Page 82 sur 83

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mar. nov. 25, 2025 2:17 pm
par theWatch
Sammael99 a écrit : mar. nov. 25, 2025 2:13 pm
Erwan G a écrit : mar. nov. 25, 2025 12:39 pm Image

LA CITE DES PERMUTANTS
Greg Egan

Cela faisait longtemps que je n’avais pas reposer un livre en me demandant ce que je venais de lire, tout en sachant que j’ai bien aimé ce que j’en ai compris.

Sydney, 2050. Maria est une informaticienne qui est en recherche d’emploi et qui, pendant ses temps de loisir, travaille, comme d’autres, sur le développement d’une bactérie virtuelle dans un environnement virtuel, le Cosmoplex, qui est fondé sur une simplification des phénomènes physiques. Sans emploi, elle apprend que sa mère est atteinte d’un cancer et qu’elle va mourir dans peu de temps. Elle est à la recherche d’une solution permettant de numériser sa mère pour lui permettre de survivre à son corps physique. La technologie existe, mais elle a un coût et Maria doit trouver un travail… C’est alors qu’elle est contactée par Paul Durham, un excentrique qui s’intéresse à son travail et lui demande de fabriquer une planète sur laquelle pourrait se développer une forme de vie virtuelle. Peu de temps après avoir accepté cette mission, Maria est interrogée par un policier qui enquête sur une possible [insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve] de Paul Durham qui vend à des millionnaires numérisés (et donc, physiquement disparus) une solution devant leur offrir une totale immortalité, sans avoir besoin de s’inquiéter de l’évolution du réseau informatique et des serveurs. Mais en réalité, la proposition de Paul Durham n’est pas une [insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve], en théorie : il se fonde sur une théorie qui lui permettrait de créer des ordinateurs virtuels en évolution permanente, permettant ainsi de voir croitre les capacités de calcul et pouvant exister même lorsque l’univers disparaitra. Outre les 17 milliardaires qui ont payé leur tiquet pour ce nouveau monde, deux passagers clandestins se sont invités.

Ce livre regorge d’idées, de concepts intéressants : l’idée du Dieu qui ne fait pas de différence, la question de la vie après la mort sous forme de copie informatique, la difficulté à accepter la numérisation de l’esprit, une vision intéressante du futur (pour un texte écrit en 1994, il réussit encore à être dans la prospective)… Mais il est quelque peu complexe. J’ai eu du mal à suivre certaines explications, notamment techniques, sur le concept d’ordinateur virtuel autorépliquant et en évolution constante, ou sur la nature de ce qui est raconté. Ainsi, par exemple, j’ai du mal à comprendre réellement le lien entre le Paul Durham du début du livre et de ses essais. Ou, autre exemple, je ne suis pas sûr d’avoir compris l’épilogue.

Mais, en dehors de cela, les idées et les réflexions sont fascinantes. Egan mène une réflexion intéressante sur la question de la survie numérique : loin d’imaginer une vie quasi identique à la vie humaine antérieure, il développe des idées intéressantes sur ce que cela peut signifier. Ainsi, l’on passe des passagers clandestins perdus dans un monde qu’ils peuvent visiter mais avec lequel ils ne peuvent interagir, au milliardaire qui, dans sa jeunesse, a tué sa maitresse parce qu’elle lui a montré un aspect de son amant qu’il ne pouvait accepter, meurtre pour lequel il n’a jamais été condamné… Le conflit entre le monde virtuel créé dans des ordinateurs virtuels et le monde « réel » des copies est aussi une idée plus qu’intéressante et dont on voit, déjà aujourd’hui, l’impact dans notre quotidien.

Ainsi, même si j’ai été dépassé par certains aspects du livre, je ne peux que conseiller ce livre, dont les réflexions métaphysiques sont plus qu’intéressantes. Je ne connaissais pas Greg Egan avant ce livre, mais je vais continuer à découvrir ses univers et ses concepts. C’est un auteur qui mérite que l’on s’accroche.
Tu peux épeler le mot remplacé automatiquement par la modération ? Ça rend compliqué la compréhension de ta critique...
 
Si jeune Mabuse, ça commencerait par ESCRO et ça finirait par QUERIE.

Parce que si je tape le mot en entier : [insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve]...

Quant à arnaque, ça passe nickel-chrome...

