fafnir a écrit : ↑jeu. juin 05, 2025 6:08 pm
Harfang2 a écrit : ↑jeu. juin 05, 2025 5:17 pm
L'autonomie n'est pas "un truc de survivaliste" par contre énoncer ça c'est un beau stéréotype a peu près du même niveau que le service public c'est un "truc de Bolchevik".
L'autonomie n'est pas "tout faire tous seul", mais ne déléguer que ce qui est hors de nos moyens.
Je crois qu'individuellement, à peu près tout est hors de nos moyens, sorti du jardinage, du bricolage et de la production intellectuelle (non diffusée

)
Quand tu mets à plat la chaîne de valeur du moindre truc, en englobant l'outil de production et la logistique, et je ne parle pas d'un canon césar ni d'une carte graphique mais d'un truc aussi con que le verre par exemple, l'individu lambda n'est pas autonome et sauf grand bond en arrière, j'imagine mal le verrier du coin, le fabriquant de tshirts du coin etc. soit une solution efficace en termes de rationalisation de l'utilisation des ressources
Tisser est complexe, coudre et découper du tissu, non. Débiter des planches est complexe, raboter, assembler, non. Couler de l'acier est complexe, tarauder et couder non. Fabriquer du verre est complexe, le découper et le déformer, non. Calculer des logarithmes de têtes est complexe, faire des multiplactions a deux ou trois chiffres, non. Fabriquer une conserve en verre est complexe, pas faire ses propres conserves ou ses saumures.
Quand on parle d'autonomie, de quoi parle-t-on? Certainement pas d'absolu, mais d'un progrès vers.
Il y a un moment considérer que
tout nécessite une spécialisation est un non-sens... l'industrialisation a désappris à l'homme son rapport à la matière. Alors bien sûr, il n'est pas question de maîtriser une chaine complexe dans son intégralité mais, dans cette chaîne, beaucoup de maillon peuvent sauter et rapprocher le producteur du consommateur, voir faire du consommateur un individu capable d'être, au moins en partie son propre producteur (ce qui soit dit en passant irait à l'encontre autant à la finance qu'a l'état, ce dont je saurais, personnellement, me satisfaire).
J'ajouterais qu'une grande part de la complexification et de l'électronisation des objets et outils me semblent superflu et de nature à rendre celui-ci plus sensible à l'obsolescence: un couteau n'a pas à être électrique, une voiture n'a pas besoin d'ordinateur de bord, un store se relève sans électricité etc... Je tiens a préciser à l'attention d'âme charitable tentés par des remarques excessive que, non je ne tiens pas à ce qu'on opère au couteau à silex, ni qu'on se remette à la plume d'oie, ni, non plus à ce qu'on repasse à l'éclairage à la bougie, mais, oui, on peut baisser d'un, deux, voir trois crans dans pas mal de technologie nous n'en vivrions pas plus mal.
J'ajouterais, aussi, que faire sauter des maillons d'une chaîne de production est, aussi, fort bon pour le bilan carbone puisqu'il abolit une partie des couts énergétique du transports: plus de couts transports matière première vers manufacture, ni produit manufacturé vers lieux de vente, ni lieu de vente vers habitation du consommateur.
Mais bon, je vais m'arrêter là, je me suis laissé embarquer, c'était inutile.