CasusNO

J'ai réalisé que plus mon scénario était développé, moins je laissais de latitude aux joueurs...
Depuis, je me contente de :
1- une intrigue, le plus souvent sous forme de mind-map
2- une motivation pour les PJ
3- des PNJ pour lesquels je développe les personnalités
4- comme @ZeroZeroStyx , une liste de noms parce que j'ai du mal à en balancer à la volée
5- ma scène d'introduction

Une fois que j'ai ça, ça tourne tout seul. Je n'ai plus qu'à laisser mes PNJ exécuter leurs des plans et réagir aux actions des joueurs...

J'écris d'abord une histoire, pas un scénario. Simple, si possible, à peine "colorée" par l'univers envisagé. Une fois que je juge l'histoire satisfaisante, je décide si elle appartient au passé ou au présent.

Dans le premier cas, je laisse l'histoire telle quelle et l'adapte vraiment à l'univers joué (couleur, ambiance, culture, etc.), avec modifications nécessaires. Ce passé servira de base à une suite de scénarios développés à partir de cette histoire, qui doit avoir encore des répercussions sur le monde des PJ : ils doivent découvrir ce qui s'est passé pour comprendre où aller (résolution). Des écrits mystérieux à retrouver, des témoins de l'époque, un journal que l'on pensait disparu, etc.

Dans le second cas, je retravaille l'histoire en l'adaptant à l'univers joué et en laissant de larges "trous" ou "blancs" qui représentent la liberté des joueurs et leur empreinte sur le monde à terme (ceci afin d'éviter l'effet "L5R", toujours possible, qui consiste à ce que les PJ passent leur temps à regarder des PNJ décider de tout et s'auto-congratuler en permanence). Il convient donc d'écrire une histoire "ouverte", où les possibilités de résolutions sont multiples.

Dans les deux cas, je travaille surtout le background et l'histoire. Les scénarios suivent et constituent la dernière étape. Avec tout le travail préliminaire, ils sont en général légers, sans trop en faire. Pour ce qui concerne les statistiques, j'aime avoir un supplément sous la main qui me donne rapidement les moyennes des antagonistes. Pour ce qui est des descriptions des lieux importants, elles sont développées (sans trop en faire) dans le remaniement des histoires. J'aime donner dans l'impressionnisme, ou mieux encore, trouver sur le net une illustration qui peut coller. Les images donnent des idées, souvent.

Enfin, vers le milieu de campagne ou de suites d'aventures, je fais une pause pour intégrer l'apport des PJ le mieux possible. Ils font vivre le monde et le rollplay amène des idées qu'on n'avait pas eues, ou incite à développer un PNJ que l'on jugeait sans importance, etc. J'intègre tout cela dans la mouture finale.

Astuce : quelle que soit la méthode, c'est en écrivant que les idées naissent. Il faut écrire dès le début, esquisser une vague idée, poursuivre. 

Je viens de tomber par hasard sur ce sujet, au demeurant fort intéressant.

Tout ce que vous décrivez me parle bien, et j'applique souvent une grande partie de ces techniques.
Pour ma part je sais que les illustrations sont pour moi souvent sources de beaucoup d'inspiration,
donc je passer un temps conséquent à en rassembler avant chaque partie.

La musique aide aussi beaucoup à se créer une image mentale commune, et je sélectionne souvent quelques bandes de son de films ou de jeux vidéos dès que je commencer à préparer une partie.

En terme de structure, j'aime beaucoup le côté minimaliste & efficace de la section "THINGS THAT MAY HAPPEN" sur la 3e page du PDF de ce jeu inspire de Lady Blackbird : Death School.pdf
Pour moi ça résume bien l'essentiel : avoir quelques idées de rebondissements dans mon sac, mais ne pas trop cadrer les choses pour se permettre d'improviser et de rebondir sur les idées des joueurs.
 

Alors, perso...

