Les illustrations proviennent la première version PC du jeu King of Dragon Pass, qui n'existe plus maintenant que pour iPhone je crois.
(edit : non, on peut aussi le trouver là maintenant)
Ce sont simplement des captures d'écran des PNJs dans ce jeu. Ce qui est très bien, c'est que ces visages sont tous sous le même format (un peu "photo d'identité"), qu'on y trouve des jeunes adultes jusqu'aux vieillards et qu'on a une distribution des traits physiques assez plausible. Bref, très bien pour illustrer un village Heortling ordinaire sans tomber dans les archétypes visuels de la fantasy.
Le dernier point amusant est que King of Dragon Pass étant un jeu générationnel, les mêmes PNJs dans le jeu vieillissent. Ainsi, en théorie, je peux donc faire vieillir tous mes PNJs dans cette campagne, en remplaçant leurs images par celles d'eux à des âges plus avancés.
CR - Glorantha avec HeroQuest 1
- kridenow
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Re: CR - Glorantha avec HeroQuest 1
Dernière modification par kridenow le jeu. août 30, 2012 2:06 am, modifié 1 fois.
/Pierre
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Re: CR - Glorantha avec HeroQuest 1
Ou comment collaborer à l'occupation Lunar sans s'en rendre compte.kridenow a écrit :Après une longue discussion où Elnor reste campé sur la défensive, l'armurier comprend qu'Heorl vient juste voir s'il peut saisir une opportunité. Heorl doit toutefois quelque peu secouer Elnor qui refuse de s'engager sur sa capacité à fournir la production demandée en temps et heure, ce qui contrarie le marchand qui, lui, devra faire face à ses clients si la commande n'est pas honorée.
Mais finalement, les deux hommes s'entendent après qu'Elnor ait évalué sa charge de travail pour le reste de la saison.
Heorl ayant besoin de ces outils pour le début de la saison du Feu (7 semaines plus tard), l'armurier du clan confirme qu'il peut et fera la production demandée, contre paiement par Heorl.
Je l'ai mentionné plusieurs fois, à chaque fois avec Heorl : les Lunars sont en train d'édifier une ville (en réalité, le Temple de la Lune Montante mais c'est une sorte de petite ville).
Cette fois-ci, je ne rappelle pas ce détail. Heorl vient effectivement demander la forge d'outils qui seront vendus aux ouvriers qui vont travailler sur ce chantier.
Le joueur d'Elnor, lui, a décidé que ces outils servaient "à la tribu" sans se poser plus de question sur leur usage.
La position d'Heorl, ici, est pragmatique : des gens veulent des outils pour bosser, je leur fournis. C'est un marchand.
Toutefois, lorsque plus tard reviendra sur le tapis la question de la présence de l'Empire Lunar, je pourrai arguer : "oui mais la présence lunar aide le commerce" et "notre clan en a bénéficié"
Cela va être plus ardu de se draper dans sa fierté d'Orlanthi qui refuse toute compromission.
Je m'attendais à un joueur plus curieux mais il a rempli les blancs lui même avec ce qu'il imagine être la vérité.
Umathkar passe sous le feu du projecteur. Je lui avais donné le rôle de "rien de bon ne vient des étrangers" mais l'action du joueur de Hakon m'a pris au dépourvu. En vitesse, je décide du quotidien d'Umathkar et Swen.Il tombe sur sa jolie chasseresse qui se prépare à redevenir la femme de Swen. Hakon est particulièrement troublé de retrouver Umathkar dans sa ferme, sans ses habits de chasse, portant jupe et tablier, les cheveux nouées. Le changement de la chasseresse à l'épouse le laisse bouche bée tandis qu'il semble réaliser qu'Umathkar a une vie après sa journée de chasse.
Il me vient vite à l'esprit que repeindre Umathkar en épouse va justement renforcer le thème de son propre mariage avec Swen. Je casse donc l'image de l'Umathkar, mignonne chasseresse, courant les bois. Elle se noue les cheveux et met un tablier. Deux détails que je trouve hautement symbolique. Le passage de "compagne de chasse" à "épouse de Swen" désarçonne le joueur, clairement. Il est probable qu'il imaginait pouvoir faire quelques petites déclarations en privé.
À la place, le voilà muselé par la vision d'une Umathkar épouse.
Swen n'a été utilisé que deux fois précédemment, à chaque fois pour apporter une nouvelle. Là, je développe son personnage en partageant son enthousiasme pour le mode de vie fermier. Évidemment, cela va aussi dans l'idée de donner de lui une image de bouseux.Swen, l'époux d'Umathkar arrive, guidant une de ses vaches et invite Hakon pour le dîner. Amical, il décide de présenter à Hakon sa fierté : sa ferme
Je vais particulièrement insister sur les détails futiles, inintéressants. Le fait que Swen soit en train de creuser un puit va devenir le symbole de la rancœur de Hakon.
Là je met un grand coup d'accélérateur dans la relation Hakon-Umathkar. Le but est de faire réaliser au joueur qu'il n'a pas une situation figée qui ne progressera que lorsque lui cherchera à la faire avancer.Mais le chasseur s'étrangle avec sa liqueur quand, au détour d'une discussion avec Swen sur le bonheur, le fermier annonce qu'il espère qu'Umathkar lui donnera un enfant pour la fin de l'année.
Ou, en d'autres termes : Umathkar n'est pas disponible pour le flirt de manière perpétuelle et acquise, jusqu'à "victoire" ou lassitude du joueur.
C'est un "coup" non préparé. Je sentais bien que, déjà, l'image de l'épouse faisait grincer des dents le joueur. Umathkar avec un enfant fait que ce ne sera plus "et on pourrait vivre ensemble et ignorer que tu fus jamais mariée à Swen".
Cela m'est venu sur le moment, cette idée de grossesse. Après avoir envoyé le message "te rends tu compte que c'est déjà une épouse", je complète avec "et qu'avec un enfant, tu ne pourras pas ignorer le fait qu'elle fut mariée, mais aussi que cet enfant l'empêchera peut être toujours de quitter Swen" ?
L'autre détail amusant, c'est que Swen, très naturellement, va venir demander aux prêtresses d'Ernalda de bénir la fertilité de sa femme. Randella en a déjà fait mention à son fils Laranth. Ce détail là n'est pas totalement de la décoration.
Je me posais la question "mais pourquoi diantre Umathkar et Swen n'ont ils pas déjà d'enfants" ? La réponse étant : "parce que je n'ai pas pris le temps d'y réfléchir"

Mais il me fallait une pirouette pour justifier une Umathkar qui n'était pas contre la grossesse tout en ayant jamais eu d'enfant (contrairement à Marlesta qui, elle, ne veut pas d'enfants).
Ainsi, Randella mentionne le détail de la bénédiction. Ma pirouette sera qu'Umathkar et Swen ont bien essayé d'en avoir mais sans succès. La bénédiction des prêtresses de la Terre sera donc justifiée par la volonté de lutter contre une forme de fatalité et s'assurer du succès de leur désir.
aucune idée si le joueur va amener son personnage à aller jusqu'au meurtre de Swen. Cela me paraît assez peu probable.Alors que la discussion avait démarré sur ce fameux puits que Swen creuse, le chasseur fait un parallèle avec les fosses qu'il creuse pour les sangliers puis... au fait qu'il met des pieux au fond, que cela saigne la bête, souvent cela la tue et que... comme les puits, il faut faire attention à ne pas y tomber. La tirade de Hakon se termine par une menace sous entendue, pleine de venin, comme quoi Swen devra faire attention à ne jamais tomber dans une des fosses de Hakon...
Tout cela m'a aussi permis d'envoyer un autre détail à Hakon. Au cours du repas du soir (Swen, Umathkar, Hakon), le fermier aura plusieurs "clins d’œil complices" avec Hakon pour lui faire comprendre d'une manière un peu grivoise que fonder une famille "c'est un boulot mais un boulot... agréable".Swen, croyant lui redonner confiance, invite Hakon à persévérer (et, d'un clin d’œil grivois, Swen fait comprendre que la persévérance paie, ce qui enrage Hakon). La conclusion de Swen étant que, au moins, Hakon a une épouse car, selon le fermier, il n'y a rien de pire que d'être seul.
C'est le clou de la soirée. En une longue scène, j'ai transformée Umathkar en épouse, montré qu'elle n'est pas "à disposition" et peut échapper définitivement à Hakon et je rappelle qu'en plus Swen partage bel et bien l'intimité de sa femme (des fois que le joueur de Hakon ait imaginé qu'elle se refusait à lui).
En toile de fond, je fais un rappel de la structure social attendue du clan : un couple avec enfants. Je prend aussi garde à ne jamais mentionner "amour" dans les discussions sur le couple
Que Hakon soit marié à Marlesta est "une chance" sinon il serait seul et avoir des enfants avec elle est attendu car "c'est ainsi", voire même "c'est un devoir envers le clan". Qu'Hakon et Marlesta s'aime ou pas n'a pas de rapport. On parle de couples, de familles et d'enfants, pas de romance.