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mar. nov. 25, 2025 3:15 pm
par Rufus51
Erwan G a écrit : mar. nov. 25, 2025 12:39 pm Mais il est quelque peu complexe. J’ai eu du mal à suivre certaines explications, notamment techniques, sur le concept d’ordinateur virtuel autorépliquant et en évolution constante, ou sur la nature de ce qui est raconté. Ainsi, par exemple, j’ai du mal à comprendre réellement le lien entre le Paul Durham du début du livre et de ses essais. Ou, autre exemple, je ne suis pas sûr d’avoir compris l’épilogue.
Oui c'est pas toujours simple quand Egan essaie d'expliquer scientifiquement "comment ça marche", mais c'est pas grave car il explique plutôt clairement "ce que ça fait" et c'est suffisant pour comprendre la suite de l'histoire. Si vous voulez lire davantage de cet auteur, je ne peux que vous conseiller le recueil de nouvelles "Axiomatique".

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mar. nov. 25, 2025 3:24 pm
par Erwan G
theWatch a écrit : mar. nov. 25, 2025 2:17 pm
Sammael99 a écrit : mar. nov. 25, 2025 2:13 pm
Erwan G a écrit : mar. nov. 25, 2025 12:39 pm Image

LA CITE DES PERMUTANTS
Greg Egan

Cela faisait longtemps que je n’avais pas reposer un livre en me demandant ce que je venais de lire, tout en sachant que j’ai bien aimé ce que j’en ai compris.

Sydney, 2050. Maria est une informaticienne qui est en recherche d’emploi et qui, pendant ses temps de loisir, travaille, comme d’autres, sur le développement d’une bactérie virtuelle dans un environnement virtuel, le Cosmoplex, qui est fondé sur une simplification des phénomènes physiques. Sans emploi, elle apprend que sa mère est atteinte d’un cancer et qu’elle va mourir dans peu de temps. Elle est à la recherche d’une solution permettant de numériser sa mère pour lui permettre de survivre à son corps physique. La technologie existe, mais elle a un coût et Maria doit trouver un travail… C’est alors qu’elle est contactée par Paul Durham, un excentrique qui s’intéresse à son travail et lui demande de fabriquer une planète sur laquelle pourrait se développer une forme de vie virtuelle. Peu de temps après avoir accepté cette mission, Maria est interrogée par un policier qui enquête sur une possible [insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve] de Paul Durham qui vend à des millionnaires numérisés (et donc, physiquement disparus) une solution devant leur offrir une totale immortalité, sans avoir besoin de s’inquiéter de l’évolution du réseau informatique et des serveurs. Mais en réalité, la proposition de Paul Durham n’est pas une [insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve], en théorie : il se fonde sur une théorie qui lui permettrait de créer des ordinateurs virtuels en évolution permanente, permettant ainsi de voir croitre les capacités de calcul et pouvant exister même lorsque l’univers disparaitra. Outre les 17 milliardaires qui ont payé leur tiquet pour ce nouveau monde, deux passagers clandestins se sont invités.

Ce livre regorge d’idées, de concepts intéressants : l’idée du Dieu qui ne fait pas de différence, la question de la vie après la mort sous forme de copie informatique, la difficulté à accepter la numérisation de l’esprit, une vision intéressante du futur (pour un texte écrit en 1994, il réussit encore à être dans la prospective)… Mais il est quelque peu complexe. J’ai eu du mal à suivre certaines explications, notamment techniques, sur le concept d’ordinateur virtuel autorépliquant et en évolution constante, ou sur la nature de ce qui est raconté. Ainsi, par exemple, j’ai du mal à comprendre réellement le lien entre le Paul Durham du début du livre et de ses essais. Ou, autre exemple, je ne suis pas sûr d’avoir compris l’épilogue.

Mais, en dehors de cela, les idées et les réflexions sont fascinantes. Egan mène une réflexion intéressante sur la question de la survie numérique : loin d’imaginer une vie quasi identique à la vie humaine antérieure, il développe des idées intéressantes sur ce que cela peut signifier. Ainsi, l’on passe des passagers clandestins perdus dans un monde qu’ils peuvent visiter mais avec lequel ils ne peuvent interagir, au milliardaire qui, dans sa jeunesse, a tué sa maitresse parce qu’elle lui a montré un aspect de son amant qu’il ne pouvait accepter, meurtre pour lequel il n’a jamais été condamné… Le conflit entre le monde virtuel créé dans des ordinateurs virtuels et le monde « réel » des copies est aussi une idée plus qu’intéressante et dont on voit, déjà aujourd’hui, l’impact dans notre quotidien.

