a cause d'un de client, j'ai pas pu passer à la FNAC aujourd'hui ... alors pas de dédicace de miss HOBB, et pas de Kinitruc avant demainAlahel a écrit :La Fnac vient enfin de m'envoyer un sms pour me dire que mon bouquin était arrivéAlahel a écrit :'tain j'suis grave à la ramasse ....
j'attend toujours mon exemplaire commandé à la FNAC ...
en plus je vais pouvoir profiter de la présence de Robin "l'assassin royal" HOBB pour me faire dédicacer son nouveau bouquin
heu en plus clair, Robin HOBB, alias Megan LINDHOLM est présente à la FNAC de la Défense pour une scéance de dédicace aujourd'hui à 13h00
[Lecture partagée] Kirinyaga (Sept. 06)
- Alahel
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Alahel, c'est le Eric Zemmour du Jeu de Rôle !!!
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je l'ai
'tain j'ai du courir à la Fnac juste avant la fermeture hier soir !
j'ai pas ce qui se passe, après un début de mois super calme, j'ai du boulot comme c'est pas permis moi
m'enfin vaut mieux ça que l'inverse
allez vu la taille du bouquin, 2 jours de rer/métro et c'est torché
'tain j'ai du courir à la Fnac juste avant la fermeture hier soir !
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Bon, je mets mon impression en spoiler pour gâcher la lecture à ceusses qui l'ont pas fini (ou pas commencé)
Bref, j'ai trouvé ce bouquin vraiment extraordinaire, et je remercie vivement Philippe de l'avoir sélectionné. C'est pas tous les jours qu'un livre plaisant est aussi éminemment stimulant pour l'intellect, et ça me réconcilie avec la SF...Bon, tout d'abord, bouquin hyper facile à appréhender, style limpide, très évocateur. Impossible de parler du style, d'ailleurs, sans parler de ce qui fait, pour moi, le coeur de l'interrogation du livre, à savoir les paraboles. Celles-ci sont superbes, magiques, et font incroyablement authentiques. Bref, stylistiquement, c'est très fort.
Le découpage en nouvelles, s'il est, de l'aveu même de l'auteur (dans la postface de l'édition US), un peu commercial, n'est pas génant pour la continuité de lecture puisque chacune bâtit sur les précédentes sans forcément citer les évènements en question, ou alors par allusions très subtiles. Par contre, c'est clair que les lire dans le désordre aurait peu de sens, et qu'on a au final affaire à un roman par nouvelles plus qu'à une collection de nouvelles.
Quelques uns ici ont évoqué avoir envie de "buter/baffer" le personnage principal, mais ça n'est pas mon cas. J'ai plutôt, très tôt, eut pitié de lui tant il apparaît évident presque dès le début qu'il est à la poursuite d'une chimère, et surtout qu'il ne parviendra pas à faire partager sa vision. Dès l'histoire de la petite fille qui apprend à parler à l'Ordinateur, cet aspect m'a sauté aux yeux : la vision de Korinaga est ancrée profondément, dans son coeur à lui, mais c'est bien le seul.
Du coup, l'histoire est un vecteur très fort pour les questions centrales qu'elle soulève, et qui sont d'ailleurs souvent exprimées telles quelles dans la bouche des personnages : peut-il y avoir une utopie collective ? dans une utopie, a-t'on le droit de penser ? etc. Le paternalisme à la limite du fascisme avec lequel il pilote sa communauté est évidemment assez répugnant, mais il pose de manière assez violente la question : "peut-on créer un modèle de société autrement que par la force" ?
Finalement, est-ce que la faiblesse de Korinaga n'est pas dans le fait qu'il veut à toutes forces faire comprendre la philosophie qui sous-tend le modèle de société qu'il envisage, plutôt que dans sa volonté de créer à tous prix ce modèle de société ?
Au rayon des petites choses qui m'ont beaucoup plues, il y a l'imposture des positionnements orbitaux, qui restent sienne jusqu'à ce que Kedmi soit initié, il y a le fait que c'est une accumulation de petites choses qui cause la chute de Kirinyaga, et non pas un grand schisme. Enfin, il y a la personnalité de Korinaga lui-même et la caractérisation des personnages récurrents, délicieuse.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
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Bouquin fini aussi. Une lecture plus qu'agréable, un retours très fort vers de la SF "intelligente", ie qui prend un problème, qui le pose et qui l'analyse selon différents angles de vue. Une thématique forte et une grande maîtrise du récit et de la thématique.
Comme Sam, je vais préciser en évitant de spoiler ceux qui survolent mais n'ont pas fini.
Que faut-il que nous fassions au titre de la "fiche de lecture" ?
Comme Sam, je vais préciser en évitant de spoiler ceux qui survolent mais n'ont pas fini.
