[CR] Rats des villes, rats méchants - du Warhammer sous T&T

[childeric maximus]

CR - Scénario Warhammer “Rats des villes, rats méchants” motorisé avec Tranchons&Traquons.

Intention
J’avais envie de puis longtemps de faire jouer ce scénario Warhammer atypique, où les joueurs incarnent des skavens. Comme le plus jeune de mes fils désirait créer un krisling (les hommes rats de T&T) … tout était réuni pour lancer l’histoire.
Les enfants connaissent un peu l’univers de Warhammer au travers du jeu de cartes Warhammer Invasion. Visuellement superbe, il aide à s’imprégner de l’atmosphère du jeu.

Bien sur, j’aurai aimé conclure un scénario inachevé (cf mon CR sur “trois elfes pour une balade en forêt”), mais je dois m’adapter à la demande.

Mon seul regret, que mon ainé n’ait pas voulu jouer avec nous. Du moins au début. Vous verrez plus loin qu’il a fini par rejoindre la table, attiré par nos exclamations.

Les PJ
Comme mon fils est un vieux briscard de T&T, je lui accorde de choisir 2 dons lors de la création, histoire d’avoir un PJ un peu plus costaud.

Trident : le skaven voleur (de Maxime 7 ans).
Dons choisis :
+Dissimulation (capacité à toujours dissimuler sur soi un objet pas plus grand qu’une petite dague),
+Fourbe (bonus pour effectuer des attaques indirectes, du genre je fais tomber les tonneaux sur mes adversaires)
Carte événement tirée : “je ne crois pas non !” qui évite que le MJ n’active une faiblesse du personnage.

Morve (appelé ainsi parce qu’il a toujours ses doigts fourrés dans ses narines) : le skaven voleur (mais avec un don de rôdeur) de papa.
Dons choisis :
+Doigts de fée (capacité à dérober un objet ou ouvrir les serrures,
+Compagnon animal (je décide de lui adjoindre les services d’un gros rat griset borgne).
Pas de carte événement pour les PNJ, na !

La trame
J’ai retenu une trame simplifiée du scénario. L’histoire est un brin plus complexe et fait appel aux instincts les plus bas des skavens, en particulier la trahison. Ce qui, quand on joue avec des enfants, n’est pas recommandé !

[childeric maximus]

Le briefing
Quelque part dans le vaste empire souterrain des skavens, le Prophète Gris, un grand ponte chez les hommes rats, confie une mission importante à deux jeunes skavens. Ils doivent assassiner le comte électeur Johannes Hans Von Richtenberg. Le peuple skaven a fait alliance avec un opposant au comte, le seigneur Gottfried Von Heidel. Ce dernier veut éliminer le comte mais sans avoir à se salir les mains. En paiement, les skavens obtiennent les reste momifiés d’une puissante liche (dont les nécromanciens skavens se feront une joie de lui soutirer son savoir occulte). Une fois leur victime refroidie, les skavens doivent obtenir la momie détenu par le seigeur Heidel et revenir. Simple, non ?
Pour les aider dans cette entreprise, les skavens vont déclencher un attaque en règle de la ville. La soldatesque humaine occupée sur les remparts, les deux agents pourront s’infiltrer par les égouts.
Enfin, le Prophète Gris leur fournit deux cartes, celle des égouts de la ville ainsi que celle du du palais seigneurial, et indique qu’un homme du seigneur Heidel les attendra dans les égouts.

Equipement réclamé par mon fils pour rajouter dans la rubrique ”besace” de sa fiche : une corde et un grappin et une petite quantité de poudre aveuglante.
Pour cette bonne idée je le récompense d’une carte événement : “On peut la refaire !” qui permet de relancer les dés.

Les premiers pas dans les égouts
Il faut deux jours pour se rendre à la ville via le monde souterrain des skavens (j’en profite pour donner une description rapide de ce dernier).
Quand l’armée skaven déclenche son attaque Trident et Morve peuvent passer à l’action.

Au fond d’une grotte obscure ils trouvent le passage qui communique avec le système d’égouts de la ville. Un simple trou rempli d’une eau croupissante et nauséabonde.

Pour passer ce boyau, et accessoirement éviter de se noyer, je demande un simple jet de robustesse (qui est réussi).