Éviter de parler d'amour dans le couple m'aide à asseoir le fait que, pour beaucoup dans le clan, l'absence d'amour entre Hakon et Marlesta n'a pas d'intérêt.
C'est assez amusant car il est clair que le joueur d'Elnor n'ait pas trouvé les diverses activités et festivités du Jour des Fleurs particulièrement intéressantes ou même adaptées à un jour sacré. Elnor, le personnage, reflète alors la perplexité du joueur et a un discours genre "c'est bien beau toutes ces conneries mais, sérieusement, vous appelez ça une fête ?"Elnor vient prendre des nouvelles et demander ce que Jenesta compte faire pour le Jour des Fleurs, qui a lieu le lendemain.
Jenesta lui rappelle le déroulement de la journée
Ce qui fait que je passe alors à une présentation de la symbolique du Jour des Fleurs. Coup de chance, presque, car du coup je peux amener Jenesta sur un terrain plus mystique.
Qu'Elnor ne se sente pas motivé par le Jour des Fleurs n'a pas une grande importance. Les hommes n'étant pas censés s'enthousiasmer pour les activités rituelles des femmes.
Tant que le personnage d'Elnor ne raille pas le mysticisme de la Terre et offense Jenesta, l'attitude d'Elnor est juste typique des hommes du clan.
Occasion manquée. Mais je suis déjà surpris que le joueur continue à jouer le flirt avec Jenesta considérant l'intérêt de Laranth.Elnor quitte alors Jenesta, sans avoir fait ni promesse ni exprimé le moindre souhait, dépitant Jenesta.
Il faut par contre que je me souvienne de démarrer le Jour des Fleurs (notre prochaine séance) en gérant la compétition Laranth-Elnor pour le cœur de Jenesta comme un conflit étendu sur la journée entière.
Cela me permettra d'éviter à avoir à décider de l'attitude Jenesta et le conflit étendu entre les deux PJs sera sans doute sympa à jouer. Pour avoir déjà joué ce genre de situation, cela donne souvent une suite d'anecdotes amusantes.
Nous saurons ainsi si et vers qui le cœur de Jenesta penche et pourquoi.
Laranth se réconcilie avec sa mère (bien qu'elle ne soit pas furieuse contre lui). J'ai, une paire de fois, remarqué que si Laranth faisait grand cas de l'unité du clan etc... il ne semblait pas très intéressé par le sort de sa propre sœur Engarna la Rouge, partie avec Farad.Le fils de Randella exprime alors son soulagement que sa mère ne veuille pas le punir. Laranth redoutait en effet que Randella voie le défi envers Inganna comme un manque de respect aux femmes et à sa mère en particulier.
Comme sa mère rappelle, sur ce sujet, que les bénédictions des déesses de la Terre ne sont pas acquises, Laranth réaffirme qu'il est prêt à travailler aux champs et à labourer. Sa mère lui rappelle que la question n'est pas le manque de main d’œuvre mais le sacrifice aux déesses
Le joueur ramène alors Laranth vers la famille du PJ. Ce qui nous a donné une jolie scène, assez simple où Randella va exprimer les problèmes futurs à travers sa fille (si l'équipée de Farad revient avec des morts ou des blessés, c'est un désastre. Si l'équipée de Farad revient victorieuse, c'est un désastre car attaquer les Lunars sera valorisé et Laranth veut manifestement éviter que le clan ne pernne les armes)
Le reste de la tirade de Randella me sert à rappeler quelques principes cosmiques sur Glorantha. Par exemple le fait que, aussi maternelles soient elles, les déesses de la Terre ne dispensent pas leurs bénédictions sans recevoir de sacrifices. Qu'on ne peut pas rendre hommage "deux fois plus" une année pour compenser une absence d'hommage l'année d'avant.
/Pierre
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Re: CR - Glorantha avec HeroQuest 1
Le Jour des Fleurs 1/2
Le Jour des Fleurs commence enfin. La cérémonie sacrée du printemps est un rituel mené par les femmes du clan tout au long de la journée.
Tôt le matin, Laranth et Elnor sont déjà à l'affut, guettant Jenesta.
Lez deux jeunes hommes trouvent l'objet de leur affection dans les pâtures près du bosquet de Vela. Les gamines du clan se trouvent dans le bosquet et autour, collectant des fleurs qu'elles ramènent à Jenesta et aux autres jeunes femmes qui en font des colliers et des couronnes tout en chantant.
Hakon, maussade, décide de se changer les esprits en allant observer la compétition entre les deux hommes. Et, surtout, voir si son "poulain" Laranth va bien appliquer tous les conseils qu'il lui a prodigué sur la manière de séduire une femme (notamment, une histoire de torse velu et viril à exposer).
C'est Elnor qui ouvre les hostilités en approchant Jenesta qui est assise avec les autres femmes non mariées du clan. Tandis que la conversation consiste à échanger des banalités dans un premier temps, le forgeron vient innocemment rappeler le lien mystique entre le Feu et la Terre. Si Elnor n'est toujours pas très à l'aise avec les mots, le propos fait mouche auprès de Jenesta, toujours sensible au mysticisme de la grande Déesse Ernalda. Il est en effet vrai qu'il existe un tel lien entre la Terre et certaines divinités du Feu, celles qui résident sous terre et dont les volcans sont les manifestations.
Toutefois, Laranth ne laisse pas son rival occuper le terrain bien longtemps. Bien que ne pouvant revendiquer un rapprochement mystique entre le Savoir et la terre, il éblouit Jenesta (et quelques autres filles) en lui présentant un splendide bouquet et, surtout, en lui délivrant un poème de sa composition.
Le pauvre Elnor est ainsi vite éclipsé et se retrouve à observer l'échange entre jenesta et Laranth.
Les cris de joie des enfants viennent rompre le charme de Laranth car, en effet, la jeune Orkarla est arrivée. Orkarla anime en effet un spectacle pour les enfants, reprenant à son compte le travail de ses parents et notamment une prestation toujours plaisante avec des marionnettes.
Les gamins affluent, oubliant les fleurs et Orkarla installe sa petite scène entre les arbres du bosquet de Vela.
Tandis que Laranth choisit très classiquement de se tenir près de Jenesta, Elnor fait l'effort de montrer son talent avec les enfants. Réputé imperturbable et patient, il décide de prendre plusieurs gamins sur ses genoux et épaules.
Sentant bien que se mettre en situation avec des enfants évoque la paternité, Laranth décide de jouer à l'organisateur, quittant les côtés de Jenesta pour arranger l'auditoire de gamins. Et s'attire ainsi les foudres de sa cousine Engarna qui, justement, était en train de faire ce travail.
Penaud, Laranth retourne auprès de Jenesta, persuadé qu'Elnor va montrer un de ses meilleurs côtés.
Mais, alors que le spectacle de marionnettes commence, Elnor est dépassé par les gosses. Manque de chance pour lui, il a pioché parmi les gamins les plus turbulents du clan qui le mettent à rude épreuve en refusant obstinément d'être calmes.
Laranth se concentre sur le spectacle alors que les marionnettes d'Orkarla captivent son attention. La marionnettiste fait jouer à ses poupée un bien étrange conte où un "homme noir" vient courtiser Esrola, la sœur de la déesse Ernalda. Le conte évoque l'amour, la relation impossible puis la tristesse de la séparation. Les marionnettes sont d'une beauté saisissante et Orkarla, derrière ses poupées, parvient à produire quelques sons et jeux d'ombre tout à fait inattendus mais enchanteurs.
Pendant ce temps, Elnor se débat avec ses gamins hors de contrôle, rate le spectacle, s'avère incapable d'amener les gosses à rester calmes et perd patience lui même (un comble).
Laranth est confiant et sent qu'il prend l'ascendant après son bouquet, son poème et surtout la piètre prestation d'Elnor pendant le spectacle de marionnettes.
Pendant ce temps, l'attention de Hakon a été détourné du duel amoureux par Umathkar et Swen. La chasseresse qui occupe ses pensées, vêtue comme une épouse modèle, vient avec son mari au temple d'Ernalda, les bras chargés d'offrandes.
Umathkar pénètre dans le temple qui, évidemment, est totalement interdit aux hommes. Hakon se contente donc d'attendre la sortie de son aimée, bien que ne sachant pas réellement pourquoi faire.
Il surprend alors Angorri, le fermier membre de l'Anneau Clanique (et père d'Umathkar), discutant avec Swen (le mari d'Umathkar). Swen confie, radieux, qu'Umathkar apporte des offrandes à la déesse car, en ce jour de printemps qui célèbre le renouveau, la victoire de la vie, il espère bien obtenir les bénédictions des prêtresses de la Terre afin d'avoir un enfant avec Umathkar.
