Musique ou musiques ? ou du punk, de la tekno ou de la variété

[Thibor]

La saison 2 de Peacemaker m'a permis de découvrir le groupe Foxy Shazam. Et c'est vraiment sympa à écouter. Du rock joyeux avec quelques cuivres par moment. Un petit côté Queen par moment, sans doute du à la voix du chanteur.

[Harfang2]

On peut pas dire que c'est bon, mais je me suis enchainé plusieurs de leurs chansons, c'est bien barré.

[John Crowley]

Hello les mélomanes!

Je vous partage ma page Bandcamp : https://illegalfreaks.bandcamp.com/
Bonne écoute, et ouvert aux collab' éventuelles

[cdang]

Mes devoirs de vacances : Eugène Bozza, Conte pastoral (1953)

[cdang]

Entendu ce matin aux infos sur France Inter : « une clarinette donne le “la” »

C'est le sujet à 9 min 20 (9 min 40 plus précisément) :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 25-1372465

Et pour savoir qui donne le la :


Et pour le plaisir, le dernier thème interprété :

[cdang]

Maria João Pires prend sa retraite, à l'âge de 81 ans.

https://www.radiofrance.fr/francemusiqu ... re-9135069

Elle est célèbre pour avoir joué à la perfection le concerto de Mozart n°20 en ré mineur alors qu'elle avait préparé un autre concerto de Mozart par erreur... Elle s'en aperçoit quand l'orchestre entame les première notes...

[cdang]

Quand, pour tes devoirs de FM, tu travailles l'arpège brisé de quinte diminuée, et que ça te fait penser à du Bonnie Tyler...

[cdang]

Dazed and Confused de Led Zeppelin est une chaconne !..

Max Dozolme, « Dazed and Confused : les lamentations de Led Zeppelin », France Musique, 8 novembre 2025
https://l.francemusique.fr/U9F

Il y a quelque chose que le Dazed and Confused de Jake Holmes et de Led Zeppelin ont en commun. Il s'agit de cette basse descendante et chromatique qui ouvre la chanson et nous plonge dans une transe hypnotique. Dans un article intitulé « Chaconne, Lamento et Walking Bass », le journaliste américain Alex Ross fait un lien entre la basse obstinée de Dazed and Confused et celui de la chaconne. Une danse baroque qui repose sur une même basse répétée obstinément. Alex Ross prend précisément l’exemple de l’air de Didon dans l’opéra Didon et Enée de Henry Purcell. Un air où les lamentations de Didon sont construites sur une basse descendante et chromatique comme dans la chanson de Led Zeppelin.

L'ostinato de basse en descente chromatique commence ) 57 sec. :

[Ravortel]

La musique, c'est comme un pavé dans une mare : si forte que soit l'onde de choc et les projections, tout vient et tout retourne à la mare elle-même : le classique.

[DocDandy]

La musique, c'est comme un pavé dans une mare : si forte que soit l'onde de choc et les projections, tout vient et tout retourne à la mare elle-même : le classique.

J'ai tendance à penser que l'évolution naturelle de notre rapport à la musique passe toujours par des musiques pop ultracommerciales (voir la musique de genre pourrave type rap ou techno hardcore dégueulasse) vers des sous genres plus nobles avant de revenir, invariablement, vers les bases à savoir le classique, le jazz et le blues.
 

[Ravortel]

Je pense quant à moi que la transgression est le moteur de la tradition : au XVIIe siècle, la chaconne était un style très audacieux et hors norme ! Et donc que nos musiques modernes aujourd'hui, n'auront dans trois ou quatres siècles que deux issues : faire partie "des classiques/du classique" ou disparaître dans l'oubli. Et peut-être être, encore et encore, réinventées.

L’audace provoque le rejet, parce qu’elle sort du cadre esthétique admis.
Le temps filtre, épure, sanctifie : on finit par reconnaître la puissance formelle derrière le scandale.
La postérité transforme l’excès en canon.

Qui sait combien de fois la même mauvaise idée aura été inventée puis rejetée ?