Bref, un bien beau livre, irritant au début, mais parfaitement maitrisé. Merci Philippe. Outre le fait que je surveillerai Resnick et que j'essaierai de lire ce que je peux de lui, j'attends avec une certaine impatience le prochain livre choisi.Oui, une envie violente de baffer/tuer le personnage principal pour différentes raisons parfaitement amenées par l'auteur. La première est de définir les adversaires selon leur appartenance au groupe européen ou kikuyu. Le postulat de départ nous donne envie de nous ranger du coté de Koriba : le respect des valeurs traditionnelles, la lutte pour l'identité, le rejet de l'invasion européenne et de son "progrès" imposé et de valeurs étrangères à la population ciblée.
Et, rapidement, on entre dans le conflit entre ce personnage, dont l'utopie parrait sensée, notamment pour nous, européens, dont la position est donnée par Koriba : vous êtes les ennemis, et des valeurs et traditions que nous ne pouvons comprendre : le sacrifice d'enfants mal nés, le sexisme, l'excision des femmes, le refus d'un accès aux soins, le détournement des outils européens pour permettre la promotion de valeurs et de traditions autres...
Plus encore qu'une seule réflexion sur l'utopie, il m'a semble que l'auteur s'est également positionné sur la question du poids des traditions et de leur importance. Et il me semble que sa position est résumée dans celle de Ndemi qui se révèle bien vite plus sage aux yeux du lecteur que le mundumugu.
L'intérêt du livre est aussi résumé dans la postface de l'auteur : à part Bwana, quasimment aucun texte n'est à "direction unique" : la position de Koriba se défend, sur certains points, tout comme celle de ses opposants.
Dernier point, me semble-t-il, Kirinyaga n'est pas un plaidoyer contre l'Europe (et donc, la colonisation) et la mondialisation qui apparaissent dans ce livre comme des éléments qui ne sont pas que mauvais (comme quasimment tout le reste) et dont des cotés positifs sont abordés.
Que faut-il que nous fassions au titre de la "fiche de lecture" ?
Va prophétiser ailleurs, c'est interdit dans le centre ville !
- Sammael99
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Je pense (j'espère) que ce que nous avons mis plus haut suffit !Glabutz a écrit :Que faut-il que nous fassions au titre de la "fiche de lecture" ?
Je recommanderais bien un bouquin pour la suite (si on me le permet et évidemment quand tout le monde aura fini celui-ci) et je me demandais si la SF/Fantastique était une figure imposée ou non ?
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
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Je suis très content que cela vous ait plu. Votre appréciation critique me paraît tout à fait "suffisante" au titre de la "fiche de lecture", en attendant d'autres réactions et d'éventuels débats.
Quant au bouquin suivant, si tout le monde est OK, à toi la main, Ben ! Pour le genre, à toi de voir. J'ai quelques autres idées de titres, classiques ou récents, flirtant tous avec les "para-littératures" mais si tout le monde est OK, on peut affronter le monde de la littérature générale. Tant qu'on ne tape pas dans les Christine Angot & autres. :D
Quant au bouquin suivant, si tout le monde est OK, à toi la main, Ben ! Pour le genre, à toi de voir. J'ai quelques autres idées de titres, classiques ou récents, flirtant tous avec les "para-littératures" mais si tout le monde est OK, on peut affronter le monde de la littérature générale. Tant qu'on ne tape pas dans les Christine Angot & autres. :D
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Bon, je l'ai fini ce week-end moi aussi et comme tout le monde, visiblement, j'ai apprécié, même si ça n'a pas été évident au départ. Je veux dire, stylistiquement, il est très bon, mais pendant une bonne partie de la lecture, je me suis demandé quelles étaient les intentions de l'auteur, sans arriver à clairement trancher.
Merci également à Philippe pour cette découverte, car je n'avais jamais entendu parler de Resnick auparavant et c'est une agréable surprise.
J'ai l'impression que l'auteur a cherché une certaine gradation dans le rapport au personnage principal. Effectivement, au début, on a bien envie de condamner le personnage principal. Contrairement à Glabutz, le postulat de départ ne m'a pas donné envie de me ranger du côté de Koriba : l'isolationnisme et le communautarisme ne m'ont jamais attiré en tant que modèle de civilisation, même si "tirer l'enseignement d'un certain mode de vie" est par contre très bien.
Dans les premiers chapitres, j'ai eu l'impression que l'auteur cautionnait ce mode de vie et ça m'a fortement dérangé. Le point culminant se situant dans la nouvelle avec le Masaï. L'auteur aurait pu choisir de faire venir quelqu'un de sage pour donner tort à Koriba, mais il choisit de lui donner raison en faisant venir un chasseur Masaï.
Ce n'est qu'après que la construction de l'utopie révèle réellement ses limites. Jusqu'à ce moment, en effet, l'utopie est viable puisque les membres qui ne la supportent pas s'éliminent d'eux-mêmes. (Je sais, c'est affreux de dire ça, mais du point de vue utopique, tuer les bébés nés par le siège n'est pas une atrocité, puisque c'est accepté par tous les membres de cet utopie - donc, ce point qui nous choque dès le départ n'est pas un argument contre l'utopie, au contraire).
