[CR] COPS - Au nom de l'agua

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
Avatar de l’utilisateur
Orlov
Dieu d'après le panthéon
Messages : 7357
Inscription : jeu. févr. 20, 2014 10:57 am

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Orlov »

Salut.
Juste pour te dire que j'ai beaucoup de plaisir à lire les aventures de Rambla, Gastro, Weasel et Folley.
Cryoban a écrit : lun. juin 26, 2023 7:56 am Le vrai problème c'est les gens.

Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
Avatar de l’utilisateur
Altay
Dieu d'après le panthéon
Messages : 1773
Inscription : sam. mai 07, 2016 12:04 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Séance 63 - Snitch (neuvième partie)

Mardi 24 mai 2033.

C'est avec l'énergie du désespoir que les flics débarquent devant Sundown Investment au petit matin. Devant les informations remontées la veille, le bureau du procureur leur a donné mandat de perquisition pour fouiller l'intégralité de la banque, détenue par les Castaglione. À leur arrivée, les employés semblent choqués que la police se permette une telle intervention, au vu et su de tous. Les ex-COPS se partagent le travail pour s'assurer que rien ne puisse être détruit : Rambla et Weasel demandent à voir les coffres, Plume et Foley perquisitionnent les bureaux de la direction tandis que Gastro s'occupe de contrôler le poste de sécurité.

La situation est tendue. Plume est accompagnée de la directrice adjointe de la banque, qui obtempère de mauvaise grâce en demandant à ses sous-fifres de produire les documents demandés par les flics. Rapidement, Foley demande à voir où sont reçues les fameuses livraisons de mobilier. L'équipe Fric = Pognon descend donc au « magasin », où le responsable, M. Sanchez, leur montre que des dizaines de tables, armoires et bureaux sont stockés, démontés, sans jamais avoir été utilisé. Après avoir interrogé quelques employés du service logistique, Douglas constate qu'il y a une importante rotation du personnel, imposée par la direction. Les meubles sont systématiquement livrés la nuit. En consultant les archives de M. Sanchez, les ex-COPS reconnaissent quelques noms d'intérimaires ayant travaillé pour IGS, qui sont venus spécifiquement décharger les livraisons des meubles correspondant aux trois dernières cargaisons suspectes.

Un étage plus bas, Rambla et Weasel examinent les réserves légales de billets de la banque. Louis sait qu'il n'est pas inhabituel de trouver un faible pourcentage de faux billets, même dans les banques les plus réputées. Les deux flics tombent rapidement sur un coffre contenant des faux billets de mauvaise facture, dont le responsable de la banque assure qu'ils sont « voués à la destruction ». Cependant, l'œil affûté de Louis repère une liasse de « vrais-faux billets », semble-t-il oublié au fond d'une étagère. À en juger par l'emballage plastique, cette liasse devait faire partie d'une cargaison bien plus importante, signe que les ex-COPS ont tapé juste. Seulement un peu trop tard : la majorité des preuves ont disparu.

Alors que les flics intensifient leurs recherches, ils reçoivent un appel radio de Vinny, resté à l'accueil. Richard Castaglione, le président du conseil d'administration, est arrivé en personne. Gastro lui présente le mandat de perquisition avec un sourire narquois et l'escorte dans l'ascenseur jusqu'au bureau du directeur général de la banque. En laissant traîner ses oreilles, elle comprend que Castaglione va tout faire pour ralentir les flics en faisant venir une armée d'avocats. Weasel, prévenant, contacte Dominic Boretti et suggère à la CISA de mettre les autres banques des Castaglione sous surveillance financière, supposant que la famille va tenter de déplacer les fonds.

Avant que le task force ne lève le camp face à l'arrivée des avocats, Rambla rejoint Gastro et examine les registres du poste de sécurité. Il constate que la dernière livraison de « meubles » a eu lieu à 2h du matin, en l'absence de M. Sanchez, qui est pourtant le responsable du service. Qui plus est, le directeur de la sécurité, M. Gerhart, a effacé les bandes vidéo correspondant à l'arrivée du camion. Interrogé, Sanchez balance rapidement Gerhart sous le bus. Il affirme que le chef de la sécurité lui a demandé de laisser allumé le chariot élévateur avant de lui suggérer de « rentrer chez lui », comme cela était déjà arrivé par le passé. Cette fois-ci, Sanchez est resté. Caché dans son bureau, il affirme à Amos avoir vu les intérimaires décharger ce qui ressemblait pas mal à une palette de billets de banque.

Ayant l'essentiel, les flics font interpeller plusieurs responsables de la banque pour interrogatoire ultérieur, puis rentrent à la task force. Sur le chemin, Foley en profite pour demander à Weasel des conseils concernant l'audit fiscal de son père. Louis, qui a un bon copain au fisc, lui propose d'intervenir en sa faveur. Weasel contacte donc son pote Daniel McWilliams, inspecteur des impôts au département du Trésor, à qui il a déjà fait appel par le passé et avec qui il avait notamment discuté des faux billets. Daniel accepte de transférer à Weasel le dossier de Douglas Robertson Sr. en échange de quelques faux billets. Louis ne cherche pas trop à savoir ce qu'il veut en faire et accepte. Foley découvre ainsi la fameuse « source anonyme ». En réalité, l'agence de pub Roberston Advertising est accusée par une entreprise concurrente d'avoir bénéficié d'un traitement de faveur de la part de la mairie en ne payant pas de taxes municipales sur des affichages dans le métro et les bus. La plainte formelle a été déposée par un nom désormais synonyme de misère pour les ex-COPS : le cabinet Partyelli.
Avatar de l’utilisateur
Altay
Dieu d'après le panthéon
Messages : 1773
Inscription : sam. mai 07, 2016 12:04 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Orlov a écrit : sam. sept. 21, 2024 9:56 pm Salut.
Juste pour te dire que j'ai beaucoup de plaisir à lire les aventures de Rambla, Gastro, Weasel et Folley.

Merci pour eux ! Il y a Plume aussi, mais son joueur était moins dispo sur le dernier tiers de la campagne donc ce personnage est un petit moins présent. :D
Avatar de l’utilisateur
Altay
Dieu d'après le panthéon
Messages : 1773
Inscription : sam. mai 07, 2016 12:04 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Séance 64 - Snitch (dixième partie)

Mercredi 25 mai 2033.

Foley commence à sentir le vent tourner. Dylan ne répond toujours pas et devant les pressions subies par les flics, il préfère assurer ses arrières. Il rencontre la journaliste Esmeralda Whitehead, afin de la pointer dans la bonne direction au cas où « quelque chose » lui arriverait. Il n'en parle bien sûr pas à sa femme Kate, pour éviter de l'inquiéter. À la task force, Weasel paie le petit-dej' puis entame un travail de fourmi : éplucher la vidéosurveillance municipale à la recherche du camion qui a livré la palette de faux billets. Foley, avec l'aide de Gastro, cherche de son côté dans les documents perquisitionnés dans la banque des traces de la livraison. Pendant ce temps, Rambla se rend au commissariat central avec les disques durs de la vidéosurveillance et des PC de la banque pour réaliser des copies.

Carol et Douglas finissent par dénicher les listings RH des intérimaires embauchés par Gerhart, le responsable de la sécurité, pour décharger les camions. En croisant avec les factures de Reliable Staffing réglées par IGS, ils identifient deux intérimaires suspects, présents lors des trois dernières livraisons : Tobolisa Odili et Matko Mandić. Les flics font circuler un APB par radio. Odili est interpellé quelques heures plus tard et Foley se charge de l'interroger. C'est un malfrat entre deux âges, usé par la vie et qui n'apprécie pas la façon qu'ont les ex-COPS de le malmener. En conséquence, il refuse catégoriquement de dire quoi que ce soit tant qu'il n'a pas la visite d'un avocat. Douglas tente lui mettre la pression en creusant des vieilles affaires dans son passif judiciaire mais ne rien de probant (quelques DUI et des coups et blessures il y a vingt ans). À la demande de Weasel, Foley creuse du côté de ses amis de la jet-set concernant la clientèle de Clover, une filiale bancaire de Sundown Investments que Louis soupçonne d'être le principal point d'entrée de la fausse monnaie et qui promet des retours sur investissement extraordinairement hauts. La petite enquête révèle que les clients sont triés sur le volet et passent systématiquement par le réseau personnel de Richard Castaglione, qui bénéficie de son aura d'ex-producteur à Hollywood. Pendant ce temps, Rambla prend la déposition de M. Sanchez, qui accepte non sans crainte de témoigner contre son patron, M. Gerhart.

En fin d'après-midi, Foley reçoit un coup de fil de Jack Huan, le vice-président de la CBAC et adjoint de Chow. Il leur suggère de regarder dans une poubelle du Chinatown, dans laquelle Gastro et Douglas découvrent un Free Snake S-131, chambré en .22. L'arme est cheap, usée et de toute évidence nettoyée à l'acide. C'est toutefois suffisant pour les flics, qui se rendent dans la foulée au 6e precinct pour remettre le flingue à la détective Apodaka. Au passage, Gastro et Foley apprennent que la brigade de Venice Beach a coffré Stan Miles, dont les empreintes ont été retrouvées à l'extérieur du SUV qui a percuté la supercar de Quentin Connor. Apodaka décrit une vision un peu trop familière aux ex-COPS : un squat avec d'autres frappadingues sur-armés, se faisant appeler Minutemen et préparant visiblement des actions violentes dans Los Angeles. Gastro et Foley opinent du chef, ce qui amène Apodaka à comprendre qu'ils en savent bien plus longs qu'elles sur cette organisation mystérieuse. Elle en profite donc pour leur poser une question : pourquoi Stan Miles tient particulièrement à lui parler de L'Odyssée ? En interrogatoire, le wannabe terroriste a mentionné Homère à plusieurs reprises. Foley, gêné, finit par expliquer qu'il parle de Homer, l'ex-COPS ripou qui faisait partie de l'organisation. Apodaka est effarée mais semble de fait soulagée que la TERDIV la débarrasse de cette sale affaire.