Puis un autre évènement survient près de Hakon. En effet, une roulotte tirée par un bœuf arrive au temple. Peinte de couleurs vives et décorée de runes de la fertilité et de la vie, la roulotte est conduite par un adolescent au visage agréable.
Étonnés, les hommes observent l'attelage. Et descendent de la roulotte trois très jolies femmes, courtement vêtues, à la démarche lascive, maquillées et portant des bijoux mettant leurs atours en valeur. Les trois vont au temple d'Ernalda, portant des paniers remplis d'offrandes et faisant au passage quelques sourires enjôleurs aux hommes présents.
Très vite, les hommes réagissent. Très vite, le qualificatif de "trainées" fait le tour des hommes du clan.
Hakon est quelque peu intrigué et continue à observer le temple. Umathkar n'en sort toujours pas mais les trois femmes sortent après une demie-heure et regagnent leur roulotte qui se remet en chemin.
Hakon les suit du regard et pense que cela serait intéressant si la roulotte s'arrêtait au Repos des Skalds. Et, justement, c'est son but et elle s'y arrête.
Le chasseur abandonne son poste de guet et va jusqu'à l'établissement de Verlain, le fermier-aubergiste. Il observe le manège qui s'y déroule tandis que les occupantes de la roulotte négocient puis commencent à s'installer dans une grange du Repos.
L'adolescent qui est leur serviteur s'occupant du bœuf et du déchargement de leurs malles.
Bien vite, les femmes s'approprient la grange et installent des tentures, de petites cloisons, des coussins, des couches, font brûler de l'encens...
Pendant ce temps, le repas de midi débute. Jenesta et ses deux prétendants regagnent le centre du village et retrouvent les hommes du clan attablés. Les femmes du clan viennent alors leur servir le repas, fait de fruits et de légumes du jour ainsi que d'agneau. Elles offrent ensuite aux hommes le pain sacré du Jour des Fleurs, symbolisant les dons que la Terre accorde au clan.
Laranth décide de montrer son intérêt pour Jenesta en prenant bien soin d'être servi par elle. Elnor, lui, fait dans l'original et se prend une plus large ration, choisissant les plus beaux fruits, les meilleurs légumes, les plus beaux morceaux de viande.
Et, loin de passer pour un goinfre, il attend puis vient alors offrir à Jenesta de partager ce repas avec lui. La marque de considération touche particulièrement Jenesta qui accepte. Et c'est Laranth qui, cette fois, se retrouve en marge du couple Jenesta-Elnor.
Au Repos des Skalds, Hakon prend bien soin de vérifier si personne ne le voit. Puis va trouver les femmes dans la grange. Il joue au curieux, s'enquérant de la présence de ces femmes. Assez habituée à ce genre d'approche, une belle blonde répond volontiers à Hakon, expliquant qu'elles sont des servantes de la Grande Déesse Uleria, déesse de l'amour. Puis elle précise plus bas avec un air mutin "déesse de la luxure" et enfin vient chuchoter à l'oreille de Hakon "déesse du sexe". Les pulsions de Hakon se réveillent et il demande en quoi consiste leur activité de servantes d'Uleria. Il est lui rétorqué que le but de ces femmes est d'honorer la déesse Uleria et de partager ses bénédictions, qui consistent à promouvoir l'harmonie et la fertilité.
Hakon essaye de savoir si un charme pouvant créer l'amour pourrait lui être donné, confié. Malheureusement, la seule bénédiction qui lui est offerte consiste à fortifier sa propre fertilité, assurant que sa partenaire aura nécessairement une grossesse après leurs prochains ébats. Qui débouchera nécessairement sur une naissance et assez souvent sur des jumeaux ou des triplés.
L'esprit de Hakon travaille vite et il s'isole avec la servante d'Uleria, tirant une tenture de pudeur sur leur acte de dévotion.
Une heure plus tard, quelque peu abasourdi par la performance et promettant de venir apporter des offrandes à Uleria, Hakon quitte la grange et se dit "Et maintenant que je suis assuré d'avoir un enfant... comment l'amener à partager cela avec moi ?"
Sans que l'on ne sache s'il parle de sa femme Marlesta ou de cette qui occupe ses pensées, Umathkar, et qui reçoit au même moment sa propre bénédiction pour avoir un enfant...
(Les PNJs nouveaux & notables de ce récit :

Orkarla, marionnettiste

Ailrene, adepte d'Uleria

et une petite vue d'ensemble des femmes qui animent le Jour des Fleurs)
Le Jour des Fleurs commence enfin. La cérémonie sacrée du printemps est un rituel mené par les femmes du clan tout au long de la journée.
Tôt le matin, Laranth et Elnor sont déjà à l'affut, guettant Jenesta.
Lez deux jeunes hommes trouvent l'objet de leur affection dans les pâtures près du bosquet de Vela. Les gamines du clan se trouvent dans le bosquet et autour, collectant des fleurs qu'elles ramènent à Jenesta et aux autres jeunes femmes qui en font des colliers et des couronnes tout en chantant.
Hakon, maussade, décide de se changer les esprits en allant observer la compétition entre les deux hommes. Et, surtout, voir si son "poulain" Laranth va bien appliquer tous les conseils qu'il lui a prodigué sur la manière de séduire une femme (notamment, une histoire de torse velu et viril à exposer).
C'est Elnor qui ouvre les hostilités en approchant Jenesta qui est assise avec les autres femmes non mariées du clan. Tandis que la conversation consiste à échanger des banalités dans un premier temps, le forgeron vient innocemment rappeler le lien mystique entre le Feu et la Terre. Si Elnor n'est toujours pas très à l'aise avec les mots, le propos fait mouche auprès de Jenesta, toujours sensible au mysticisme de la grande Déesse Ernalda. Il est en effet vrai qu'il existe un tel lien entre la Terre et certaines divinités du Feu, celles qui résident sous terre et dont les volcans sont les manifestations.
Toutefois, Laranth ne laisse pas son rival occuper le terrain bien longtemps. Bien que ne pouvant revendiquer un rapprochement mystique entre le Savoir et la terre, il éblouit Jenesta (et quelques autres filles) en lui présentant un splendide bouquet et, surtout, en lui délivrant un poème de sa composition.
Le pauvre Elnor est ainsi vite éclipsé et se retrouve à observer l'échange entre jenesta et Laranth.
Les cris de joie des enfants viennent rompre le charme de Laranth car, en effet, la jeune Orkarla est arrivée. Orkarla anime en effet un spectacle pour les enfants, reprenant à son compte le travail de ses parents et notamment une prestation toujours plaisante avec des marionnettes.
Les gamins affluent, oubliant les fleurs et Orkarla installe sa petite scène entre les arbres du bosquet de Vela.
Tandis que Laranth choisit très classiquement de se tenir près de Jenesta, Elnor fait l'effort de montrer son talent avec les enfants. Réputé imperturbable et patient, il décide de prendre plusieurs gamins sur ses genoux et épaules.
Sentant bien que se mettre en situation avec des enfants évoque la paternité, Laranth décide de jouer à l'organisateur, quittant les côtés de Jenesta pour arranger l'auditoire de gamins. Et s'attire ainsi les foudres de sa cousine Engarna qui, justement, était en train de faire ce travail.
Penaud, Laranth retourne auprès de Jenesta, persuadé qu'Elnor va montrer un de ses meilleurs côtés.
Mais, alors que le spectacle de marionnettes commence, Elnor est dépassé par les gosses. Manque de chance pour lui, il a pioché parmi les gamins les plus turbulents du clan qui le mettent à rude épreuve en refusant obstinément d'être calmes.
Laranth se concentre sur le spectacle alors que les marionnettes d'Orkarla captivent son attention. La marionnettiste fait jouer à ses poupée un bien étrange conte où un "homme noir" vient courtiser Esrola, la sœur de la déesse Ernalda. Le conte évoque l'amour, la relation impossible puis la tristesse de la séparation. Les marionnettes sont d'une beauté saisissante et Orkarla, derrière ses poupées, parvient à produire quelques sons et jeux d'ombre tout à fait inattendus mais enchanteurs.
Pendant ce temps, Elnor se débat avec ses gamins hors de contrôle, rate le spectacle, s'avère incapable d'amener les gosses à rester calmes et perd patience lui même (un comble).
Laranth est confiant et sent qu'il prend l'ascendant après son bouquet, son poème et surtout la piètre prestation d'Elnor pendant le spectacle de marionnettes.
Pendant ce temps, l'attention de Hakon a été détourné du duel amoureux par Umathkar et Swen. La chasseresse qui occupe ses pensées, vêtue comme une épouse modèle, vient avec son mari au temple d'Ernalda, les bras chargés d'offrandes.
