Leur semaine de repos vient de partir en fumée. Même le sergent McLure, dont l'antipathie est habituellement la marque de fabrique, semble désolé quand il leur transmet leurs secteurs de patrouille. Est-ce une punition ? Très probable. Les collègues de l'équipe, Can et Huggy, refusent purement et simplement d'aller patrouiller la nuit de Noël. Nos COPS eux préfèrent faire profil bas et se contentent de se plaindre dans l'ascenseur qui les mène au garage où sont stockées les Spitfire de patrouille. Seul Weasel semble se contenter de la situation. À l'arrière de la patrouilleuse de Plume et Foley, il se pose pour lire le dossier sur les sociétés secrètes dans le LA Times, écrit par la journaliste Mary Schneider. Louis note le paragraphe qui évoque les « Chevaliers de la Pythie », une organisation style Skulls & Bones qui regrouperait une partie du gratin du sud de la Californie.

La nuit de Noël est propice aux incidents alcoolisés et aux conflits familiaux et les deux patrouilles ont la malchance de patrouiller des secteurs difficiles. Rambla et Gastro sont envoyés à South Central tandis que Foley, Plume et Weasel se tapent Compton. La voiture de l'équipe Fric = Pognon, arrêtée à un feu rouge, reçoit un seau de liquide non identifié sur le pare-brise. Foley sort poursuivre les deux adolescents et se prend à son tour une volée... de pisse. Les ados disparaissent dans les ruelles et les flics préfèrent éviter de s'y engager en laissant la voiture derrière eux, conscients des risques de guet-apens par des gangers. Tandis que Foley amène la patrouilleuse à un car wash, il reçoit un coup de fil de son pote de fac Dylan, qui est aussi directeur de cabinet de la sénatrice républicaine Martha White. Dylan vient lui demander un service de la part de Martha. Un de ses amis et donateurs, Jesus Hale, a disparu depuis une semaine. C'est un collectionneur d'art un peu fantasque à qui il arrive parfois de partir sans donner de nouvelles mais jamais plus de trois jours, et la situation inquiète le parti républicain. L'affaire est gérée par le West Operational Bureau du LAPD, qui ne semble pas pressé de se pencher sur la disparition. Douglas contacte le central et obtient une copie du dossier, géré par le détective Blythe. Il constate effectivement que l'enquête n'a pas été intense. La disparition a été signalée le 17 décembre par Tammi Bothwell, une amie de Jesus. Les flics n'ont pas constaté de signe d'effraction ou de lutte dans la villa de Hale et l'enquête de voisinage n'a rien révélé. Il semble avoir disparu sur le chemin de sa galerie d'art de West Hollywood. Jesus Hale possède un biomoniteur SafeCare mais la marque américaine ne collabore pas avec les autorités californiennes.

À quelques miles de là, Rambla et Gastro reçoivent un appel du central pour un code 594 (vandalisme) à l'ange de Main Street et de la 62e rue dans le quartier de Florence. Apparemment, un van fait le tour du quartier et balance des briques à travers les fenêtres des maisons et des appartements en rez-de-chaussée. Rambla reconnaît le mode opératoire des ventilation squads, des groupes de syndicalistes en grève qui tentent d'intimider les scabs, les travailleurs non-grévistes qui refusent de rejoindre le mouvement. Lorsque les flics arrivent sur les lieux, la situation est tendue puisque le van est bloqué par un groupe mélangeant habitants du quartier et gangers qui viennent assurer la sécurité. Le ton monte lorsque les COPS descendent des voitures et plusieurs coups sont échangés. Gastro et Rambla jouent du tonfa pour disperser l'altercation. Ils désarment deux des gangers et leur passent les bracelets avant d'appeler des renforts.

Rambla se contente de verbalement sermonner les grévistes qui ne restent de toute façon pas dans les parages. Les COPS se rendent ensuite dans l'immeuble, pour constater les dégâts causés à l'appartement visé. À leur arrivée, ils ont la surprise de tomber sur le détective Mainlord, un flic du precinct de South Central qu'ils ont déjà croisé auparavant. Mainlord est en train d'interpeller manu militari l'occupant du logement, qu'il affirme être un de ses indicateurs chez qui il vient de retrouver un gros paquet de quetz, une drogue proche de la meth. C'est d'ailleurs lui qui a signalé la présence des « ventilateurs » au central. Gastro a un sale pressentiment et est persuadée d'avoir interrompu un deal louche entre Mainlord et son « indic ». Qui plus est, un deuxième homme gît inconscient dans la cuisine, un pistolet à quelques mètres de lui sur le carrelage. Sans preuve, elle force toutefois la main de Mainlord pour interpeller elle-même les suspects en usant du droit de préemption des COPS. Mainlord maugréé mais obéit.
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Séance 28 - Resurrection (deuxième partie)

Alors que l'équipe Fric = pognon reprend ses patrouilles, Foley laisse Weasel conduire pour effectuer une recherche à propos de SafeCare, l'entreprise américaine qui gère le biomoniteur du Jesus Hale. L'implant pourrait bien aider les flics à retrouvé le disparu, cependant Foley réalise peu à peu qu'obtenir la coopération d'une entreprise américaine est une tâche impossible compte-tenu des relations difficiles entre la Californie et les États-Unis. Sa pote Gina Kincaid, avocate pénaliste de renom, lui conseille de faire appel à des prestataires comme la compagnie Ketler Group, connue pour avoir réussi à cracker la sécurité de plusieurs dispositifs connectés, et qui pourrait donc peut-être intercepter les signaux 6G du biomoniteur. Le problème, c'est que ça coûte entre 5,000$ et 10,000$ l'intervention et le LAPD ne roule pas sur l'or...

Une dizaine de miles au nord, au commissariat central, Gastro interroge Nikki, l'indic' que le détective Mainlord venait arrêter pour vente de stupéfiants. Dans la salle d'interrogatoire, le détective de South Central secoue le suspect comme un prunier pour qu'il crache d'où vient la quetz retrouvée chez lui. Nikki jure qu'elle n'est pas lui et accuse même le détective d'avoir amené lui-même la came pour le piéger. Mainlord menace d'en venir aux mains et Gastro s'agace de l'attitude contre-productive de son collègue. Elle finit même par le foutre dehors. Mainlord, enragé, engueule Gastro, lui promettant que ce n'est que partie remise et qu'elle paiera de s'être mêlée de ses affaires. Carol poursuit l'interrogatoire de Nikki dans un climat plus apaisé. Ce dernier est un jeune dealer qui approche doucement de la trentaine, aux cheveux blonds peroxydés et à la bonne bouille métissée. Interrogée sur son accusation vis à vis de Mainlord, il bafouille et retire vite ses propos. Devant Gastro, il avoue que la drogue lui appartient mais refuse de dire quoi que ce soit d'autre. La flic se doute bien que Nikki protège le véritable propriétaire de la livre de quetz retrouvée dans son frigo mais ne peut pas faire grand chose de plus.