Côté task force, Weasel et Rambla sont tirés de leurs investigations par des éclats de voix entre Omerta et Sniper. Ce dernier est furax : le SOS lui a retiré sa couverture médicale et l'hôpital a donc prévenu qu'il ne serait plus remboursé de ses frais médicaux de rééducation suite à sa blessure. Alors que Foley débarque, il appelle le président de syndicat pour avoir des explications. Ce dernier ne s'embarrasse pas des politesses : Sniper est sous le coup d'une enquête interne. Vu qu'il s'est fait shooter, en service certes, par sa propre collègue, le syndicat a décidé de couper les ponts et ne plus le faire bénéficier de sa protection. De l'aveu du président : « ça va faire fuir nos donateurs ». Foley monte dans les tours et prévient son camarade qu'il risque gros à se plier aux donateurs. Il accuse même en creux le syndicat de recevoir des dons de la famille Castaglione, sur de l'argent sale, ce que le président ne nie pas. Abattu, Douglas appelle son père pour lui conseiller de ne pas faire de vagues concernant l'audit fiscal et de régulariser ce qui doit l'être au plus vite.

Alors que les flics se préparent à rentrer, la task force reçoit la visite de la capitaine Adzima, de la Burglary and Auto Theft Division, et donc supérieure direct de Weasel et tutelle de l'unité spéciale. En dépit de son ventre bombé par une naissance à venir, elle n'est pas d'humeur à babysitter son sergent. Elle convoque Louis dans un bureau des sous-sols et lui transmet quatre dossiers en cours d'investigation par le SAD : Sniper, évidemment, mais aussi Uggy, Gastro et Rambla. Sans compter la commission disciplinaire planifiée pour Plume. Weasel est surpris que les affaires internes ne se penchent pas sur son propre cas, ce qui étonne également Adzima, mais Louis prétend être un « excellent lèche-bottes ». La capitaine de la BAT a conscience que le SAD mène une vendetta contre les ex-COPS, néanmoins elle somme Weasel de mettre de l'ordre dans ses affaires. Après tout, c'est lui qui a choisi personnellement de ramener ses anciens collègues dans son unité et Adzima n'a aucune envie de se taper ce genre de boulet aux pieds. Louis examine rapidement ce qui est reproché et il comprend que Jen a tout déballé de l'incident avec Sniper, qui risque donc d'être viré incessamment sous peu.

Enfin seuls, les flics ont une discussion à cœurs ouverts. La discussion n'est pas joyeuse, chacun réalisant bien que les différentes sources de pressions, professionnelles comme personnelles, partagent sûrement une origine commune. En rentrant chez elle, Gastro découvre dans sa boîte à lettres une lettre du tribunal : compte-tenu de la situation « particulière » de son ex-conjoint, il faut reprendre toutes les démarches à zéro pour l’obtention de la garde de Marcus. De son côté, Weasel rencontre à nouveau Edward Boretti, pour lui expliquer les difficultés qu'il rencontre. Le parrain de la mafia lui explique poliment mais fermement qu'il ne pourra pas assurer sa protection indéfiniment sans lui-même ce grillé. Et puis, après tout, n'a-t-il pas caché certaines informations du rapport de Gary Woodruff ? Boretti remercie donc Louis et lui indique qu'il n'aura plus besoin de ses services. Foley lui, est resté un peu plus tard à la task force pour discuter avec Sniper. S'il tente de le rassurer, il réalise que l'état mental du détective O'Doole est plus qu'inquiétant. Il a des blackouts et des lapsus qui laissent croire à Douglas que Sniper imagine que sa femme est encore en vie. Le mal semble donc assez profondément ancré et il est peut-être préférable pour tout le monde que Thomas ne remette plus les pieds au L.A.P.D. De retour chez lui, Foley tente de convaincre Kate d'accepter un contrat de modeling en Europe. Toutefois, sa femme refuse de s'éloigner de lui. Sans pour autant lui expliquer les détails de l'affaire, le couple prépare un plan de secours pour fuir au Mexique si la situation à Los Angeles devenait trop compliquée.

En dépit de tous ces événements, la palme de la surprise revient à Rambla. Alors qu'Amos rentre chez lui, il trouve dans son appartement Athos Barrès. L'homme de main, armé et paniqué, explique n'avoir nulle part d'autre où aller. Principio a découvert que « Cash » avait balancé et les tchétchènes l'ont dessoudé. Athos a, à juste titre, peur d'être le suivant. Fatigué, Rambla accepte de le planquer pour la nuit en attendant de trouver une meilleure solution.
Avatar de l’utilisateur
Altay
Dieu d'après le panthéon
Messages : 1773
Inscription : sam. mai 07, 2016 12:04 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Séance 65 - Snitch (onzième partie)

Jeudi 26 mai 2033.

La nuit est difficile pour les ex-COPS. Remercié par Boretti, Weasel prépare un plan de secours au cas où les choses tourneraient au vinaigre. Il transfère son argent dans un compte dans les Caraïbes, offre un voyage tous frais payés à son ex-femme et ses enfants et prépare une valise, « au cas où ». Gastro elle a bien du mal à dormir, n'ayant pas les moyens de continuer à payer son avocate pendant plusieurs mois.

De son petit appartement d'Historic South Central, Rambla surveille les environs pendant qu'Athos écluse les Corona Extra de son frigo. Amos remarque un SUV inconnu dans sa rue et ne dort que d'un seul œil. Au petit matin, un incident éclate dans la friperie située en face de son appartement. Des braqueurs sont entrés de force à l'ouverture du commerce et ont pris en otage le personnel, ainsi que des employés travaillant dans les bureaux du premier étage. Des coups de feu ont éclaté puis un appel au mégaphone a retenti dans la rue : « livrez-nous Athos Barres ou on fait sauter l'immeuble ». Quelques gangers, bien décidés à faire respecter leur autorité dans le quartier, traversent la rue pour s'occuper de ces trouble-fêtes. Mal leur en prend, puisque les braqueurs ouvrent le feu depuis le premier étage, forçant les Bloods à se disperser sans demander leur reste.

La police débarque rapidement pour bloquer la rue. Avertie par Amos, Gastro confie Marcus à un voisin et fonce en voiture jusqu'à l'immeuble de Rambla. Ils sont rejoints par Weasel, qui fait des pieds et des mains au téléphone pour obtenir l'appui du SWAT. Dans l'appartement, Athos est liquide. Sévèrement éméché, moralement épuisé, il alterne entre la panique et le désespoir, proposant même de se rendre pour épargner les habitants du quartier. Rambla le maintient dans l'appartement, tandis qu'une lieutenante du SWAT arrive et fait le point avec les ex-COPS. La visibilité du L.A.P.D. est faible : selon les premiers témoignages, il y a au moins quatre braqueurs, lourdement armés. Les estimations portent à cinq le nombre de personnes dans le bâtiment, possiblement plus. Les menaces se font de plus en plus insistantes. Comprenant qu'Athos est un témoin à protéger, le SWAT propose d'organiser une exfiltration.

Foley, qui pionçait du sommeil du juste, finit par arriver sur zone en catastrophe. Un plan se met en place : le SWAT fait diversion en ouvrant les négociations avec les braqueurs. Pendant ce temps, quatre officiers, accompagnés par Rambla et Gastro, exfiltrent Athos en passant par l'arrière de l'immeuble. Foley et Weasel attendent au bout de la ruelle dans une voiture banalisée pour le récupérer. Les flics traversent la ruelle au pas de course. Un sniper fait feu à deux reprises. Athos, bien planqué au milieu des flics, est épargné, mais Rambla mange une balle perdue qui lui traverse l'épaule. Alors que le SWAT ouvre un tir de couverture, Athos grimpe dans la voiture et Foley met les gaz, direction le Central pour le confier à l'ORGDIV.

Sur le trajet, Weasel tente de rassurer Athos. Le malfrat, qui dé-saoule lentement, reste sur la défensive. Il est en flippe complet pour sa vie et est persuadé qu'il va mourir en prison. Avec un peu de tact, Foley parvient à le ramener à la réalité. Athos se met alors à raconter les jobs qu'il a accompli pour le compte des Castaglione et de leurs alliés. Il avoue à demi-mot avoir enquêté sur les COPS pour lever leur anonymat, identifier leur famille et trouver des moyens de pression. Les photos et les documents terminaient dans des deads drops, gérés par Cash... à une seule exception. Il raconte ainsi avoir une fois été employé directement par Principio, pour documenter les allées et venues de Gregory Kord. Il avait alors remis directement son dossier à Principio dans la somptueuse villa des Castaglione, où il avait été très mal accueilli et avait reçu pour consigner de ne plus jamais y mettre les pieds. Arrivé au Central, Foley enregistre sa déposition, pour l'instant anonyme, permettant qu'elle pourra un jour servir à motiver une perquisition chez les Casta. Avant de repartir, Weasel demande à Athos s'il sait comment Cash est mort. Selon l'homme de main, Martin lui avait donné rendez-vous à son spot habituel, sous un pont de la highway à côté de LAX. Quand il est arrivé, les tchétchènes étaient déjà là et ont flingué Cash. Il a fait profil bas et est reparti avant qu'ils ne partent. Athos affirme que Price conservait un « carnet noir » avec toutes les infos des jobs qu'il organisait, récupéré par les tchétchènes. Toutefois, Cash était du genre précautionneux. Son spot de rendez-vous était choisi spécifiquement car il y avait installé une caméra connectée qu'il pouvait surveiller à distance.

De son côté, Rambla fait le tour de ses voisins pour les inciter à rester chez eux. En effet, le SWAT s'apprête à entrer dans la friperie, suite au silence radio des braqueurs depuis plusieurs dizaines de minutes. Les flics interviennent et libèrent les otages sans un seul coup de feu. En effet, les braqueurs ont fui par les égouts, un mode opératoire qui laisse croire qu'il s'agit d'une nouvelle opération lancée par les ouailles de Pietro Genovese. Aucune trace d'explosif dans l'immeuble, confirmant que la menace était du bluff, signe peut-être d'un certain désespoir naissant chez les tchétchènes.