Umathkar pénètre dans le temple qui, évidemment, est totalement interdit aux hommes. Hakon se contente donc d'attendre la sortie de son aimée, bien que ne sachant pas réellement pourquoi faire.
Il surprend alors Angorri, le fermier membre de l'Anneau Clanique (et père d'Umathkar), discutant avec Swen (le mari d'Umathkar). Swen confie, radieux, qu'Umathkar apporte des offrandes à la déesse car, en ce jour de printemps qui célèbre le renouveau, la victoire de la vie, il espère bien obtenir les bénédictions des prêtresses de la Terre afin d'avoir un enfant avec Umathkar.
Puis un autre évènement survient près de Hakon. En effet, une roulotte tirée par un bœuf arrive au temple. Peinte de couleurs vives et décorée de runes de la fertilité et de la vie, la roulotte est conduite par un adolescent au visage agréable.
Étonnés, les hommes observent l'attelage. Et descendent de la roulotte trois très jolies femmes, courtement vêtues, à la démarche lascive, maquillées et portant des bijoux mettant leurs atours en valeur. Les trois vont au temple d'Ernalda, portant des paniers remplis d'offrandes et faisant au passage quelques sourires enjôleurs aux hommes présents.
Très vite, les hommes réagissent. Très vite, le qualificatif de "trainées" fait le tour des hommes du clan.
Hakon est quelque peu intrigué et continue à observer le temple. Umathkar n'en sort toujours pas mais les trois femmes sortent après une demie-heure et regagnent leur roulotte qui se remet en chemin.
Hakon les suit du regard et pense que cela serait intéressant si la roulotte s'arrêtait au Repos des Skalds. Et, justement, c'est son but et elle s'y arrête.
Le chasseur abandonne son poste de guet et va jusqu'à l'établissement de Verlain, le fermier-aubergiste. Il observe le manège qui s'y déroule tandis que les occupantes de la roulotte négocient puis commencent à s'installer dans une grange du Repos.
L'adolescent qui est leur serviteur s'occupant du bœuf et du déchargement de leurs malles.
Bien vite, les femmes s'approprient la grange et installent des tentures, de petites cloisons, des coussins, des couches, font brûler de l'encens...
Pendant ce temps, le repas de midi débute. Jenesta et ses deux prétendants regagnent le centre du village et retrouvent les hommes du clan attablés. Les femmes du clan viennent alors leur servir le repas, fait de fruits et de légumes du jour ainsi que d'agneau. Elles offrent ensuite aux hommes le pain sacré du Jour des Fleurs, symbolisant les dons que la Terre accorde au clan.
Laranth décide de montrer son intérêt pour Jenesta en prenant bien soin d'être servi par elle. Elnor, lui, fait dans l'original et se prend une plus large ration, choisissant les plus beaux fruits, les meilleurs légumes, les plus beaux morceaux de viande.
Et, loin de passer pour un goinfre, il attend puis vient alors offrir à Jenesta de partager ce repas avec lui. La marque de considération touche particulièrement Jenesta qui accepte. Et c'est Laranth qui, cette fois, se retrouve en marge du couple Jenesta-Elnor.
Au Repos des Skalds, Hakon prend bien soin de vérifier si personne ne le voit. Puis va trouver les femmes dans la grange. Il joue au curieux, s'enquérant de la présence de ces femmes. Assez habituée à ce genre d'approche, une belle blonde répond volontiers à Hakon, expliquant qu'elles sont des servantes de la Grande Déesse Uleria, déesse de l'amour. Puis elle précise plus bas avec un air mutin "déesse de la luxure" et enfin vient chuchoter à l'oreille de Hakon "déesse du sexe". Les pulsions de Hakon se réveillent et il demande en quoi consiste leur activité de servantes d'Uleria. Il est lui rétorqué que le but de ces femmes est d'honorer la déesse Uleria et de partager ses bénédictions, qui consistent à promouvoir l'harmonie et la fertilité.
Hakon essaye de savoir si un charme pouvant créer l'amour pourrait lui être donné, confié. Malheureusement, la seule bénédiction qui lui est offerte consiste à fortifier sa propre fertilité, assurant que sa partenaire aura nécessairement une grossesse après leurs prochains ébats. Qui débouchera nécessairement sur une naissance et assez souvent sur des jumeaux ou des triplés.
L'esprit de Hakon travaille vite et il s'isole avec la servante d'Uleria, tirant une tenture de pudeur sur leur acte de dévotion.
Une heure plus tard, quelque peu abasourdi par la performance et promettant de venir apporter des offrandes à Uleria, Hakon quitte la grange et se dit "Et maintenant que je suis assuré d'avoir un enfant... comment l'amener à partager cela avec moi ?"
Sans que l'on ne sache s'il parle de sa femme Marlesta ou de cette qui occupe ses pensées, Umathkar, et qui reçoit au même moment sa propre bénédiction pour avoir un enfant...
(Les PNJs nouveaux & notables de ce récit :

Orkarla, marionnettiste

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Re: CR - Glorantha avec HeroQuest 1
Une séance pour la moitié de la journéeLe Jour des Fleurs 1/2

Je vais dans les détails de cette journée à cause de la rivalité entre Elnor et Laranth pour les attentions de Jenesta. Et puis c'est aussi la première fête communautaire, sacrée, qui survient dans le jeu.
À noter que, depuis le début de la campagne, il ne s'est écoulé que 9 jours dans l'univers de jeu ! À ce rythme, les PJs seront en été vers mars 2013

C'est le cœur de la journée pour les PJs. Le joueur de Hakon s'amuse à compter les points.Tôt le matin, Laranth et Elnor sont déjà à l'affut, guettant Jenesta.
Techniquement, la journée entière est une confrontation étendue entre Elnor et Laranth. Chaque initiative de l'un appelant à un test en opposition.
Les traits par défaut furent sa condition de forgeron pour Elnor (exprimée sous la forme du lien entre Terre et Feu) et son côté "beau parleur" pour Laranth.
J'ai hésité sur l'usage du trait de "forgeron" pour Elnor. Outre le fait que c'est un trait notablement plus haut que ses autres traits, cela me paraissait initialement juste inapproprié. Mais la présentation du joueur selon l'angle de l'association mystique entre Terre et Feu m'a bien plu. Car c'est aussi le genre d'association que recherche Jenesta (décrite plusieurs fois comme étant sensible à la mystique de la déesse Ernalda et des autres divinités de la Terre).
Elnor part avec un avantage (son trait est à 19) sur Laranth (dont le trait n'est qu'à 15).
Le joueur de Laranth y a mis tout son cœur : description du bouquet, symbolique puis un vrai poème de sa composition qui, ma foi, n'était pas mal du tout.Toutefois, Laranth ne laisse pas son rival occuper le terrain bien longtemps. Bien que ne pouvant revendiquer un rapprochement mystique entre le Savoir et la terre, il éblouit Jenesta (et quelques autres filles) en lui présentant un splendide bouquet et, surtout, en lui délivrant un poème de sa composition.
Il obtient un bonus au test et l'emporte assez largement sur Elnor et prend l'avantage au nombre d'Action Points restants (rappel : je joue avec HQ 1).
Le joueur d'Elnor, qui a régulièrement de brillantes idées, est inspiré et profite de la scène avec les enfants (qu'il ne pouvait pas anticiper) pour peindre un tableau de père.Tandis que Laranth choisit très classiquement de se tenir près de Jenesta, Elnor fait l'effort de montrer son talent avec les enfants. Réputé imperturbable et patient, il décide de prendre plusieurs gamins sur ses genoux et épaules.
Manque de bol, il sort un fumble sur son jet et son perso se retrouve finalement débordé par les mioches.
Laranth, qui était resté passif, engrange alors les points sans avoir dû se fatiguer.
J'en profite pour amener le PNJ d'Orkarla. Je n'ai aucun projet pour la marionnettiste mais elle pourra me resservir plus tard. Donc je profite de l'occasion de la fête et des enfants pour évoquer son existence. Parce que, sinon, c'est assez difficile d'amener un spectacle de marionnette dans l'actionLaranth se concentre sur le spectacle alors que les marionnettes d'Orkarla captivent son attention. La marionnettiste fait jouer à ses poupée un bien étrange conte où un "homme noir" vient courtiser Esrola, la sœur de la déesse Ernalda. Le conte évoque l'amour, la relation impossible puis la tristesse de la séparation. Les marionnettes sont d'une beauté saisissante et Orkarla, derrière ses poupées, parvient à produire quelques sons et jeux d'ombre tout à fait inattendus mais enchanteurs.

Au passage, je brosse très brièvement un mythe associant la Terre avec un "homme noir". C'est en réalité un mythe impliquant Argan Argar, une divinité ... Troll.