Alors que la rotation nocturne se termine pour les uns et les autres, les COPS se retrouvent au Central pour partager un repas de Noël (ou du moins, un petit-déjeuner de Noël). La lieutenante Fulton passe brièvement faire acte de présence, puis les COPS sont rejoints par le sergent, Vinny. Malheureusement, Omerta n'a pas que des bonnes nouvelles à leur annoncer. Suite au grand remaniement de la section A, il est muté dans la section Bravo sous les ordres de la lieutenante Charlotte Jackson, avec qui il a entretenu une relation notoirement conflictuelle à l'époque où les deux étaient collègues à l'ORGDIV. C'est probablement une façon de pousser Vinny vers la sortie sans directement lui faire le chapeau du fiasco CleanScape. Cerise sur le gâteau, son remplaçant au sein de l'unité A2 devrait être Brad « Homer » Simpson, un COPS de la première heure dont la principale qualité est la brutalité et que nos héros ont déjà eu l'occasion de croiser.

Bref, les cadeaux de Noël sont plutôt empoisonnés cette année. La plupart des flics se mettent en route pour retrouver leurs familles. Toutefois, quelques COPS de l'unité se proposent de rendre une visite impromptue à Sniper, toujours en convalescence à l'hôpital de Cedar-Sinaï. Weasel, Rambla, Foley et Gastro s'y joignent avec plaisir. Sur place, ils retrouvent un O'Doole semble-t-il en pleine forme. Thomas est pareil à lui-même, avec râlant sur la prudence des médecins, et semble persuadé de pouvoir reprendre le service d'ici deux à trois semaines le temps que sa jambe guérisse. Cette perspective terrifie Gastro, qui commence à se demander si Jen a réellement dit la vérité à la hiérarchie du COPS quant aux circonstances de l'incident. L'ex-militaire, qui en a vu d'autres pendant les narco-guerres, reconnaît en Sniper des signes évidents de PTSD qui le rendent inaptes au terrain. Toutefois, Carol garde ses réserves pour elle, et se joint aux autres en souhaitant un prompt rétablissement à son collègue.
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Séance 29 - Resurrection (troisième partie)

Lundi 25 décembre 2032.

Le Noël des COPS a tout d'une journée de gueule de bois. Gastro passe la journée avec son fils Marcus, qui a passé le réveillon chez son père, Gregory. Ce dernier lui a offert un casque VR dont Marcus est fan. De son côté, Carol lui a offert une guitare acoustique premier prix. Bien que son fils lui jure aimer tout autant les deux cadeaux, elle se sent impuissante face aux moyens financiers du père de Marcus. Fêtant Navidad avec sa famille, Rambla dépile son courrier histoire de digérer tranquillement avant la rotation. Il réalise qu'il a reçu chez lui un courrier qui l'accuse d'avoir provoqué la mort de Bethany Webster. Il détruit la lettre et tente d'oublier le sujet pour profiter des festivités encore quelques heures.

En arrivant à 22:00 pour la patrouille, les COPS ont la désagréable surprise d'apprendre que les patrouilleuses du Central ont toutes été taguées de messages divers mais tous injurieux. Visiblement, un petit malin a réussi à pénétrer dans le parking et a tagué Asshole Patrol sur la plupart des voitures. Déjà fatigués, les flics commencent donc leur patrouille par un détour au car wash.

Foley et Plume profitent d'être affectés en patrouille à Venice Beach pour faire un crochet par le commissariat du bureau West, afin de récupérer le dossier de la disparition de Jesus Hale. Foley remarque que le marchand d'art possède un scooter trois roues avec habitacle qui a également aussi disparu. Vu que la patrouille est calme, les COPS font une entorse à leur circuit et se rendent à West Hollywood pour effectuer des repérages aux abords du domicile de Hale. Étonnamment, Plume et Foley remarquent que les lumières sont allumées dans la belle villa blanche, alors que Hale vit seul. Qui plus est, une voiture démarre et quitte l'allée lorsque la Spitfire s'approche. Foley note la plaque et la transmet à Weasel et Gastro, qui dévient à leur tour de leur trajet pour pour intercepter le conducteur pour un petit contrôle inopiné.

Weasel et Gastro arrêtent donc la voiture, un SUV Range Rover marron qui semble plus habitué aux terres arides du Mojave qu'aux palmiers de Sunset Boulevard. Le conducteur est un type baraqué, à la pilosité brune fournie en chemise hawaïenne. Il décline son identité comme étant Ted Letho, 41 ans, domicilié à quelques miles à l'ouest dans Westwood. Les COPS ont un doute. Ils interrogent le système avec la plaque, qui remonte comme étant une Hyundai verte. Le permis semble authentique mais Weasel a un doute sur la photo, qu'il pense ne pas être la même personne que le conducteur. Toutefois, les flics se content de noter les informations et laissent Letho filer, n'ayant pour l'instant pas assez d'éléments.

À quelques pas, Foley et Plume jouent de leurs bons rapports avec le bureau du proc' pour obtenir les infos du biomoniteur. L'assistant DA en charge du dossier, Lena Lavigne, est prête à les aider si leur requêtes entre dans l'un des trois motifs suivants :
  • il y a atteinte à la sûreté de l'État,
  • la vie de Jesus Hale est en danger immédiat,
  • tous les autres moyens entrepris pour le retrouver ont échoué.
Foley relaie donc ses infos à son pote Dylan, lui expliquant qu'il est pour l'instant coincé. Comme par magie, tout se débloque dans les heures qui suivent. Le bureau du proc' a visiblement un reçu un appel du Sénat californien et Kettler Group transmettra en COPS les informations captées du biomoniteur dans la journée une fois leurs bureaux ouverts. Les COPS partent en patrouille.

Mardi 26 décembre 2032.

Effectivement, alors que les COPS arrivent pour leur patrouille, ils ont reçu de Kettler une masse de données du biomoniteur. Jesus Hale était en excellente santé jusqu'au 17 décembre. Dans les jours qui précèdent, il présente des signes de stress supérieurs à la moyenne. Le jour de sa disparition, vers 14h30, ses signaux vitaux semblent altérés : sa tension monte, son cœur bat plus lentement, sa température corporelle est légèrement supérieure. Le biomoniteur renvoie un signal de décès environ une heure plus tard. Fait étrange : le biomoniteur a subi une désynchronisation de quelques minutes aux alentours de 14h30. Les COPS se demandent si la désynchronisation n'aurait pas été un moyen de retirer le biomoniteur de Hale. Weasel théorise même qu'il y aurait peut-être eu un changement de corps, ce qui expliquerait la modification des signes vitaux.