Alors que Gastro et Foley cherchent l'adresse de Cash dans les bases de données du L.A.P.D., Weasel profite d'être au Central pour monter à l'étage de la direction rencontrer le chef adjoint Delos. Briefé, ce dernier accepte de passer le dossier d'Athos en priorité pour qu'il soit protégé par le CWPP. Il conseille toutefois à Louis de ne pas traîner à mener l'offensive sur les Castaglione. Avec une certaine résignation, Delos explique que ses soutiens s'amenuisent et que les jours de la task force pourraient être comptés. Les élections approchant, le chief of Police ne veut aucune médiatisation du L.A.P.D.
Avatar de l’utilisateur
Altay
Dieu d'après le panthéon
Messages : 1773
Inscription : sam. mai 07, 2016 12:04 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Séance 66 - Snitch (douzième et dernière partie)

Vendredi 27 mai 2033.

Constatant que l'assassinat de Martin « Cash » Price est dans les mains de la brigade des homicides, Plume et Foley contacte le détective Filmore, en charge de l'enquête. Bien qu'il commence à avoir l'habitude de croiser les ex-COPS, Filmore commence a en avoir ras la casquette de les voir débarquer dans ses investigations. Il s'assagit néanmoins quand Douglas explique qu'il a un témoin pour le meurtre (Athos). Filmore emmène les COPS visiter la caravane dans laquelle habitait Price, installée dans un terrain vague de Northgate. Plume et Foley découvrent une tripotée de caméras, de relais WiFi et de disques durs. Apparemment, Cash avait tout un réseau de surveillance qui observe des parkings et des campements de SDF aux environs de L.A.X. Sous le lit, Foley déniche une boîte vide qui, à l'empreinte laissée dans la mousse, devait contenir un antédiluvien Colt M1911. Plume trouve quant à elle un petit pactole (presque 10,000$) dispersé en liasses inégales dans le faux plafond de la caravane. D'après Filmore, Price a été abattu près de l'entrée de SubLAX. Le seul témoin, excepté Athos dont il n'avait pas connaissance, est un SDF nommé Artur, dont il doute toutefois de la fiabilité.

Weasel saisit l'assistant district attorney Winsley de l'affaire Castaglione. Ce dernier se montre frileux à l'idée de perquisitionner directement chez les Castaglione. En dépit de son ambition, Winsley risque gros et mener une action sans l'approbation du District Attorney Tanner pourrait bien planter sa carrière. Louis passe le reste de l'après-midi à lui exposer les différents éléments de l'enquête, promettant à Garett qu'il y a ici un énorme coup à jouer, qui pourrait le propulser dans la stratosphère des procureurs les plus influents de Californie.

Sous l'autoroute menant à L.A.X., Plume et Foley découvrent sur la scène de crime pas moins de deux caméras, dissimulée sur les poteaux en béton. Profitant des accès de la tablette retrouvée chez Cash, Rambla parvient à s'y connecter. À l'heure du meurtre, les flics observent ainsi Cash discuter avec un SDF et lui remettre quelques sandwichs. Deux personnes cagoulées débarquent, pistolet au poing, et le mendiant s'enfuit. N'ayant pas le son, impossible de savoir ce qui s'est dit mais visiblement la conservation tourne court. Les assaillants ordonnent à Cash de se mettre à genoux puis l'abattent, avant de repartir en quatrième vitesse.

En se promenant dans les environs, les flics tombent sur un campement improvisé. Foley amène nourriture et boissons, ce qui permet aux langues de se délier. Les démunis du coin expliquent que l'homme qu'il cherche est Artur, un jeune accro au quetz. Comme eux, il crèche dans SubL.A.X. et ne quitte que le coin pour aller s 'acheter des fix de quetz à Downtown. Personne ne l'a vu récemment, ce qui fait craindre à Plume que les tchétchènes lui aient mis le grappin dessus.

Alors que les flics retournent au QG à 18h, Weasel a une excellente nouvelle. Winsley a fini par craquer et a signé un mandat de perquisition pour la villa des Castaglione. Toute la task force se mobilise et ce sont six voitures qui débarquent devant le portail de la magnifique bâtisse posée sur les hauteurs de Beverly Hills. Malheureusement, à leur arrivée, ce n'est pas le maître d'hôtel qui les reçoit, mais deux camions de pompier. La villa est en flammes. Pourtant, les pompiers se content d'observer la scène sans agir. Weasel se fraie un chemin pour discuter avec le capitaine du Fire Department, qui lui explique prosaïquement la situation : « C'est une gated community avec son propre service d'urgence. On est juste là pour éviter que le feu déborde sur les terrains municipaux. »

La task force regarde les preuves s'envoler en fumée. Au mépris de la loi, Weasel ordonne aux pompiers d'intervenir et fait ouvrir les grilles de la résidence. Un premier camion s'avance dans l'allée, alors que le service privé anti-incendie de Beverly Luxury Heights arrive avec une pauvre camionnette largement sous-équipée pour faire face aux flammes. Encouragé par Weasel, le Los Angeles Fire Department commence à arroser le jardin pour contenir la propagation des flammes, alors que son capitaine se prend la tête avec la mairie au téléphone. Pendant ce temps, les flics tentent de contourner la résidence pour accéder au jardin par l'arrière. Foley repère deux personnes qui quittent précipitamment les lieux et se met en chasse. Il voit en flagrant délit l'une d'elles balancer un cocktail Molotov sur le salon de jardin avant de fuir. Plume monte dans une patrouilleuse et appelle du renfort pour couper le chemin aux fuyards qui tentent de s'échapper par les résidences voisines. Alors qu'une épaisse colonne de fumée s'élève maintenant au-dessus de la villa, les flics parviennent à interpeller huit suspects sino-américains, soupçonnés d'avoir volontairement mis le feu à la baraque.

Alors que les flammes continuent à lécher les murs de la maison, trois voitures traversent le barrage de police. Le maire Pacheco en personne, accompagné du Chief of Police Firmani et du Chief of Fire Department Mendez descendent d'un des véhicules. La mairie prend le contrôle de la situation : les pompiers du Fire Department ont interdiction d'intervenir, point à la ligne. Les résidents de Beverly Hills ne paient pas d'impôts et bénéficient d'un régime d'extra-territorialité, ce n'est donc que juste rétribution. Rambla fait semblant de ne pas avoir entendu le message et continue à encourager les pompiers, pendant que Weasel négocie âprement avec la directrice de cabinet du maire. Il alterne entre discours larmoyant sur les risques d'embrasement de la végétation et léchage de bottes du Fire Department, montrant que le service privé de Beverly Heights n'aura jamais les moyens d'arrêter l'incendie. Convaincue par l'argument de la sécurité, la directrice de cabinet donne finalement le go au Fire Department pour intervenir à plein régime.

Il faut une heure de lutte pour que l'incendie soit complètement maîtrisé. Les pompiers doivent encore examiner la structure du bâtiment. Le temps de sécuriser les lieux, la perquisition ne pourra pas commencer avant le lendemain. Les victimes (six membres du personnel de maison) sont prises en charge par des ambulances privées. Foley et Plume de leur côté interrogent les incendiaires avant qu'ils soient emmenés au poste par leurs collègues du BAT. Contrairement à leur théorie initiale, ce ne sont pas les Castaglione qui ont mis le feu à leur propre domicile, mais des commerçants du CBAC, dont le terrain a été racketté. Visiblement, n'ayant aucune perspective de récupérer leur propriété, ils ont décidé de faire justice eux-mêmes en se vengeant auprès des Castaglione, devenus seuls propriétaires de Waterflow après les retraits successifs de Merlowe et Kord.
Dernière modification par Altay le jeu. sept. 26, 2024 9:37 pm, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Altay
Dieu d'après le panthéon
Messages : 1773
Inscription : sam. mai 07, 2016 12:04 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Séance 67 - Overlord (première partie)

Samedi 28 mai 2033.

Los Angeles News Radio a écrit : DJ Angelica - Yo, yo, yo, c'est DJ Angelica sur Los Angeles News Radio. Un p'tit flash info mes louloups, pour vous qui êtes sur la route du boulot. À deux semaines de l'élection, c'est la fin de la période des sondages. Ciao les accros aux pourcentages, sachez néanmoins que Séraphine Abessolle est largement en avance sur son rival républicain, avec 38% des intentions de vote contre 32%. Reste tout de même près de 30% d'indécis à convaincre ! Ça tombe bien, puisque Séraphine Abessolle tient aujourd'hui son grand meeting en plein air au Coliseum. Francesco Boretti n'est pas en reste puisqu'il inaugure à 16h le raccordement des premiers panneaux solaires de Thor Energetics. Les premiers watts alimenteront la base aérienne Edwards, avant d'être connectés au réseau général dans le courant de l'année.

Incendie majeur dans Beverly Hills hier soir, difficile à louper vu la colonne de fumée qui s'élevait sous le signe Hollywood. La villa Castaglione, en partie détruite, est désormais étudiée avec attention par le Fire Department pour identifier l'origine des flammes. Dans un communiqué, le L.A.P.D. a annoncé dans la nuit avoir interpellé huit personnes aux abords de la scène. En marge de l'incendie se pose une question : le L.A.F.D. aurait-il dû intervenir ? Composé à 90% de communautés privées extramunicipales, le quartier est majoritairement exempté de taxes et s'est doté il y a deux ans de son propre service d'urgence. Plusieurs voix, à gauche comme à droite, ont remis en question la décision du maire Pacheco d'autoriser l'intervention des pompiers, aux frais du contribuable.

Enfin, des nouvelles de l'étrange braquage d'une friperie de South Central hier matin. Après avoir dévasté le magasin, quatre hommes armés ont pris l'immeuble en otage et ont affirmé avoir posé des explosifs. Si le L.A.P.D. a bien retrouvé du matériel de démolition sur place, aucune trace néanmoins des otages que les braqueurs affirmaient avoir exécuté. Le bilan n'en est pas moins lourd, avec douze riverains blessés, dont quatre toujours entre la vie et la mort. Tout de suite, on reçoit l'appel d'une voisine a assisté à l'intervention du SWAT...