Ainsi, même si j’ai été dépassé par certains aspects du livre, je ne peux que conseiller ce livre, dont les réflexions métaphysiques sont plus qu’intéressantes. Je ne connaissais pas Greg Egan avant ce livre, mais je vais continuer à découvrir ses univers et ses concepts. C’est un auteur qui mérite que l’on s’accroche.
Tu peux épeler le mot remplacé automatiquement par la modération ? Ça rend compliqué la compréhension de ta critique...
 
Si jeune Mabuse, ça commencerait par ESCRO et ça finirait par QUERIE.

Parce que si je tape le mot en entier : [insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve]...

Quant à arnaque, ça passe nickel-chrome...

Yep, c'est bien cela. J'ai ajouté [arnaque] pour une meilleure compréhension.

Rufus51 a écrit : mar. nov. 25, 2025 3:15 pm
Erwan G a écrit : mar. nov. 25, 2025 12:39 pm Mais il est quelque peu complexe. J’ai eu du mal à suivre certaines explications, notamment techniques, sur le concept d’ordinateur virtuel autorépliquant et en évolution constante, ou sur la nature de ce qui est raconté. Ainsi, par exemple, j’ai du mal à comprendre réellement le lien entre le Paul Durham du début du livre et de ses essais. Ou, autre exemple, je ne suis pas sûr d’avoir compris l’épilogue.
Oui c'est pas toujours simple quand Egan essaie d'expliquer scientifiquement "comment ça marche", mais c'est pas grave car il explique plutôt clairement "ce que ça fait" et c'est suffisant pour comprendre la suite de l'histoire. Si vous voulez lire davantage de cet auteur, je ne peux que vous conseiller le recueil de nouvelles "Axiomatique".

Oui, on suit bien les conclusions, même si l'on ne comprend pas le comment. Et c'est ce qui importe, au final. Mais je me suis senti un peu paumé quand même. J'ai, de lui, à lire : Axiomatique, Diaspora, Cérès & Vesta. J'ai donc encore plein de découvertes à faire...

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mar. nov. 25, 2025 4:12 pm
par vivien
Tu peux rajouter océanique, un autre recueil de nouvelles.

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mar. nov. 25, 2025 4:21 pm
par Erwan G
Ok

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mar. nov. 25, 2025 5:35 pm
par Erwan G
Image

LE SECRET DES SECRETS
Dan Brown

Il est des auteurs que l’on aime détester, même sans les avoir jamais lus, tant leurs idées sont mauvaises et leur succès incompréhensible. Parmi eux, on a les meilleurs vendeurs de livres, ceux qui sont des succès de librairie quel que soit le contenu de leur livre. Alors, on prend l’habitude de critiquer les Marc Lévy et Dan Brown sans avoir lu un seul de leurs bouquins. Et puis, un jour, par honnêteté intellectuelle mal placée, on se dit que l’on va quand même en lire au moins un, pour voir. C’est ce qui m’est arrivé avec le Secret des secrets, de Dan Brown, celui que l’on m’a présenté comme « le Maître des symboles ».

Spoiler:
Robert Langdon, professeur d’histoire spécialisé dans le symbolisme (oui, oui, c’est même le héros habituel de Dan Brown, qui est visiblement le personnage dans lequel il se projette à mort) est à Prague avec sa nana, Katherine Solomon, docteur en science mais noéticienne, qui y fait une conférence magistrale (mais je n’ai pas compris en quoi). Mais voilà que le lendemain matin, elle se réveille avec une petite gueule de bois suite à une soirée arrosée avec une neurologue praguoise, après un cauchemar qui met en scène une femme avec une couronne à pointe, une lance d’argent et une odeur de mort annonciatrice d’une explosion. Robert, lui, toujours fringuant et actif, décide d’aller faire des longueurs à la piscine. Mais lorsque Robert revient à l’hôtel, il croise une femme avec une couronne à pointe, une lance d’argent et une odeur de mort, alors il court jusqu’à l’hôtel pour le faire évacuer, persuadé qu’une bombe va exploser, avant de se jeter dans la Vltava. Mais voilà, rien n’explose et la police tchèque envoie Janacek, un enquêteur aigri haineux des américains, et son second, Pavel, son neveu aux idées au ras du front, qui vont arrêter Langdon. Michael Harris, agent de l’ambassade américaine, arrive sur les lieux et sert d’avocat à Langdon. Janacek décidant de partir à la recherche de Solomon (elle devait aller voir la neurologue de Prague dans son laboratoire), Harris retourne à l’ambassade où il apprend des choses secrètes, mais seulement après avoir demandé à sa petite amie, qui travaille aussi à l’ambassade, ce qui est interdit, de rechercher sur les caméras de la ville, une jeune femme avec une couronne à pointe, une lance et tout le toutim. Une fois qu’il est dans les secrets de l’ambassadrice, il décommande sa demande à sa petit amie, qui continue malgré tout, persuadé qu’Harris cherche à retrouver la trace de sa maitresse.