Les COPS demandent aux prestataires de Ketler de trianguler la position du biomoniteur mais cette opération peut demander jusqu'à 24h. Toutefois, la dernière position connue du biomoniteur, au moment de la désynchronisation, a eu lieu au nord-est de Los Angeles, entre Glendale et Pasadena. Les COPS identifient près d'une trentaine de cliniques et offices médicaux dans la zone. Pour essayer de restreindre l'aire de recherche, ils demandent également au service de la vidéosurveillance de la ville de lancer une reconnaissance de plaque sur deux véhicules : le SUV de « Ted Lehto » et le scooter de Jesus.

C'est avec optimisme que les COPS partent en patrouille.
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Séance 30 - Resurrection (quatrième partie)

Mercredi 27 décembre 2032.

Conscient que la rotation de nuit n'est pas vraiment propice à une enquête de terrain, Foley se rend hors de ses heures de travail à la villa de Jesus Hale. La lieutenante Fulton ayant serré la vis sur les heures supplémentaires, seule Plume accepte de l'accompagner. Les COPS rencontrent donc Tammi Bothwell, blonde décolorée fantasque au manteau de fourrure synthétique multicolore. C'est une amie de Jesus et elle fait office de house sitter en son absence. C'est d'ailleurs elle qui a signalé sa disparition. Elle décrit le marchand d'art comme « un type jamais stressé » et semble réellement surprise que son biomoniteur ait indiqué de l'anxiété dans les jours précédents sa disparition. Tammi confirme que Jesus part régulièrement en voyage de façon impromptue mais elle était toujours prévenue pour garder la maison et s'occuper de Ritiko le shi-tzu. Par acquis de conscience, les COPS vérifient que c'est bien elle qui était dans la maison pendant la nuit, ce qu'elle confirme, expliquant ainsi les lumières aperçues pendant leur patrouille. Tammi communique aux COPS les coordonnées d'autres membres du cercle social de Jesus, aussi bien amis qu'employés de la galerie d'art.

De son coté, Weasel arrive au COPS en fin de journée. Il descend à la morgue pour discuter avec la légiste du central, la Dr. Mu Lin Chae, qu'il commence à bien connaître. L'interceptant avant son départ, Louis lui demande une liste de cliniques du nord-est de L.A. qui seraient susceptibles de poser des biomoniteurs, en insistant sur la discrétion de cette requête. La légiste lui transmet les coordonnées de deux officines :
  • Advance PC Clinic à Glendale, un petit cabinet spécialisé dans les biomoniteurs. Une bonne réputation sans pour autant être au-dessus de tous soupçons.
  • La Saint Georges Medical Clinic, proche de l'université de Pasadena, tenue par le Dr. Nathan Bobo. C'est une grosse clinique généraliste qui a de toutes les spécialités mais dont la réputation est douteuse et a déjà été mis en cause pour des opérations sous le manteau.

Les flics montent au COPS pour le briefing pré-patrouille de 22:00. Sur l'insistance de Foley, la lieutenante Fulton accepte de laisser à l'équipe Fric=pognon la priorité de l'affaire par rapport aux patrouilles. Weasel et Gastro se mettent en route pour une nouvelle nuit de ronde dans South Central.

Le rapport fourni par Kettler Group indique que la batterie du biomoniteur a lâché dans la journée, aux alentours de 13h. Les experts ne sont pas certains de la localisation précise mais ont pu identifier une zone d'environ 1,5 miles de rayon autour de l'antenne. Une rapide vérification indique que l'antenne est proche d'un crématorium et de la clinique St. Georges. Plume, Foley et Weasel descendent donc se présenter à la clinique, tandis Gastro termine sa patrouille seule. L'accueil est tiède mais le patron, le Dr. Bobo, est encore présent malgré l'heure tardive. C'est un épais rouquin à lunette, à la barbe bien entretenue qui les reçoit dans un bureau qui sent bon le cuir neuf. Confronté par les flics, sa façade assurée se fissure et il reconnaît à demi-mots avoir été payé une somme conséquente pour transférer un biomoniteur d'un patient à un autre. Le receveur était un patient atteint d'un cancer en phase terminal, qui est décédé quelques heures plus tard. Bobo affirme que toutes les parties prenantes étaient consentantes. En théorie, la pose de biomoniteurs est strictement réglementée en Californie. Toutefois, SafeCare est une entreprise américaine qui n'est pas reconnue dans l'état. Les agissements du bon docteur semblent donc se situer dans une zone grise. Interrogé sur les suites de l'opération, il indique que Hale est parti en laissant simplement un numéro de téléphone en cas de problème post-opératoire.

Plume fait jouer de sa fine connaissance des arcanes bureaucratiques pour effectuer une demande de localisation en urgence auprès de l'opérateur téléphonique. Elle retrouve le téléphone de Hale au beau milieu du désert du Mojave, à plus de 200 miles de Los Angeles. Les COPS se mettent en route et ont un mauvais pressentiment. Gastro rejoint Weasel, Plume et Foley et les deux Spitfires tracent le long de la freeway, peu fréquentée à ces heures de la matinée. La fin du trajet met à l'épreuve les suspensions des patrouilleuses tandis que les flics sillonnent des chemins de terre difficilement praticables.

Alors que le soleil sur le lève sur le Mojave, les COPS aperçoivent d'autres voitures sur le sentier. De ses jumelles, Gastro aperçoit en effet des hommes armés se diriger vers une caravane posée au milieu de la pampa. Les flics garent la Spitfire à bonne distance et se préparent à les prendre par surprise. Gastro sort le pompeux du coffre de la patrouilleuse pendant que Weasel demande des renforts à la radio. La police du comté sera là dans 20 minutes, en attendant, il va falloir gérer.

Les flics avancent discrètement le long du chemin, en restant à bonne distance des assaillants. Plume et Gastro repèrent un homme armé, resté planqué derrière un rocher, revolver à la main. Les autres hommes, fusils d'assaut en main, tambourinent à la porte de la caravane et demandent à Hale de sortir. Gastro se laisse glisser derrière le rocher et braque l'homme qui est resté en arrière. Ce dernier lève immédiatement les mains en l'air et montre un badge de détective privé. « Oh, tout doux ! Je m'appelle Oliver Leblanc, je suis venu pour la même chose que vous : je veux sauver la peau du mec qui est dans cette caravane. » Weasel et Plume couvrent les arrières tandis que Foley et Gastro s'avancent vers la caravane. Douglas somme aux deux assaillants de déposer leurs armes.
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Séance 31 - Resurrection (cinquième et dernière partie)

Immédiatement, les assaillants qui entourent la caravane de Hale se retournent vers les COPS et ouvrent le feu. Un homme, une femme, en tenue paramilitaire et équipés de Colt M-17 automatiques. Weasel et Plume ouvrent le feu en représailles, offrant une couverture à Gastro et Foley qui effectuent une percée tactique. Gastro amorce son Benelli 053 Tactical et fait feu, avec l'appui de Foley muni de son Compact Uni-031 réglementaire. L'air se charge d'une odeur de poudre et de plomb alors que les tirs s'échangent. Encerclés par les flics, les deux paramilitaires s'écroulent l'un puis l'autre dans un nuage de poussière. Les COPS peuvent remercier les plaques de blindage céramique insérées dans leurs uniformes qui leur ont sauvé la mise. Weasel aura de sacrés bleus sur les jambes, tandis que Carol a échappé de justesse à une rafale qui a percé trois impacts nets sur le haut de son uniforme. Alors que le calme revient, Gastro et Foley s'avancent vers les deux suspects qui gisent au sol. L'homme, touché au fusil à pompe à deux reprises à l'abdomen au thorax, est mort sans aucun doute. La femme respire encore, mais elle a reçu plusieurs tirs à la poitrine et perd beaucoup de sang. Gastro, qui a préservé quelques réflexes des narco-guerres, prépare les compressions pour les premiers soins.