Alors que ses collègues se sont rendus aux aurores à la villa Castaglione, ou ce qu'il en reste, pour perquisitionner, Foley est au Central. Il a en effet pris contact avec le détective Simons, un vieux loup de mer proche de la retraite, qui enquête sur l'incendie criminel pour le compte de la BAT. Simons peine à tirer quoi que ce soit des suspects, qui jouent sur la « barrière de la langue » et ont eu le loisir d'accorder leurs violons pendant la nuit. Dans leurs effets personnels, des permis de conduire et des cartes du CBAC ont suffi à obtenir des noms. Toutefois, ces hommes et femmes n'ont aucun casier judiciaire. Le seul élément qui lui semble inattendu, c'est que personne n'a demandé de coup de fil ou d'assistance légale. Pour Foley, c'est le signe d'une initiative qui n'a pas reçu la bénédiction du CBAC. Il semble donc que les incendiaires aient accepté leur sort en prenant leur vengeance en main, quitte à finir en prison pour ça. Mais ils ne mâcheront pas le travail des flics pour autant.

Du côté de Beverly Hills, Gastro, Ramlba et Weasel se retrouvent au milieu d'un petit groupe de personnes qui parcourent la maison. En dépit des flammes, la structure a bien tenu mais le mobilier a cramé. Deux investigateurs du Fire Department sont sur place, en compagnie d'une tripotée de représentants de la compagnie d'assurance venus expertiser les lieux. Les flics font sortir des des caisses et des caisses de documents, certains ayant survécu au feu, d'autres non. Ce qui attire l'attention des ex-COPS, c'est une safe-room installée en sous-sol. Weasel contacte d'abord l'avocat des Castaglione, maître Partiyeli, pour obtenir le code. Ce dernier ricane avant de raccrocher. Louis se résout donc à solliciter les services techniques du L.A.P.D., qui viendront « dès que possible » forcer la porte à la torche à plasma.

Rambla et Gastro se baladent de leur côté dans la maison. En dépit des traces laissées par l'incendie, la villa semble un propre. Un peu trop, même en acceptant que les Castaglione apprécient un style épuré. Amos finit par avoir le sentiment d'être dans une maison témoin, peu habitée. Gastro, elle, tchatche avec les spécialistes de la compagnie d'assurance. C'est une bande de quadra sympathique qui cherchent de toute évidence la petite bête pour épargner à leur entreprise d'avoir à aligner un chèque de 20,000,000$ en guise de remboursement. L'expertise complète prendra bien sûr plusieurs jours, mais Carol recueille déjà quelques confidences. Petit 1, les incendiaires ont eu le loisir de faire le tour complet du jardin avant de mettre le feu. Un système de sécurité bien fait aurait levé une alerte dès le périmètre extérieur franchi. Petit 2, l'alarme incendie s'est déclenchée mais pas les sprinklers. Petit 3, il y a dans le quartier d'autres villas plus faciles d'accès et aussi plus connues (celle de Selena Gomez ou de Ryan Gosling, par exemple). Pourquoi viser en particulier celle des Castaglione ? Gastro se garde bien de mentionner le projet Waterflow aux spécialistes de l'assurance, les laissant arriver à leur propres conclusions.

Après une matinée d'interrogatoire pénible, Foley contacte directement Cecilia Chow pour avoir des réponses. La présidente du CBAC confirme que les incendiaires ont agit seul, sans son aval. L'association ne cautionne pas et leur fournira aucune assistance. Les infos remontées par les bases de données sont maigres. Officiellement, les suspects habitent Chinatown, cumulent des petits boulots et affirment « être là par hasard ». Seul le dernier interrogé demande un coup de téléphone. Foley laisse trainer une oreille et constate qu'il appelle Jack Huan, le secrétaire du CBAC. Le suspect se fait sévèrement rouspéter en cantonais. Pourtant, un avocat d'un cabinet bien côté, Maître Burgess, débarque une demi-heure plus tard. Après s'être entretenu avec ses clients, Burgess s'installe à une table avec Simons et Foley. Sous ses cheveux crépus coupés court et ses lunettes cerclés, le pénaliste se révèle plutôt sympa. Il explique clairement aux flics que le groupe a agi de façon impulsive et stupide. Il pense qu'il pourra avoir facilement des aveux mais que ce n'est pas vraiment eux les têtes pensantes de l'incendie. Foley reste circonspect. Il rappelle Chow pour lui faire part de l'arrivée de l'avocat. Cette dernière semble ne pas être au courant et compte-bien avoir une vive discussion avec son bras droit.

Dans l'après-midi, les flics se retrouvent à la task force. La safe room est toujours fermée et tant que la technique n'est pas arrivée, il faut bien s'occuper. C'est donc un lent travail de tri des documents perquisitionnés qui commence, en grande majorité des classeurs financiers liés aux investissements du trust familial Castaglione. Alors que les ex-COPS s'endorment sous le grésillement des néons, la radio crache un 10-99 : appel à toutes les unités et tous les commissariats pour un code 983. Deux explosions viennent d'avoir lieu Coliseum, le plus gros stade de football américain américain, où Séraphine Abessolle tenait son discours. Les flics s'y rendent en quatrième vitesse et participent aux efforts d'évacuation du public et de sécurisation de la zone. Les informations arrivent au compte-gouttes. Selon les premiers témoignages, un homme équipé d'une ceinture d'explosifs est monté sur scène et s'est fait exploser au moment où il a été intercepté par la sécurité. Une deuxième explosion, plus petite, a eu lieu sur la pelouse près du parterre VIP deux minutes plus tard. La situation ne revient sous contrôle qu'à minuit passé, une fois les 12 000 personnes identifiées, fouillées et évacuées. Retrouvant quelques collègues de l'ORGDIV et d'autres ex-COPS, les flics ressassent les liens de Séraphine, son passé et la mort « accidentelle » de son père Kléane, dont l'enquête avait été menée par Castillo et Homer. Les mots « terrorisme » et « Minutemen » effleurent leurs lèves mais peinent à sortir.

Alors que Foley rentre chez lui, le poids du monde sur les épaules, il croise son père, accompagné de Franck Grinforth, le dircom du L.A.P.D., dans le hall de son immeuble. Douglas Sr. accueille un des « héros de la ville » avec une accolade, expliquant qu'il « dinait dans le quartier avec Franck » et que c'était « une occasion de passer ». Douglas Jr. invite les deux hommes à boire un verre, au grand dam de Kate qui se retire dans sa chambre. Installés autour d'un whisky, ses visiteurs révèlent leur véritable intention. Grinforth est là « en ami ». Il explique avec grand sérieux à Foley que les Castaglione sont prêts à négocier avec le bureau du procureur. Ils fourniraient des informations capitales concernant la famille Boretti, en les liant à l'attentat. En échange, ils demandent que les investigations les concernant cessent, au moins pour « quelques temps ». Grinforth n'étant pas flic (c'est un contractuel civil), il ne peut pas agir directement. Cependant, il estime que Foley est quelqu'un de raisonnable, bien connecté et que ses collègues seraient prêts à l'écouter. Bien entendu, il serait en charge de mener l'enquête comme les Boretti et en tirerait toute la gloire. Douglas Jr. en a ras la casquette. Il se contente de sourire poliment et prétend se donner le temps de la réflexion en raccompagnant Grinforth et son père à la porte. En privé, il explique le deal à la task force. Comme les autres, il se considère trop près du but pour tout abandonner. Reste à savoir quelles nouvelles saloperies les Castaglione vont sortir de leur manche pour les arrêter.
Avatar de l’utilisateur
Altay
Dieu d'après le panthéon
Messages : 1773
Inscription : sam. mai 07, 2016 12:04 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Séance 68 - Overlord (deuxième partie)

Dimanche 29 mai 2033.

L'attentat du Coliseum fait les gros titres. Séraphine Abessolle est en vie mais a été hospitalisée, se trouvant dans un état critique. Le bilan est lourd : une quinzaine de morts et près d'une centaine de blessés, à divers niveaux. Le L.A.P.D. et le département d'État mettent des gros moyens sur l'affaire, laissant le reste des forces de l'ordre exsangue pour gérer les affaires courantes. La task force est presque chanceuse : à moitié placardisée, la hiérarchie semble avoir oublié leur existence, leur laissant le champ libre pour s'occuper des Castaglione.

Restant au QG, Foley essaie par tous les moyens de joindre Martha White, espérant que la leader républicaine aura des réponses à lui apporter. Après plusieurs tentatives, il réussit à avoir la sénatrice au téléphone. Cette dernière est particulièrement éprouvée par les événements. L'anxiété est audible dans sa voix, tandis qu'elle explique à Douglas que l'attentat est du fait des Minutemen. Elle semble persuadée qu'il est trop tard pour arrêter les Sons and Daughters et que Boretti n'a plus aucun contrôle sur ses sous-fifres d'extrême-droite. Sombrement, White conclut qu'une tentative de coup d'état pro-américain ne tardera plus et que la meilleure marche à suivre consiste à se mettre au vert, en espérant que la Californie survivra au choc.

Pendant ce temps, Rambla, Gastro et Weasel se rendent à la villa Castaglione, où ils ont le plaisir de constater que deux perceurs de coffre envoyés par les services techniques s'activent à ouvrir la saferoom. Tandis qu'ils continuent leur exploration des différentes pièces, une patrouille du bureau West se gare dans l'allée. Les deux officiers en tenue viennent voir « le sergent en charge de l'enquête », pour lui apporter des preuves qui ont été par mégarde livrées au West Bureau plutôt qu'au QG de la task force. Weasel les suit jusqu'à la voiture, accompagné par Rambla, à qui la tête des deux flics ne revient pas. L'intuition d'Amos était bonne. Alors qu'ils font signe à Weasel de les rejoindre à l'arrière de leur patrouilleuse, ils se jettent sur le sergent, lui collent un coup de taser avant de lui bourrer les côtes à coups de poings. Rambla intervient et appelle Gastro en renfort et la situation dégénère. Les patrouilleurs grimpent dans leur voiture, sous les tirs de Gastro qui éclatent leur pneu arrière droit. La voiture dérape et se plante contre un lampadaire, permettant aux ex-COPS de les rattraper. Ils mettent en joue les patrouilleurs, qui appellent eux-mêmes le Central pour signaler des « tirs amis ». La scène dégénère, chaque groupe tentant de hurler plus fort que l'autre pour imposer sa voix. Interpellé par les cris, Vinny, qui accompagnait la task force lors de la perquis', débarque pour désamorcer la situation.

