Si vous ne connaissez pas l'univers...
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, dans l'éternelle frigidité spatiale, régnait l'Empire. Depuis son trône de grabataire, l'Empereur Palpe-la-tienne « fait régner la terreur dans la galaxie et opprime les espèces non-humaines » (ça, c'est du Wikipédia que je ne comprends pas tellement, vu que les humains ont l'air tout aussi persécutés que les autres dans la série.).
Les Joudaïs, massacrés, sont réduits à un très faible nombre d'exilés et traqués sans répit par les légions de chtouille-troupa du terrible Dard Vafor, un type peu recommandable qui s'habille en noir et qui a tellement de mal à respirer sous son casque que ça s'entend dans la bande son.
Arrivent les héros
Franz, le maître des étoiles, nous a proposé trois pré-tirés :
- Fuck skaï hooker, un Joudaï raté qui cache bien son jeu
- Hand solo, un contrebandier qui trafique des choses
- Choubichou, le wooki à son kiki, inséparable du précédent
Oui, ça n'a rien d'original, mais Star Wars est un jeu dont les archétypes sont aussi défraichis que le système à brouettes de dés cubiques. Moi, j'étais venu pour faire un Shadowrun, je tiens à le dire.
Bref, le Yaourt a pris Choubichou et moi, Fuck skaï hooker, parce qu'il fallait absolument un Joudaï, m'a dit Franz.
Nos deux héros s'ennuient donc ferme dans une auberge de la planète Tagouine, pleine "d'espèces non-humaines" bigarrées. Petit à petit, nous prenons conscience que, comme dans les films, il n'y a pas une seule femme dans l'assemblée : pour la gaudriole, il faudra passer par des créatures au sexe indéfinissable. Franz nous explique qu'en effet, l'Empire, comme dans les films, est exclusivement constitué de mâles humains. Très soucieux de respecter le character-centered, Yaourt et moi-même décidons, d'un commun accord, que c'est là la principale raison pour nos personnages d'avoir rejoint la résistance à l'oppression homophilophallocratique de l'Empire gaylactique.
L'aventure démarre
Ces profondes réflexions sociales de pilier de bistro sont interrompues par la chute d'une capsule dans le désert. Comme les distractions sont rares sous ces cieux, nos héros chevauchent leurs landspideurs et se dirigent à l'endroit où s'est empalé le mystérieux engin spatial.
Quelle n'est pas notre surprise lorsque nous voyons émerger du vaisseau encore fumant, deux droïdes reproductifs tous luisants d'huile de moteur. Entre les chuintements et les sifflements de leurs articulations endommagées, Vazipatro et Roudou-Doudou, c'est leurs noms, narrent cette fantastique histoire : Le Tantouze IV, le chasseur Corélien de leur maîtresse, la princesse Viagra, vient d'être pris en levrette dans l'orbite de Tagouine par un destroyer stellaire de l'Empire gaylactique. En effet, la princesse Viagra avait réussi à dérober les plans de l'Étoile de l'Amour, une puissante station orbitale de la taille d'une lune et possédant un canon à orgone capable d'envoyer en l'air une planète entière. Tandis que les chtouille-troupa pénètraient le Tantouze IV et fouillaient partout partout, les deux droïdes ont discrètement pris la tangente en s'éjectant dans une capsule de survie vers Tagouine.
La princesse Viagra leur a demandé de contacter Owi Bandebienoli, un chevalier Joudaï à la retraite, car lui seul peut... faire quelque chose. Les deux droïdes sont donc à la recherche de quelques bonnes âmes charitables qui pourraient les aider à retrouver ce personnage et à échapper aux chtouille-troupa. Ils sont près, en échange, à prodiguer divers services dans la mesure de leurs compétences, sans compter la reconnaissance de la princesse. Fuck se dit que rencontrer un chevalier Joudaï, c'est cool, tandis que Choubichou pense déjà à revendre les deux droïdes contre de l'argent. Tout le monde monte à bord du Fuca Millenium et, après une recherche sur Google, localisent Owi Bandebienoli sur la planète Adeuron.