Autour d'elle, Plume et Weasel arrivent lui prêter main forte. Foley et Leblanc convainquent Jesus Hale, terré dans la caravane de sortir à leur rencontre, alors qu'au loin les sirènes de police se font entendre, suivies quelques minutes plus tard par l'ambulance appelée par Plume. Weasel reconnaît que l'homme abattu est "Tad Lehto" et les COPS remontent donc le sentir pour ouvrir sa voiture. À l'intérieur, ils découvrent des papiers d'identité au nom de Bryan Avendano (la véritable identité de Lehto) et Adrianne Carpenter. Du matériel de randonnée (tente, torches, corde, ruban adhésif, deux boîtes de barres de cérales), de la propagande unioniste, un Ruger Falcon et quelques boîtes de munitions complètent le tableau. Une rapide recherche porte à croire que Avendano et Carpenter sont membres d'une cellule visant à organiser la réunification de la Californie avec les États-Unis.

Sollicité par Foley, Jesus Hale ne semble pas particulièrement tenté par être mis sous protection de la police. Sa bouille enfantine sous ses cheveux bouclés jure avec l'air de panique de celui qui vient de réchapper à une tentative de kidnapping, voire d'assassinat. Hale préfère en réalité la protection d'Oliver Leblanc, dont les COPS apprennent qu'il a été embauché par Jacob Merlowe, magnat de l'immobilier et surtout patron du parti républicain à Los Angeles, pour retrouver un de leurs plus grands donateurs. Foley passe un coup de fil à son pote Dylan pour tenter de raisonner Hale. Un compromis est trouvé : Hale repart avec Leblanc jusqu'à Los Angeles et se rendra dès que possible au commissariat central pour prendre sa déposition. Adrianne Carpenter est quant à elle entre la vie et la mort et emmenée d'urgence à l'hôpital le plus proche.

Weasel, Plume, Foley et Gastro retournent au central. Ils y retrouvent Rambla, qui était pourtant sensé être en congés (plus ou moins forcées à la demande des médecins suite aux coups qu'il a encaissé durant son altercation avec les gangers deux jours plus tôt). Ils ont également le déplaisir de voir leur nouveau sergent arriver : Brad « Homer » Simpson dépose sans un mot ses affaires sur ce qui était la veille encore le bureau de Vinny. Son passage est de courte durée puisqu'il se rend directement dans le bureau de Fulton.

Alors que les COPS se préparent à rentrer chez eux après cette rotation nocturne éprouvante, Foley reçoit de la visite. Son pote Dylan et sa boss, la sénatrice Martha White, sont venus voir les locaux de la division COPS de façon impromptue. La lieutenante Fulton est prise au dépourvu et, à la demande de la sénatrice, Foley organise une brève visite des locaux. White se pâme devant le charme des locaux et ne tarit pas d'éloges sur les femmes et les hommes du COPS. Foley, qui ne se laisse pas démonter, en profite pour suggérer de nouvelles subventions pour le LAPD.

Toutefois, Dylan et Martha ne sont pas venus pour tailler le bout de gras. La sénatrice prend Foley à part dans la salle de briefing de la section A pour en savoir plus sur ce qui est arrivé à Jesus Hale. Elle semble troublée par la motivation politique des assaillants. Foley lui promet qu'elle peut lui faire confiance, invoquant notamment le nom de son père (Douglas Senior étant un donateur majeur du parti). Qui plus est, il mentionne l'affaire Ollie Rice et de l'entartage de Firmani, signalant que ce n'est pas la première fois qu'il a à faire des unionistes. Martha accepte donc de lever le voile pour Foley concernant « les Chevaliers de la Pythie ». Il s'agit d'une organisation « de bonne famille » regroupant des figures de premier plan de la Californie et donc l'objectif est de faire « fructifier » l'état. De nombreux membres conservateurs ont mal vécu la sécession avec les États-Unis et beaucoup ont un ressentiment vis à vis du nouveau gouvernement. Cet état d'esprit a amené plusieurs unionistes à chercher à s'allier avec la Pythie, à commencer par le candidat d'extrême-droite et ouvertement unioniste et suprémaciste Michael Mills. « Officiellement », la Pythie est contre une telle alliance, considérant (à raison) que les unionistes flirtent avec des idées plus proches du KKK que celle du californien moyen, même républicain et blanc.

La pomme de la discorde est liée à Francisco Boretti, candidat populiste en vogue, principal adversaire de White pour l'investiture républicaine aux élections municipales de Los Angeles. Boretti est un beau parleur, dont la famille a immigré de New York peu après l'indépendance californienne. Initialement libertarien, il a une image de franc-parleur charismatique qui soutient un agenda politique démagogique (anti-taxes, anti-État, anti-régulations). Bien que Hale soit un soutien de White, lui et Boretti s'entendent bien. Suffisamment pour qu'il prête sa galerie d'art à une soirée privée organisée par Boretti pour courtiser Michael Mills et négocier les termes d'un accord électoral. En tant que fondateur des Patriotic Sons and Daughters of California, Mills est la tête de la plus grande organisation « patriote » (comprendre, xénophobe) du sud de la Californie. Hale, sans trop réfléchir, a pris quelques photos et leur rencontre et s'apprêtait à en faire part à Martha White. Dylan théorise que Mills a envoyé ses hommes de main intimider Hale avant que les images ne fuitent dans la presse, pour éviter d'entacher l'image de Boretti. Foley suggère que cela pourrait tout aussi bien être une idée de Boretti lui-même. Dans tous les cas, Martha remercie Foley pour son aide précieuse et lui suggère de ne pas creuser trop loin l'enquête, au risque de devoir rendre ces informations publiques trop tôt. Martha garde donc Jesus sous le coude pour pouvoir utiliser les photos au bon moment, plus tard dans sa campagne.

Une fois les invités partis, Douglas résume à très gros grain sa conversation avec Martha à ses collègues. Les COPS sont déboussolés et, à l'exception de Foley, se sentent comme des poissons hors de l'eau et préfèrent rentrer chez eux pour digérer toutes ces histoires.