Foley arrive sur ces entrefaits, ne comprenant pas vraiment pourquoi ses collègues sont à deux doigts de se battre avec des patrouilleurs. Tandis que Rambla lui explique la situation, il se place auprès du Weasel pour calmer le jeu. Après tout, il faudrait à tout prix éviter que l'incident ne remonte au SAD, qui sauterait sur l'occasion pour fermer la task force. Foley se positionne en bon représentant syndical. Il récupère les identités des patrouilleurs Tyree et Levine. Ces derniers ne cachent pas vraiment leur idéologie patriotique et les flics comprennent qu'ils cherchent simplement à les intimider, et peut-être se venger de l'arrestation (et du coma) de leur pote Homer. Chacun accepte de repartir de son côté avec un accord tacite de non-dénonciation... pour l'instant.

Une fois l'incident clos, la task force ronge son frein en attendant l'ouverture de la safe room. Celle-ci est ouverte en début d'après-midi par les techs. Avec effarement, les flics découvrent près de 40m² de musée : sculptures, tableaux, bijoux. À première vue, peu de ces objets d'art sont déclarés, sans compter que près de la moitié des étagères sont vides. Deux armoires métalliques à tiroir contiennent également des bons au porteur, portefeuilles d'actions et aux titres de propriété... ainsi qu'une poignée de cartes SD, certaines étiquetées avec des noms de personnalités ou d'organisations angelinos. Les ex-COPS ont le vertige et passent l'après-midi à organiser la saisie de ces biens.

Dans l'après-midi, les médias annoncent le décès de Séraphine Abessolle suite à ses blessures lors de l'attentat. Francesco Boretti s'est immédiatement annoncé comme étant favorable à report des élections de « quelques semaines ». Le camp démocrate est encore sous le choc et la mairie a annoncé tenir une conférence de presse dans la soirée. Weasel a bien du mal à convaincre le substitut du procureur Winsley de prendre son appel. Ce dernier est, comme l'ensemble du bureau du District Attorney, plongé dans les investigations liées à l'attentat. Apparemment, la CISA a soulevé plusieurs alertes concernant les Sons and Daughters of California, ayant eu vents de signaux faibles pouvant annoncer d'autres attentats « imminents ». Louis informe tout de même Winsley des nouvelles de l'enquête. Il lui indique également de se méfier des informations du L.A.P.D., expliquant qu'il n'est pas exclu que d'autres Minutemen s'y soient infiltrés en plus de Homer. Weasel détaille notamment les circonstances troubles dans lesquelles l'enquête sur la mort du père de Séraphine avait déjà l'an dernier été classé comme un accident par Homer et sa collègue de l'époque, Castillo. Winsley est troublé par ces révélations et abandonne Weasel pour contacter son boss ainsi que le chef adjoint Delos afin d'établir un plan d'action.

N'ayant rien de mieux à faire, Rambla et Foley passent le temps, bercés par les messages qui circulent sur la radio du L.A.P.D. Après plusieurs heures, Douglas commence à identifier un motif récurrent. Des flics utilisent le canal radio général pour échanger des messages sous code 975 (« le suspect peut entendre la radio »), de code « 12025 » (transport d'armes dissimulés) et code Oscar Victor Echo. OVE. Overlord ? Est-ce que les Minutemen auraient suffisamment d'audace pour utiliser les ressources du L.A.P.D. pour s'organiser ? D'autant que Rambla, qui se met à écouter à son tour, identifie que les messages sont relayés par l'identifiant 5COM10, c'est-à-dire l'officier d'astreinte au département des communications radio à Downtown. La task force commence à paniquer. Anticipant un potentiel incident sur les systèmes de communication, les ex-COPS appellent leurs contacts pour les prévenir. Weasel contacte en urgence son ancienne cheffe à la brigade financière, la capitaine Bixler, Amos appelle le capitaine Skripnik et Foley appelle la cheffe adjointe Lamay pour tenter de joindre l'officier en charge des comms, sans succès. Il joint ensuite Franck Grinforth, qui semble complètement perdu face à la situation.

Alors que la task force court partout dans la villa Castaglione, Gastro reçoit une notification sur son téléphone. Un flash spécial a démarré, Boretti prenant la parole depuis le parvis du siège social de son trust à Downtown. Il annonce devant les caméras se retirer de la campagne, admettant « ne pas avoir été honnête avec la population » et avouant être impliqué dans plusieurs malversations financières. La façade du populiste charmeur et beau-parleur est entièrement tombée. Carol ne peut s'empêcher de remarquer la présence particulièrement rapprochée du service de sécurité, signe que Boretti n'est probablement lui-même plus aux commandes. Alors que les éditorialistes tombent des nues, les flics débattent de la suite de la procédure. La situation leur échappe complètement et ils n'ont pas le temps d'absorber l'information. Alors qu'ils discutent, une annonce résonne sur leurs radios. L'unité 5COM10 annonce que les canaux de communications passent en code 10 : communications restreintes aux urgences, laisser les canaux dégagés jusqu'à nouvel ordre.
Avatar de l’utilisateur
Altay
Dieu d'après le panthéon
Messages : 1773
Inscription : sam. mai 07, 2016 12:04 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Séance 69 - Overlord (troisième partie)

Les flics sont suspendus à la radio du central. Ils retournent au QG de la task force, alors que les canaux restent désespérément vides. À peine arrivés, trois hommes et trois femmes débarquent dans les locaux. Costumes de ville, chaussures cirées, cartons et ordinateurs dans les bras, ce sont six agents de la CISA qui déballent leur matériel, guidés par Dominic Boretti. L'espion fait signe aux flics de les aider. « Les communications ne sont pas sûres, on ne peut pas exclure que les Minutemen aient pris le contrôle du système radio d'urgence de Los Angeles » explique-t-il. Puisque les ex-COPS ont eu maille avec eux à partir à plusieurs reprises, la CISA a besoin de leur aide en tant que spécialistes de la branche angelinos des Sons and Daughters of California. En particulier, l'agence a besoin d'informations concernant les liens entre patriotes et L.A.P.D., afin d'identifier quelles divisions sont dignes de confiance. Les flics commencent à partager leurs infos. Dominic confirme que son frère, Francesco, est bien retenu en otage par les Minutemen de Michael Mills, et que toute information est bonne à prendre pour leur faire perdre ce levier d'influence.

Avec les agents du service de renseignement, la task force s'organise : listes d'officiers de confiance au sein du L.A.P.D, cartographie des cibles potentielles d'actes terroristes, personnes d'intérêt à interroger. Rambla plonge dans ses souvenirs pour se remémorer ce qu'il a vu lors de la fouille de la planque des unionistes chez Ash Miles : de nombreuses cartes de la Californie, plusieurs photos de la frontière avec l'Arizona et notamment de la base militaire de Yuma, qui fait office de bastion pour les forces armées californiennes en cas d'incursion américaine. Weasel, Foley et Plume tentent établissent une liste de personnes sur qui il faudrait mettre la main rapidement, à commencer Nina Brown-Falcone, la détective Kathlyn Castillo et le terroriste suspecté Stan Miles. Les agents de la CISA remontent ces informations au département de la Sécurité intérieure. Alors que les flics sont plongés en intense discussion, le concierge passe pour annoncer qu'il s'en va « vu ce qui se passe à la télé ». C'est à peine si les membres de la task force lui prêtent attention.

Alertés, quelques renforts commencent à débarquer, à commencer par les anciens supérieurs des COPS : le capitaine Skripnick et le lieutenant Hawkins. Les deux hommes ont traîné dans leurs bagages le capitaine Bronstein, du SAD. Ce dernier est visiblement irrité d'être là mais comprend la gravité de la situation quand Weasel lui relate l'incident du matin, les enquêtes bâclées par Homer et Castillo et le deal proposé à Foley par Grinforth. De mauvaise grâce, Bronstein demande aux détectives des affaires internes de lui ramener Castillo en quatrième vitesse. Gastro et Rambla remarquent pendant ce temps que Vinny est resté silencieux, debout dans un coin de la pièce. Amos s'approche de son ancien sergent pour lui demander ce qui ne va pas. Omerta est au fond du trou. Il s'en veut de rien avoir venu venir, aussi bien concernant les Castaglione/Boretti que les Sons and Daughters. Le flic de l'ORGDIV a passé sa carrière sans avoir conscience de la menace posée par les unionistes. Les mots de Rambla et le sourire encourageant de Gastro lui rendent un peu de vigueur, pendant que Plume, Foley et Weasel font le tour de leurs contacts utiles. Amos commence des tacos pour tout le monde, puis appelle la détective Apodaka directement sur son portable. Comme d'autres, la flic du precinct est noyée dans les incidents, le L.A.P.D. étant plongé dans une sorte de blackout informatique. Amos parvient à obtenir la localisation de Stan Miles : il est en détention provisoire au centre pénitentiaire de Santa Clara en attendant son passage devant les juges.

Foley et Weasel eux tentent d'appeler Nina J. Brown-Falcone, espérant pouvoir la convaincre de balancer ses anciens alliés. Malheureusement, c'est Xanders Connor qui décroche à la place. Nina a été agressée, malgré la présence de deux gardes du corps, et est conduite à l'hôpital. Xanders est audiblement paniqué. Il rappelle les flics peu de temps plus tard pour leur parler seul à seul. Visiblement, les Minutemen sont en train de se retourner contre leurs anciens amis. Francesco Boretti est aux mains de Michael Mills, les Castaglione se sont volatilisés, le parti républicain est paralysé par la peur, les démocrates sont encore sous le choc de l'assassinat de leur candidate, les Falcone sont pris de court et le maire Pacheco s'est barricadé dans son bureau. Bref, c'est le chaos et Connor semble à deux doigts de prendre la fuite suite à la mort de son fils et l'agression de sa belle-fille coup sur coup. Foley et Weasel prennent conscience du climat de peur qui s'est installé chez les élites de la ville.

Alors que Rambla s'apprête à laisser ses collègues pour interroger Stan Miles, Plume interpelle la task force. Junko constate de nombreux problèmes sur le système informatique du L.A.P.D. Non seulement les communications sont H.S., mais en plus l'accès aux bases de données est sévèrement perturbé. Avant d'être violemment déconnectée, elle a pu repérer plusieurs demandes suspectes de retraits d'armes à différents armureries de commissariats de Los Angeles.

