11 démos à Etrange Grande – septembre 2025 – Hettange-Grande
Que. Faites. Vous.
photo Doniphan Caio pour Etrange Grande
Etrange Grande quatrième édition. Festival littéraire et ludique, cette année pile-poil dans mon créneau puisque le thème est les créatures de la nuit. J'étais venu avec mon scénario Dracula sous le bras, mais n'ai pas eu l'occasion de le mener. Je me suis rattrapé avec du Camlann. Beaucoup de Camlann.
Samedi, cagnard. Genre 24 degrés ressentis 52 dans le gymnase municipal où se déroule la partie du festival qui me concerne (il y a trois autres lieux, je crois. Jamais eu le temps d'y jeter un œil). Au rez-de-chaussée, chaud mais sans plus. À la mezzanine par contre, là où se trouve le pôle ludique, juste en dessous du toit en tôle pas isolé, on rôti. Et en période d'affluence, c'est bruyant. Conditions de jeu difficiles, mais je suis rodé. Plus de vingt ans de convs, et c'est mon troisième Etrange Grande. Je sais où je mets les pieds.
En arrivant, je serre des pognes. Il y a des stars sur le pôle ludique. Johan (j'adore ton prénom, il est trop swag) Troianovski, qui dédicace son Trouilleville, un jeu soft horror tout mimi, et Vincent (je miaule dans la nuit pour qu'on m'ouvre la porte) Mathieu, qui enchaîne du Cats dans le box à côté du mien.
Allez, au taf. Recrutement, démo, promo. Puis rebelotte. Puis re-rebelotte. Sept fois dans la journée. Cette année, je n'ai pas eu besoin de descendre au rez-de-chaussée pour trouver des joueurs. Je n'ai recruté que sur la mezzanine, ce qui était très cool. Plus facile et a priori plus ciblé, les gens qui montent étant potentiellement plus intéressés par le jeu que ceux qui restent en bas, où la littérature est reine.
Un bon gros tunnel de Camlann, vous vous en doutez. Le public est très familial et, même en ce qui concerne les adultes, assez hétérogène. Plein de grands débutants et de gens qui n'ont jamais fait la moindre partie de jeu de rôle. Du coup, on sauve la Bretagne encore et encore et encore. Ou pas. Quatre TPK le premier jour + trois parties perdues, dont une déculottée. Vache, trois survivants sur cinq, c'est sale.
Du gros taf, néanmoins ultra plaisant. Les gens sont sympas et ouverts à la découverte. Qui plus est, j'ai des émotions ludiques. Dans plusieurs parties, je pars super mal, genre premier Tour cataclysmique, mais parviens à renverser la vapeur au midgame. Découvrant le scénario, les joueurs ne se rendent pas compte à quel point je reviens du Diable Vauvert. Moi, j'en suis bien conscient, et c'est top fun.
À 18 h, le festoche est censé fermer. Comme il y a encore du public, les orgas décident d'une heure de rab, ce qui me permet de pousser jusqu'à mon septième Camlann. J'ai encore un peu de jus et avec moins de monde dans le gymnase, les conditions de jeu sont bien meilleures. On s'entend plus facilement parler. Cette dernière partie fut très cool.
Le soir, je m'écroule à l'hôtel, et ne suis qu'à moitié frais le lendemain. Aïe aïe aïe, je n'ai plus vingt ans. Heureusement, la journée est moins chargée. D'abord, c'est dimanche. Ensuite, il pleut. Tout de suite, on a moins chaud sous la tôle. La matinée est trèèès calme, ce qui me permet d'attaquer en douceur par un Overlord. Ouais ouais, à Sombre, on a notre propre définition de la douceur. Ce fut mon seul Overlord du week-end. J'ai profité que la table était globalement rôliste pour me délasser un peu de Camlann.
À midi, je m'en vais manger. La restauration est sur le parking, devant le gymnase. Un ami, que je ne nommerai pas mais qui miaule dans la nuit, m'arrête. N'es-tu pas fou, me dit-il, de sortir sans parapluie ? Prends donc le mien. Ah mais bon sang, cette invention est géniâââle ! Je ne connaissais pas. Dans ma banlieue, on n'a que la capuche. Alors que ce truc là, tu peux tenir une barquette de frites dessous et ça reste une barquette de frites, même quand il pleut sa mère et que normalement, ça devrait virer en trois secondes à la soupe de pommes de terre. Trop bien le parapluie, faut absolument qu'on importe ce concept en région parisienne. Je surkiffe.
Quatre démos dimanche, trois Camlann après mon Overlord matinal. J'aurais peut-être pu pousser à cinq parce que je termine la dernière à 17 h, mais le public s'est tellement raréfié que le recrutement m'aurait sans doute pris près d'une demi-heure. Il aurait fallu que je rushe la partie pour tenir mes horaires (je dois attraper un train juste après) et vu l'état de fatigue avancé dans lequel je me trouve, le risque de faire de la merde n'aurait pas été négligeable. Plutôt que de bâcler la partie de trop, je joue la sécurité et décide de finir tranquille. Je convertis ma table de démo en stand et papote avec des gens.
Les mercis
+ Merci à Johann, François, Doni, Anne-Loraine et Karine pour l'orga en amont et sur le festival. Du sérieux, de la disponibilité et de la réactivité, un sans faute.
+ Merci aux bénévoles, tous ces gens en t-shirt rouge aimables et rendant service.
+ Merci à Vincent pour la chaleur humaine et le véhiculage final. Deux jours de colocation avec un gros chat qui ronronne, je le recommande à tout le monde. Copain, ce fut super cool de passer ce week-end en ta compagnie.
Mon body count
11 parties, 55 joueurs, 56 personnages, 50 morts