Rosco a écrit : ↑lun. mai 20, 2024 10:20 pm
J'ai lu l'article avant qu'il soit posté sur Casus, mais ne le trouvant pas très documenté j'ai fouillé, et je n'ai donc trouvé cette histoire que sur des sites militants.
Avec donc deux superbes non-sequitur :
- le New York Times est un journal militant (pro-LGBT je suppose ? parce que c'est ça dont on parle),
- si c'est relayé par une plateforme militante pro-LGBT, c'est faux.
Rosco a écrit : ↑lun. mai 20, 2024 10:20 pm
on as donc une info non vérifiée qui mets seulement en avant la stupidité d'un service de police
Si seulement on était sur un fil d'inspiration pour de la
fiction historique.

Mais admettons, cherchons une source et soyons factuels.
Rosco a écrit : ↑lun. mai 20, 2024 10:20 pm
A cela on peut rajouter
- que les homosexuels engagés dans l'armée américaines étaient à l'époque coupable de parjure car la question faisait partie du questionnaire d'engagement, souhaiterait tu conserver dans ta société une personne qui t'a sciemment menti pour y rentrer, même si dans ce cas précis le mensonge est compréhensible
Non seulement ce que tu dis est vraiment odieux (ha ! on les discrimine et ils mentent pour pas se laisser faire, c'est bien la preuve qu'on peut pas leur faire confiance et donc c'est compréhensible qu'ils soient discriminés !) mais en plus c'est faux. p.326 du bouquin de Shilts :
When Mel Dahl first enlisted in late 1980, he told Navy doctors that he was homosexual, and his affirmative answer was recorded on his enlistment forms. The issue did not come up again until March 1981, just weeks after the new gay policy went into effect, when the Naval Investigative Service conducted a probe to upgrade Dahl’s security clearance for his admission to cryptography school.
La page suivante nous permet d'ailleurs d'apprendre que c'est ce même Mel Dahl qui la source primaire de l'anecdote :
In gay bars known to attract military personnel, Dahl learned that NIS agents were asking pointed questions about someone named Dorothy. When one unfortunate sailor acknowledged he was gay in order to get out of the Navy, NIS agents sat him down and told him that they knew all about Dorothy. What they wanted to know from him was how to find her. The sailor, who was too young to know the code, was baffled.
Est-ce qu'on peut douter du témoignage de Dahl ? A-t-il même existé ? Et bien oui, c'est même un cas de marin gay renvoyé assez célèbre puisqu'il a traîné la Navy en justice
et a gagné. Dahl a répété en 2012 dans une
interview au Chicago Tribune que le NIS enquêtait spécifiquement pour débusquer des marins gays.
Especially dramatic is the turnabout for the Navy base near North Chicago, where, in the early 1980s, the Naval Investigative Service aggressively purged gays from its branch after a 21-year-old sailor, Melvin Dahl, challenged the ban. Dahl, who was honorably discharged in 1982, won a federal lawsuit in 1993 that had helped pave the way for the now-defunct “don’t ask, don’t tell” policy.
“It’s a sign of how the times have changed and how it’s not the same society or same military that it was 30 years ago,” said Dahl, now 52 and working as a corporate projects manager in Orlando, Fla. He recalled how investigators zeroed in on a gay Christian group that tried to worship weekly on base.
“Naval intelligence infiltrated it, and everyone who was participating was discharged,” said Dahl, adding that he holds no hard feelings and wishes the Navy and GLASS well. “That was the product of the time. I certainly respect the work they do to defend us.”
Autrement dit :
- il est factuel que le NIS a enquêté sur l'orientation sexuelle des marins avec pour but explicite de les renvoyer de la marine s'ils étaient gays,
- il est également factuel que le NIS a posé des questions dans des gars bays de Chicago,
- il est très probable que le NIS ait interrogé des marins concernant l'expression "Friend of Dorothy".
En tout cas, Shilts a estimé que c'était suffisamment vérifié pour relater l'anecdote dans son livre.
Rosco a écrit : ↑lun. mai 20, 2024 10:20 pm
-que les armées modernes interdisaient les relations sexuelles entre militaires, sans distinction de genre, en 1997 c'était encore le cas en France alors que l'armée française était mixte. La seule référence actuelle à ce sujet que j'ai trouvé est que dans l'armée canadienne, les relations entre militaire doivent être déclaré car deux militaires en relation ne peuvent pas partir en opération au même endroit, avec une interdiction de servir dans la même unité.
Ce qui n'a aucun rapport avec la choucroute puisque la Navy a cherché à expurger les gays de ses rangs simplement pour leur orientation et aucun cas parce qu'il y ait eu une relation sexuelle entre militaires.
À un moment faut arrêter de défendre l'indéfendable.