Re: [CR][AiME] Aventures d'un dúnadan en Terres Sauvages
Publié : mar. sept. 08, 2020 12:42 pm
on dit roi Bard ou roi Barde ?
Forum avec de vrais morceaux de JDR dedans.
https://www.casus-no.net/
Pas grand chose si ce n'est des cicatrices :-)
Notre bilan était bien mitigé pour ne pas dire amère. Vannedil n'avait pas convaincu sa communauté car la route était une belle idée mais bien longue à réaliser. Néanmoins, les Hommes du Lac prirent conscience du réveil de l'Ombre bien que son épicentre soit très éloigné de la cité lacustre. Beleg avait suggéré aux Elfes Sylvains de quémander des troupes à Fondcombe. Mais les siens furent peu enclin à cette démarche. J’étais retourné voir Boffri mais sans succès. Le nain restait sur sa position de donnant donnant. Ainsi, la séance reprit et les émissaires statuèrent sur la question. Lomuld parla pour les Hommes du Lac : la forêt restait un obstacle infranchissable et les siens n'était pas des guerriers, il ne pouvait aider les Béornides. Le roi Bard acquiesça et avoua la difficulté de la requête présentée. Le danger était présent et l'Ombre intriguait. Il désirait en savoir plus sur les motivations des Viglundides. Il enverrait très prochainement des émissaires pour tenter d’améliorer les relations entre les deux belligérants. Legolas se leva pour exprima sa pensée : l'assaut des Viglundides n'était que la représentation de la noirceur de l'Ombre qui agît en sous mains au nord. Depuis le Berceau jusqu'au Vieux Guet, la traversée de la forêt était très dangereuse et les Elfes concentraient leurs efforts à ce que celle-ci soit toujours et malgré tout possible. Protéger le palais et le sentier sylvestre concentrait tout leur effort. Gailard ne démentit pas ses précédents propos et offrit l'aide des Hommes des Bois. Ceawyn avoua la bonne fortune de la Porte-du-Soleil avec des récoltes abondantes et un commerce florissant. Leur soutien sera pécuniaire mais aussi en denrée. Le roi des Nains d'Erebor déclina toute intervention, la forêt comme les montagnes plus au nord étaient des obstacles impraticables et il attendrait le retour des émissaires bardides pour agir. Un silence pesant prit place et Beorn resta coi. Assis sur sa chaise, un air renfrogné emplit son visage broussailleux.
La matinée se termina alors sur des discussions commerciales pour établir de nouveaux accords entre les peuples libres. Contrairement à mes deux amis, je ne m'investis guère dans ses pourparlers bien étrangers à ma culture solitaire de rôdeur. Ces heures de palabre me parurent interminables. M’apercevant ainsi, la mine sombre et le regard vague, Beleg vint vers moi et me dit d’une voix posée : « Il y a beaucoup à faire mon ami et j’ai moi-même était bien inefficace. J’attends la suite du conseil avec impatience, il faut nous réveiller et peser car nous devons et pouvons mieux dire. ». Il leva ses yeux, son regard se perdit au loin, puis il me fixa. Je vis dans ses pupilles le bien et la bonté qu’il y avait en lui. Sa voix se fit cristalline et il déclama :
« Même dans cette salle sombre,Nul ne doit ignorer l'Ombre,Que le verbe soit notre épéeContre le noir Ennemi.Qu'il soit refouléPar les peuples libres uni. »
Ses vers me réchauffèrent le cœur. Une fois de plus, mon ami avait ressenti mon désarroi. Sans un mot, en geste d’acquiescement et de remerciement, je lui saisis son avant-bras avec fermeté. Un salut martial et engagé. Nous nous quittâmes ainsi. D’un pas assuré, fendant la foule des conseillers, je rejoignis ma délégation avec l’intention que mes paroles comptent.
When the legend becomes facts, print the legend !AsgardOdin a écrit : ↑sam. sept. 12, 2020 7:47 am
Je me demandais a quelle proportion tout cela était (fort bien) romancé ?
...confidences...
Je m'insérais dans la foule des conseillers avant la reprise des pourparlers entre les émissaires pour atteindre mon représentant. Mais une main saisit mon coude. Vannedil m'intercepta et m’entraîna en retrait, loin d'oreilles indiscrètes. Je l'interrogeais des yeux. Il me révéla des informations surprenantes qu'il avait glanées auprès de ses multiples contacts à Esgaroth. Lors de notre quête du Heaume, convoyé jusqu'à la Porte-du-Soleil, nous avions eu parti avec un petit groupe armé qui avait désiré nous le dérober par la force. Heureusement, nous l'avions mis en déroute mais au prix du sang. Vannedil m'apprit que cette troupe de malandrins était menée par un dénommé Beldis - la brute belliqueuse que nous avions défaite -, appuyé dans sa fourberie par une certaine Valdis. Cette dernière nous avait échappé en retraitant lorsque son assaut avait pris mauvaise tournure. Elle prétendait être une descendante de Girion, roi de Dale avant l'arrivée destructrice du grand ver Smaug. Les « on dit » avançaient son talent inné de converser avec les corbeaux, preuve de sa descendance royale. Ils promettaient également une récompense à tous ceux et celles qui épouseraient sa cause : renverser Bard l'usurpateur. Voilà des propos dignes d'intérêts, une menace planait sur le roi Bard. Je restais songeur lorsque Vannedil s’éloigna.
à suivre...