Mugen a écrit : ↑sam. mai 03, 2025 12:21 am
Moi, les proxys que je faisais c'était quand j'avais plusieurs jeux avec un couleur et que je n'avais pas assez d'exemplaires d'une carte que j'estimais fondamentale (Foudre en rouge, Contresort en bleu...).
Certains joueurs de Magic EDH jouent un peu dans cet esprit : les decks n'existent en permanence que sous forme virtuelle et sont réassemblés avant de jouer, de manière a éviter de devoir acheter trois fois une carte a 50 balles pour trois decks différents.
Ma philosophie personnelle est, bien évidemment

, de ne
pas jouer de cartes a 50 balles. Jamais.
D'ailleurs a ce sujet moi, moi, moi : hier trois parties.
Première partie, trois archi-vétérans autour de la table (dont un arbitre officiel) un des joueurs annonce vouloir continuer a playtester/polir un deck et qu'il est "fort". Les deux autres joueurs ne bronchent pas et sortent leur "gros jeu". Là je flippe un peu. Réflexe de défense (ce qui en dit long sur ma perception de la hiérarchie de mes decks) je sors Hilda.
En face nous avons
Teval,
Prossh et la deuxième incarnation de
Massacre Girl.
Bon globalement c'est une partie archi bourrine de decks plus dégueulasses les uns que les autres (je ne parle pas du mien).
Le Teval est un véritable rouleau compresseur (c'était lui le fameux deck "en test") heureusement tenu en respect par le mono noir. Le Prossh met un peu plus de temps a démarrer mais pose une succession de "pièces de moteur" qui ont fini par le rendre absolument ingérable (Doubling Season + Goblin Bombardement + Impact Tremors = yeaaah). Et c'est le moment ou je réalise que mon Hilda ne dispose de quasiment aucun outil de gestion (je n'ai pioché aucun de mes removals

) face a une pure stratégie aristocrates surtout que, du fait de son texte de règles, contrer Prossh ne me sert a rien
les tokens arriveront en jeu quand même. Il fallait voir ma tronche quand les joueurs m'ont expliqué ça.
Victoire du Prossh.
Je vais probablement faire pivoter 1-2 cartes dans le Hilda : diminuer le volet protection de mon commandant (ça se confirme partie après partie : personne ne la cible jamais, j'ai fini avec trois sorts de défense inutilisés dans la main) pour augmenter mes interactions avec les artefacts/enchantements (ou mes contres, a voir).
Deuxième partie avec un changement de joueur, "Massacre Girl" est remplacé par un joueur débutant (ayant démarré avec Bloomburrow !) qui se lance en commandeur. Autant dire qu'avec seulement un an de pratique le pauvre a pris très cher : son deck
Bilbo n'était absolument pas au niveau du pod. Teval reste en place tandis que le joueur du Prossh change pour tester son nouveau
Zurgo.
Du coup, je me rabat sur mon second champion et je dégaine Korvold.
Toute autre dynamique : le Zurgo est un peu mou tandis que le Bilbo est clairement un braquet voire deux en dessous du reste de la table. Je me retrouve donc un peu tout seul face au destroyer impérial qu'est le Terval.
Heureusement j'ai une sortie assez bourrine avec les deux incarnations de Korvold en jeu (je pioche comme un sagouin, on est sur du 6-7 cartes par tour) et ma précieuse petite grenouille a spores pour me maintenir en vie. Je 2-shots le Teval au dégâts de commandant.
A ce stade ma partie est finie : je suis en loques (8 PV) et les deux autres joueurs me jouent comme "la menace" sachant que je ne peux pas boardwipe (alors que j'en ai un en main qui ne laisserais que mes dragons en vie) puisque chacun d'entre eux dispose d'un effet de type "si une de vos créatures meure, infligez des dégâts".
Comme je sais que je suis foutu je décide de partir sur un moove qui claque : je négocie un tour de sursis au Bilbo en lui assurant une totale immunité puis je 1-shot le Zurgo aux dégâts de commandeur avec un grand Kovold 21/21 tout pile (petit Korvold n'était que 16/16, cet avorton ^^). Petite montée en puissance assurée par mon cher
Wildwood Mentor, artisan discret de beaucoup de mes coups d'éclats, que ce soit avec le plus gentil des dragons ou avec feu la Mère l'Oie.
Le Bilbo gagne donc la partie, ce qui est amusant vu le différentiel de puissance des jeux (mais tellement typique d'une vraie partie de commandeur !)
Dernière partie a seulement trois (le joueurs du Teval nous abandonnant). Notre rookie dégaine une carte chère a Selpoivre :
le Reaper King tandis que le vétéran opte pour
Elrond.
Je décide de baisser un peu en puissance puisque j'ai pu juger du niveau du joueur "débutant" et je sors mon cher vieux Ranar tout en ayant un peu peur de faire de la figu face a la patate moyenne des decks du vétéran.
Islayre, homme de peu de foi.
Mon Ranar fait une sortie solide et le rookie fait l'erreur monumentale de jouer
Rendmaw. Je me retrouve donc avec une horde de volantes (les miennes plus celles données par l'épouvantail) boostées consciencieusement par les cartes ad hock. Victoire nette et sans bavure du jarl fantôme.
Bilan très satisfaisant au final, surtout vu le prix moyen de mes jeux par rapport a ce qu'il y avait en face.
C'est a chaque fois une petite victoire supplémentaire de me sentir au niveau de jeux qui doivent valoir entre 5 et 10 fois le prix des miens.