Je voulais demander des retours de la part de ceux qui on put lire le roman "Dragon Age - l'empire masqué" en français ? est-ce que la traduction est bonne ? Je demande au cas où parce que la traduction française du premier roman "Le Trone volé"' est CA-TA-STRO-PHIQUE parce que tout le lexique du jeu est soit mal traduit, soit pas traduit du tout : "Rejetons des ténèbres" au lieu de "Engeances", "Routes profondes" au lieu de "Tréfonds", "Enclin" deviens "Flétrissure", "Golefalois" n'est pas pas traduit et reste en "Redcliffe" !!!!!!!! C'EST DE LA MERDE SUR DU PAPIER !
Du coup est-ce qu'il sont engagé un mec moins nul pour la traduction que l'empire masqué ou est-ce qu'il faut le lire en VO celui là aussi ?
Trois pas vers l'éternité, Robert Heinlein, 248 p., ed Le masque, 1976
Un recueil de trois nouvelles de Robert Heinlein. Plutôt des oeuvres de jeunesses. le style a vieilli, mais, globalement, reste très lisible.
On y retrouvera l'esprit d'Heinlein, notamment, la critique du pouvoir, l'humanisme et la défense des libertés individuelles.
Les deux premières nouvelles, "En quelques temps" et "Héritage perdu" n'ont pas grand intérêt, voir pas du tout pour la première.
la troisième, cependant, sauve l'ouvrage; "Un homme" est la plus courte et interroge sur un registre plutôt comique et avec des personnages bien caractérisés - bien qu'un peu caricaturaux mais, sommes toute, ça correspond à l'esprit de la nouvelle -, interroge la notion d'humanité, avec un final sympathique sous forme de procès.
Bon, Les animaux dénaturés de Vercors explore exactement le même axe avec beaucoup plus de profondeur et de maestria, mais, toutefois pour les amateurs d'Heinlein, la nouvelle vaut le coup.
Je finis donc un stage de relecture de vieille SF avec un avis en demi-teinte. J'y trouve plus d'intelligence et d'ambitions que dans beaucoup de récits modernes mais, beaucoup moins d'âmes et de chairs aussi, ce qui n'arrive pas à m'enlever.
Harfang2 a écrit : ↑mar. déc. 17, 2024 8:48 am
Je finis donc un stage de relecture de vieille SF avec un avis en demi-teinte. J'y trouve plus d'intelligence et d'ambitions que dans beaucoup de récits modernes mais, beaucoup moins d'âmes et de chairs aussi, ce qui n'arrive pas à m'enlever.
J'aime bien cette dichotomie. Elle s'est imposée à moi quand j'ai lu d'affilée les nouvelles de Ken Liu (que j'ai trouvées fortes sur les deux axes) et celles de Ted Chiang (que j'ai trouvées brillantes sur l'intelligence et l'ambition et pauvres sur l'âme et la chair...)
Ca m'a permis de me rendre compte que l'intelligence et l'ambition ne me suffit pas.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Harfang2 a écrit : ↑mar. déc. 17, 2024 8:48 am
Je finis donc un stage de relecture de vieille SF avec un avis en demi-teinte. J'y trouve plus d'intelligence et d'ambitions que dans beaucoup de récits modernes mais, beaucoup moins d'âmes et de chairs aussi, ce qui n'arrive pas à m'enlever.
J'aime bien cette dichotomie. Elle s'est imposée à moi quand j'ai lu d'affilée les nouvelles de Ken Liu (que j'ai trouvées fortes sur les deux axes) et celles de Ted Chiang (que j'ai trouvées brillantes sur l'intelligence et l'ambition et pauvres sur l'âme et la chair...)
Ca m'a permis de me rendre compte que l'intelligence et l'ambition ne me suffit pas.
Ca dépend de ce que l'on compare.
Comme le dit @Sammael99, on trouve les deux à l'heure actuelle. On trouve des textes engagés (la Terre brisée, même si cela ne me parle pas), des romans/novellas qui sont à la fois touchantes, intelligentes et ambitieuses (comme chez Becky Chambers, parce que tenter de raconter de la SF différemment pour toucher émotionnellement et rendre acceptable certaines idées à des millions d'années lumières de notre quotidien, je trouve cela à la fois ambitieux et intelligent)...
La seule chose qui a disparu, amha, c'est la sf instructive : celle d'Heinlein qui essaie d'expliquer des notions de sf, celle de Van Vogt qui développe la sémantique générale, celle de Clark qui présente et envisage la science et l'espace, celle de Brunner qui développe sa façon d'anticiper le futur...
Je ne sais pas ce que tu mets dans ton cycle ancien et ce que tu mets dans la sf moderne.