Puis au fur et à mesure, on découvre l'impuissance de Koriba à maitenir d'applomb les murs de son utopie, et on finit par le prendre en pitié, justement à cause de cette impuissance et à cause de ses erreurs et ses espoirs déçus. Le Koriba de la fin devient donc humain quand au début il est inhumain et mécanique. Preuve qu'un homme même le plus atroce peut revêtir différents aspects.
L'autre point qui m'a séduit, c'est un rapport presque asimovien à la construction : on part d'un postulat, et on explore ses limites. En ce sens, cela m'a beaucoup rappelé le cycle des robots ou Fondation. L'aspect humain était autant présent dans ces cycles vénérables que dans ce livre.
Enfin, j'ai aussi été émerveillé par les niveaux de lecture de l'ouvrage, qui amènent à chaque fois des nouveaux arguments pour et contre les utopies, les paraboles, les "sagesses traditionnelles", etc. Très souvent, j'ai pensé à la vénération actuelle des paroles de sages chinois ou boudhistes, une espèce de confiance aveugle dans les paraboles et les maximes que l'on retrouve aussi dans la religion. Un des avantages du livre est de montrer que les paraboles sont des histoires, mais des histoires idéalisées qui simplifient la réalité et qui au lieu de donner une vision d'ensemble donnent plutôt un canal de lecture étriqué qui prive l'auditeur de liberté s'il s'y laisse enferrer.
Bref, un ouvrage de SF comme je les aime : un ouvrage qui en plus d'être divertissant et imaginatif fait réfléchir sur le monde actuel et les tentations trompeuses d'isolationnisme, mais qui montre également que rien ne se construit sans leaders, et que l'homme n'est toujours pas prêt pour une expérience communautaire.
"La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde" (Paul Valery)
"La politique est l'art d'enculer les mouches" (Charles Bukowski)
"La politique est l'art d'enculer les mouches" (Charles Bukowski)
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Bon, je prends cet espace comme un endroit pour communiquer et échanger sur ce livre. Le soucis est que l'on risque d'avoir des difficultés à se lire avec tous les spoilers.Mario Heimburger a écrit :Contrairement à Glabutz, le postulat de départ ne m'a pas donné envie de me ranger du côté de Koriba : l'isolationnisme et le communautarisme ne m'ont jamais attiré en tant que modèle de civilisation, même si "tirer l'enseignement d'un certain mode de vie" est par contre très bien.
Dans les premiers chapitres, j'ai eu l'impression que l'auteur cautionnait ce mode de vie et ça m'a fortement dérangé. Le point culminant se situant dans la nouvelle avec le Masaï. L'auteur aurait pu choisir de faire venir quelqu'un de sage pour donner tort à Koriba, mais il choisit de lui donner raison en faisant venir un chasseur Masaï.
Ce n'est qu'après que la construction de l'utopie révèle réellement ses limites.
Je n'irais pas aussi loin que toi sur la première idée de Koriba. Plus que le communautarisme pur et dur, j'ai plus eu l'impression de suivre quelqu'un qui est à la recherche de ses racines. Tout comme les bretons qui organisent des fest noz et qui se sont battus pour que leur langue ne meurt pas. A cela, j'ai du mal à voir du mal et ce d'autant plus que c'est une volonté commune, une envie partagée.
Mais, en tant qu'"européen", on se trouve vite dans une situation d'inconfort. On a du mal à ne pas accepter que Koriba et les fondateurs de l'utopie ne veulent se recentrer sur leurs valeurs et leurs origines. Par contre, j'ai eu du mal à voir cette logique poussée à l'extrême. Et ce sentiment de malaise, provenant du rejet du personnage et de l'erreur que l'on peut avoir de sa vision du monde, intervient très vite. Dès la première nouvelle, on comprend son extrémisme et que, même en tant que lecteur, on ne peut partager cette vision.
L'épisode Bwana n'est pas aussi négatif que tu le décris, à mon avis. Dès les premières nouvelles, on tend à mettre de la distance avec le mundugumu. La nouvelle Bwana permet justement de le replacer en position de force et dans une situation plus proche du lecteur : il ne menace pas les siens à tort. Il a raison sur certaines choses. Pourquoi pas jusqu'au bout ? Pour moi, c'est l'épisode le plus troublant car le lecteur est amené à partager la vision de Koriba, que l'on a apprit à rejeter.
Je trouve par ailleurs que le fait que l'ennemi capable de répondre à l'argumentaire de Koriba est le peuple kikuyu est beaucoup plus fort que de voir un étranger le faire. Cela participe de l'évolution interne de l'utopie et de la société et du fait qu'une société ne peut continuellement se baser sur les mêmes valeurs.
Koriba ne la pas paru plus intéressant ou compréhensible à la fin. Il ne change pas et le monde dans lequel il vit pourait lui laisse une place s'il acceptait de lui reconnaite une certaine légitimité.
Une chose m'a un peu déplu dans ce livre tout de même : la façon dont les contes sont amenés, qui m'a paru très artificiel, comme si les nouvelles tournaient autour de ces contes, alors qu'il me semble que c'est l'inverse.
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