L'aventure s'accélère plus vite que prévu
Quelques jets de dé de gastroaction plus tard, le Fuca Millenium sort de l'hyper-espace dans l'orbite d'Adeuron pour se retrouver nez à nez avec l'Étoile de l'Amour ! Nous sommes est immédiatement attaqué par l'Étoile et des hordes de cravates classées X (X-Tie, une meilleure traduction ?).
L'Étoile émet un rayon capturateur et fait chauffer ses orgones. Tout l'équipage du navire a bien du mal à garder son sang-froid. Fuck skaï hooker reçoit alors un message sur son iForce 4 : la princesse Viagra est prisonnière à bord de l'Étoile ! Heureusement, comme ils en possèdent les plans grâce aux droïdes, c'est un jeu d'enfant de découvrir où elle est enfermée.
De toutes façons, on ne peut pas s'enfuir, le dernier RER menace d'arriver, il ne nous reste qu'à pénétrer l'Étoile et à en finir une fois pour toutes.
Fuck se grime habilement en chtouille-troupa en faisant passer Choubichou pour son prisonnier.
Les chtouille-troupa qu'ils croisent ne manquent pas de manifester leur jalousie devant Fuck, qui a de quoi se payer un wooki à son kiki menotté, tout ça pour l'emmener dans une cellule rien que tous les deux et la princesse. Avec un iForce, on fait gober n'importe quoi aux gens, c'est dingue.
L'extraction se déroule à merveille et la princesse, elle aussi habilement déguisée en chtouille-troupa, accompagne tout le monde sur le chemin du retour.
Oui mais, faut pas exagérer, il n'y a pas que Skaï hooker a posséder un iForce, Dard Vafor lui aussi. D'ailleurs, il vient de le chouraver à Owi Bandebienoli après un duel épique à coup de néons colorés. Manque de chance, dans les contacts d'Owi, il y a Fuck, et la géolocalisation intégrée de l'iForce lui signale que celui-ci se trouve sur l'Étoile ! Bing ! Voici l'affrontement de fin de niveau : Vafor nous intercepte. Choubichou et la princesse Viagra s'enfuient tandis que Fuck, prenant son courage et son néon à deux mains, se prépare à affronter Vafor.
Révélation finale
Mais, retirant sa cape noir d'un geste théâtral, Vafor montre son vrai visage !
« Je suis ta mère », dit-il a Fuck, médusé, « arrête tes c...ies et rentre à la maison ». Et de lui raconter comment, lui, Onanisme Skaï hooker, chevalier Joudaï pas des moindres, est tombé amoureux de la sénatrice Pâmée Omélamoi il y a bien longtemps, du moins, avant de se faire opérer à cause de cette mode transexuelle ridicule qui a amené à la chute de la République.
L'amour paternalomaternel, réveillé par l'excitation de l'Étoile de l'Amour, a amené Dard Vafor à faire son coming out... L'Empereur, qui passait par là, découvre avec horreur que son Empire gaylactique et ses mâles légions de non moins mâles chtouille-troupa sont dirigés par une femme !
Et en plus, il y en a d'autres, plus qu'on ne croit, des femmes chtouille-troupa !
Trop, c'est trop, se dit-il au moment où l'Étoile décharge et la planète Adeuron explose de bonheur dans l'espace.
On ne savait pas trop comment finir, et c'était l'heure d'aller se coucher.
Merci à Google pour ces jolies images qui ont permis d'illustrer mon C. R., merci à Franz pour cette sublime partie, merci au Yaourt pour son excellente interprétation de Choubichou, à vous les studios.
P.-S. : en vérité, j'avoue que la soirée ne s'est pas exactement déroulée comme ça
toutes mes excuses, je crois que c'est moi qui a confondu les cravates et les ailes. Notre Franz est incapable d'une telle erreur.
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