Arrivé au laboratoire avec Pavel et Langdon, Janacek casse une des portes vitrées puis mais n’arrive pas à trouver Solomon et la neurologue. Mais Langdon est un malin et il réussit à trouver l’entrée secrète, l’ascenseur secret et le code de l’ascenseur secret grâce aux maigres indices donnés par la neurologue la veille au soir. Et là, dans le laboratoire sous-terrain, il trouve la neurologue affreusement assassinée. Sans que l’on ne comprenne trop comment, Pavel réussi à descendre et à retrouver Langdon et, alors qu’il est menaçant avec son arme, est assommé par la jeune collaboratrice de la neurologue, Sasha Wesna. Alors qu’ils s’enfuient, Janacek est appelé par l’ambassadrice des Etats Unis qui lui signifie qu’il est hors-jeu et qu’elle va briser sa carrière (parce que, oui, l’ambassadrice des Etats-Unis a plus de pouvoir sur un policier qu’un magistrat en charge des enquêtes, c’est comme ça dans le monde de Dan Brown, d’ailleurs, il n’y a pas vraiment de magistrats, sauf pour parler de procès qui font très peur.

Petit intermède : pendant ce temps-là, à New-York, l’éditeur de Robert Langdon et, prochainement, de Katherine Solomon, découvre que le manuscrit de son autrice a été supprimé du site sécurisé qui l’accueillait et que la dernière copie papier est celle qu’il a imprimé quelques instants auparavant. Alors qu’il rentre chez lui pour prendre connaissance de ce projet de livre, il est enlevé.

Autre petit intermède : depuis le début du livre, il y a un gus étrange qui aime à se promener avec de l’argile sur le visage et les trois lettres hébraïque signifiant « VERITE » comme dit le lecteur. Il a la mauvaise habitude de parler tout seul pour informer le lecteur de ce qu’il pense ou veut dire. Il devient le golem, dont on parle un peu et qui révèle des choses sur Sacha Wesna, qu’il protège : c’est une russe atteint d’épilepsie qui a été abandonnée dans un asile où elle a été maltraitée par une infirmière qui a finalement été tuée par le golem. Tout comme la neurologue qui a sorti Sasha de son hospice et lui a donné une jolie vie à Prague.

Dernier intermède : depuis de début, on sait que le maitre du mal est un certain Finch, qui réside en Angleterre et que tout le monde craint et qui va finir par décider de venir à Prague.

Retour à l’action. Dania, la petite amie d’Harris, finit par trouver la trace de la femme recherchée : elle est dans l’hôtel où se logent Langdon et Solomon où Harris la rejoint. Elle entre dans la chambre et découvre que la femme n’est pas la maitresse de son amant, mais un agent secret qui menace de la tuer. En parallèle, l’éditeur de Katherine, après des phases de torture (mouais, c’est grossier, comme terme) réussit à échapper à ses ravisseurs et cherche à appeler tout le monde avec son téléphone. Mais comme ceux qui l’ont enlevé sont des agents, ils ont mis un mouchard sur le téléphone qui leur permet de savoir où il est et ce qu’il dit. A ce moment-là, l’informaticien qui l’aide à essayer de savoir ce qui se passe lui demande de jeter son téléphone pour éviter l’éventuel mouchard. Il retourne à son bureau et apprend que, derrière tout cela, il y a le CIA et sa branche commerciale puisque ce sont eux qui ont craqué la sécurité du réseau de l’éditeur et ont effacé le livre.
le golem pousse Janacek d’une terrasse au laboratoire de la neurologue de Prague et meurt des suites de ses blessures. Dans le même temps, Sasha et Robert s’enfuient du laboratoire, avec Pavel qui se réveille à leurs trousses. Ils vont chercher refuge au domicile de Sasha, où Harris doit les rejoindre. Pavel découvre que Janacek est mort et il est persuadé que c’est Langdon qui l’a tué. Peu après, Harris arrive et est assassiné par le Golem qui met Sasha à l’abri.

