Malheureusement, et ce n'est pas la première fois, le MJ de DD4, célèbre banni d'ici, frustré de sa dose de dé à vingt face et de défi de compétence, fit feu de tout bois pour saboter, je dis bien « saboter », avec brio, certes, il faut le dire, cette découverte. Sa tactique, redoutablement efficace, consiste à taper sous la ceinture tout au long de la partie, dans un festival de grivoiseries et de gauloiseries bien raides.
Au milieu de tout ça, Mangelunes tentait bon gré mal gré de mener la barque du narrativisme à bon port. Que son courage et sa persévérance soient reconnus.
Sur l'univers, Dresden Files, je n'en retiens pour l'instant que des prénoms ridicules. Dans les romans, le héros se nomme Jim Butcher, ce qui commence mal. Là, j'ai récupéré un « Martin Caputi » (vite surnommé « Martine Capote » par mon voisin de gauche ; il faut dire que lorsque Mangelunes a présenté les personnages avec l'accent anglo-saxon, tout le monde a cru que « Mortine » était une femme...

Tout ça sonne peut-être « cool » et « exotique » aux oreilles anglo-saxones, mais à celles de nous autres gaulois, pas top. Dommage pour le Baltimore mystique.
Sur les règles, comme il faut s'investir et jouer des aspects dans tous les sens, dissipés comme nous étions, on ne peut pas dire que ayions eu l'occasion de nous appuyer sur les aspects ceci ou cela, en fait.
Et la partie, au fait ? Le scénario était celui proposé sur le site, Casefile: Neutral Grounds ; un truc gratuit parce que Mangelunes est sans le sou. Ça commence dans une auberge, et tous les personnages sont réunis par leur dépendance au café du lieu. C'est mystique, on vous dit. En scène, un loup-garou métalleux (et le Yaourt s'étonne, avec un tel perso, de manquer de compétences universitaires), un flic à la retraire (votre serviteur), une p...rostituée montpelliéraine, un tocard actuel ex de la tenancière (Vincho), et une je ne sais plus quoi (le saboteur).
Lorsque nous arrivons de bon matin pour notre café matinal, le Neutral Grounds est fermé, ce qui est plus que suspect. Je vous passe les détails parce que c'est impossible à expliquer, mais nous découvrons le cadavre des deux étudiants qui tiennent le bar et, grâce à un mélange de psychisme et de renifleries lupines, nous nous lançons sur la piste des skinheads à perruque qui ont fait le coup. Notez que, tout au long de l'aventure, la fine équipe se déplacera en taxi, sauf le métalleux qui préfère sa moto.
À coup de fusil à pompe et de discussions finement menées, nous apprenons qu'un type dont je ne vous ai pas parlé, ex-ancien amoureux de retour de la tenancière, l'a enlevée et compte bien la rendre amoureuse en utilisant un rituel magique pour ce faire. Et ça, c'est strictement interdit par les conciles blancs, les cours rouges, les couloirs verts et autres assemblées mystiques de Baltimore.
C'est donc sûrs de notre bon droit que nous interrompons la cérémonie, non sans avoir dû expliquer à une Texas Ranger de passage que nous devions absolument faire une séance de photographie pornographique dans les égouts pour payer les études de la p...rostituée. Conciliante et convaincue par nos arguments en faveur de l'émancipation des femmes exploitées, elle nous laissa pénétrer dans les sombres souterrains municipaux (truffés de nazes goules, au passage).
Mais il était trop tard pour jouer le combat. Dommage.
