Dr Hiatus a écrit : ↑ven. sept. 13, 2024 2:28 pm
(...) par contre c'est marrant mais côté sexe/libido, ya quand même proportionnellement très peu de me too à propos de femmes célèbres/artistes/ de pouvoir, avec plaintes de collègues/entourage masculin (ou féminin btw).
Pourtant elles ont un ego et des possibilités et ce serait bizarre que les femmes soient particulièrement incorruptibles.
Je pense que les hommes ont peur de la lourdeur judiciaire dans ces affaires-là, ça doit être l'explication du phénomène.
En tous les cas, il y a eu des films sur le sujet de la domination par des femmes de pouvoir dès les années 80, avec "Working girl" ou "Harcèlement".
"Le diable s'habille en Prada" ne traite pas de la domination sexuelle, mais le harcèlement et la domination y sont omniprésents (comme dans le film "Cruella" d'ailleurs, ou Emma Thompson a un personnage pas très éloigné de celui de Meryl Streep).
"Jade" de Friedkin s'inscrivait un peu dans cette mouvance de femmes fatales, mais plus celle usant de leur beauté pour parvenir à leurs fins, tout comme "Basic instinct" ou "Last seduction".
Cela étant dit, l'utilisation du pouvoir pour parvenir à ses fins remonte, je pense, à la nuit des temps ou presque, et cela relève, pour plein de raisons davantage des individus masculins de l'humanité pour des raisons de domination à travers les siècles.
Il suffit de relire "la peste chez les animaux" pour voir que selon le degré de puissance, la condamnation n'est pas la même.
Et déjà, dans les années 30 ou avant 1980... les affaires concernant Errol Flynn, Charles Chaplin, les frasques de Michael Curtiz (il auditionnait des starlettes dans sa caravane aux pauses déjeuner, avec promesses de petits rôles à la clef !), Marlon Brando /Bertolucci, Klaus Kinski, Polanski, etc.
Ou John Huston, dans un autre registre, responsable sous l'emprise de l'alcool d'un accident mortel en voiture (dans les 30's, avant sa célébrité) : son père (acteur influent) et les producteurs qui voyaient en lui un scénariste d'avenir l'ont envoyé au vert en Europe avec un chèque à la famille du péon mexicain tué, le temps que ça se tasse !
Bref, c'est rageant de découvrir nos "idoles" responsables d'agressions sexuelles (ou autres), mais ce n'est pas nouveau.
En revanche les possibilités de caisse de résonance des réseaux sociaux et d'internet ont considérablement augmenté la capacité des victimes à se faire entendre auprès du public (même si ce n'est pas toujours suivi d'effet niveau justice).