Tout juste lu :
Fantastic Four intégrale 1980-1981
Tome 19 de la série...
Avec Doug Moench au scénario, et Bill Sienkiewicz au dessin.
Alors ne salivez pas trop, Sienkiewicz était encore un jeune dessinateur doué et appliqué, mais il n'avait pas encore trouvé le style déstructuré et dynamique de ses futurs chefs d'oeuvres de la fin des années 80 (et après).
Quant à Doug Moench, c'est un bon scénariste mais sans doute un peu trop sage dans la mise en scène des rapports entre personnages. La série est intéressante lorsque l'unité du groupe tangue un peu, là c'est beaucoup trop lisse.
Mais bon, rester fidèle aux fondamentaux de la série, pseudo-science abracadabrantesque, super-méchants excessifs, inventions délirantes... donne tout de même de bons moments !
Parmi les points saillants de ce tome :
- le retour de Nicolas Scratch (vilain démoniste fils d'Agatha Harkness) et de sa progéniture démoniaque Les Sept de Salem
- le retour de Fatalis en rebelle dans son propre pays
- une saga délirante chez une civilisation viking de l'Arctique
- un crossover apportant une conclusion à une série dont je n'avais jamais entendu parler, Shogun Warriors, l'intrusion de Marvel dans le genre mecha / sentai (sur 20 épisodes quand même)
- un triptyque final avec pendant deux épisodes un affrontement un peu laborieux contre une sorte de trou noir humain, mais une conclusion WTF où une portion de New York est envoyée dans la zone négative.
le scénariste est un peu trop sage, mais a tout de même réussi à caser des allusions à ses autres œuvres. Hormis l'épisode en compagnie des Shogun Warriors, on croise aussi brièvement Moon Knight (comme sculpture sur laquelle Alicia bosse pendant plusieurs épisodes) et Werewolf by night (jouets de Franklin).
Enfin bref, un tome qui se laisse lire, sans plus, ni l'auteur ni le dessinateur ne se sont vraiment approprié l'œuvre et se contentent de marcher sagement dans les pas de leurs prédécesseurs. Heureusement que quelques péripéties SF et bizarreries éditoriales maintiennent l'intérêt (mais pas au point de donner envie d'un omnibus
Shogun Warriors).