De mon côté, les qualités l'ont largement emporté sur les défauts lors de ce second visionnage, et je me suis éclaté comme un petit fou surtout que la salle, même si elle était loin d'être remplie, était réceptive. Gunn a vraiment bien géré son affaire, en s'inspirant du passé (le film de Donner, les délires du silver age des comic books, le lien direct avec son œuvre via le caméo de Peacemaker...) et en lançant plein de pistes pour l'avenir : le corps des Green Lanterns, l'apparition surprise dont je parle plus haut, les origines de la JLA, Rick Flag, Maxwell Lord (joué par Sean Gunn) et LordTech, les portails de Luthor qui ressemblent très fortement à des tunnels boom, les armures Raptor, on verra bien où ça va nous amener.
Et, même si je sais que ça ne se fera probablement jamais, et que de toute manière ce serait difficilement adaptable, la présence de l'Ingénieur me fait rêver à un film The Authority.

The Sinful Nuns of Saint Valentine (Sergio Grieco, 1974) : recherché par l'Inquisition, Esteban se cache dans le couvent où son aimée Lucita a été envoyée par ses parents. Ils vont tenter de s'échapper.
La nunspoilation, c'est un sous-genre dans les sous-genres des films d'horreur. Une niche dans la niche. Un couvent, des nonnes souvent perverses, des tortures de l'Inquisition, le Diable, bref du sexe et du sang. Le joyau du genre est, à mon avis, Les Diables de Ken Russell (1971) et, beaucoup plus récemment, Benedetta de ce coquin de Paul Verhoeven (2021) est un bel hommage.
Le problème de The Sinful Nuns of Saint Valentine, c'est qu'il y a très peu de sexe et de sang, et que le reste n'est pas passionnant. RAS donc, le film est tout à fait oubliable. Je sauve une scène, celle des nonnes emmurées dans leur couvent qui deviennent folles, mais sinon aucun intérêt.

78/52 (Alexandre O. Philippe, 2017) : ce documentaire s'intéresse au film Psychose d'Alfred Hitchcock et plus particulièrement à la célébrissime scène de la douche.
Pendant plus d'1h30 cette scène est étudiée sous tous les angles, via son storyboard, son montage, sa musique ou encore son tournage. De nombreux intervenants viennent en parler, notamment des réalisateurs : Guillermo del Toro, Karyn Kusama, Mick Garris, Osgood Perkins (j'ai appris qu'il était le fils d'Anthony Perkins), Peter Bogdanovich ou Eli Roth. On croise également Danny Elfman, qui a participé à la BO du remake de Gus Van Sant, Jamie Lee Curtis, fille de Janet Leigh ou encore Marli Renfro, doublure de Leigh sur une partie de la scène.
C'est super intéressant, la technique est abordée sans perdre les néophytes et si bien sûr tout le monde est d'accord sur le talent d'Hitchcock et sur l'impact de cette scène sur le cinéma qui a suivi, le film n'est pas une bête célébration aveugle du réalisateur et de son film, j'ai vraiment pris du plaisir à écouter des professionnels en parler. limite il y a trop d'intervenants, donc chacun a droit à un temps de parole limité, j'en aurais bien pris pour une demi-heure de plus.