[cdang]

Olivier Pernot, « Douleurs musculaires, altération de l’audition, troubles mentaux… Comment les musiciens composent avec leurs maux », Libération, 7 novembre 2025
https://www.liberation.fr/culture/musiq ... Q4SQIWFSU/

Trois catégories de troubles affectent particulièrement les instrumentistes : les troubles musculo-squelettiques (TMS), les troubles de l’audition et les troubles de santé mentale (TSM). Suivant l’instrument qu’il pratique, son registre (musique classique, musiques actuelles), et son âge, chaque musicien peut être touché de manière plus ou moins aiguë par un ou plusieurs de ces troubles.

Aujourd’hui, les musiciens exposent plus facilement leur fragilité (2). Mais cela n’a pas toujours été le cas. Pour être performant, il était de coutume de ne pas montrer ces faiblesses. « [...] Un professeur du Conservatoire national supérieur de musique et de danse me demandait des rendez-vous à 6 heures du matin pour être sûr de ne pas croiser un de ses élèves. » Certains artistes rompent l’omerta et s’ouvrent publiquement. Comme Benjamin Biolay dans une interview récente à Télérama, parlant de son rapport à la scène : « C’est une joie et une épreuve. J’ai toujours autant le trac avant un concert, je suis terrorisé toute la journée qui le précède. [...] »

[...]

Joint au téléphone, Norbert Krief, guitariste de Trust et accompagnateur régulier de Johnny Hallyday, parle librement de ses soucis de santé liés à sa pratique instrumentale : « J’ai eu des problèmes de doigts, de coudes, mais surtout j’ai des acouphènes depuis une quarantaine d’années. C’est une souffrance invisible. J’entends en permanence un sifflement de 8 000 Hz dans les deux oreilles. » D’autres musiciens ont aussi fait part de leurs problèmes d’acouphènes ou de pertes d’audition comme Antony Kiedis, Will.i.am, Eric Clapton ou Moby (Libération du 5 octobre 2018).

« Le risque pour les oreilles est plus élevé avec la musique amplifiée », explique le docteur Alain Londero, médecin otorhinolaryngologiste à l’hôpital Lariboisière et à l’institut hospitalo-universitaire reConnect. « Le son est démultiplié grâce à l’amplification et beaucoup de groupes de rock jouent en plus dans des endroits de répétition exigus. J’examine régulièrement des jeunes musiciens qui ont des problèmes d’audition dès 14-15 ans. »

Pour autant, la musique amplifiée n’est pas la seule responsable. « Le risque est élevé également quand vous êtes musicien d’orchestre et que vous êtes au milieu d’une fosse d’opéra à jouer du Wagner ! Un orchestre symphonique peut développer parfois une puissance de 105 à 110 décibels. »

[...]

Pour les instrumentistes classiques, les troubles musculo-squelettiques sont particulièrement prononcés. « Un musicien va pratiquer son instrument 10 000 à 15 000 heures avant de devenir professionnel », rappelle le docteur Arcier. [...] Isabelle Campion [précise] que quatre musiciens sur cinq sont ou ont été touchés par un trouble musculo-squelettique.

[...]

« Quand nous jouons une œuvre qui dure trois parfois quatre heures, assis sur une chaise, sans bouger, nous ressentons une forte contrainte physique dans un espace réduit », relate Christelle Rimbert.

[...]

Les TMS engendrent des douleurs et des inconforts qui se ressentent sur la santé mentale du musicien. Une catégorie de troubles qui comprend aussi l’anxiété de la performance, le stress et le trac scénique. « L’anxiété de la performance touche 20 % des musiciens classiques », signale le docteur Arcier. [...] « Certains musiciens intègrent la souffrance psychique comme une réalité liée à leur métier, à leur passion. Ils adoptent une position fataliste : il faut souffrir pour réussir ! » analyse Yvonne François Marie-Sainte qui s’est spécialisée dans la santé mentale des musiciens. Certaines stars de la pop, notamment Stromae ou Billie Eilish, ont fait part de leur état dépressif.

[...]