Face à l'urgence, Rambla, Plume et une agente de la CISA foncent au pénitencier de Santa Monica. L'accueil est glacial : les heures de visite sont terminées depuis belle lurette et la direction a élevé les mesures de sécurité tant que la situation en ville ne s'était pas clarifiée. Néanmoins, la présence d'un membre des services secrets fluidifie les choses. Contraints par la toute puissante autorité du badge d'une agente des services de renseignement californiens, les matons sortent Stan Miles de sa cellule. Rambla ne fait pas dans la dentelle : des gens vont mourir, Stan parle ou la CISA fera du reste de sa vie un enfer. Le pari est payant. Le terroriste se révèle en réalité être un bonhomme de classe moyenne assez lâche. Il affirme qu'on lui a « monté le bourrichon » et qu'il ne voulait rien à avoir à faire avec « tout ça », autrement dit le projet Overlord. Il affirme que ce sont ses co-conspirateurs Horner et Berklow qui l'ont mouillé dans les Minutemen. Ce sont eux qui l'ont « obligé » de déverrouiller à distance la voiture qui a percuté la supercar de Quentin Connor à l'aide d'un kit de mécanicien datant de son passé de garagiste. Miles affirme que de nombreux Minutemen sont des agents au service des États-Unis et qu'ils sont prêts à tuer plutôt que de laisser un complice parler aux flics. Même s'il prétend ne pas connaître les détails, Stan lève le voile sur le projet Overlord : faire sauter une bombe dans la faille de San Andreas pour déclencher le Big One, le tremblement de terre qui rayera Los Angeles de la carte. La seule chose qu'il sait, c'est que Horner, géologue de formation, a organisé plusieurs sorties dans le désert du Mojave pour effectuer des relevés. Sombrant dans les sanglots, son discours se fait confus. Il évoque pêle-mêle
Il parle d'un mystérieux américain, « l'agent Adams », se plaint que son ex-femme l'a trompé avec « la moitié des Minutemen », qu'il n'a rencontré presque personne et que tout se passait « par messagerie ». Les flics laissent tomber. Rambla lui file un paquet de clopes en remerciement pour sa coopération et Plume lui promet d'intercéder en sa faveur auprès du proc' avant son procès. Bien sûr, ils ne précisent pas que tout ceci n'a de sens que si la task force parvient à stopper le tremblement de terre.

Les flics rentrent au QG, où le SAD vient de ramener Castillo. La détective est outrée et menace Bronstein de lui faire sa fête, mais ce dernier ne plie pas, après avoir été convaincu par Boretti que la sergente est bel et bien au service des Minutemen. Les flics se préparent à l'interroger alors que la radio démarre un broadcast en live, retransmis également à la télévision sur les canaux prioritaires réservés aux urgences régionales. L'arrière-plan est reconnaissable entre mille : il s'agit du bureau du maire de Los Angeles. Cependant, l'homme à l'écran n'est pas Romuald Pacheco. C'est un quinquagénaire au sourire carnassier, cheveux gominés et costume en velours : Michael K. Mils, fondateur des Sons and Daughters of California, ex-candidat à l'investiture républicaine, soutien discret de Boretti, unioniste assumé. Mills prend la parole. « La mascarade sécessioniste arrive enfin à son terme. L'Union sera reconstruite. J'invite tous les patriotes, de tous horizons, de tous bords politique, de toutes races, de toutes classes, à me rejoindre, sous la lumière bénie de la flamme américaine. » Le discours continue plusieurs minutes. Il est clair que les unionistes, avec la complicité de certains policiers, ont pris la mairie. À en croire Mills, d'autres groupes vont se soulever un peu partout dans toute la Californie. La CISA observe l'écran avec attention, scrutant le moindre détail. Avant de terminer son discours, Mills fait une annonce. Il a conscience que la fin de la Californie est un sacrifice pour certaines personnes qui ont investi corps et âme dans le mensonge qu'une élite pervertie leur a vendu. C'est pourquoi l'Union offrira sans aucune condition 50,000$ à toute personne qui prêtera allégeance. Pour les autres... qu'ils ne tentent aucune action violente. Par la main de Dieu, le Big One viendra les frapper. Le broadcast se termine sur le plan fixe d'une URL en gros plan.

Weasel examine le site web. Dessus, des captures d'écran nombreuses, échanges de mails particulièrement incriminants, versements d'argent à diverses personnalités politiques ou publiques (White, Merlowe, Kord...) en échange de services, preuves de cadeaux offerts par les Castaglione et les Falcone à des employés de la mairie. Bref, le site expose au grand jour les scandales d'une corruption généralisée dont même les COPS ne faisaient que soupçonner l'existence. Une question brûle les lèvres des flics : combien de temps avant que la population ne cède à l'offre de Mills ?
Avatar de l’utilisateur
Altay
Dieu d'après le panthéon
Messages : 1773
Inscription : sam. mai 07, 2016 12:04 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Séance 70 - Overlord (quatrième et dernière partie)

Pendant que Weasel et Foley se rendent dans un hôtel de luxe du Venice Beach pour retrouver Xanders Connor, Plume, Rambla et Gastro renseignent sur la faille géologique de San Andreas. Les flics commencent par se renseigner sur Internet, puis Plume téléphone aux spécialistes du département de géologie de Caltech pour trouver quelqu'un en mesure de les aider. Avec l'aide d'une agente de la CISA, restée au pénitencier pour faire le relais avec Stan Miles, la task force pense être en mesure d'identifier les cavités souterraines les plus instables situées dans le Mojave, histoire de repérer les sites les plus adaptés pour faire péter une bombe. Rambla suggère aussi de faire appel à la Bomb Squad mais Dominic est hésitant : tant que les flics ne savent pas qui est compromis au sein du L.A.P.D.

Alors que la nuit s'avance, les Weasel et Foley retrouvent Xanders dans une salle privée du bar de l'hôtel. Le consultant n'est pas seul. En plus de deux gardes du corps, il est accompagné par Joseph « Giuseppe » Falcone. Ce dernier a placé Connor sous sa protection et semble avoir pris à cœur l'échec de son service de sécurité, qui n'a pas réussi à sauver Quentin et a failli perdre sa petite-fille Nina. Le vieux mafieux ne s'embarrasse d'aucun faux-semblant : il reconnaît volontiers que son alliance avec les Boretti suite au mariage de sa fille Mary-Ann avec Edward Boretti était une erreur. S'il espérait saisir l'opportunité que des « cousins de la côte Est » viennent lui prêter main-forte pour reprendre l'ascendant sur ses rivaux historiques, les Castaglione, il n'a pas réalisé que les Boretti étaient en réalité un cheval de Troie pour des organisations bien plus néfastes. Ses petits enfants Nina et Paul ont fini par rejoindre les Sons and Daughters of California, malgré sa désapprobation. Il a toutefois gardé le groupe dans ses petits papiers et a beaucoup d'informations sur l'organisation. Selon Falcone, les Minutemen ont pour objectif de faire entrer le 17ème bataillon d'infanterie de la US Army en passant fort Yuma, au sud-est de Los Angeles, à la frontière entre la Californie et l'Arizona. La prise de la mairie ne sert qu'à désorganiser la première ligne de défense, laissant le champ libre aux américains pour envahir le sud. Il transmet aux flics une mallette pleine à craquer de photos de surveillance et de divers documents. Par curiosité, Foley interroge Falcone concernant les faux billets. Giuseppe concède qu'il avait senti le coup venir. Xanders Connor l'avait déjà averti que les investissements massifs des Castaglione lui semblaient irréguliers. Il avait fait part de ses soupçons à Edward Boretti, avec l'idée de faire plonger les Castaglione grâce au marteau judiciaire. Malheureusement, Giovanna Castaglione s'est montrée plus coriace que prévue et Boretti moins fiable qu'annoncé. À la surprise de Louis et Douglas, le vieux Giuseppe semble réellement croire au rêve californien (ou du moins, il croit que son destin est lié à la prospérité économique de la région). Le mafieux a même embauché sur ses propres fonds une société de « sécurité privée », en d'autres termes, une compagnie de mercenaires, pour prêter main-forte à la garnison de Fort Yuma. Une fois n'est pas coutume, les flics remercient le mafieux et rentrent au QG relayer ces informations à la CISA.

Côté task force, Gastro parvient à circonscrire une zone plus précise en accentuant la pression sur Stan Miles : les environs de Parkfield, petite bourgade au milieu de la pampa à 300 clicks au nord-ouest de Los Angeles. La zone est dans le prolongement de la faille tectonique de Los Angeles et est équipée d'une station sismographique de pointe. Rambla tente d'appeler le centre de sismologie, sans succès vu l'heure tardive. Toutefois, les efforts de Plume finissent par payer, vu que la CISA ramène un géologue de l'université, un peu déboussolé d'avoir été ainsi tiré du lit. Le professeur accède aux relevés de différents sismographes de la région. Même si l'activité tectonique est faible depuis plusieurs années, il considère envisageable de provoquer un séisme à l'aide d'explosions massives. C'est une opération qui nécessiterait des moyens colossaux mais qui reste dans la sphère du possible.

De retour à la task force, Foley et Weasel ramènent les documents fournis par Falcone à Dominic. La CISA lance l'identification des membres suspectés d'appartenir aux Minutemen. Pendant ce temps, le capitaine Braunstein s'impatiente. Castillo n'a toujours pas été interrogée et le maire est toujours retenu en otage. Skripnick et Sniper proposent de contacter des flics fiables du SWAT pour lancer un assaut sur la mairie. La task force est hésitante. Dominic Boretti prend Weasel à part et lui demande de « retarder » l'intervention du SWAT sur la mairie, indiquant qu'il y a des opérations en cours, sans plus de précision. Louis intercède donc auprès de Skripnick et lui suggère de contacter ses anciens collègues, sans pour autant intervenir immédiatement. Pendant que Plume et Gastro examinent les fichiers de Falcone, Foley interroge Castillo. L'ex-sergente du COPS fulmine. Elle ne cache pas avoir couvert Homer, ni partager la plupart de ses idées. Malheureusement, l'interrogatoire patine. La flic connaît les méthodes du COPS et comprend que la task force cherche à grappiller la moindre info. Elle ne lâche rien.