Va prophétiser ailleurs, c'est interdit dans le centre ville !
Erwan G a écrit : ↑mar. déc. 17, 2024 3:46 pm
La seule chose qui a disparu, amha, c'est la sf instructive : celle d'Heinlein qui essaie d'expliquer des notions de sf, celle de Van Vogt qui développe la sémantique générale, celle de Clark qui présente et envisage la science et l'espace, celle de Brunner qui développe sa façon d'anticiper le futur...
Je ne sais pas ce que tu mets dans ton cycle ancien et ce que tu mets dans la sf moderne.
Les auteurs moderne, parmis lesquelles je pourrais compter Jean-Marc ligny, Greg Egan, Andreas Eschabach, Ayerdhal, Spinrad...Sont, pour moi, des auteurs, mettant en scène des personnages de chairs et d'âmes. On vit avec eux, on frémit avec eux, on les aimes ont les déteste... et ce n'est pas incompatible, d'ailleurs avec l'intelligence et l'ambition.
Avec des gars comme Van Vogt, Heinlein, Clarke, Asimov... Les personnages sont, juste, des moyens. Je n'ai aucune empathie pour eux, limite aucun intérêt tellement ils me paraissent n'être là que pour la figuration. C'est peut-être, d'ailleurs, un travers de romanciers de SF américain de l'époque, puisque Brunner qui est anglais est, en partie contemporain d'eux ne me laisse pas le même effet.
Dernière modification par Harfang2 le mar. déc. 17, 2024 6:15 pm, modifié 1 fois.
Je ne connais pas bien tous ces auteurs (et il me semble que Clarke est Anglais aussi, non ?) mais je trouve ça rude pour Asimov, dont les personnages peuvent être assez denses et profonds (comme dans The Robots of Dawn, il me semble). De même Heinlein dans The Moon is a Harsh Mistress. Je connais très mal Heinlein à part ça donc je ne veux pas généraliser, et dans l'ensemble je comprends ce que tu veux dire, mais il y a (à mon avis) des exceptions quand même.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Certainement.
Je n'en faisais pas une thèse de doctorat, c'était juste les impressions de lectures d'un amateur de SF.
Ceci dit pour Heinlein, je viens d'en lire un, trois pas pour l'éternité, je reste complétement froid vis à vis des personnages: les émotions sont primitives, il n'y a pas de monologue intérieur pas de réflexions ou d'impressions subtiles d'un personnage par rapport à un autre etc...
Harfang2 a écrit : ↑mar. déc. 17, 2024 6:12 pm
Certainement.
Je n'en faisais pas une thèse de doctorat, c'était juste les impressions de lectures d'un amateur de SF.
Ceci dit pour Heinlein, je viens d'en lire un, trois pas pour l'éternité, je reste complétement froid vis à vis des personnages: les émotions sont primitives, il n'y a pas de monologue intérieur pas de réflexions ou d'impressions subtiles d'un personnage par rapport à un autre etc...
Heinlein varie beaucoup et dans ses livres, et dans la façon de raconter et dans ce qu'il réussit à mettre en oeuvre. Tu vas trouver un peu de tout, par exemple, dans l'Histoire du futur, des choses biens, des choses pas terribles, des choses pas abouties... Après, oui, les auteurs contemporains ont tendance à faire de la littérature comme d'autres auteurs là où les anciens étaient en "mission" : faire passer quelque chose, un savoir, une réflexion, un doute, un espoir, une peur.
Je suis d'accord sur ces questions. Mais tu retrouves aussi un peu ce genre de choses dans une littérature plus grand public. Il y a des romans de l'époque où les personnages ne sont que les supports de ce que l'on veut raconter. Ce sont des archétypes et leurs "états d'âme" ne concernent que les questions à poser dans le livre. Un bon exemple, pour moi, est Denis Lehanne qui va loin dans le concept des archétypes.
Après, chez Esbach, il y a de tout : dans Jesus Video et dans l'affaire Jesus, ses personnages ne sont que des moyens de faire progresser le récit.
Va prophétiser ailleurs, c'est interdit dans le centre ville !
Je suis à la moitié à peu près des Mensonges de Locke Lamora (Scott Lynch). L'ambiance est assez proche d'un Nightprowler, la description de l'univers par petites touches (pas de longue exposition barbante) est bien faite et les personnages sont bien campés.
Au niveau écriture (traduction en tout cas) c'est juste moyen, quasiment aucune recherche de vocabulaire particulier, d'argot...on est évidemment à 1000 lieues de Jaworski (mais d'un autre côté la lecture est facilitée et on évite les 50-100 pages qui n'avancent pas).
