Re: [Super-héros tous supports] POW ! WHAMM ! OOOOFF !
Publié : sam. juin 08, 2024 8:59 am
Ah non, les couvertures des versions de luxe ne sont pas de Clayton Crain mais d'Ariel Olivetti, ce qui est tout de même très bien.






Trilogie Venom & Carnage : Summer of Symbiotes, donc.
Alors "Summer of Symbiotes" n'est pas réellement un événement unique, mais plutôt un triptyque d'événements.
Le premier, Carnage règne, consacré aux méfaits de Cletus Kasady, est paru dans un album à part, dont je vous ai causé précédemment.
Et donc, les deux autres sagas, d'une part "Extreme Venomverse" + "Death of the Venomverse", et d'autre part "Cult of Carnage: Misery" ont été rassemblé dans trois albums, alternant les récits.
Bémol 1 : les deux récits n'ont rien à voir l'un avec l'autre et n'interragissent aucunement. Cette publication conjointe est donc plutôt artificielle...
Bémol 2 : Le titre "Venom & Carnage = Summer of Symbiotes" est inexact, Venom n'est aucunement présent ... du moins pas le(s) Venom(s) de la réalité pincipale de l'univers Marvel !
Récit le plus "simple", "Cult of Carnage: Misery" nous fait suivre les aventures de Liz Allan (je crois que c'est la première fois que Liz Allen prend son patronyme VO dans des publications françaises), veuve de Harry Osborn et héritière de l'entreprise Oscorp qu'elle a rebaptisé Alchemax.
Son entreprise, à côté d'autres activités, est leader dans les expérimentations sur les Symbiotes, dont elle possède plusieurs "boutures".
Elle maintient également une milice privée, les Gardes, menés par la féroce Spearhead, spécialisée dans la lutter contre les Symbiotes.
Et là, paf, l'un des membres des Gardes, à la solde d'anciens dirigeants de l'infâme corpo maléfique Life Foundation, s'empare de la plupart des symbiotes de l'entreprise, et porte l'hybride résultant pour devenir ... Madness !
Pour lui échapper, Liz fusionne alors avec un hybride expérimental de Carnage et d'Anti-Venom pour devenir ... Misery !
Bref, de la baston gluante, de la conspiration corporatiste, des symbio-cyber-zombies, Spider-Man en guest-star, un soupçon de psychologie quand même (Liz fait face à ses démons lors d'une introspection onirique).
Une demi-douzaine d'épisodes distrayants !
Plus tordu, avec bien plus de récits entrecroisés, "Extreme Venomverse" + "Death of the Venomverse" est la suite directe de la saga Carnage parue en deux tomes l'an dernier et en ce début d'année.
Après avoir "digéré" plusieurs personnages dont il a assimilé les pouvoirs, Carnage a acquis une quantité phénoménale de pouvoir et est maintenant presque prêt à affronter son ennemi de toujours : Eddie Brock, devenu le Roi en Noir (seigneur du néant, dieu des Symbiotes).
Mais, d'une part, Eddie Brock a disparu, prisonnier d'une version future maléfique de lui-même (ce sont des choses qui arrivent), et d'autre part, Carnage veut se faire la main et accessoirement accumuler de nouveaux pouvoirs, et il est désormais capable de se déplacer entre les réalités (un pouvoir acquis en "disséquant" Spot / La Tâche), il se lance donc dans le projet de défier et tuer un maximum de versions de Venom de réalités différentes !
Mais une armée de "Venoms" s'organisent pour résister au monstre, voire pour l'abattre... Menés par Anne Weying (ex-femme d'Eddie Brock), devenue folle et décédée dans la réalité Marvel standard, mais qui est une version héroïque de Venom dans une autre réalité.
La saga reprend le concept de "Venomverse" qui avait été utilisé dans la saga éponyme, le premier tome de la trilogie des Poisons ; vous trouvez ça dans un vieux magazine (Spider-Man Universe ?) pour la saga principale et dans un album Marvel Deluxe pour tous les épisodes introductifs. Bref, des Venom de plusieurs réalités alternatives collaborent pour affronter un ennemi commun. Cette première saga avait fait le minimal en proposant comme personnages "venomisés" simplement des version symbiotiques de personnages connus : Dr Strange venomisé, Rocket Racoon venomisé, etc.
Cette fois, un effort est fait pour présenter des personnages un peu plus originaux, sur des concepts variés. C'est essentiellement la première moitié de la saga, Extreme Venomverse, qui fait la biographie (parfois tragique) de plusieurs de ces venoms, mais certains ont le droit à plusieurs épisodes, comme Kid Venom. Nous suivons donc :
- Des venoms passés qui auraient perdurés, comme Flash Thompson en chevalier cosmique.
- Des venom "What if", par exemple une réalité où Peter Parker serait décédé à sa séparation du symbiote relatée dans la compilation évoquée plus haut par @Gridal et où donc Eddie Brock serait devenu le Spider-Man en noir de référence
- des venoms thématiques, plus ou moins inspirés, comme Ultimate Chaos le venom heavy metal, Madame Venom sur le thème western (très réussie avec sa mantille symbiotique), Kid Venom pour le shōnen miyazakiesque (très bien ce remix Beowulf / Princesse Mononoké), etc.
- Quelques venoms "faciles" s'avèreront de bons personnages intéressants, comme le Rhino venomisé
- On a tout de même un personnage de l'univers Marvel standard qui participe à la bagarre, mais un perso mineur : Silence. C'est Andi Benton (ex Miss Venom lorsqu'elle portait le symbiote Mania) portant un symbiote hybride de Scream et d'Anti-Venom.
Spoiler:
A noter que ce triptyque contient également un récit complet en plusieurs épisodes "Echapper au monde", de qualité (le vétéran David Michelinie au scénario, l'excellent Paul Mason au dessin) mais clairement hors sujet. C'est une bonne aventure de Venom mais sans lien avec les autres récits.
En bref, recommande-je cette trilogie ?
Ben, c'est vraiment à réserver aux adorateurs de symbiotes, car c'est décousu (notamment du fait que ce sont deux histoires disjointes regroupées artificiellement) et relativement répétitif. Et évidement, il faut aimer la baston gluante et bourrine, et ne pas rechigner à la multiplication des univers parallèles.
J'ai globalement passé de très bons moments, avec tout de même encore un goût d'inachevé à la fin : cette quête de divinité par Carnage est vraiment interminable ! Mais je m'accroche, maintenant que je me suis lancé dans cette saga (la seule actu que je suive depuis 2023).