1/ Partir d'une idée que j'ai envie de faire jouer. En faire une intrigue.
2/ Relier les PJ à cette Intrigue.
3/ Mettre un élément déclencheur intéressant (qui m'intéresse moi) pour lancer le scénario.
4/ Mettre des protagonistes que j'ai envie de faire vivre.
5/ Mettre des lieux que j'ai envie de faire vivre.
6/ Mettre des événements que j'ai envie de faire vivre. Dont un ou deux susceptibles de relancer la machine.
7/ Prévoir plusieurs fins que j'ai envie de faire jouer.

J'aime bien ta méthode aussi

GCM a écrit : ↑mar. août 17, 2021 1:08 pm

Édit: j'ai de plus en plus tendance à débuter le scénario in media res, avec des PJ déjà impliqués ou en route vers l'aventure. Ça évite ces intro bancales où les PJ ont à cœur de ne SURTOUT PAS aller vers l'intrigue. En conséquence je mets la ou les scènes d'intro et d'exposition dans des flashbacks (qui sont aussi un excellent moyen pour le•la MJ de débuter une partie dans un mode zen confortable).
Donc:
8/ Penser aux flashbacks. Voire aux flashforwards si vous êtes un•e dingue.

Je note tes idées sur Evernote (précisons que j'écris que c'est tes idées pour respecter le droit d'auteur ). Je crois que je suis curieux et que tu m'as donné envie de te tester comme MJ
 

VigiloConfido a écrit : ↑mar. août 17, 2021 1:45 pm Je crois que je suis curieux et que tu m'as donné envie de te tester comme MJ

Coquin va.

GCM a écrit : ↑mar. août 17, 2021 2:05 pm

VigiloConfido a écrit : ↑mar. août 17, 2021 1:45 pm Je crois que je suis curieux et que tu m'as donné envie de te tester comme MJ

Coquin va.

Ah que veux tu ^^ Je ne suis pas insensible à tes méthodes .
 

Ayant surtout écrit et maîtrisé des parties de Cthulhu, j'ai tendance à concevoir mes scénarios comme des mystères à élucider.
Il me faut donc :
- un truc qui s'est passé et qu'il faudra découvrir
- une bonne amorce pour que les PJ soient motivés
- un ou des moyens de résoudre le problème
Entre l'amorce et la découverte finale, je structure un diagramme assez simple, généralement, une quinzaine de bulles. Chaque bulle peut correspondre à un lieu/indice/PNJ majeur qui fera avancer l'aventure.
J'essaye qu'à partir de chaque bulle, on puisse continuer dans 2 ou 3 directions... J'aime bien quand il y a deux ou trois chemins possibles pour arriver au final, donc que toutes les bulles ne soient des passages obligés.

Ensuite, je rédige un peu tout ça en structurant toujours de la même façon :
- un synopsis : pour surtout présenter l'ambiance de l'aventure
- une "horrible vérité" : le coeur du mystère en quelques lignes
- une amorce : in media res si possible, c'est là que je définis pourquoi mes PJ sont motivés
- une articulation : j'y résume la trame supposée de l'aventure, du genre "Les PJ vont avoir un accident d'avion. Ils vont devoir survivre dans la montagne quelques jours, puis rencontreront un big foot. Ils découvriront que le big foot est l'esclave d'un alien maléfique nazi." Là, j'ai mes 4 bulles en gras. C'est différent du synopsis où j'aurais juste écrit : "Scénario de survie en haute montagne, et rencontre d'un monstre")
- toute l'histoire en détail : contrairement à tous les autres, ce paragraphe ne se limite généralement pas à quelques lignes. C'est une version complète du fameux truc qui s'est passé : d'où vient l'alien, comment contrôle-t-il le big foot, comment l'arrêter ?... Il y a tous les faits importants qui seront découverts, ceux qui ne seront que optionnels, et même ceux qui peuvent être introuvables mais qui consolident la cohérence de mon histoire.
- un paragraphe pour chaque bulle
- comment finir l'histoire ? en 3 lignes, je prévois des fins possibles (sans m'ôter la possibilité d'en faire jouer une autre bien sûr)

J'essaye si possible de prévoir des solutions à chacune de mes embûches. Par exemple, pour survivre après le crash, il faut trouver de la nourriture : des vivres dans l'avion ? cadavres d'autres passagers ? un animal à chasser ? Ici, c'est facile, mais pour d'autres cas, je préfère un peu y réfléchir en avance, pour pas que mes joueurs se retrouvent à se casser la tête pendant 1 heure sur une situation insoluble, qui va me contraindre à sortir ostensiblement un lapin du chapeau pour les débloquer.