« La population des musiciens en France compte 3 000 instrumentistes classiques salariés, 40 000 instrumentistes professionnels souvent intermittents et stressés également par ce statut précaire, et tous les musiciens amateurs », précise le docteur Arcier. « Pour autant, le travail de l’instrument se fait souvent seul, avec ce challenge d’être toujours performant au moment de se confronter aux autres musiciens et au public. En résumé, je dirais que la musique, c’est bon pour la santé, sauf pour ceux qui la pratiquent ! »

[cdang]

Je pense quant à moi que la transgression est le moteur de la tradition : au XVIIe siècle, la chaconne était un style très audacieux et hors norme !

D'ailleurs, la musique baroque porte ce nom parce qu'elle était... baroque (irrégulière, bizarre, de l'italien barroco, granite) pour l'époque.

[Carl Stanford]

La musique, c'est comme un pavé dans une mare : si forte que soit l'onde de choc et les projections, tout vient et tout retourne à la mare elle-même : le classique.

J'ai tendance à penser que l'évolution naturelle de notre rapport à la musique passe toujours par des musiques pop ultracommerciales (voir la musique de genre pourrave type rap ou techno hardcore dégueulasse) vers des sous genres plus nobles avant de revenir, invariablement, vers les bases à savoir le classique, le jazz et le blues.

Je vais te contredire un peu par pure malice, même si, sur le principe, tu as raison sur le fait que le goût va se raffiner pour aller
vers des choses moins fabriquées pour la consommation courante. Mais je ne pense pas qu'on doive fatalement, avec l'âge,
revenir aux bases dont tu parles (en gros celles de la musique occidentale). Au contraire, on peut embrasser les différences
en profitant de ce que nous offre notre époque, à savoir un accès formidable à beaucoup d'univers si on se donne
la peine de chercher. Infinite diversity in infinite combinations, pour citer un principe philosophique vulcain

J'ai un parcours un peu différent depuis l'adolescence, en gros, l'âge auquel on commence à avoir de goûts propres sans se cantonner
à ce qui vient de l'environnement familial, de l'environnement culturel immédiat et de la mode, et à passer ses propres disques (ou playlists).

J'ai découvert en même temps la musique classique et celle de mon temps (en gros le punk, la cold wave, ce genre de trucs), et j'ai approfondi la première pendant le lycée, jusqu'à allers vers la musique baroque, ancienne, médiévale, au point de chanter en amateur dans des ensembles, avant de reprendre le rock ou le post-punk là où je l'avais laissé un peu honteusement, en me rendant compte que l'une n'était pas forcément meilleure ou plus profonde que l'autre, mais que les musiques ont des buts, des fonctions, des usages différents, indépendamment de leur complexité ou du fait d'être plus ou moins savantes. Il y a des musiques religieuses pour prier, des musiques pour danser, des musiques pour crier et être énervé, des musiques totalement cérébrales, hypnotiques, ou pour chanter à tue-tête dans la voiture. Et certaines sont pensées pour être meilleures à certains usages que d'autres.

Je pense qu'on peut avoir autant de plaisir et de bénéfice à aller à un concert à la Philharmonie, à aller écouter un (vrai) DJ en boîte
techno, ou un concert de bon métal. En tout cas c'est ce que je fais aujourd'hui et j'ai autant l'envie, le besoin ou la curiosité d'aller
ici ou là. Et pourtant, si on m'avait dit il y a cinq ans que j'écouterais du death metal ou du black metal aujourd'hui, avec mon
background, j'aurais bien ricané.

Je ne pense pas qu'il y ait de bons genres et de mauvais genres, mais plutôt de la bonne ou de la moins bonne musique dans tous les
genres. Je crois que le goût, à un moment, permet de faire sauter les barrières pour prendre le meilleur, ou simplement ce qui nous
plaît, dans chaque univers.
 

[cdang]

Donc cette année, je rate Maiden, Helloween, Deep Purple, Alice Cooper, Sabaton, Sepultura, Megadeth, Anthrax; The Gathering, Ultravomit, Opeth, Accept, Queensrÿche, Alestorm, Crisix, Locomuerte, My Dying Bride, Sortilège... et les polémiques sur le harcèlement sexuel.

https://hellfest.fr/lineup