Jeudi 28 décembre 2032.

Pour leur nouvelle rotation nocturne, les COPS repartent en patrouille à South Central. Des manifestations ont lieu, mélange de protestations liées à l'inflation galopante, au refus du gouvernement de plier devant les revendications des mouvements de grève dans les transports, les éboueurs et la voirie. Plume y échappe, ayant pris quelques jours de congés. Du côté de Foley et Weasel, c'est plutôt calme : les deux flics participent au cordon de sécurité autour d'un parc devant lequel quelques manifestants brûlent des palettes. À quelques blocs de là, Rambla et Gastro ont moins de chance. Ils patrouillent dans le quartier de Watts et prêtent main forte à plusieurs groupes de collègues pour barrer des rues et canaliser les groupes de manifestants. Alors qu'ils ferment la marche d'un convoi, les COPS entendent des coup de feu venant d'un entrepôt. Ils se garent et avancent avec précaution, entendant le bruit d'une moto qui démarre. Gastro et Rambla pénètrent dans un vieil entrepôt désaffecté où ils tombent sur deux officiers du LAPD en tenue, devant trois Bloods étendus par terre. La sergent Parker et l'officier Cho du 27e precinct (Compton sud) affirment avoir mené une filature sur un ganger des Athens Park Bloods. Ils ont interrompu un deal de quetz et les suspects ont ouvert le feu. Les flics ont riposé et abattu les trois hommes.

Rambla, qui pense que la moto est un suspect en fuite, demande à la sergent Parker de l'accompagner en voiture. Ils grimpent dans la Spitfire avec la flic et se mettent en chasse. Gastro reste l'officier Cho et constate qu'un des gangers est encore en vie. Elle lui procure les premiers soins (décidément...) et appelle une ambulance, ce à quoi Cho semble réticent. Sentant que ce dernier n'est pas complètement net, Carol appelle Foley et Weasel en renfort. Le temps qu'ils arrivent, Amos et la sergent Parker font le tour du quartier. Beaucoup de rues sont bloquées et le fuyard a probablement cherché à éviter la police. Après de longues minutes à désespérer, Rambla repère une moto cross garée à la va-vite le long d'un garage AutoZone abandonné.

Weasel et Foley rejoignent Gastro dans l'entrepôt en même temps que l'ambulance. Une inspection rapide des lieux soulève de nombreuses questions quant à l'histoire du « deal qui tourne mal ». Si la came est bien là, Weasel ne voit pas d'argent, ni les moyens de locomotions qu'auraient emprunté les dealers (ils ne sont tout de même pas venus à quatre sur une moto ?!). Interrogé sur pourquoi ils n'ont pas signalé l'incident à la radio, l'officier Cho indique que la radio de leur patrouilleuse a été détruite par une balle perdue. C'est effectivement le cas, mais l'angle du tir est complètement improbable selon Foley. C'est comme si les flics avaient explosé eux-mêmes leur radio pour maquiller la scène. Mais Foley n'a pas le temps de rester : alors qu'il descend avec Parker, Rambla lui demande discrètement de venir à l'AutoZone car l'attitude de la flic ne lui inspire pas confiance.

Tandis que l'ambulance emmène le blessé (et que Carol flirte avec un jeune et mignon ambulancier), Weasel et Gastro continuent d'observer la scène. Le nombre de douilles ne correspond pas vraiment. Cho décrit l'incident comme les Bloods avaient vidé leurs chargeurs sur la patrouilleuse, ce qui n'est évidemment pas le cas. Seul l'un d'eux semble avoir eu le temps de dégainer son arme et de tirer.

De son côté, Rambla pénètre l'AutoZone avec Parker. Les lieux sont déserts et les étagères vides. Alors qu'il entre dans la réserve, un individu cagoulé tente de l'assommer d'un coup de tonfa, qu'il identifie comme un tofa réglementaire du LAPD. Amos essuie le coup et s'apprête à répliquer quand il s'interrompt, braqué dans le dos par la sergent Parker qui lui ordonne de ne plus bouger. Rambla tente de maîtriser ses nerfs et demande à ses agresseurs s'ils vont vraiment être assez cons pour descendre un collègue. Le doute s'installe. L'homme cagoulé prend la fuite en lançant « Démerde-toi » à sa complice. Rambla se retourne doucement vers la sergent Parker, dont les mains tremblent, pistolet pointé face au COPS. Parlant doucement, Amos tente de la convaincre de baisser son flingue. L'officière en tenue perd les pédales et tente de retourner son arme contre elle. Amos se précipite pour l'en empêcher, aidé par Foley qui débarque juste à temps pour la maîtriser. L'homme cagoulé disparaît par une fenêtre et repart en moto. Alors que la sergent Parker est menottée, Rambla réalise qu'il a reconnu son agresseur à sa voix : il s'agit de ce putain d'enfoiré de détective Mainlord.
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De mieux en mieux cette fin de saison!
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Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

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Séance 32 - Corrupted (intermède)

Prévenus par Foley et Rambla, Weasel et Gastro interpellent l'officier Cho, dont ils sont maintenant convaincus qu'il est complice de Parker et Mainlord. Les COPS laissent tomber la poursuite de Mainlord : le ripou ne pourra de toute façon pas échapper au LAPD bien longtemps. C'est donc retour au Central, dans une ambiance étrange puisque deux flics sont assis à l'arrière de leur patrouilleuse... en tant que suspects. Après quelques hésitations, nos héros signalent tout de même l'interpellation au Central, qui transmet au SAD.

À Downtown, un détective du SAD attend les COPS à l'accueil de la division. Les flics n'ont aucune envie de s'embrouiller avec les affaires internes et de se mettre encore plus dans le pétrin. Ils laissent donc le SAD récupérer Cho et Parker. Toutefois, ils ont encore des difficultés à convaincre leur collègue de l'implication de Mainlord, malgré la déposition de Rambla. Grand prince, le bœuf-carotte laisse les COPS se débrouiller avec les gangers morts s'ils souhaitent continuer à creuser. La lieutenante Fulton laisse aux COPS le reste de la nuit pour enquêter. Charge à eux de remonter la filière ou de prouver que ce sont bien les flics du 27e precinct qui les ont abattus.

L'unité descend donc au CRASH prendre quelques infos. Les gangers font (faisaient) partie des Bloods. Puisque le deal a eu lieu du côté d'Athens Park, les COPS se focalisent sur les groupes du coin. Un seul sort du lot : les Athens Park Bloods, un gang de taille moyenne avec une organisation lâche, qui touche un peu à tout (drogues, prostitution, racket) en fonction des bandes. La détective d'astreinte du CRASH pourra renseigner les COPS plus en détails s'ils parviennent à obtenir un nom. Autant dire que les flics ne sont pas ravis à l'idée de mener une enquête de voisinage dans South Central à 3h du mat'. C'est Rambla qui sauve l'investigation. Un de ses indic' basé à South Central aura peut-être entendu quelque chose. Weasel quant à lui négocie avec la police scientifique pour « faire parler les morts » en prenant les empreintes et tenter d'obtenir leur identité en urgence, puisque le légiste ne viendra pas avant le matin.