C’est à ce moment que Langdon reçoit une enveloppe glissée sous la porte, lui indiquant que quelqu’un détient Solomon à la tour de Petrin, où il se rue. Là-bas, Pavel le retrouve grâce à une alerte locale et le poursuit. Après avoir emprunté le téléphone d’autres touristes, Langdon réussit à obtenir un mail crypté que Solomon lui a envoyé. Et, lorsqu’il échappe à Pavel, il court retrouver au Klementium où est exposé la Bible du diable. Pavel l’y retrouve, avec la même astuce, mais heureusement, Langdon a réussi à expliquer à Katherine, lors de leur visite précédente, comment accéder à l’accès secret vers les étages supérieurs de la bibliothèque du Klementium. Mais Pavel force les gardes à faire sortir tout le monde. Alors, pour échapper à tout cela, Robert met le feu au dernier manuscrit de Katherine pour faire intervenir les pompiers. Et l’ambassadrice. Echec et mat pour Pavel qui ne reviendra que faire un petit tout à la fin du roman, juste pour dire qu’il n’est plus rien. Super.
C’est le moment où les Marines de l’ambassade, qui sont visiblement une sorte de super police de Prague, interviennent pour emmener Langdon et Solomon au domicile de l’ambassadrice. Et là, la mémoire eidétique de Robert lui permet de se rendre compte que le sceau sur la voiture est le même que celui du bouquet de fleurs reçu à l’hôtel et qui contenait, il s’en rappelle maintenant, un micro : l’ambassade est derrière tout cela (ou est complice). Alors, il demande à Katherine de lui expliquer ce qu’elle a écrit dans son livre pour savoir pourquoi on les poursuit.

Arrivés chez l’ambassadrice, il se passe plein de choses inintéressantes. Puis l’ambassadrice sort, suite à un appel. En effet, entretemps, l’ambassadrice a envoyé quelqu’un vérifier ce qui se passait chez Sasha puisque personne n’est revenu. Elle sait qui est Sasha, parce qu’elle a demandé à Harris de simuler une relation avec elle pour vérifier si cette dernière faisait fuiter des informations sur l’opération secrète de Prague, le Portail. On découvre Harris mort et une enveloppe adressée à l’ambassadrice qui, soit dit en passant, est une ancienne de la CIA qui a été piégée par Finch pour pouvoir être placée à Prague avec suffisamment de moyens de pression pour l’obliger à faire ce qu’il veut qu’elle fasse. Finch, c’est un peu un méchant de James Bond, mais sans personnalité. L’ambassadrice décide alors qu’il est temps d’arrêter tout cela et de trouver un accord avec Langdon et Solomon pour obtenir un moyen de pression sur la CIA et faire cesser tout cela. Elle révèle toute la vérité qu’elle connait aux héros : la CIA a construit, sous Prague, un complexe nommé Portail qui prend la suite du programme Stargate (ouah, comme c’est original, du coup, Prague signifiant seuil en tchèque) et ils torturent des gens pour faire de l’espionnage à distance par la force de l’esprit. Elle réussit à embarquer les deux américains et leur propose trois plans. Mais Robert, qui est fort parce que c’est le héros à Dan et le personnage principal de 6 autres romans, que Forrest Gump a interprété au cinéma, en propose un quatrième qui est choisi. Pendant qu’ils retournent au laboratoire, l’ambassadrice reçoit le courrier du tueur d’Harris qui lui demande de protéger Sascha et lui donne un lien vers une vidéo YouTube, ou apparait la neurologue de Prague qui dévoile tous les secrets du projet secret de la CIA. Alors que Finch est en route pour venir la voir, elle et les deux auteurs américains, elle appelle le directeur de la CIA et le menace de tout dévoiler s’il ne la protège pas.
Robert & Katherine retournent dans le laboratoire où ils découvrent que le cadavre de la neurologue a été profané : quelqu’un lui a coupé le pouce. Grâce à l’intelligence supérieure de Robert, ils découvrent qu’ils peuvent, grâce à un iPhone et à la reconnaissance faciale, débloquer un lecteur de puce RFID pour contraindre l’ascenseur de descendre au dernier niveau, celui du Portail. Là, ils vont découvrir la vérité : la CIA s’est appuyée sur les recherches de Katherine Solomon pour construire cette nouvelle version du programme Stargate. Et ils ont réussi à faire ce qu’elle espérait possible dans sa thèse. Ils découvrent les expériences sur des cobayes humains non consentants, trouvent des documents. Mais au moment de partir, ils entendent Finch arriver. Ils essaient de s’enfuir mais n’arrivent pas à quitter le complexe. Ils finissent par se retrouver piégés dans le laboratoire où les théories de Katherine Solomon sont mises en pratique et Finch arrive. Il les menace de son arme mais, tel le mauvais méchant de James Bond, répond à leurs questions tout en sachant qu’il va les tuer parce qu’ils en savent trop. Lorsque tout d’un coup, le golem apparait menaçant mais s’écroule, pris par une crise d’épilepsie. Finch se rapproche de lui, lorsque le Golem l’immobilise grâce à son taser paralysant longue durée. Il invite Katherine et Robert à fuir, parce que le complexe va exploser, pendant qu’il reste avec Finch pour assister à la destruction du complexe. Malheureusement, Katherine et Robert n’arrivent pas à sortir complètement du complexe : ils finissent dans un parking souterrain et entrent dans une voiture quand l’explosion se produit, ce qui les sauve : ils n’ont que quelques bleus et coupures dont nous n’entendrons plus parler jusqu’à la fin. Alors qu’ils essayent de sortir définitivement, il sont récupéré par un Marine de l’ambassade, un sergent qui est resté fidèle à l’ambassadrice qui, entre temps, a été arrêtée et a réussi à sortir une clef USB contenant la vidéo de la neurologue. Ils retrouvent l’ambassadrice, qui a été libérée, le directeur de la CIA lui ayant confié que Finch avait tout fait tout seul.