De l’autre côté, c’est l’obscurité la plus totale. Morve se charge de la lanterne spécialement préparée qui ne laisse passer qu’un faible rayon lumineux, pour éviter de se faire repérer par les patrouilles humaines.

Je demande un jet d’orientation (à tout hasard, pour voir si mon skaven de fils sait se servir d’une carte proprement) : et Maxime fait un échec critique (double 1) ! Heureusement il joue sa carte “on peut la refaire !” et obtient un 10. Ouf !

[childeric maximus]

L’homme de Von Heidel
Ce dernier se nomme Wilmore et attend les PJ au lieu indiqué sur la carte.
Il va les guider jusqu’à l’entrée souterraine du palais en empruntant des passages non répertoriés. Cependant le risque de rencontrer des gardes patrouillant va augmenter au fur et à mesure que le groupe va se rapprocher du palais.

Je demande un jet de survie. Et hop ! Un second critique (double 1) ! J’en profite pour faire surprendre le groupe par une patrouille de 4 gardes.

Malgré l’effet de surprise (pénalité aux jets de combat) Trident utilise sa poudre aveuglante (14 sur le jet de dés) et met tous les soldats hors de combat. Ils seront proprement passés par le fil de l’épée.

C’est à partir de là que nos exclamations (il faut dire que je ne m’attendais pas à un tel retournement de situation) ont attiré l’attention de mon second fils.

30 minutes plus tard le groupe parvient enfin en vue de l’entrée souterraine du palais.

Le poste de garde
Ayant accompli sa mission, Wilmore s’esquive rapidement et laisse les skavens se débrouiller.
Cette entrée du palais est défendue par une grille solide et un poste de garde présentement occupé par 5 soldats.
L’endroit est plein d’ombres. Deux lanternes et une torche ne suffisent pas à bien éclairer les lieux.
Sur les 5 gardes, 4 sont attablés, jouant aux dés ou buvant alors que le dernier fait les cents pas devant la grille. A son côté, un anneau ou pendent 2 grosses clefs.

Mon fils subodore que l’une d’entre elles doit ouvrir la grille. Oui, je sais, là c’était cousu de fil blanc.

Les skavens tentent une approche discrète en utilisant les recoins et les zones d’ombre du tunnel des égouts. Mais l’échos répercute le moindre bruit. Un faux pas, un raclement et le garde arrête son va et vient et scrute plus attentivement le tunnel.

Je joue sur les nerfs de mon fils et mime le garde qui se saisit d’une lanterne afin de repousser les ténèbres. Les ombres reculent et … s’arrêtent, bien sur, aux pieds des skavens qui restent hors de vue.

Interpelé par les autres soldats, le garde reprend son va et vient.

Cette fois Morve peut s’approcher suffisamment pour subtiliser les clefs (utilisation du don doigts de fée).
Je fais remarquer à Trident, via mon PNJ, que la serrure risque fort de faire du bruit lorsque la grille s’ouvrira. Maxime propose alors d’utiliser l’huile de la lanterne pour graisser la serrure et les gonds.

Avant d’agir ils attendent patiemment que le garde cesse ses allées et venues et rejoigne ses camarades autour de la table. Après 30 minutes à user ses semelles c’est ce qu’il finit par faire.

A ce niveau de la partie, Childéric, s’est finalement joint à nous et je lui confie Morve le temps d’introduire son propre personnage dans la scène suivante. Je l’autorise à tirer une carte évènement. Il pioche “je ne sais rien, mais je dirai tout !”.

A peine s’éloigne-t-il de la grille que les skavens passent à l’action.
Malgré l’huile, j’impose une pénalité de -3 au jet d’adresse pour ouvrir la grille et pénétrer dans la salle de garde. Cette dernière est plus grande que prévue et pleine de zones plongées dans l'obscurité. Je informe bien les enfants des conséquence en cas d’échec.

Maxime réalise un superbe double 6 (réussite critique) ! Cris de joie de tout le monde !

Son plan se déroule sans aucun problème. Les gardes n’entendent pas le léger grincement de la grille. Le skaven se faufile au raz (rat dans ce cas) du sol profitant des ombres et se retrouve devant la porte menant au palais.