Je n'ai pas choisi le mythe au hasard, il est destiné à montrer pour la première fois que les déesses de la Terre n'ont pas d'idée de "fidélité" et encore moins d'engagement envers le panthéon des Tempêtes.
Là, c'est du boulot de fond. Dans la mythologie de la Terre, Ernalda et sa sœur Esrola (sa sœur du point de vue des Orlanthi) ont eu plusieurs maris. Notamment, il y en a toute une liste qui protégea Ernalda lorsqu'Orlanth fut absent (occupé à sauver l'univers).
Le but de ce travail est, à terme, montrer aux joueurs que l'opposition entre la Déesse Rouge et Orlanth est limitée à Orlanth. Que les déesses de la Terre n'ont en que faire.
En soi, pour caricaturer, les déesses de la Terre cherchent la sécurité et/ou un protecteur. Qui que ce soit.
En vérité, j'ai déjà esquissé ce thème lorsque Inganna la prêtresse d'Uralda propose une quête pour assurer la fertilité du troupeau... alors que les PJs cherchent à contrer les aspirations guerrières de Farad avec une autre quête.
Les joueurs ont très probablement perçu la proposition d'Inganna comme décalée, absurde voire stupide vis-à-vis de ce qu'ils perçoivent comme une crise dans le clan.
Mais les souhaits des femmes du clan n'incluent pas l'adoration d'Orlanth et l'interdit lié ou le combat contre les Lunars. Cela ne les touche pas parce que cela n'a aucune influence sur leur relation avec Ernalda. Adorer Orlanth ou pas n'est pas leur problème, c'est celui des hommes.
Mais pour la suite de la campagne, il me semble important de marquer le fait que les déesses de la Terre (et les femmes du clan) peuvent très bien accepter l'interdiction d'adorer Orlanth. Puisque cela ne change rien à leur vie.
Évidemment, pour compliquer un peu les choses, je prête aussi aux femmes des motivations plus personnelles. Donc certaines femmes ont une opinion différente (Randella) car cela touche leur famille.
En embuscade et si la campagne va vers cela, il y aura l'Alliance de la Terre Rouge en Esrolia (les prêtresses de la Terre d'un pays matriarcal qui acceptent le rites de fertilité Lunar car elles constatent qu'ils fonctionnent très bien pour honorer leurs déesses). Et il y a aussi les rites de HonEel l'héroïne-lunar-devenue-déesse qui jettent un sérieux trouble (ou prouvent) sur le fait que la dernière des Sept Mères ayant permis la "renaissance" de la Déesse Rouge serait, peut être, ... Ernalda.
Lapsus de ma part lorsque j'utilise le nom d'Uleria alors que je voulais parler de la déesse Hara, la déesse des Heortlings remplissant le rôle d'Uleria (note : Hara est ici une extrapolation dans le fanzine Tradetalk de l'aspect séducteur des déesse de la Terre : "Hara" signifiant "aimée" et étant un surnom donné à Ernalda, comme précisé dans Thunder Rebels)Et descendent de la roulotte trois très jolies femmes, courtement vêtues, à la démarche lascive, maquillées et portant des bijoux mettant leurs atours en valeur. Les trois vont au temple d'Ernalda, portant des paniers remplis d'offrandes et faisant au passage quelques sourires enjôleurs aux hommes présents.
Très vite, les hommes réagissent. Très vite, le qualificatif de "trainées" fait le tour des hommes du clan.
(...)
une belle blonde répond volontiers à Hakon, expliquant qu'elles sont des servantes de la Grande Déesse Uleria
Je voulais éviter de parler d'Uleria pour ne pas entendre "c'est une déesse étrangère" mais au final, aucun joueur n'a eu cette réaction.
Je n'avais aucun but immédiat en amenant les adeptes d'Uleria dans cette partie. Autrement que, juste, présenter d'autres femmes (que celle du clan) avec une réputation moins "honorable" mais qui viennent toutefois, elles aussi, fêter le Jour des Fleurs.Hakon essaye de savoir si un charme pouvant créer l'amour pourrait lui être donné, confié. Malheureusement, la seule bénédiction qui lui est offerte consiste à fortifier sa propre fertilité, assurant que sa partenaire aura nécessairement une grossesse après leurs prochains ébats. Qui débouchera nécessairement sur une naissance et assez souvent sur des jumeaux ou des triplés.
L'esprit de Hakon travaille vite et il s'isole avec la servante d'Uleria, tirant une tenture de pudeur sur leur acte de dévotion.
L'idée étant de montrer la "communauté d'esprit" des femmes Heortlings et le fait qu'Ernalda est honorée par (presque) toutes. Ou aussi confirmer qu'on peut très bien en termes de règles/personnage avoir un culte sans être interdit de participer aux rites d'autres cultes (les joueurs semblent l'avoir déjà intégré, toutefois).
Que Hakon cherche ensuite la bénédiction d'Uleria n'était pas anticipé. Mais assez amusant (voir la fin).
À terme, je vais peut être réutiliser les PNJs d'Uleria. À cause de leur culte un peu particulier, ces femmes traversent les communautés, visitent les villes et côtoient un peu toutes les couches de la société. Je trouve que cela peut en faire de décentes espionnes (j'ai pas encore décidé au profit de qui, je pourrai sans doute aviser le moment venu)
Je crois que le joueur de Laranth avait prévu son "entrée" (fleurs + poème) mais qu'il ne s'attendait pas à ce que l'on joue ainsi la journée entière. Il manque alors d'inspiration.Laranth décide de montrer son intérêt pour Jenesta en prenant bien soin d'être servi par elle. Elnor, lui, fait dans l'original et se prend une plus large ration, choisissant les plus beaux fruits, les meilleurs légumes, les plus beaux morceaux de viande.
Et, loin de passer pour un goinfre, il attend puis vient alors offrir à Jenesta de partager ce repas avec lui. La marque de considération touche particulièrement Jenesta qui accepte. Et c'est Laranth qui, cette fois, se retrouve en marge du couple Jenesta-Elnor.
À l'inverse, le joueur d'Elnor n'a très vraisemblablement rien préparé du tout. Mais se laisse guider par les scènes et trouve de bonnes idées.
À ce moment là, Elnor a repris l'avantage en termes de jeu (il lui reste 10 AP et Laranth plus que 8 ).
Les deux joueurs m'ont affirmé que leur but idéal est que Jenesta accepte, là, ce jour là, de se marier avec leur personnage. Pour ce faire, leur ai je répondu, il faudra non seulement emporter le duel amoureux mais, en plus, obtenir une nette victoire.
Comme c'est serré, il est vraisemblable que le "vainqueur" l'emporte sur le fil. Jenesta serait alors plutôt charmée par l'un mais sans aller jusqu'à être éblouie et accepter/demander le mariage.
Sauf si le "vainqueur" cherche à donner un "coup de grâce" (en termes de règles) à son rival pour emporter le mariage puisque cela permet d'enfoncer complètement l'adversaire. Mais cela créé aussi des retournements de situations, parfois.
La confrontation étendue entre les deux PJs est vraiment satisfaisante. En jouant les scènes, en ayant différents traits utilisés, on a au final une succession de situations, à l'avantage ou au désavantage de l'un et de l'autre. On saura en fin de journée si Jenesta est charmée/promise au mariage mais en plus, surtout!, comment cela s'est passé. Cela nous fournit aussi quelques anecdotes pour plus tard (Elnor débordé par les gosses ou le poème de Laranth nous resteront, par exemple

Oui, moi même je me demande.Une heure plus tard, quelque peu abasourdi par la performance et promettant de venir apporter des offrandes à Uleria, Hakon quitte la grange et se dit "Et maintenant que je suis assuré d'avoir un enfant... comment l'amener à partager cela avec moi ?"
Sans que l'on ne sache s'il parle de sa femme Marlesta ou de cette qui occupe ses pensées, Umathkar
Hakon a sauté sur l'opportunité de bénédiction (dans tous les sens du terme) mais pour garantir un enfant avec qui ?
/Pierre
- kridenow
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Re: CR - Glorantha avec HeroQuest 1
Le Jour des Fleurs 2/2
Le repas de midi passé, Laranth voit bien qu'Elnor et Jenesta se sont rapprochés. Une partie des femmes retourne dans les pâturages afin de procéder à la première, et rituelle, tonte des moutons. La laine est ensuite filée par d'autres femmes puis emmenée au temple d'Ernalda où elle servira à la confection de vêtements sacrés des prêtresses.
Laranth décide d'être aux petits soins avec Jenesta et s'enquiert de ses souhaits, va lui chercher de l'eau et ainsi de suite. Elnor, lui, décide d'une approche bien plus pratique. Il cavale, attrape, ramène et maintient les bêtes pour la tonte. Mais juste pour Jenesta, ignorant volontairement les autres femmes.
Et cette fois, c'est Laranth qui est dépassé par les évènements.