De son côté, Rambla et le géologue ont identifié trois sites spéléologiques potentiels que les Minutemen pourraient avoir visé autour de Parkfield. Cependant, les compétences de l'universitaire s'arrêtent là. S'il y a réellement des bombes, la meilleure solution est probablement de faire appel à l'armée pour obtenir l'intervention d'une équipe de déminage militaire. Une seule chose semble sûre : d'après les calculs du géologue, l'explosion devrait avoir une puissance de l'ordre de la mégatonne pour être efficace. Ce qui peut ne signifier qu'une seule chose : une ogive nucléaire. Skripnick acquiesce avec un sourire jaune : la bomb squad n'est pas en mesure de gérer ça.

Plume, Rambla, Gastro, Foley et Weasel réfléchissent à la priorité. Si la mairie est gérée par la CISA et le SWAT, alors ils sont les mieux placés pour aller inspecter les sites identifiés à Parkfield. La CISA met à leur disposition un hélico et une pilote, et les flics récupèrent plus ou à moins l'arrache du matériel d'escalade et de spéléo. Dans le SUV qui les amène à l'héliport de Downtown, les flics constatent que plusieurs barrages de police ont été installés autour du City Hall et du centre administratif de Los Angeles. C'est très clairement le bordel et il semblerait que l'absence de système de communication d'urgence ait encouragé le déclenchement de pillages spontanés à divers points de la ville. Arrivés à bon port, les flics grimpent dans l'hélico du département d'État, direction Parkfield. Rambla transmet à Boretti quelques photos aériennes de la situation.

Alors que les heures s'égrènent, les flics arrivent sur Parkfield. À bord de l'hélico, seul le géologue a l'œil pour repérer la faille. À la caméra infrarouge, le premier site, une grotte en flanc de montagne, est vide. Un mobile-home et une voiture se trouvent près du deuxième site, un ravin étroit, mais il est inhabité. L'hélico se pose à proximité et les cinq flics descendent pour investiguer. Les lieux sont déserts, cependant le mobil-home est plein à craquer de plans, de photos et de matériel électronique (PC portable, capteurs, sondes, antennes). Plusieurs caisses d'armes sont entassées sous une bâche. Sur le PC, Rambla découvre des plans de la mairie de Los Angeles et du commissariat Central. Les plans papiers dénichés par Foley et Gastro sont des plans du sud de la Californie, avec plus de vingt lieux marqués le long de la faille de San Andreas. Des pages et des pages de relevés sismiques accompagnent le dossier, preuve d'un long de travail de terrain pour identifier les sites instables. L'endroit où se trouve actuellement les ex-COPS est entouré en rouge. Plume constate que le PC portable a accès aux logiciels du L.A.P.D. En réalité, il s'agit même d'un clone parfait d'un terminal connecté au central. En dépit de la distance, la connexion est toujours active via un relais satellite. Il suffit de quelques clics pour s'apercevoir que cet ordinateur a la main sur l'intégralité des bandes de fréquences utilisées par le L.A.P.D. et les services d'urgence de la ville. Une seule fréquence est encore ouverte, un canal très peu utilisé mais qui présente une activité inhabituelle depuis 24h. Les flics fouillent dans les enregistrements et découvrent des messages brefs, rarement de plus de trois mots, qui permettent d'indiquer la progression des Minutemen. Le dernier message date de 20:00, soit six heures plus tôt : « Go pour la descente ».

En croisant les plans des Minutemen avec les infos des Falcone et de la CISA, Weasel est capable de reconstruire la structure du groupe terroriste. Il y a trois groupes d'intervention impliqués dans l'incident :
  • Colorado, qui a mis la main sur les communications du L.A.P.D. et s'occupe de « sécuriser le central »,
  • Arizona, qui a pris le contrôle de la mairie de Los Angeles et détient le maire Pacheco et Francesco Boretti en otage,
  • Utah, qui s'occupe de la « contingence nucléaire » pour faciliter l'intervention militaire américaine.
Constatant qu'il n'est peut-être qu'une question de minutes, Foley et Weasel décident de descendre dans les cavernes souterraines. Sniper se propose de descendre avec eux, malgré son genou en carafe, pour les couvrir avec un M-16 américain trouvé dans le mobil-home. Plume et Gastro se portent à leur tour volontaires. Rambla et Vinny restent à la surface pour veiller sur la sécurité du géologue, sécuriser l'hélicoptère et monitorer la radio.

Foley, Weasel, Plume, Gastro et Sniper descendent donc précautionneusement au milieu des stalactites. Les cavernes les surprennent par leur taille, énormes ouvertures géométriques dans le sous-sol du désert. Ils descendent d'abord, couverts par Sniper qui reste en hauteur pour surveiller la zone. Les flics avancent dans l'obscurité, tamisant leurs lampes frontales pour masquer leur présence. Ils entendent des bruits de pas et des voix inintelligibles venant de plus loin dans les cavernes, portées par les échos rebondissant sur les parois calcaires. Restant dissimulés derrière les stalagmites, ils aperçoivent cinq personnes en tenue de spéléo, dont trois armées, harnachant une tête nucléaire sur des cordages pour les descendre dans un ravin.

De son côté, Rambla entend une connexion sur le canal secret des Minutemen. Un message est envoyé avec une voix distordue par la qualité médiocre des amplis analogiques : « Utah. Demande confirmation pour deux bleus envoyés sur site. À vous. » Amos répond par l'affirmative. Un autre relais se connecte sur le canal, et il éjecte tout le monde de la fréquence par sécurité.

En bas, Weasel donne silencieusement le signal de l'assaut. Les flics prennent les cinq unionistes par surprise et déboulent de leur cachette. Les tirs éclairent la caverne façon stroboscope, chaque balle résonnant à s'en crever les tympans. Gastro et Foley font un carton, les unionistes crient sous l'impact des balles qui déchirent leurs maigres tenues d'escalade. Alors que le dernier écho du dernier tir disparaît dans les abysses, Weasel demande si tout le monde va bien. Réponse affirmative pour tout le monde. Avec l'aide de Plume et Gastro, il remonte l'ogive qui avait commencée à être descendue dans la faille, avant de prévenir Rambla que la tête nucléaire est sécurisée.

Rambla relaie l'information à Dominic Boretti, qui contacte immédiatement Homeland Security pour envoi une équipe de déminage. 90 minutes plus tard, Amos et vinny voient débarquer un convoi militaire d'une demi-douzaine de jeeps et deux camions pleins à craquer. Les soldats encerclent la zone, mettent en place un barrage avec une herse sur la route et l'escouade de déminage s'engage dans les tunnels souterrains. Ce n'est qu'à l'aube que les flics peuvent enfin émerger de leur calvaire. Une voiture de la CISA vient récupérer la task force. Sur le canal 1, le L.A.P.D. annonce l'arrivée de la garde nationale dans Downtown ainsi que la fin de l'intervention du SWAT au City Hall.
Avatar de l’utilisateur
Altay
Dieu d'après le panthéon
Messages : 1773
Inscription : sam. mai 07, 2016 12:04 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Épilogue

Rambla, Foley, Plume, Weasel et Gastro sont amenés à Sacramento, la capitale, et trimbalés de bureau en bureau pendant toute la journée. Le directeur de cabinet de la secrétaire à la défense intérieure ainsi que la directrice adjointe de la CISA posent de nombreuses questions aux flics, qui peuvent se résumer en deux points : « Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? » et « Comment vous avez trouvé ça ? ». Ils sont finalement convoyés jusqu'à Los Angeles en jet privé. À leur arrivée à LAX, les journalistes sont nombreux sur le tarmac. Toutefois, la CISA prend le relais et les flics sont transférés dans un SUV puis ramenés au QG de la task force, où l'agence a temporairement pris ses quartiers.

Sur la recommandation de Weasel, Skripnick a retardé l'intervention du SWAT au City Hall. Celle-ci a eu lieu à 6:00 et a finalement été particulièrement courte. À l'arrivée des équipes d'intervention, il ne restait que des morts. Le L.A.P.D. pense que plusieurs personnes se sont enfuies par des accès souterrains. Le maire a disparu, tout comme deux de ses adjoints et son directeur de cabinet. Michael Mills a été retrouvé dans le bureau du maire, vingt-quatre balles dans le corps. En plus des Minutemen, de quelques employés et des policiers affectés à la sécurité du bâtiment qui ont été abattus lors de l'attaque initiale, trois corps non identifiés ont été retrouvé. Le L.A.P.D. n'explique pour l'instant pas leur présence, d'autant que ces personnes ont très clairement attaqué les preneurs d'otage. Sur les photos, les ex-COPS reconnaissent un homme d'un certain âge, avec un nom tchétchène, qui prétendait vivre avec sa « mère ».

Du côté du front sud-est, les médias relatent quelques escarmouches entre un peloton de l'US Army et une société de sécurité privé californienne. Le département d'État s'est refusé à tout commentaire. Avec une certaine ironie, les flics découvrent que l'état-major du L.A.P.D. était coincé au 35ème étage du commissariat de Downtown depuis avant la prise d'otages de la mairie, s'étant retrouvés par un lockdown déclenché par les Minutemen. Ils n'en sont sortis qu'au petit jour et le Chief of Police Firmani a déposé sa démission avant même le déjeuner.

Finalement, les flics sont reçus le lendemain par le chef adjoint Delos, qui assure l'intérim pour un temps indéterminé. Les traits tirés, les yeux cernés, la voix éraillée, le chef est franc avec ses détectives. Il n'est pas certain d'avoir compris ce qu'ils ont fait et encore moins de s'il faut les féliciter ou non. Le maire Pacheco est toujours introuvable, la mairie est dans un prodigieux état de désorganisation et le L.A.P.D. va être scruté de près pour les dysfonctionnements qui ont permis à cette situation ubuesque d'avoir lieu. S'ensuivent pour les COPS quelques jours de flou, durant lesquels leur avenir est très incertain. On ne leur demande rien et personne ne semble savoir quoi faire d'eux. Un à un, ils reçoivent la visite de la mystérieuse agente Gartner de la CISA qui retrace longuement, point par point, chaque élément de leur déposition afin de reconstruire la chronologie détaillée des événements. Elle insiste toutefois sur une chose : tout ceci doit rester parfaitement confidentiel.