Voilà, ils ont la vidéo pour se protéger, mais ce serait mieux avec Sasha, qu’il faut protéger. Alors, Robert dit qu’il sait où elle est. Il retourne dans son ancien logement, trouve l’accès à l’autre appartement, celui de la mère de la neurologue qui prétait l’appartement qu’occupe Sasha et là, ils découvrent l’antre du golem. En fouillant, ils trouvent dans une poubelle un bonnet de bain que le golem mettait sur sa tête avant de l’enduire d’argile. Et, dans ce bonnet de bain, un cheveu blond. Révélation ! en réalité, le Golem et Sasha ne font qu’un : Sasha est atteinte d’un trouble de la dissociation de la personnalité ! Mais elle est morte dans la destruction du complexe.

Ils reviennent avec ces informations et révèlent tout à l’ambassadrice.

Ah, ouf. Le livre est fini. Comment ça, il reste encore plus d’une heure et demie de lecture ?

:
Spoiler:
le Golem/Sasha a échappé à la destruction du complexe (on ne sait pas comment, mais bon, si on s’arrête sur la première incongruité du livre, on aurait pu arrêter la lecture à la phrase de préface [« Toutes les expériences dont parle ce livre sont réelle »]…). Elle vient chercher asile chez l’ambassadrice, qui décide d’en faire la pièce maitresse de sa négociation avec la CIA : elle leur rend contre la promesse qu’elle ne subira plus d’expériences bizarres et l’ambassadrice sera la garante du respect de cette obligation et rejoindra la CIA. Robert et Katherine continueront leur vie tranquillement.

Ah, c’est enfin fini.

Mais non,
Spoiler:
on assiste ensuite à une scène de sexe dans une ellipse, au départ de Sasha pour les Etats-Unis, un retour inutile sur Pavel, une visite de Prague, le retour du manuscrit (tapuscrit en fait) de Katherine que Robert n’avait pas intégralement brûlé ! Ouf, tout est bien qui finit bien et les héros ont gagné.

TL; DR : Je suis soulagé, j’avais peur qu’ils ne gagnent pas sur toute la ligne.

Alors, au final, qu’en penser ?

Du mal. Beaucoup de mal.