L'indic' de Rambla confirme d'après les photos : les mecs sont des APB (Athens Park Bloods). Sur les trois, il en reconnaît deux, un petit agressif du nom de Cheese et son pote, qui a un nom de boxeur. Foley effectue une recherche dans les bases de données des arrestations et bingo : Cheese, de son vrai nom Shanday Little, a pris 3 ans ferme pour trafic de stups en 2025. Il trouve également les photos de ses associés dans son dossier : Ali Bay, dit « Mohammed Ali » et son frère, le seul survivant du carnage, Kevin Bay alias « K-Rex ». Leur collègue CRASH confirme aux COPS que les APB mène depuis quelques mois une campagne de deal agressive : ils font face à une concurrence énorme, notamment du MS13, et se sont mis à vendre de la calme à des prix étonnamment bas. Ils remontent doucement la pente suite à un raid mené par le South Central Bureau il y a un environ un an, durant lequel plus de 100kg de quetz ont été saisis. Le CRASH estimait à l'époque les pertes entre 500,000$ et 1,000,000$.

Une hypothèse commence à se former dans la tête de Foley. Si Mainlord faisait partie du raid, il aurait très bien pu détourner une partie de la came saisie. Avec un peu de culot, les ripoux auraient ensuite pu revendre leur propre produit aux APB à tarif réduit. Vu que les Bloods étaient en difficulté avec leurs fournisseurs de Tijuana, il y a peu de chance qu'ils aient refusé une telle offre. Gastro se souvient que leur première rencontre avec Mainlord avait fait suite à un go fast qui avait failli emboutir leur patrouilleuse quelques mois plus tôt. Wallas Littleboy, le conducteur, traçait sa route dans South Central avec plusieurs kilos de quetz dans son coffre. Lorsqu'ils l'avaient arrêté, c'est Mainlord qu'il l'avait tiré d'affaire en le protégeant comme un de ses indics. Et si Mainlord l'avait sauvé parce que Littleboy risquait de dénoncer leur trafic ? Foley vérifie dans les bases de données. Littleboy faisait partie d'un gang d'une dizaine de personnes (les Magic Johnson Bloods), absorbé par les ABP depuis. Il a écopé d'une peine de prison de 2 ans pour possession de drogues et conduite en état second, une sanction relativement légère pour les délits constatés.

Pour confirmer leurs intuitions, Plume et Rambla se rendent au commissariat de South Central, un grand bâtiment gris austère dans le quartier de Florence, en face duquel un liquor store annonce fièrement être ouvert 24/24. L'accueil des COPS est tiède quand le sergent de garde comprend qu'ils viennent examiner la salle des preuves sous scellés. Rambla a bien des difficultés à adoucir la rigueur factuelle de Plume et le sergent fait bien comprendre aux détectives du COPS que ce genre de fouinerie n'est pas apprécié. Toutefois, Plume accède à la salle des preuves. La fiche d'inventaire pour le raid indique une prise record de 138kg de quetz et une vingtaine d'armes, allant de la petite pétoire à la grenade à fragmentation. Deux détectives sont indiqués comme point de contact pour l'affaire : un détective du CRASH et... le détective Mainlord, du 27e precinct. Sous l'impulsion de Junko, Rambla et elle passent une bonne heure à peser chaque scellé. Bilan : 466 grammes manquent à l'appel, sans compter les prélèvements qui ont réalisés pour des analyses. Hors, 300 grammes ont été récupérés lors de l'interpellation de Cho et Parker. Qui plus est, le registre permet de constater que Mainlord passe régulièrement aux scellés, officiellement pour déposer des preuves dans d'autres affaires.

Les COPS estiment en avoir suffisamment sous le coude. Alors que la fin de leur rotation approche, ils retournent au Central faire leur rapport à Fulton. Cette dernière les écoute patiemment exposer les faits, se contentant de poser des questions pour obtenir des éclaircissements. Alors que les COPS arrivent à leur conclusion, rien sur son visage ne laisse présager ce qu'elle pense de l'affaire. Après quelques instants de silence, Fulton recommande finalement de faire suivre ces éléments aux SAD pour que les affaires internes ouvrent une enquête sur Mainlord et charge les ripoux pour le meurtre des gangers. Les COPS sont soulagés. Tandis qu'ils sortent du bureau de leur nouvelle lieutenante, cette dernière les gratifie d'un compliment. « Beau travail. »

Peut-être que tout n'est pas perdu.
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Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Séance 33 - Real N**** Roll Call (première partie)

Lundi 28 février 2033.

L.A. New Radio a écrit : DJ Angelica - Oï oï oï les petits loups, c'est DJ Angelica sur Los Angeles New Radio. Qu'est-ce que ce bordel dehors vous demandez-vous peut-être si vous venez de vous réveiller ? C'est de la neige. Hé oui, c'est snowstorm surprise sur la côte ouest avec des températures ressenties bien en-dessous de zéro. Sortez les doudounes ou restez chez vous, foutu réchauffement planétaire ! Parole à Mike O'Neill pour les actus du jour.

Mike O'Neill - Hé oui Angelina, aujourd'hui on est le 28 février et si vous étiez débranchés ce week-end, vous avez sûrement raté ce petit coup de tonnerre : Francisco Boretti, le populiste gominé favori des angelinos BCBG a été investi in extremis par le parti républicain face à Miss parfaite Martha White, 201 voix à 200. Boretti a bénéficié du ralliement de plusieurs candidats radicaux et d'une campagne agressive face à Séraphine Abessolle, la syndicaliste investie par les démocrates. Sacrés débats en perspective…

Justice, c'est ce matin que commence les audiences préliminaires concernant l'affaire des fausses dénonciations. Le juge Darmor devra rendre d'ici la fin de la semaine sa décision pour savoir si oui ou non, la famille Castaglione sera dédommagée pour l'enquête judiciaire illégale qui avait démmarée à son encontre en début d'année dernière. On rappelle qu'environ vingt cadres de la mairie, du bureau du procureur et du L.A.P.D. ont été congédiés ou mis à pied des suites de cette affaire depuis début décembre.

Enfin, culture, deuil dans la communauté du rap angelinos ce matin après l'annonce du meurtre de Marcelus Sankar, plus connu sous le nom de Mongoro. L'artiste triple disque d'or a été retrouvé ce matin abattu d'une balle dans la tête dans la cuisine d'un restaurant de Duarte. Ce crime sordide intervient deux semaines à peine après la sortie de son nouveau single King of the Hill, dans lequel Shankar réglait ses comptes avec le milieu de l'entertainment. En duplex par téléphone, je reçois la rappeuse Ruby Diamond qui apparaît en featuring avec Shankar sur le single Bitches & Rats. Bonjour Ruby...