En tout cas de bonnes inspis pour du Nightprowler, Striscia, Brigandyne,... avec une magie rare mais très inquiétante (et puissante)
L'expression "adolescent boutonneux" est désormais proscrite : Bienvenue chez les ayatollahs du dictionnaire
"Le tact dans l'audace, c'est de savoir jusqu'où on peut aller trop loin" J. Cocteau
Tiens, pour clore sur la vieille SF: Un jeu Cruel, Robert Silverberg, 215 p., ed J'ai lu, 1977
J'ai apprécié.
Sous le décorum SF, l'amour et ses faussetés, ses fausses vérités, ses vrais mensonges, et puis, des thématiques très moderne, à travers le voyeurisme, la vie devenue un spectacle dont on se repet, la procréation assistée, l'altérité. Beaucoup de thématique dans ce roman bref mais dense, dont le noyau une "histoire d'amour" (encore que dans le cas présent, je ne sais qu'en dire).
Les personnages? Deux paumés instrumentalisés. L'humain modifié par les extra-terrestre, devenu un monstre douloureux, et elle, vierge aux cent enfants, a qui on a pris les ovocytes et qui n'a pu en tenir aucun dans ses bras et en souffre.
Ici, la SF n'est que décorum et un enrobage pour ces réflexions qui, quand on les replace en 1967, date de l'édition américaine souligne le caractère visionnaire de Silverberg sur de nombreux aspects.
On pourra reprocher une fin abrupt, mais là était-il vraiment l'essentiel?
Bon, je vais entamer la lettre d'Oslo, ambiance espionnage WW2, ça va changer.
(Bon, ça se sent que je ne croule pas sous les chantiers actuellement: 6 bouquins depuis le début du mois, ça faisait, quoi, une décennie que je n'avais pas eu autant de temps à consacrer à la lecture ^^)
Dernière modification par Harfang2 le mer. déc. 18, 2024 6:01 pm, modifié 2 fois.
Sama64 a écrit : ↑mer. déc. 18, 2024 5:25 pm
Je suis à la moitié à peu près des Mensonges de Locke Lamora (Scott Lynch). L'ambiance est assez proche d'un Nightprowler, la description de l'univers par petites touches (pas de longue exposition barbante) est bien faite et les personnages sont bien campés.
Au niveau écriture (traduction en tout cas) c'est juste moyen, quasiment aucune recherche de vocabulaire particulier, d'argot...on est évidemment à 1000 lieues de Jaworski (mais d'un autre côté la lecture est facilitée et on évite les 50-100 pages qui n'avancent pas).
En tout cas de bonnes inspis pour du Nightprowler, Striscia, Brigandyne,... avec une magie rare mais très inquiétante (et puissante)
La traudction est assez mauvaise.
Je suis en train de finir (j'espere) le Regne Animal que j'ai trouvé dans ma PAL sans doute du a un reco ici. C'est plus que bien écrit (dans son style), mais avoir en avoir lu 4h d'insomnie cette nuit, j'étais réellement déprimé. Je le conseillerai pas a des gens qu'ont des idées noires.
Sama64 a écrit : ↑mer. déc. 18, 2024 5:25 pm
Je suis à la moitié à peu près des Mensonges de Locke Lamora (Scott Lynch). L'ambiance est assez proche d'un Nightprowler, la description de l'univers par petites touches (pas de longue exposition barbante) est bien faite et les personnages sont bien campés.
Au niveau écriture (traduction en tout cas) c'est juste moyen, quasiment aucune recherche de vocabulaire particulier, d'argot...on est évidemment à 1000 lieues de Jaworski (mais d'un autre côté la lecture est facilitée et on évite les 50-100 pages qui n'avancent pas).
En tout cas de bonnes inspis pour du Nightprowler, Striscia, Brigandyne,... avec une magie rare mais très inquiétante (et puissante)
Lu en anglais, très bon souvenir du premier tome, un peu moins du deuxième. La peinture de cette urban fantasy est assez prenante, originale et incarnée dans ses protagonistes. D'ailleurs je me demande si l'auteur a tenté d'autres genres...
Ganelon a écrit : ↑mer. déc. 18, 2024 5:57 pm
Lu en anglais, très bon souvenir du premier tome, un peu moins du deuxième. La peinture de cette urban fantasy est assez prenante, originale et incarnée dans ses protagonistes. D'ailleurs je me demande si l'auteur a tenté d'autres genres...
Tiens, je découvre que l'auteur a dit
I talked extensively about Locke's origins in my podcast interview for the Sword & Laser people; check it out for all the nerdy details. Locke was originally a roleplaying character that I played for a tragically short period of time and felt compelled to re-purpose.