L'attitude d'Elnor, qui joue de ses mucles pour aider Jenesta, attire vite le regard et les commentaires des autres femmes, qui se plaisent alors à passer le temps en spéculant sur Jenesta et Elnor.
Laranth est par contre happé par le groupe de femmes. En voulant être aux soins de Jenesta mais agréable pour toutes, il accède aux demandes des autres jeunes femmes. Et avant qu'il ne le réalise, il se retrouve dans une situation où il fait le service des femmes comme ça elles ont plus de temps pour papoter de Jenesta et Elnor tout en tondant les moutons.
Finalement, Laranth s'épuise à vouloir faire plaisir à tout le monde tandis qu'Elnor est constamment avec Jenesta.
C'est alors que Laranth comprend qu'il est de plus en plus exclu de la présence de Jenesta et qu'il faut réagir vivement.
Lutte pour une jeune femme
Laranth écarte Elnor de Jenesta puis déclare à l'armurier que l'un deux va devoir partir. Et pour décider de cela, il défie Elnor à la lutte.
Elnor est surpris car on peut penser plusieurs choses de Laranth mais certainement pas qu'il est un lutteur.
Mais Laranth est sérieux et se met en position pour affronter l'armurier. Elnor, toujours calme, se contente d'accepter le duel et regarde Laranth faire sa préparation.
Puis l'étudiant d'Orlkarnth, le disciple de Lhankor Mhy charge l'armurier du clan, connu pour la vigueur de ses muscles.
Laranth tentera tout sans succès. Il est dominé et très largement dès le début de la lutte par un Elnor plus fort, plus grand et entraîné à se battre. Elnor se paie le luxe de commenter les attaques ratées de Laranth, lui expliquant en quoi la position est mauvaise ou comment l'attaque va être bloquée, tout en esquivant ou bloquant à chaque fois avec succès.
Les femmes ont interrompu la tonte et se sont rassemblées pour observer. Hakon se joint au spectacle, plutôt ravi de voir son poulain (Laranth) enfin "se comporter en homme".
Sans le moindre effort, Elnor stoppe toutes les attaques de Laranth puis saisit l'érudit, le soulève du sol et le projette dans la boue puis suit le mouvement et l'immobilise ensuite.
Les femmes sont un peu inquiètes, ne sachant ce qu'Elnor va faire. Mais l'armurier termine sa leçon de lutte puis libère Laranth et l'aide à se relever.
Visiblement, les deux jeunes hommes n'ont aucune rancune, au grand plaisir des femmes qui applaudissent le spectacle.
Jenesta vient alors féliciter Elnor et s'éloigne avec lui. Laranth, dépité, maculé de boue, se traîne jusqu'à la rivière proche pour se nettoyer. Il ne trouve guère de réconfort qu'en lançant des piques moqueuses au fermier Swen en passant près de la ferme de ce dernier.
À la rivière, Laranth est rejoint par Orkarla, la marionnettiste qui s'est dispensée elle même de la tonte de moutons. Laranth et Orkarla discutent de banalités. L'érudit semble toutefois intrigué par la marionnettiste qui transforme des légendes en spectacles. Ce qui, au vu de la soif de connaissances de Laranth pour les actes mythiques, fait donc un point commun entre eux deux.
Les femmes terminent la tonte. Les jeunes filles qui entrent dans l'âge adulte sont emmenées au temple pour être initiées aux secrets féminins de la Grande Déesse Ernalda tandis que les autres préparent les aliments pour le soir.
Repas et promesse
Vient donc le repas du soir. Hommes et femmes se retrouvent attablés près du temple d'Ernalda, sous les branches des arbres décorés de fleurs. Laranth a admis sa défaite et reste à l'écart de Jenesta et Elnor.
Orkarla vient égayer le repas, avec quelques autres membres du clan, par sa musique. Plusieurs personnes viennent alors danser. On peut noter le couple Swen-Umathkar (au grand déplaisir de Hakon), Elnor et Jenesta. Ailrene, l'adepte d'Uleria qui a "béni" Hakon se joint aux danseurs avec des pas d'une grande grâce. Danseuse de talent, Ailrene emmène tous les autres sur son rythme et ses mouvements, créant une sorte de spectacle de danse spontané.
Le repas se poursuit et la nuit tombant, les convives se séparent, ravis de la journée.
Elnor prend tout le monde au dépourvu en demandant devant tous à Jenesta si elle accepte de se marier à lui. Jenesta, troublée, jette un dernier regard en direction de Laranth, puis accepte la demande d'Elnor.
Laranth, spectateur de cet engagement, entend Orkarla tenter de le consoler en lui rappelant qu'il y a toujours d'autres femmes...
Hakon, durant l'après-midi et le soir, est resté observateur du duel entre Laranth et Elnor. Bien que son protégé, Laranth, ait finalement échoué et qu'Elnor se retrouve avec la promesse de mariage, le chasseur reste satisfait de voir que l'étudiant semble avoir appris à se comporter "en homme" (ce qui, selon Hakon, consiste principalement à bomber le torse, boire de l'alcool, savoir tenir sa maison et avoir des enfants. Bien que sur le dernier point, son conseil semble douteux).
Constatant que la marionnettiste tourne autour de Laranth désormais, il s'estime satisfait. Il confie à un de ses amis que Laranth n'a peut être pas eu Jenesta mais qu'il va trouver mieux au change.
Trois couples dans la nuit
La nuit arrivant, Elnor et Jenesta vont passer un peu de temps ensemble au Bosquet de Vela. Orkarla fait une offre à Laranth : "je te montre mes marionnettes si tu me montres ton parchemin". Et la marionnettiste emmène l'étudiant vers la chute d'eau du Bélier Doré, un lieu associé à Heler, le dieu de la pluie aussi réputé pour ses conquêtes amoureuses.
Umathkar et Swen rentrent vers leur ferme mais Hakon se trouve sur leur chemin. Le chasseur interpelle le couple et demande à parler en particulier à Umathkar sous le prétexte fumeux d'organiser une chasse à venir. Swen se montre cette fois un peu plus suspicieux et s'il accepte, surveille sa femme de loin.
Hakon est finalement peu loquace, conscient du regard de Swen. Il interroge alors Umathkar sur son mariage et comment elle a pu se retrouver l'épouse d'un fermier. Il apprend alors qu'Umathkar et Swen sont amis d'enfance car leurs pères respectifs sont amis. Et alors qu'ils grandissaient, leurs pères ont trouvé assez naturel que leurs enfants se marient. Et Umathkar, alors bien jeune, n'y voyait pas d'objection particulière. Elle esquive toutefois la question concernant la possibilité qu'elle éprouve des sentiments pour un autre.
Hakon cherche à poursuivre sur cette voie mais Swen vient l'interrompre, venant chercher sa femme. Le fermier adressera un dernier clin d’œil à Hakon en disant qu'il est temps "de profiter de la bénédiction" (de fertilité, reçue par Umathkar plus tôt dans la journée).
Hakon, maussade, abandonne Umathkar à son mari.
Ainsi, au soir du Jour des Fleurs, Elnor et Jenesta se sont promis le mariage, Laranth a trouvé une compagne inattendue dans la personne d'Orkarla la marionnettiste. Et Hakon passe la nuit seul, sa femme partie à la poursuite de Lunars et celle qu'il aime dans les bras d'un autre.
Le repas de midi passé, Laranth voit bien qu'Elnor et Jenesta se sont rapprochés. Une partie des femmes retourne dans les pâturages afin de procéder à la première, et rituelle, tonte des moutons. La laine est ensuite filée par d'autres femmes puis emmenée au temple d'Ernalda où elle servira à la confection de vêtements sacrés des prêtresses.
Laranth décide d'être aux petits soins avec Jenesta et s'enquiert de ses souhaits, va lui chercher de l'eau et ainsi de suite. Elnor, lui, décide d'une approche bien plus pratique. Il cavale, attrape, ramène et maintient les bêtes pour la tonte. Mais juste pour Jenesta, ignorant volontairement les autres femmes.
Et cette fois, c'est Laranth qui est dépassé par les évènements.
L'attitude d'Elnor, qui joue de ses mucles pour aider Jenesta, attire vite le regard et les commentaires des autres femmes, qui se plaisent alors à passer le temps en spéculant sur Jenesta et Elnor.
Laranth est par contre happé par le groupe de femmes. En voulant être aux soins de Jenesta mais agréable pour toutes, il accède aux demandes des autres jeunes femmes. Et avant qu'il ne le réalise, il se retrouve dans une situation où il fait le service des femmes comme ça elles ont plus de temps pour papoter de Jenesta et Elnor tout en tondant les moutons.
Finalement, Laranth s'épuise à vouloir faire plaisir à tout le monde tandis qu'Elnor est constamment avec Jenesta.
C'est alors que Laranth comprend qu'il est de plus en plus exclu de la présence de Jenesta et qu'il faut réagir vivement.