Si le style en lui-même est totalement quelconque, la méthode d’écriture est insupportable. Elle repose sur des secrets qui sont découverts par les uns ou les autres en fin de chapitre, ou que Katherine, par exemple, ne révèlera qu’au compte-goutte et encore. Ensuite, changement de protagoniste, nouvel élément mystère, nouveau protagoniste et ainsi de suite. A certains moment, ces éléments nous sont révélés, généralement quand ils permettent de mettre Robert Langdon en valeur. Dan Brown doit avoir de sacrés complexes d’infériorité pour surcompenser autant que cela à travers son moi héros de roman. De plus, les secrets révélés sont souvent nuls.

Sur le thème du livre : si Dan Brown met en avant des éléments qui pourraient avoir un intérêt, ils ne sont là que pour le décorum, que ce soit Prague ou la Bible du diable. Tous ces éléments ne servent à rien, sauf à faire joli pour la photographie du film qui en sera tiré. Le fond du livre ? Une mise en avant de la noétique « scientifique », c’est-à-dire d’une pseudo recherche sur l’esprit et une idée selon laquelle la conscience serait extra corporelle, le cerveau n’étant, selon lui, qu’un terminal capable de se brancher sur la diffusion des messages de… on ne sait pas quoi. Et des explications sur tout :sa vision de la CIA et de son fonctionnement, du programme Stargate, de toutes ses inventions bidons. Dans l’absolu, pourquoi pas, s’il développe quelque chose d’intéressant ou une façon instructive de les amener. Là, on a le droit à du complotisme (même s’il dédaigne les complotistes dans le texte), des élucubrations qui tombent à plat n’importe quand. Les personnages ? Ils ont l’épaisseur d’une feuille de papier cigarette : Langdon est brillant, athlétique, charmant et réussit tout ce qu’il tente ; Katherine est belle, surtout pour son âge, et intelligente mais elle passe son temps à être le petit toutou de Robert ; l’ambassadrice est une avocate redoutable mais elle réagit uniquement et ce de façon très prévisible et sa force de conviction réside surtout dans le fait que l’auteur choisi que ses interlocuteurs sont convaincus, en un ou deux mots, comme vous voulez. C’est un roman thriller, mais rien ne se tient dans ce qui est raconté. Rien. Nada. Le réalisme est quelque part en PLS entre Prague et Bruxelles : entre les interventions de l’ambassadrice qui fait ce qu’elle veut comme elle veut et les autorités l’écoutent et obéissent, l’explosion d’une puissance comparable à plusieurs bombes atomiques qui ne tue aucun protagoniste et ne défigure que très légèrement un parc, les moyens et les buts de la CIA… Non, rien. Rien du tout.

Je me demande comment de tels livres ont de tels succès. Il n’y a rien dedans, ce n’est ni drôle, ni vivant, ni intéressant. Il y a environ 140 chapitres mais chacun semble durer des jours. On s’ennuie ferme, on n’apprend rien, on ne ressent rien. C’est creux. Au point que j’utiliserai dorénavant l’échelle Dan Brown pour juger de la médiocrité d’un livre. Bref, direction poubelle.

PS : j'ai bien conscience de faire trop long pour un forum, comme pour l'Eveil d'Endymion, mais je ne me vois pas ne pas résumer le livre pour ceux qui ne voudraient pas le lire mais avoir une idée de ce qu'il peut raconter. En sachant que, dans ce que j'écris, il n'y a pas tout ce qui concerne les développements sur la justification de ses idées et de ce qu'il essaie de raconter.

Mon prochain challenge, c'est un Joël Dickers.

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mer. nov. 26, 2025 7:59 pm
par Inigin
Non mais un forum ça permet de s'étendre (contrairement à discord, par exemple). Faut pas se priver.
Cela étant, je suis plus favorable à la méthode vermeer : c'est court, ça dit qu'il ne faut pas s'y égarer, ça ne traite pas des auteurs que j'apprécie, parfait. :charmeur
Alors, on prend l’habitude de critiquer les Marc Lévy et Dan Brown sans avoir lu un seul de leurs bouquins. Et puis, un jour, par honnêteté intellectuelle mal placée, on se dit que l’on va quand même en lire au moins un, pour voir. 
Arf, j'ai cru que tu allais ouvrir un Marc Lévy. ;)

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mer. nov. 26, 2025 8:07 pm
par senradackod
Erwan G a écrit : mar. nov. 25, 2025 5:35 pm
Il est des auteurs que l’on aime détester, même sans les avoir jamais lus, tant leurs idées sont mauvaises et leur succès incompréhensible. Parmi eux, on a les meilleurs vendeurs de livres, ceux qui sont des succès de librairie quel que soit le contenu de leur livre. Alors, on prend l’habitude de critiquer les Marc Lévy et Dan Brown sans avoir lu un seul de leurs bouquins. Et puis, un jour, par honnêteté intellectuelle mal placée, on se dit que l’on va quand même en lire au moins un, pour voir. C’est ce qui m’est arrivé avec le Secret des secrets, de Dan Brown, celui que l’on m’a présenté comme « le Maître des symboles ».