Deux mois se sont écoulés. Deux longs mois depuis l'arrivée de Fulton. Tout le LAPD sait que la division COPS est sur la sellette. La section A est scrutée de près par les ronds de cuir. Entre le rapport de l'Audit Special Service, la surveillance des affaires internes, la pression médiatique et la concurrence des autres services, certains commencent à parler de porte de sortie. Le Sworn Officer Syndicate a officieusement recommandé à Foley de préparer sa reconversion, tandis que Ground Zero, le syndicat alternatif, évoque des possibilités de débrayage, voire de grève. Il faut dire que la hiérarchie n'a plus confiance dans le COPS pour gérer des dossiers majeurs. Si les affaires en cours ne leur ont pas été retirées, les COPS n'ont hérité ces dernières semaines que des enquêtes pourries et impossibles à résoudre transférées par les autres divisions. Bref, c'est une poubelle dont les statistiques sont en chute en libre. Même le SAD est triste : les bœufs-carottes, pourtant ennemis jurés du COPS, n'ont plus rien à se mettre sous la dent.

Du côté de nos COPS de l'unité A2, le temps n'est pas beaucoup plus à la fête. Leur coup d'éclat a résulté en l'interpellation du détective Mainlord par le SAD, leur créant une réputation controversée parmi les flics du terrain. Même au sein du COPS, les avis divergent. Le nouveau sergent de l'unité, Homer, ne semble pas goûter à ce genre de coups de couteaux dans le dos entre collègues. Son management est brutal et il ronge son frein de ne pas avoir reçu de grosse affaire depuis son transfert dans la section A. La plupart des flics de l'unité, à commencer par Frost, Proc, Baron et Padre, ignorent tout simplement sans présence, tandis que Huggy et Can n'hésitent pas à exprimer à haute voix leur regret du départ de Vinny. Alors que Foley n'a de cesse d'arrondir les angles, Plume n'hésite pas à signaler au SAD le moindre de ses débordements, sans effet jusqu'à présent. Sniper toujours en convalescence tandis que Jen, elle, n'est toujours pas revenue de ses « congés personnels ». La rumeur dit qu'elle ne reviendra pas.

Foley a mis à profit la faible activité pour asseoir son réseau au sein du SOS. Jouant les bons élèves, il s'est créé quelques relations parmi le conseil d'administration du syndicat. Son mandat de vice-président et sa bonne entente avec la cheffe adjointe Lamey lui permettent d'envisager une reconversion plus ou moins rapide dans une des divisions les plus prestigieuses du LAPD. Histoire de bosser son CV, il se fait pistonner pour un stage chez les profilers du département. De son côté, Plume a moins d'options. Malgré ses états de service exemplaires, son réseau est bien limité et elle passe le plus clair de son temps à discuter médecine légale dans les morgues de la docteure Chae. Rambla, conscient que c'est sa dernière opportunité, grille ses dernières cartouches et obtient une des rares places pour le convoité stage de criminalistique, grâce à un coup de pouce de son pote Hannibal aux services techniques et après avoir tanné la lieutenante Fulton pendant des jours. Seuls Gastro et Weasel semblent s'accommoder de la situation. La première rattrape le temps perdu avec Marcus et profite de son fils. Sans la pression du job, elle semble prête à lâcher du lest auprès de Gregory, qui accueille désormais son fils un week-end sur deux. Weasel lui, se contente de faire des mots croisés à son bureau en attendant sereinement la fin de la rotation.

Toutefois, en ce qui concerne Louis, sa tranquillité n'est qu'une façade. Quelques semaines plus tôt, il a été mis sur la piste d'une étrange chasse au trésor : un SMS anonyme l'a mené à une consigne du centre commercial de Downtown, dans lequel il a découvert une enveloppe contenant environ 1,000$ en billets et un message « Ce pourquoi Platon a disparu ». Sauf qu'on ne l'a fait pas à Weasel. Un examen minutieux lui a révélé que les billets sont des faux, d'excellente facture. Sans rien dire à personne, Louis rentre donc chez lui avec l'enveloppe. Il a blanchi une partie de l'argent (pour ses vieux jours), mais a tout de même ramené quelques billets aux COPS. Il faut dire que c'est intriguant : personne, pas même les juges, n'ont réussi à remettre la main sur Platon depuis ce fameux soir où il a rendu visite à Louis. Et Weasel n'a pas passé vingt piges à la brigade financière pour rien. Dans sa tête, il cogite. Et il a imaginé une théorie. Une théorie fumeuse. Du genre qui le ferait passer pour un complotiste. Et si le blanchiment d'argent n'était que la partie émergée de l'iceberg ? Et si tout ceci ne cachait pas en réalité un trafic de faux billets à une échelle massive ? Suffisamment massive par exemple pour provoquer une inflation galopante dans le jeune État californien. Pour l'instant, Weasel attend. Il a déposé des billets aux services techniques, qui ont confirmé leur fausse nature. Il a informé sa hiérarchie, qui ne souhaite pas de saisir du sujet dans l'immédiat. En résumé, statu quo.

Alors que les COPS arrivent en ce lundi pour le début de leur rotation, Weasel, Plume, Rambla, Gastro et Foley sont convoqués par le chef adjoint Constantin Delos, leur n+4 en charge du bureau Central. Dans le grand bureau en angle les attendent leur lieutenante, Fulton, leur capitaine Skripnick, le commandant de la division METRO, Mike de Suza et bien sûr, Delos lui-même. Le chef adjoint n'y va pas quatre chemins. Compte-tenu des événements récents, il est évident que le COPS doit être réformé en profondeur. Du tri doit être fait car il y a toute évidence de mauvais éléments au sein de la division. Toutefois, le Chief of Police Firmani a personnellement émis une recommandation en leur faveur, qui a été appuyée aussi bien par leur ancien lieutenant, Hawkins, que par leur nouvelle. C'est pourquoi ils vont se voir confier une nouvelle affaire. Toutefois, afin d'éviter un nouvel « incident », ils seront chaperonnés par un ou une détective senior d'une des divisions du Central Intelligence Group (ORGDIV, TERDIV, NADIV). Le commandant de Souza insiste, semblant presque s'en délecter : il en va non seulement de leur avenir au sein du COPS, mais aussi de l'avenir de la division elle-même. Les flics acceptent, au grand soulagement de Fulton.

De retour à leur bureau, ils récupèrent donc le dossier : le meurtre de Marcelus Shankar, dit « Mongoro ». L'affaire est déjà médiatisée, Mongoro étant une célébrité dans le milieu du rap West Coast. Sous l'impulsion de Foley, ils demandent à ce que leur chaperon pour l'enquête soit un détective de l'ORGDIV (Foley espérant se faire bien voir, histoire de trouver un point de chute sympa, les autres trouvant que c'est plutôt censé puisque le milieu du rap est assez poreux vis à vis des gangs). Leur accompagnateur sera donc le détective (III) John Polenco, un vieux de la vieille du crime organisé, proche de la retraite, à qui les cheveux blancs et la barbe courte donnent un faux air de Steve Carrell.