Lutte pour une jeune femme
Laranth écarte Elnor de Jenesta puis déclare à l'armurier que l'un deux va devoir partir. Et pour décider de cela, il défie Elnor à la lutte.
Elnor est surpris car on peut penser plusieurs choses de Laranth mais certainement pas qu'il est un lutteur.
Mais Laranth est sérieux et se met en position pour affronter l'armurier. Elnor, toujours calme, se contente d'accepter le duel et regarde Laranth faire sa préparation.
Puis l'étudiant d'Orlkarnth, le disciple de Lhankor Mhy charge l'armurier du clan, connu pour la vigueur de ses muscles.
Laranth tentera tout sans succès. Il est dominé et très largement dès le début de la lutte par un Elnor plus fort, plus grand et entraîné à se battre. Elnor se paie le luxe de commenter les attaques ratées de Laranth, lui expliquant en quoi la position est mauvaise ou comment l'attaque va être bloquée, tout en esquivant ou bloquant à chaque fois avec succès.
Les femmes ont interrompu la tonte et se sont rassemblées pour observer. Hakon se joint au spectacle, plutôt ravi de voir son poulain (Laranth) enfin "se comporter en homme".
Sans le moindre effort, Elnor stoppe toutes les attaques de Laranth puis saisit l'érudit, le soulève du sol et le projette dans la boue puis suit le mouvement et l'immobilise ensuite.
Les femmes sont un peu inquiètes, ne sachant ce qu'Elnor va faire. Mais l'armurier termine sa leçon de lutte puis libère Laranth et l'aide à se relever.
Visiblement, les deux jeunes hommes n'ont aucune rancune, au grand plaisir des femmes qui applaudissent le spectacle.
Jenesta vient alors féliciter Elnor et s'éloigne avec lui. Laranth, dépité, maculé de boue, se traîne jusqu'à la rivière proche pour se nettoyer. Il ne trouve guère de réconfort qu'en lançant des piques moqueuses au fermier Swen en passant près de la ferme de ce dernier.
À la rivière, Laranth est rejoint par Orkarla, la marionnettiste qui s'est dispensée elle même de la tonte de moutons. Laranth et Orkarla discutent de banalités. L'érudit semble toutefois intrigué par la marionnettiste qui transforme des légendes en spectacles. Ce qui, au vu de la soif de connaissances de Laranth pour les actes mythiques, fait donc un point commun entre eux deux.
Les femmes terminent la tonte. Les jeunes filles qui entrent dans l'âge adulte sont emmenées au temple pour être initiées aux secrets féminins de la Grande Déesse Ernalda tandis que les autres préparent les aliments pour le soir.
Repas et promesse
Vient donc le repas du soir. Hommes et femmes se retrouvent attablés près du temple d'Ernalda, sous les branches des arbres décorés de fleurs. Laranth a admis sa défaite et reste à l'écart de Jenesta et Elnor.
Orkarla vient égayer le repas, avec quelques autres membres du clan, par sa musique. Plusieurs personnes viennent alors danser. On peut noter le couple Swen-Umathkar (au grand déplaisir de Hakon), Elnor et Jenesta. Ailrene, l'adepte d'Uleria qui a "béni" Hakon se joint aux danseurs avec des pas d'une grande grâce. Danseuse de talent, Ailrene emmène tous les autres sur son rythme et ses mouvements, créant une sorte de spectacle de danse spontané.
Le repas se poursuit et la nuit tombant, les convives se séparent, ravis de la journée.
Elnor prend tout le monde au dépourvu en demandant devant tous à Jenesta si elle accepte de se marier à lui. Jenesta, troublée, jette un dernier regard en direction de Laranth, puis accepte la demande d'Elnor.
Laranth, spectateur de cet engagement, entend Orkarla tenter de le consoler en lui rappelant qu'il y a toujours d'autres femmes...
Hakon, durant l'après-midi et le soir, est resté observateur du duel entre Laranth et Elnor. Bien que son protégé, Laranth, ait finalement échoué et qu'Elnor se retrouve avec la promesse de mariage, le chasseur reste satisfait de voir que l'étudiant semble avoir appris à se comporter "en homme" (ce qui, selon Hakon, consiste principalement à bomber le torse, boire de l'alcool, savoir tenir sa maison et avoir des enfants. Bien que sur le dernier point, son conseil semble douteux).
Constatant que la marionnettiste tourne autour de Laranth désormais, il s'estime satisfait. Il confie à un de ses amis que Laranth n'a peut être pas eu Jenesta mais qu'il va trouver mieux au change.
Trois couples dans la nuit
La nuit arrivant, Elnor et Jenesta vont passer un peu de temps ensemble au Bosquet de Vela. Orkarla fait une offre à Laranth : "je te montre mes marionnettes si tu me montres ton parchemin". Et la marionnettiste emmène l'étudiant vers la chute d'eau du Bélier Doré, un lieu associé à Heler, le dieu de la pluie aussi réputé pour ses conquêtes amoureuses.
Umathkar et Swen rentrent vers leur ferme mais Hakon se trouve sur leur chemin. Le chasseur interpelle le couple et demande à parler en particulier à Umathkar sous le prétexte fumeux d'organiser une chasse à venir. Swen se montre cette fois un peu plus suspicieux et s'il accepte, surveille sa femme de loin.
Hakon est finalement peu loquace, conscient du regard de Swen. Il interroge alors Umathkar sur son mariage et comment elle a pu se retrouver l'épouse d'un fermier. Il apprend alors qu'Umathkar et Swen sont amis d'enfance car leurs pères respectifs sont amis. Et alors qu'ils grandissaient, leurs pères ont trouvé assez naturel que leurs enfants se marient. Et Umathkar, alors bien jeune, n'y voyait pas d'objection particulière. Elle esquive toutefois la question concernant la possibilité qu'elle éprouve des sentiments pour un autre.
Hakon cherche à poursuivre sur cette voie mais Swen vient l'interrompre, venant chercher sa femme. Le fermier adressera un dernier clin d’œil à Hakon en disant qu'il est temps "de profiter de la bénédiction" (de fertilité, reçue par Umathkar plus tôt dans la journée).
Hakon, maussade, abandonne Umathkar à son mari.
Ainsi, au soir du Jour des Fleurs, Elnor et Jenesta se sont promis le mariage, Laranth a trouvé une compagne inattendue dans la personne d'Orkarla la marionnettiste. Et Hakon passe la nuit seul, sa femme partie à la poursuite de Lunars et celle qu'il aime dans les bras d'un autre.
Dernière modification par kridenow le sam. sept. 15, 2012 9:23 pm, modifié 1 fois.
/Pierre
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- Inscription : jeu. juil. 07, 2005 4:56 pm
- Localisation : faleyras
Re: CR - Glorantha avec HeroQuest 1
toujours aussi passionnant à te lire !
j'adore, les "making off" sont un plus génial, bref, je suis abonné à tes CR
j'adore, les "making off" sont un plus génial, bref, je suis abonné à tes CR
j'ai beau ne pas avoir toujours raison, je ne me souviens pas avoir jamais eu tort :-)
"Kath : renaissance / Rébellions / Génèses " - trilogie fantastique contemporaine
http://www.editionsdupetitcaveau.com/pr ... off-valla/
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- kridenow
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- Inscription : dim. juil. 17, 2011 3:17 pm
- Localisation : Banlieue Parisienne
Re: CR - Glorantha avec HeroQuest 1
Merci. Je me suis dit que me contenter de faire un résumé des parties pouvait être distrayant à lire mais que parler de ma manière de conduire les parties pouvait être plus intéressant.kristoff a écrit :toujours aussi passionnant à te lire !
j'adore, les "making off" sont un plus génial, bref, je suis abonné à tes CR
Comme il n'y a pas vraiment de commentaires à faire sur la mécanique de jeu, je parle plutôt de mon organisation et de mes idées, ce que je pense percevoir des joueurs et comment je réagis.
Le joueur de Laranth tente de sauver la journée. Il adopte encore une fois une attitude modeste et attentionnée, tentant de séduire indirectement par ses attentions et sa gentillesse.Laranth décide d'être aux petits soins avec Jenesta et s'enquiert de ses souhaits, va lui chercher de l'eau et ainsi de suite. Elnor, lui, décide d'une approche bien plus pratique. Il cavale, attrape, ramène et maintient les bêtes pour la tonte. Mais juste pour Jenesta, ignorant volontairement les autres femmes.
Et cette fois, c'est Laranth qui est dépassé par les évènements.
(...)
En voulant être aux soins de Jenesta mais agréable pour toutes, il accède aux demandes des autres jeunes femmes. Et avant qu'il ne le réalise, il se retrouve dans une situation où il fait le service des femmes comme ça elles ont plus de temps pour papoter de Jenesta et Elnor tout en tondant les moutons.
