
4 février 1925:
Nous sommes arrivé à Mombasa après plusieurs jours de bateau.
Pour rejoindre Nairobi, nous prenons le chemin de fer ougandais, première classe: mes amis peuvent ainsi découvrir les plaine du Serengeti et à l'horizon le majestueux Kilimandjaro. Cette pause nous est profitable à tous après les horreurs du Caire et le Pharaon noir. Je déguste un succulent repas au wagon restaurant quand les touristes se massent sur les fenêtres et semblent émerveillés par des nuées d'étincelles...
Ces étincelles se concentrent et plonge vers le wagon de première classe! ILS nous ont retrouvé! Les fenêtres du wagon éclatent sous la chaleur et les choses de feu cherchent à brûler vif mes amis.
Barnabas et Will attirent ces choses vers le wagon restaurant et utilisent les carafes d'eau pour se défendre: Barnabas est maladroit et une griffe de feu lui lacère le torse, il tombe au sol...
Avec Will, nous arrivons à nous débarrasser de ces choses et nous arrivons enfin à la gare de Nairobi, le dernier wagon n'est qu'une ruine fumante.
Je récupère les affaires de tout le monde et les emmène à la pension Norfolk où j'ai l'habitude de descendre. Will est stupéfait du "monde" à la gare: le train était bondé et les touristes sont vraiment très nombreux!
Le soir, les jeunes discutent jusqu'à pas d'heure des suites à donner maintenant que les AUTRES savent qu'on ai déjà là! Moi je vais rejoindre mon amie, miss Norfolk.
Pour la suite, les joueurs vont incarner Beth la journaliste et Andrew l'occultiste (Barnabas est grièvement blessé et va mettre du temps à se remettre).
5 février 1925:
Beth décide d'aller voir une "collègue": miss Nathalie Smythe-Forbes, fondatrice et unique journaliste de l'Etoile de Nairobi:

- Beth apprends que Jackson Elias est bien venue la voir concernant l'expédition Carlyle: il était persuadé d'avoir une piste pour retrouver Jack brady, à Shanghai, dans un bar "le Tigre trébuchant"!
- Nathalie confirme également que depuis quinze jours il y a de très nombreuses expéditions qui arrivent à Nairobi et partent de suite. On ne les revoie plus ensuite... Elle a essayé de poser la question aux autorités mais elle a été menacé: les autorités ignorent n'en savent pas plus et ce mouvement de foule les inquiètent également.
Le midi nous nous retrouvons chez miss Norfolk. J'y retrouve notre Andrew passablement agacé: sa matinée de recherches s'est très mal passée et il n'arrête pas de bougonner et de "parler de ranger les livres" et du "jeune bibliothécaire incompétent"...
Andrew a également rencontré des touristes en sortant de la bibliothèque: complètement lunaire, parlant du plus beau jour de leur vie et de la chance d'être ici.
Pendant notre briefing, miss Norfolk nous indique qu'un jeune homme, noir, nous attends à quelques mètres de la maison, sous l'ombre
des arbres.

Il se présente Jomo Kenyatta et il est venue pour nous mener près d'une personne qui elle aussi lutte contre EUX.
Pas convaincu que cela puisse nous être utile mais bon Beth et Andrew sont convaincus...
Et donc le soir, nous retrouvons Jomo à la sortie de la ville et il nous présente un ami et surtout une vieille Rolls-Royce jaune démolie qui "doit" nous emmener voir le vieux Bundari. Après deux heures de route sur une piste défoncée, je commence à croire que nous allons droit vers une embuscade quand je distingue un village:

Nous sommes accueillit par un jeune guerrier qui se présente comme le gardien du vieux Bundari de "ce coté de la réalité": Okomu

Il nous invite à entrer dans la hutte centrale qui semble très ancienne, antique même. Nous suivons un long couloir en escargot qui nous amène dans la pièce centrale: un vieille homme, en tailleur, nous attends: le vieux Bundari

Okomu commence à lui masser les jambes avec une huile parfumée pour, comme il nous le dit, "préparer sa venue de ce coté des réalités". Le cérémoniel dure plusieurs heures quand enfin nous voyons le vieil homme sortir de sa transe.
En le regardant, je ne peux m'empêcher de voir en lui le cœur de cette Afrique noire qui me fascine et je ne peux retenir ma culpabilité d'avoir été aussi inconscient dans mon envie de chasser les "big five", une larme s'écrase sur ma joue mais c'est sûrement la poussière!
Bundari nous explique que l'expédition Carlyle a libéré une chose emprisonnée et qu'ils sont tous les jouets d'une puissance monstrueuse qui veut la ruine du monde.
Tout est en place: le Caire, le Kenya et une île au large de la Chine pour permettre d'ouvrir une porte démente permettant la venue des autres dieux!
Beth demande pourquoi il y a tellement de blancs aussi "lunaires" en ville, il semble en avoir des dizaines, des centaines qui arrivent tous les jours. La réponse de Bundari nous glace le sens: il y a toujours du monde pour fêter une naissance mais si ce rejeton sera le fils de son père, Nyarlathotep!
Puis le vieux Bundari semble ailleurs et nous devons le laisser... Okomu nous guide à l'extérieur et nous donne une carte indiquant l'emplacement de la montagne du Vent Noir, lieux de la naissance du terrible rejeton!
6 février 1925: Départ vers la montagne
3 jours de jeep sur une piste qui est particulièrement empruntée. Les fous rejoignent les fous.
9-11 février 1925: la jungle malade
C'est impossible, tout simplement impossible: il y a une quasi piste qui traverse une jungle normalement impénétrable: il doit avoir des centaines de fous qui sont passés par là.
Plus nous avançons et plus la jungle semble pliée sous son propre poids, une luxuriance démentielle, des paquets de lianes qui étouffe les arbres, de la vermine partout mais aucun autre animal. Puis nous arrivons sur la frontière avec la vallée du vent noir:

J'entrevois, mais les autres ont du mal à me croire, une lionne qui attends sur une pierre avec une antilope, sans bouger, comme si la nature devenait elle aussi dingue ici.
Puis mon regard porte sur cette plaine de terres noires et je suis suffoqué: il y a plus de 5 000 personnes sur cette plaine et ces gens sont en train de pique niquer, d'attendre quelque chose comme si c'était une garden party à Londres.
Pour ne pas se faire trop repérer nous nous mêlons à cette foule qui attends la venue du rejeton.
La folie commence quand le soleil se couche derrière la montagne du vent noir: nous entendons d'abords le bruit des tambours, puis les chants d'une foule démente qui jette leurs vêtements pour laisser libre cours à leurs folies. Des éclairs frappent le sommet de la montagne.
J'entends dans ma tête la voie d'une folle à lier qui voue le monde à la mort par la venue du fils du père, du dieu du dieu, celui qui ouvrira la porte vers les autres Dieux!
Et, c'est le dernier éclair, qui illumine le sommet de la montagne et IL est là!

16 février 1925:
Je suis arrivé avec Beth et Andrew presque mort à Narobi mais je n'ai aucun souvenir de notre fuite...
FIN