Foley passe par les amis de sa femme (oui, il est marié à une top model) pour en apprendre un peu plus sur Marcelus. Dans les grandes lignes, son cercle social semble s'être restreint ces dernières années car il vivait reclus pour préparer son nouvel album. Ses amis les plus proches sont donc Roland New, le producteur historique de ses albums (avant que Mongoro passe en auto-production), Eminem, qui publie les disques sous son label, Aaron Allen, son garde du corps et Ruby Diamond, une rappeuse avec qui il effectue des featurings récurrents et avec qui les rumeurs lui prêtent une liaison. Les contacts de Plume et Gastro dans la presse people dressent un tableau similaire. Mongoro est une figure controversée du rap West Coast. Il sort son 1er album en 2022, qui est un immense carton porté par des paroles anti-racistes et anti-système, médiatisé par plusieurs procès en diffamation de personnalités publiques qui s'estiment visées par certaines chansons. Son deuxième album chez Universal est moins bien reçu, notamment parce que la maison de disques le presse pour produire du son gangsta plus classique. Il fait une première pause de 3 ans avant de basculer sur le Shady Label d'Eminem, où il renoue avec des thèmes plus personnels. Il invite de jeunes rappeurs à collaborer et il fait notamment son coming out gay sur le single Bad Assfucker. Il devient alors la cible d'une frange de rappeurs gangstas qui lui reprochent son homosexualité, son passage chez Eminem (vu parfois comme un ennemi du rap noir, ou simplement une trahison de l'esprit West Coast) et son attitude paternaliste vis à vis des jeunes qui débutent. Pour en savoir plus, Plume livre quelques infos exclusives concernant la thérapie génique du sumo Daigoro à son indic' journaliste. Cette dernière semple soupçonner en premier lieu le « garde du corps », qu'elle pense entretenir une relation plus que professionnelle avec son patron. D'autant plus que Mongoro vivait isolé dans sa villa depuis deux ans, seul avec son bodyguard.

En attendant l'arrivée de Polanco, Rambla observe les photos de la scène de crime prises par la patrouille. Le rappeur a été abattu d'une balle dans la tête dans la cuisine d'un resto en plein milieu de Duarte, quartier plutôt pauvre de Los Angeles et accueillant une bonne partie de l'immigration haïtienne. Pas un endroit où on imagine croiser une célébrité majeure du paysage culturel angelinos, donc. Mais le détective de l'ORGDIV débarque et les flics se rendent donc sur place pour investiguer (sauf Plume, qui est chez son indicatrice). La patrouille des flics en tenue est sur place depuis déjà six heures et malheureusement les fans aussi. C'est au milieu d'une foule composée de petits blancs edgy, de connaissances de la victime mais aussi de locaux curieux que les COPS trouvent le Le Petit Port, un restaurant de poissons et cuisine gabonaise, coincé entre deux immeubles délabrés d'où des dizaines de gamins regardent la scène avec curiosité. La façade est couverte de peste grise par-dessus laquelle on a repeint à la va-vite, les couleurs de la fresque luttant contre la plague avec difficulté. Les COPS se fraient un chemin et entre au chaud dans le restaurant, secouant les quelques flocons qui ont eu l'audace de se poser sur leurs uniformes.

Le patron, Freddy Smithers, est un immigré gabonais d'un âge avancé. Interrogé par Weasel, il affirme travailler seul (ce qui semble peu crédible, le restaurant étant petit mais pas à ce point), pendant que Rambla, Gastro et Foley se tassent dans l'arrière-cuisine, sous l'œil amusé de Polenco. Mongoro a été tué dans la réserve, à quelques pas de la porte arrière dont fenêtre a été brisée. Le tir l'a touché à la gorge, probablement à bout portant. La balle a traversé est venue s'écraser dans le mur derrière. Pour Foley, qui sort justement de son stage chez les profilers, le mode opératoire dénote d'un tueur ultra-amateur, qui a agit dans la précipitation, voire la panique. Smithers indique n'avoir jamais vu Mongoro et avoir tout bonnement découvert le corps alors qu'il s'apprêtait à fermer boutique vers 3h du matin. Il pointe vers la vitre brisée de la sortie de secours, indiquant qu'il a sûrement été victime d'une tentative de cambriolage. Rambla ne dit rien, mais il ne croit pas cette version : vu que les bris de glace sont à l'extérieur, il est évident que la vitre a été cassée depuis l'intérieur du restaurant.

Les COPS se séparent pour couvrir plus de terrain. Rambla et Gastro mènent une enquête de voisinage tandis que Foley, Plume et Weasel se rejoignent à la villa de Mongoro sur Beverly Hills. Ils y rencontrent Aaron Allen, le garde du corps, un mastodonte en jogging à la bouille imberbe et joviale. Il semble dévasté par la mort du rappeur, bien que son attitude trahisse une relation purement professionnelle. Allen explique que Mongoro parlait du Petit Port depuis des semaines et lui avait demandé à plusieurs reprises d'y aller seul. Il avait toujours refusé, compte-tenu des menaces de morts régulières que Mongor recevait aussi bien des Bloods que des Crips. Cette insistance étonnait Aaron, qui avait toujours accompagné Marcelus, même pour ses plans culs ou pour couvrir ses activités moins légales.

Du côté de Duarte, Rambla et Gastro peinent à gagner la confiance des habitants, qui préfèrent voir la police à la télé plutôt que sur leur paillasson. Toutefois, après avoir éclusé les appartements du bloc, une histoire commune se dégage : plusieurs témoins ont entendu un coup de feu aux alentours de 2h du matin. Personne n'a appelé la police car ce n'est malheureusement pas exceptionnel dans le quartier. Une étudiante dont la fenêtre donne sur le restaurant indique également avoir entendu des bruits de verre « peu de temps après ». La police n'est arrivée qu'à 3h du matin.

Rambla presse un peu le patron du resto. Freddy avoue qu'il n'est pas seul pendant les services : sa fille Mindy, 14 ans et au collège, l'aide une bonne partie de la soirée. Le restaurant reste ouvert jusqu'à tard dans la nuit car beaucoup de gens dans le quartier travaillent de nuit. Freddy affirme cependant avoir appelé la police dès qu'il a trouvé le corps. Amos est sceptique, car une bonne heure s'est écoulée entre le coup de feu et l'arrivée de la patrouille. Toutefois, il note de vérifier auprès du 12e precinct de Temple city si l'appel a été passé tard, ou si les collègues ont simplement mis longtemps à se rendre sur place.
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