Finalement, Laranth s'épuise à vouloir faire plaisir à tout le monde tandis qu'Elnor est constamment avec Jenesta.
Elnor prend le parti presque opposé. Il s'appuie sur les images traditionnelles du mari ou du père et montre volontiers sa propre vigueur.
Mais, en réalité, ici, c'est encore une fois le dé qui favorise le joueur d'Elnor. Après un bon démarrage au matin du Jour des Fleurs, Laranth le PJ enchaîne les tirages médiocres ou les échecs au dé.
Moi aussi j'ai été surprisC'est alors que Laranth comprend qu'il est de plus en plus exclu de la présence de Jenesta et qu'il faut réagir vivement.
Laranth écarte Elnor de Jenesta puis déclare à l'armurier que l'un deux va devoir partir. Et pour décider de cela, il défie Elnor à la lutte.
Elnor est surpris car on peut penser plusieurs choses de Laranth mais certainement pas qu'il est un lutteur.

À ce moment là, Elnor a encore 10 AP pour la confrontation étendue qui dure sur la journée et Laranth est tombé à 2.
Ici, Laranth s'appuie sur un trait fourre-tout "ce que Hakon m'a appris", augmenté par son trait "Érudit". J'hésite à contester. Je doute qu'un étudiant Orlanthi dans un village lisant quelques rares parchemins et discutant théologie avec son mentor ait pu réellement acquérir des trucs genre "connaissance de l'anatomie humaine". Mais je laisse passer. Car, au pire, le joueur de Laranth va se rabattre sur un trait certes plus approprié mais qui, mécaniquement apportera le même bonus (les PJs sont encore assez homogènes dans leur niveau de trait). Bref, je m'économise 5mn de discussion qui déboucheront de toutes façons sur le même bonus.
Cela donne à Laranth un score de 13 -4 ("ce que Hakon m'a appris" n'est pas particulièrement un cours de lutte) + 2 (érudition) = 11.
Elnor s'appuie sur son trait "Musclé" augmenté de son trait "Combattant". Soit 13 + 2 = 15.
Après discussion avec le joueur de Laranth, il explique que ce défi à la lutte est vraiment l'ultime tentative de son personnage. Vu le côté "quitte ou double" annoncé, j'en fait une mise maximale pour Laranth soit 15 AP.
Laranth sort un 16 au dé, Elnor un 5. Laranth perd 15 AP et tombe à -13, le PJ terminant immobilisé dans la boue.
J'avais amené Orkarla dans la campagne la séance précédente, sans savoir quoi en faire. Je me suis dit entretemps que je pourrai bien envoyé Orkarla aux basques de Laranth, anticipant que l'étudiant allait perdre face à Elnor.À la rivière, Laranth est rejoint par Orkarla, la marionnettiste qui s'est dispensée elle même de la tonte de moutons. Laranth et Orkarla discutent de banalités. L'érudit semble toutefois intrigué par la marionnettiste qui transforme des légendes en spectacles. Ce qui, au vu de la soif de connaissances de Laranth pour les actes mythiques, fait donc un point commun entre eux deux.
Lorsque les dés confirment mon intuition, je ressors alors Orkarla. Dans cette première approche, le joueur se contente d'abord d'une discussion polie. Puis se souvient que la marionnettiste fait ses spectacles en se basant sur les mythes. Or le joueur est toujours très demandeurs de mythes.
Laranth s'intéresse alors à Orkarla pour ce qu'elle pourrait connaître. C'est déjà ça (le joueur aurait pu envoyer balader le PNJ). Mais je suspecte qu'Orkarla n'est alors encore qu'une simple "source" de connaissance. Il va falloir tâcher de lui donner plus de relief.
Laranth n'essaie même plus de contrer Elnor. De toutes façons, il a perdu la confrontation. C'est terminé.On peut noter le couple Swen-Umathkar (au grand déplaisir de Hakon), Elnor et Jenesta. Ailrene, l'adepte d'Uleria qui a "béni" Hakon se joint aux danseurs avec des pas d'une grande grâce. Danseuse de talent, Ailrene emmène tous les autres sur son rythme et ses mouvements, créant une sorte de spectacle de danse spontané.
En plus, Elnor est réellement un danseur, un art qu'ignore totalement Laranth...
Je réutilise une nouvelle fois Ailrene mais cette fois, ce n'est pas le côté séduisant d'Uleria que je met en scène mais sa relation à l'Harmonie. Je ne l'explique pas aux joueurs, me contentant de leur rapporter qu'Ailrene semble amener tous les autres danseurs à coordonner leurs danses et leurs pas, spontanément. Cela n'a aucun autre but que de colorer un peu un évènement de ce type de magie "ordinaire" si fréquente dans Glorantha.
En fond, je replace Orkarla mais cette fois comme musicienne.
Coup de grâce (en termes de jeu). Elnor a gagné la confrontation mais la victoire n'est que mineure (Laranth est à -13).Elnor prend tout le monde au dépourvu en demandant devant tous à Jenesta si elle accepte de se marier à lui. Jenesta, troublée, jette un dernier regard en direction de Laranth, puis accepte la demande d'Elnor.
En expliquant les enjeux en début de Jour des Fleurs, je dis que le résultat s'imposera ensuite dans les tentatives de séduction. Mais qu'il faut une victoire majeure, au moins, pour "verrouiller" l'histoire.
Laranth, en défaite mineure, va donc prendre un malus de 10% pour toutes les tentatives à venir pour séduire Jenesta ou tenter de la faire dévier du mariage avec Elnor. C'est génant mais pas insurmontable.
Le joueur d'Elnor le réalise bien et discute avec moi de ce qui pourrait être assimilable à un coup de grâce dans cette situation.
Il décide alors que Elnor demande le mariage à Jenesta. C'est effectivement un joli "tout ou rien" aussi, ici.
Ainsi soit Jenesta accepte et, effectivement, Laranth va avoir du mal à remonter la pente. Soit elle refuse et Laranth peut reprendre espoir.
La mise est ici maximale pour Elnor, soit 19 AP.
Les dés roule et... chaque joueur sort un 9 !
Elnor est alors à 10 AP, Laranth à -13.
Et avec le même tirage, chaque PJ perd la moitié des AP misés, soit 9.
Elnor tombe à 1, Laranth à -22.
Elnor est toujours vainqueur mais il s'en est fallu de peu que Jenesta refuse de s'engager, remettant Laranth en selle (si je puis dire).
Quoiqu'il en soit, Laranth est désormais complètement vaincu, en défaite majeure. S'il a encore le goût de venir contrarier les plans de mariage de Jenesta, ses traits subiront un malus de 50%. Cela va donc être très difficile pour Laranth d'empêcher ce qui vient de se promettre au soir du Jour des Fleurs.
C'est donc terminé et alors que je pensais que le joueur d'Elnor ne serait pas trop intéressé par la rivalité amoureuse, voilà que c'est Elnor qui l'emporte.
Première tentative pour voir si Laranth trouve Orkarla à son goût. Et à priori oui.Laranth, spectateur de cet engagement, entend Orkarla tenter de le consoler en lui rappelant qu'il y a toujours d'autres femmes...
(...)
Orkarla fait une offre à Laranth : "je te montre mes marionnettes si tu me montres ton parchemin"
Le joueur de Hakon est toujours à la croisée de chemins mais aucun ne lui paraît facile ou naturel. Il cherche désespérément une excuse pour provoquer les évènements. Donc je ne lui en fournit pas(Hakon) interroge alors Umathkar sur son mariage et comment elle a pu se retrouver l'épouse d'un fermier. Il apprend alors qu'Umathkar et Swen sont amis d'enfance car leurs pères respectifs sont amis. Et alors qu'ils grandissaient, leurs pères ont trouvé assez naturel que leurs enfants se marient. Et Umathkar, alors bien jeune, n'y voyait pas d'objection particulière. Elle esquive toutefois la question concernant la possibilité qu'elle éprouve des sentiments pour un autre.

Le thème derrière la relation Hakon-Umathkar est que leur amour n'est ni noble ni justifié. Swen est un peu idiot mais pas mauvais. Umathkar supporte la vie avec Swen et va sans doute même lui donner un enfant. Marlesta n'a pas donné d'enfant à Hakon mais le plus important c'est que, au moins, Hakon est marié...
Bref, tout pousse à maintenir le status quo. Ce qui n'est évidemment pas ce que souhaite Hakon. Donc je neutralise les approches du joueur pour trouver une prise justifiant de briser le status quo.
Je suis assez convaincu que le joueur finira par passer à l'acte. Mais ce sera alors parce que Hakon cherche son bonheur personnel, quitte à créer du conflit.
Parce que si je laisse une excuse traîner, le joueur s'en emparera immédiatement. Et Hakon aura dès lors une responsabilité atténuée.
/Pierre