Enfin, très classiquement, chaque lieu ou PNJ important sera synthétisé en trois ou quatre adjectifs, et peut-être une ou deux stat, si je joue avec un jeu qui s'y prête (c'est rare).

Je réalise que j'ai plus une méthode pour rédiger mon scénario que pour le concevoir.



Récemment, j'ai vu cette vidéo, où FibreTigre nous propose sa méthode : https://www.youtube.com/watch?v=CxGFvt1F1jI
C'est bien sûr adapté à son approche du jdr, et en particulier de son actual play, mais je trouve qu'au delà de ça, il y a des idées plutôt sympa qui peuvent plaire à tout le monde.

 

En ce qui me concerne, mon principal et plus gros problème est que j'ai tendance à sur-écrire et sur-préparer mes scénarios ce qui déjà est très épuisant mais aussi a tendance à enfermer mes joueurs sur des rails. Il me faudrait une nouvelle méthodologie qui privilégie un meilleur rapport préparation/efficacité, quelqu'un aurait des articles à ce sujet ?

Je recommande toujours le Return of the lazy dungeon Master

Belphégor a écrit : ↑mar. août 17, 2021 10:39 pm En ce qui me concerne, mon principal et plus gros problème est que j'ai tendance à sur-écrire et sur-préparer mes scénarios ce qui déjà est très épuisant mais aussi a tendance à enfermer mes joueurs sur des rails. Il me faudrait une nouvelle méthodologie qui privilégie un meilleur rapport préparation/efficacité, quelqu'un aurait des articles à ce sujet ?

Belphégor a écrit : ↑mar. août 17, 2021 10:39 pm En ce qui me concerne, mon principal et plus gros problème est que j'ai tendance à sur-écrire et sur-préparer mes scénarios ce qui déjà est très épuisant mais aussi a tendance à enfermer mes joueurs sur des rails.

J'ai longtemps été comme ça aussi: acte créatif "douloureux" et tentative de toujours en rajouter pour tout prévoir (ambiance ; description ; intrigues...).
Mais tout a changé depuis que je maitrise des PbtA (The Sprawl ; Escape from Dino island; MotW actuellement).
Création collective du setting (même si j'impose beaucoup d'éléments de base), écriture de tels PNJ / faction / lieu mais avec plaisir car nécessitant juste quelques idées/ mots (pas de stats; aucune recherche d'équilibre), et surtout l'intrigue est géré par une (ou plusieurs mais souvent 1 seule) horloge à 6 entrées et puis c'est marre car le reste, c'est la séance de jeu qui le crée. Et en plus, c'est évidemment bien mieux qu'avec mon seul petit cerveau

Bref, plus de douleur, que du plaisir

J'utilise un mélange un peu à ma sauce entre les PbtA et Lazy Dungeon Master.

Concrètement je crée des factions avec des agendas assez courts qui ne vont pas forcément jusqu'au bout.

Ensuite je crée une dizaine de scènes que j'aimerais voir. Quelques unes en rapport avec les agendas et d'autres qui n'ont rien à voir mais qui peuvent intervenir n'importe quand (ou pas). 

Je ne détaille pas la méthode du Lazy Dungeon Master, mais le plus essentiel pour moi en dehors des conseils classiques (PNJ, lieux mémorables, objets, etc... ) reste de créer des secrets.

Une dizaine par sessions (ils ne seront pas tous exploités) : des indices, des secrets sur le monde, du background, etc.... Autant d'éléments qui peut être glissés n'importe ou et rajouter de la couleur au monde qui les entoure comme à l'intrigue.