Le lundi 13 juin 2033, lendemain de ce qui aurait dû être l'Election Day, la task force sur la « cartographie des pratiques d'uberisation du crime à Los Angeles » est officiellement dissoute. Les flics se retrouvent avec leurs anciens collègues au Moulin Rouge pour fêter ça. Même le substitut du proc' Garett Winsley passe les voir pour les informer que les Castaglione négocient un deal directement avec la Secrétaire d'État à la Justice. Chacun reçoit doucement des pressions pour se diriger vers la sortie. Foley envisage une carrière politique. Weasel réfléchit à l'endroit où il pourrait poser ses fesses pour une retraite de consultant bien méritée. Plume considère ses options dans la police scientifique « ailleurs ». Gastro n'a plus envie de prendre de risques, « pour Marcus ». Seul Rambla refuse de raccrocher. Il demande une mutation aux homicides. Delos passera le mot au capitaine Baker. « Ça devrait pouvoir se faire. »
Avatar de l’utilisateur
Altay
Dieu d'après le panthéon
Messages : 1773
Inscription : sam. mai 07, 2016 12:04 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Et voilà, deux ans de notes. Première partie le 1er septembre 2021, dernière partie le 14 septembre 2023. On a longuement débriefé avec mes joueurs sur la campagne, ce qui leur avait plu (ou pas) et sur les nombreuses zones d'ombres encore irrésolues. C'était parfois assez dur de jouer ces enquêtes face à une adversité aussi imposante. Néanmoins, je trouve qu'ils ont toujours joué assez finement et ont su s'arrêter quand les risques devenaient trop grands. L'enquête leur a pas mal plu. Ils ont bien bossé avec pas mal de notes et un beau tableau en liège virtuel. Il faut dire que ce n'était pas une mince affaire de tout garder en tête (pour la petite anecdote, il y a quasiment 100 PNJ répartis dans plus de 20 organisations d'intérêt).

C'était assez galère d'écrire les CR aussi longtemps après avoir joué. Mes souvenirs étaient souvent flous et les notes de partie étaient parfois difficiles à exploiter. J'ai comblé les trous comme j'ai pu donc il y a possiblement des incohérences ici et là. J'espère que le CR est plaisant à lire, c'est compliqué de rendre l'ambiance de la table et toutes les cogitations afférentes tout en étant synthétique.
Avatar de l’utilisateur
Le moine errant
Prêtre
Messages : 383
Inscription : dim. janv. 13, 2008 5:17 pm
Localisation : En errance

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Le moine errant »

Et bien... Super final pour une super campagne ! Impressionné par la trame et aussi par le talent des joueurs. A la lecture, les intrigues sont déjà denses mais démêler cela en jeu, c'est une belle performance.
Un grand merci d'avoir pris le temps de nous partager cela.

Si un jour, je dois conclure la campagne COPS que je démarre, ton final "Overlord" sera une excellente source d'inspiration!
D'ailleurs... 🤗🤗😃 si en plus du CR, tu as des notes partageables pour exploiter tes intrigues de manière autonomes (assez compliqué de les isoler via les CR), je suis très preneur.
Encore bravo à toi. Un des meilleurs CR que j'ai pu lire.
Le Moine Errant
Avatar de l’utilisateur
Altay
Dieu d'après le panthéon
Messages : 1773
Inscription : sam. mai 07, 2016 12:04 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Le moine errant a écrit : lun. sept. 30, 2024 4:27 pm Et bien... Super final pour une super campagne ! Impressionné par la trame et aussi par le talent des joueurs. A la lecture, les intrigues sont déjà denses mais démêler cela en jeu, c'est une belle performance.
Un grand merci d'avoir pris le temps de nous partager cela.

Si un jour, je dois conclure la campagne COPS que je démarre, ton final "Overlord" sera une excellente source d'inspiration!
D'ailleurs... 🤗🤗😃 si en plus du CR, tu as des notes partageables pour exploiter tes intrigues de manière autonomes (assez compliqué de les isoler via les CR), je suis très preneur.
Encore bravo à toi. Un des meilleurs CR que j'ai pu lire.

Merci !


En gros, il y a quatre factions.

Le système Castaglione
  • Abus de biens sociaux, détournements, fraude fiscale, marchés truqués avec la complicité de la mairie. Un système mafieux basique et bien rodé qui ne requiert presque plus de violence. Fait rentrer énormément de pognon dans le pays via les États-Unis (fausse monnaie) ce qui fait grimper l'inflation et risque de faire dérailler l'économie californienne.
  • Membres notables : Giovanna Castaglione, Richard Castaglione, Principio Nucci, Jacob Partiyeli.
  • Alliés : The Outfit (sale boulot), Martha White (au début), Jacob Merlowe (au début), les Chevaliers de la Pythie (au début), Gregory Kord, les « néo-corléonais » (pour le sale boulot ++), la Moroccan Connection (au début).
  • Ennemis : les Boretti, les Falcone, le L.A.P.D.

Les Chevaliers de la Pythie
  • Société « secrète » type franc-maçonnerie. Plutôt un réseau de contacts de gens qui essaient d'entretenir un carnet d'adresses et occasionnellement de faire affaire ensemble. Transpartisan mais globalement pro-Californie.
  • Alliés : aucun directement mais des réseaux d'influence qui peuvent agir au sein de nombreuses organisations.
  • Membres notables : Giovanna Castaglione, Xander Connor, Yacob Partiyeli, Joseph Falcone, le juge Darmor, le père de Garett Winsley, Martha White, Jacob Merlowe, Gregory Kord (récent), Franck Grinforth, Isabelle De Veer.

Le système Boretti(/Falcone)
  • Mafia coupoliste classique. Famille arrivée de la côte est qui s'est alliée avec les Falcone pour établir une tête de pont à Los Angeles. En concurrence directe avec les Castaglione : marchés publics truqués, trafic d'influence, fraude financière. La famille applique une politique conservatrice et est pilotée par les USA.
  • Alliés : les Falcone, les USA, les Sons and Daughters of California, les Minutemen (au début), la Moroccan Connection (au début).
  • Ennemis : Dominic Boretti (CISA), le L.A.P.D., les Castaglione.
  • Membres notables : Edward Boretti, Francesco Boretti, Nina J. Brown-Falcone.

Les unionistes
  • Groupes diversifiés et plus ou moins radicaux visant à réunifier la Californie avec le reste des États-Unis. Les modes d'action vont de la désinformation à la déstabilisation économique en passant par le terrorisme. La plupart des groupes sont autonomes mais pilotés à distance par le gouvernement américain.
  • Membres notables : Michael Mills (Sons and Daughters of California/Minutemen), Paul Brown (parti républicain),
  • Alliés : les USA, les Boretti, la frange extrême du parti républicain, les Castaglione (inconsciemment).
  • Ennemis : la Californie, la Pythie, le parti démocrate, la CISA.

La campagne est structurée en 3 actes qui relatent la tombée en enfer du système Castaglione. Chronologiquement, ça correspond au calendrier électoral :
  1. Premier acte : calé sur la campagne démocrate. Les COPS découvrent un réseau de pressions et diverses malversations liés aux chantiers de Waterflow (Don't lose your head), à la rénovation des quartiers de South et West L.A. (10-18 Assurer les bijoux de famille), à la politique (Pride) et aux syndicats (Time to Pretend). Toutes ces affaires sont soit liées au système Castaglione, soit à la Pythie qui cherche à éviter que les démocrates investissent des candidats « socialistes ». En parallèle, le COPS commence à subir le feu médiatique (enquête d'Esmeralda Whitehead et premiers signes de troubles chez les flics).
  2. Deuxième acte : calé sur la campagne républicaine. Début des actions des Boretti et Falcone pour faire tomber les Castaglione avec la fuite des infos de CleanScape au L.A.P.D. Les Castaglione doivent prendre des mesures radicales. Premiers actes terroristes des Minutemen (American Pie), un témoin protégé de l'affaire Castaglione est assassiné (Toss a bit-coin) et le parti républicain pactise avec les unionistes pour tenter de conquérir la mairie (Resurrection). La pression dans la rue monte avec différents 10-18 (Friendly Fire, où Sniper pète un boulon, l'arrestation de Bethany Websters dans Stabbing Granny Revival et les mouvements de grève dans Ventilation Squad). En parallèle, le COPS est sévèrement remis en cause : scandales en tous genre, audit. Les Castaglione ont appuyé sur tous les bons leviers à la mairie pour saborder l'enquête. L'acte se termine sur une vague de sanctions avec la menace d'une dissolution du service.
  3. Troisième acte calé sur la campagne en elle-même. Petit intermède sans rapport direct avec Real N***** Roll Call, puis on replonge dans les sales affaires avec Dirt on the Grave, où les COPS sont sollicités pour rouvrir des morts suspectes que Homer avait enterré. Les Minutemen se préparent à agir (10-18 Viva la revolution) et la situation dégénère entre les groupes embauchés par les Castaglione et les triades (10-18 Une histoire de famille). L'arrestation des tchétchènes permet de révéler que la tête de Kord est mise à prix par les Castaglione (Karma). Le COPS s'arrête mais les flics poursuivent en sous-main leur enquête et mettent la pression sur divers individus pour obtenir des preuves du trafic de faux billets (Snitch), culminant à la perquisition dans la villa (incendiée) des Castaglione. La menace des Minutemen ayant été trop longtemps ignorée, les unionistes prennent la mairie et tentent de faire entrer l'armée américaine depuis la frontière avec l'Arizona (Overlord).

Tout n'était pas entièrement prévu dès le début et certaines choses ont été assez flex, voire improvisées. J'ai aussi laissé les joueurs choisir certains éléments qui ne sont pas cruciaux mais qui ont coloré la campagne. Ce sont notamment eux qui ont décidé que Séraphine Abessolle serait investie par le parti démocrate et que Francesco Boretti serait le candidat républicain.
Kence
Zelateur
Messages : 44
Inscription : ven. mars 15, 2013 5:30 pm

Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Kence »

J’ai dévoré chacun des CR de cette campagne et j’ai vraiment adoré! Il faut dire que c’est l’un des jdr que j’affectionne le plus…
Énormément d’intrigues en jeu, des COPS qui ont une vie en dehors du boulot et qui parfois la subisse.
Félicitations à toi pour cette longue campagne qui n’a pas été simple à retranscrire je suppose.
Répondre