Hélas, Morve n’aura pas la chance de son camarade. Il se fait surprendre !
Le combat s’engage !

Trident, toujours caché bénéficie de l’effet de surprise. Il projette son coutelas et étend un garde pour le compte. Morve fait de même. Plus que 3 soldats. Trident réitère son exploit avec sa deuxième lame. Plus que 2 gardes. Morve se retrouve au contact et éventre son adversaire. Plus qu’un seul soldat qui cherche à fuir et à donner l’alerte. Le dernier couteau de Trident manque sa cible de peu. Pas celui de Morve qui s’enfonce entre ses deux omoplates.

[childeric maximus]

Les geôles du palais
Derrière la solide porte se trouvent les geôles du palais. Un large couloir donnant sur deux rangées de cellules.
La plupart sont vides, sauf 3. Dans la première un vieil humain émacié et ayant perdu la raison n’arrête pas de babiller des sons inarticulés. Dans la seconde, les deux skavens ont la surprise de trouver un congénère.

Et hop ! Introduction du personnage que Childéric vient de créer en vitesse sur un coin de la table.
Il s’agit de Craque-les-Doigts, un sorcier skaven, venant d’un région très éloignée, qui s’est retrouvé un beau matin inconscient dans une des salles hautes du palais après une tentative de téléportation qui n’a pas très bien fonctionné.

Craque-les-Doigts : skaven sorcier (de Childéric 9 ans).
Le sobriquet vient du fait que ce skaven est toujours en train de se faire craquer les doigts !
Dons choisis :
Téléportation
Carnaval des illusions (permet de créer des illusions visuelles et/ou sonores).

Heureux de l’intrusion de ses frères de race, il ne fait aucune difficulté pour se joindre à leur mission.
La dernière cellule, non verrouillée, est occupée par un humain ventripotent, puant le mauvais vin et endormi. Il s’agit du responsable des lieux qui cuve sa ration de vin. Craque-les-Doigts reprend sa dague d’obsidienne à la ceinture du geôlier.
Trident, qui ne fait plus dans la dentelle, met un terme rapide à l’existence de ce triste représentant de l’humanité.

Finalement, mon fils de 7 ans a parfaitement saisi toute la subtilité de la philosophie des skavens.

A l’autre extrémité du couloir, comme indiqué sur leur plan, un escalier étroit conduit au rez-de-chaussée. Les skavens s’avancent en file indienne. Une maigre lueur éclaire les dernières marches. Elle provient de ...

… La salle de repos des gardes.
De taille imposante, elle est, comme la précédente, plongée dans une quasi-obscurité. Une dizaine de soldats, dont certains avec des bandages, dorment en ronflant. 3 sont éveillés et se consacrent à des taches personnelles : affûtage d’une lame pour l’un, couture d’un baudrier avec une grosse aiguille pour le second et un dernier qui sirote paisiblement une boisson chaude.

Le sorcier fraîchement libéré propose de créer une illusion qui attirera les hommes hors de la pièce.

Ici, les enfants ont un peu pédalé dans la semoule. Leurs idées étaient bonnes, mais hors contexte. Ou du moins, très loin de l’idée qu’on peut se faire d’une mission d’infiltration.
J’ai du faire intervenir Morve pour leur démontrer que leurs propositions n’étaient pas viables.
Finalement, après 15 bonnes minutes, les enfants ont eu l’idée d’attirer les gardes par le biais de la nourriture.
Et non, pas de jolie serveuse en petite tenue. Ça ne leur est jamais venu à l’esprit. Les filles c’est nul et puis ça pleure tout le temps !

Le skaven sorcier génère l’illusion d’un cuistot humain qui propose aux soldats un repas roboratif chaud arrosé d’un bon vin. Les trois hommes sortent le sourire aux lèvres et se dirigent vers les imposantes cuisines du palais.

Les skavens franchissent à leur tour la porte et se retrouvent dans la grand hall, non loin du grand escalier qui mène aux étages supérieurs. Là haut, au second étage, se trouvent les appartements de leur cible.


La suite … un jour, si mes fils le veulent bien !

[Blakkrall]

Sympa le CR, comme d'hab'