Bravo et merci pour ton abnégation : tu te fais du mal à notre place, préservant ainsi notre santé mentale de lecteur. :bravo:

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mer. nov. 26, 2025 9:05 pm
par Erwan G
Inigin a écrit : mer. nov. 26, 2025 7:59 pm Non mais un forum ça permet de s'étendre (contrairement à discord, par exemple). Faut pas se priver.
Cela étant, je suis plus favorable à la méthode vermeer : c'est court, ça dit qu'il ne faut pas s'y égarer, ça ne traite pas des auteurs que j'apprécie, parfait. :charmeur
Alors, on prend l’habitude de critiquer les Marc Lévy et Dan Brown sans avoir lu un seul de leurs bouquins. Et puis, un jour, par honnêteté intellectuelle mal placée, on se dit que l’on va quand même en lire au moins un, pour voir. 
Arf, j'ai cru que tu allais ouvrir un Marc Lévy. ;)

Been there, done that.

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : jeu. nov. 27, 2025 8:23 am
par fafnir
Image

Un livre pour les fans de faerie et de Dunsany. L'autrice a imaginé une sorte de faerie, un monde féerique qui se superpose au monde réel, on y retrouve toutes sortes de fées d'inspiration anglo saxones, réparties en Cours seelie et unseelie.

Perso ça m'a rappelé les suppléments sur les fées d'Ars Magica.

C'est la toile de fond pour une histoire d'amour entre deux fées, qui sont manipulées par d'autres fées ou sorcières puissantes qui s'en servent dans leurs jeux de pouvoir et la guerre qu'ils vont bientôt se livrer.

Je suis partagé : j'ai trouvé que l'autrice était douée pour exprimer le glamour, cet espèce d'onirisme éthéré où les actions et sentiments des fées sont davantage guidés par leur nature que leur volonté. Elles ne sont pas ce qu'elles font, elles font ce qu'elles sont.

Mais c'est souvent longuet. Il y a beaucoup d'implicite et de symbolique qui n'aident pas à comprendre les motivations des personnages. Aux final ça m'a pris 1000 ans pour lire ce bouquin de 300 pages, mais c'est bien connu, le temps s'écoule différemment en féérie...

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : jeu. nov. 27, 2025 3:15 pm
par Erwan G
Je viens de commencer l'Ile du jour d'avant.

Je n'avais jamais eu autant l'impression d'être analphabète en lisant un roman.

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : jeu. nov. 27, 2025 4:40 pm
par vivien
Tiens je l'ai lu il y a deux mois.
Voilà c'était une contribution totalement inutile de ma part.

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : jeu. nov. 27, 2025 5:42 pm
par Sammael99
Erwan G a écrit : jeu. nov. 27, 2025 3:15 pm Je viens de commencer l'Ile du jour d'avant.

Je n'avais jamais eu autant l'impression d'être analphabète en lisant un roman.

Le seul Eco que je n'ai pas réussi à lire. J'avais 25 ans. Il faudrait peut-être que je lui redonne sa chance à 55... J'ai deux ans pour me préparer (et en attendant j'aimerais vraiment relire le Nom de la Rose et lire Baudolino...)

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : jeu. nov. 27, 2025 9:43 pm
par Erwan G
vivien a écrit : jeu. nov. 27, 2025 4:40 pm Tiens je l'ai lu il y a deux mois.
Voilà c'était une contribution totalement inutile de ma part.

Ah non, pas inutile. Ça permet de savoir que c'est lisible !

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : ven. nov. 28, 2025 7:41 am
par vivien
Alors clairement il y a des passages où j'ai flotté, je n'avais pas le bagage culturel pour suivre.
Mais, après le côté picaresque, il y a une certaine mélancolie qui émane du livre que je ne connaissais pas chez Eco, qui en fait autre chose qu'une somme d'érudition.