Dalloway (Yann Gozlan, 2025) : 2028. Alors qu'une pandémie frappe la France, une romancière rejoint une résidence d'artistes à la pointe de la technologie pour écrire son nouveau livre. Une IA lui sert d'assistante virtuelle et de soutien pour trouver l'inspiration.
Autant le dire tout de suite, si je suis allé voir ce film c'est seulement pour le combo Cécile de France + Anna Mouglalis, et pour la référence à Virginia Woolf qui m'intriguait.. Les histoires d'IA intrusive et inquiétante, c'est peut-être terriblement d'actualité, mais ça peut vite devenir extrêmement cliché pour peu qu'on ait déjà vu ou lu quelques histoires de SF. Ça manque pas, Gozlan nous sort absolument tous les passages obligés et les poncifs du genre. Le film est extrêmement balisé et arrive quand même à partir dans tous les sens (l'IA, le trauma de l'héroïne, la pandémie, la canicule, la dystopie, la paranoïa...). Il y a bien deux trois trucs réussis comme une mini-réflexion sur l'art et la création ou les références à Woolf et son œuvre. Les acteurs et actrices font le job, Mylène Farmer s'en sort bien en voix d'IA trop serviable pour être honnête, mais bon...
J'ai pas détesté, les deux heures sont vite passées, mais il n'y a absolument rien de neuf sous le soleil. Rien de rien.
L'Avion de l'apocalypse (Umberto Lenzi, 1980) : des radiations transforment les humains en fous sanguinaires et invulnérables qui boivent du sang. Un journaliste témoin de la première apparition des infectés tente de traverser la ville pour retrouver sa femme.
Aussi connu sous les titres
L'Invasion des zombies et
Nightmare City, en VO
Incubo sulla città contaminata, j'entends parler de
L'Avion de l'apocalypse depuis bien trente ans mais j'avais jamais eu l'occasion de le voir. C'est un vrai nanar, tendance navet. Umberto Lenzi a tenu à s'éloigner des zombies à la Romero, ses infectés courent, tendent des embuscades, utilisent armes et outils, c'est en gros un
28 minutes plus tard italo-mexicano-espagnol complètement fauché et bourré d'idées débiles. Entre le couple qui s'arrête pour boire un café et fumer une clope alors qu'il est poursuivi, le lancer de scalpel, la scène de danse disco, le militaire mauvais sosie de Michel Sardou et la fin "tout ceci n'était qu'un rêve", c'est du lourd. Ah oui, la scène dans le parc d'attraction m'a fait penser au jeu vidéo
Left 4 Dead 2, c'était marrant. Marrant mais nul.
Love Lies Bleeding (Rose Glass, 2024) : en 1989 au Nouveau-Mexique, Lou est la gérante d'une salle de sport ; elle fait la connaissance de Jackie, une bodybuildeuse routarde. Elles tombent éperdument amoureuses, mais leur passé va les rattraper et déclencher une spirale de violence.
C'est un de mes films favoris de 2024 et je suis bien content de l'avoir revu, il est excellent. La réalisatrice a cité dans ses principales influences
Showgirls et
Bound, on est en plein dedans,
Love Lies Bleeding tient du néo-noir des années 90, pulp, violent et sensuel, avec une couche arty typique des productions A24 en plus. Le résultat est top, avec un très bon casting (Kristen Stewart, Ed Harris, Katy O'Brian, Dave Franco...) et une ambiance géniale. Je le reverrai.
