Erwan G a écrit : ↑jeu. mars 27, 2025 3:16 pm
Je ne sais rien de sa situation. Je dis simplement que le médecin n'est pas le professionnel le plus adéquat pour déterminer ce qu'il peut avoir si ce n'est pas une pathologie et je ne remets en rien en cause la compétence des médecins en question. Ce n'est pas leur domaine d'intervention (y compris les psychiatres). Pour mon ami psychiatre, c'est quelqu'un en qui je fais une confiance absolue en matière de diagnostic. Je l'ai vu faire des diagnostiques excellents en peu de temps, notamment sur ce qui concerne les pathologies nerveuses (j'ai parlé d'un dossier pénal avec lui où, après une brève explication du cas, il m'a fait un diagnostique posé par un neurologue mais que les psychiatres experts n'avaient pas décelé, entre autres).
Pour ce qui est des adultes atteints de TSA, tu me confirmes dans l'idée que les médecins ne sont pas les mieux placés pour aider les gens en la matière

Poser un diagnostique comme celui là peut aider un adulte à comprendre pourquoi il réagit différemment des autres et l'aider à trouver les moyens d'arrêter d'être dans la souffrance. J'ai vu, dans ma clientèle, des gens qui ont réellement été aidés par ce diagnostique. De "chiants", ils sont devenus TSA et ont pu expliquer pourquoi ils ne fonctionnaient pas comme les autres et, ainsi, se simplifier la vie.
Après, si j'invite à aller voir un neuropsy pour un bilan, c'est parce qu'il y a un doute exposé. Bien évidemment, je doute que le neuropsy fasse un bilan au premier rendez vous et se renseigne sur la personne pour voir si cela est nécessaire. J'ai le défaut de penser que les professionnels sont... des professionnels. Mais je distingue entre les psychologues (dont, souvent, tu ne sais pas d'où ils sortent et qui peuvent être des pù^@!§$ de freudiens de bases) et d'autres professionnels, plus à jour des informations essentiels comme les neuropsys.
Encore une fois, je ne remets pas en cause les médecins et je ne dis pas qu'il faut nécessairement aller vers le spécialiste en première intention.
Je pense que globalement nous sommes d'accord. Les médecins ne sont pas les mieux formés sur les troubles neuro-atypiques, et oui, pour ça, rien ne vaut un neuro-psychologue.
Là ou je m'interroge, c'est qu'on part sur une hypothèse d'un TSA, mais quid du diagnostic différentiel ? Et vu que les bilans neuro-psychologiques de sont pas remboursés, ne vaut-il pas mieux commencer par ce qui est remboursé, ne serait-ce que pour éliminer d’autres troubles au préalable ?
Après, s'il a de bonnes raisons de suspecter un TSA (et le contexte familial aide à y penser), oui, là, ça peut se tenter d'aller voir directement un neuro-psychologue. Après, comme tu dis, un professionnel, s'il sent qu'il n'a pas matière à fouiller plus en avant, n'ira pas. En tout cas c'est ce que j'ai ressenti de mon premier entretien : la neuro-psychologue a bien exploré le contexte de ma demande avant de dire qu'elle pensait qu'il fallait faire un bilan global, et sans me cacher le coût (mais j'étais préparé).
Je voudrais finir en disant que pour un adulte (et c'est mon cas), l'enjeu est différent que pour un enfant. La question que l'on m'a posé quand on m'a parlé d'une potentialité de neuro-atypie est "qu'est-ce que tu en attends ?". Et là, chacun aura sa réponse.
Après, je l'ai fait, aussi je ne suis pas en train de dire qu'il n'a aucun intérêt (ça serait hypocrite). Mais il y a un coût financier certain et il faut en avoir conscience. Et le diagnostic ne règle pas tout, je pense (même s'il peut fournir des explications).