Bonjour,
Je me joins aux encouragements d'Orlov. Nous avons été dans les premières souscriptions (Cobra, Wulin v1, Fengshui V2) et pour ma part incroyablement déçu de la communication, des retards (toujours en cours), des modifications après souscription, etc... LETO est le seul éditeur que je fuis et pour cause.
Tant mieux, si un réveil est opéré ; vous avez de super licences, il ne faut plus rien gacher.
Je sais tous les arriérés, hélas, et j'en suis une fois de plus désolé. J'en suis même moi-même victime : j'attends aussi certains pledges et, en tant qu'auteur, je sêche complètement sur "Kabbale dans les Highlands" car, comme vous le disiez, le pitch a changé après le CF et je ne parviens plus à trouver l'angle d'abord de ce que j'avais, au départ, imaginé comme un "Nom de la Rose cthulhien". J'ai fait partie des clients avant de me retrousser les manches pour essayer d'aider en rentrant dans "l'équipe LETO" (Laurent, quoi).
Je pensais pouvoir régler les problèmes passés en arrivant. Il s'avère finalement compliqué pour moi de pénétrer dans les méandres des projets historiques en retard, y compris en termes de simple relais de communication (coincé entre le marteau et l'enclume). J'ai aidé à débloquer le dossier "Kabbale à la Nouvelle Orléans" avec Tirodem et Nicolas Henry, sans arriver à faire beaucoup plus.
Aujourd'hui, LETO comporte donc trois types de projets :
A - les projets en retard, sources de frustration pour tout le monde, qui s'épurent lentement (Valérian est en impression et l'imprimeur annonce 2 mois de délais, Kabbale a vu ses premiers suppléments livrés en format "PDF texte" dans l'attente des illustrations, etc). On peut reconnaître à Laurent une vraie ténacité. Oui, il a des retards inexcusables, une vision des projets qui évolue et peut dérouter les souscripteurs s'étant basés sur un "pitch" au moment du CF, une façon de communiquer "bien à lui", etc. Mais il est toujours là, et il livrera, c'est une certitude (il est trop têtu pour lâcher l'affaire ^^).
B - les projets lancés avant ma venue mais non soumis à la pression d'un CF en cours (Wraith, Flash Gordon par Willy Dupont, Everway pour lequel j'ai été co-traducteur). Ces projets sont financés sur deniers personnels LETO, sur le nouveau modèle que l'on a choisi de promouvoir (et qui était une condition sine qua none de mon implication dans LETO). Les CF n'auront lieu qu'une fois le produit prêt à imprimer, avec des délais courts entre le financement et la livraison. Laurent gère la direction éditoriale de ces projets, ce qui contribue donc à son planning "chargé".
C - les nouveaux projets (Against the Darkmaster, YBS, Under Hill By Water...), pour lesquels je suis personnellement chargé de presque tout (Laurent fait les devis d'impression et les colis, en gros). Ces projets sont déjà sur le nouveau modèle de production. AtD était un test et a eu un petit retard indépendant de notre volonté, aujourd'hui résolu. Cela nous a permis d'affiner les derniers réglages de ce nouveau modèle très prometteur.
YBS est représentatif de tout ce que l'on fera désormais : un PDF fini avant CF, livré pendant le CF, et une impression lancée dès la fin du CF, si possible via des imprimeurs français pour limiter les délais de livraison. Mon rêve ? Ne même plus passer par un financement, juste faire des précos éditeur, puis une distribution en boutique. Difficile de faire mieux pour vous convaincre de l'absence de risques
La mise en place de cette nouvelle formule est compliquée tant que les retards ne sont pas réglés, car une grande partie de la communauté ne nous fait plus confiance. Certains ne verront jamais nos efforts sur les nouveaux projets et nous auront blacklistés. D'autres seront frustrés de voir des nouveautés sortir avant leur pledge en retard.
Mais à terme, une fois les arriérés soldés, je pense sincèrement que cela peut être positif pour tout le monde et que LETO, par ailleurs, a un catalogue qui mérite de perdurer et de s'étoffer (Laurent a cette "vision", souvent juste).
Parfois, quand je lis vos commentaires, je me dis que c'aurait été plus simple pour moi de créer un énième micro-studio, tout seul, plutôt que de devoir assumer des casseroles LETO dont je ne suis pas responsable et qui peuvent pénaliser les nouvelles sorties que je porte à bout de bras. Mais après, je me rappelle de mes expériences éditoriales passées, comme auteur et prestataire.
Je suis peut-être les pire des poissards, mais clairement, malgré tout ce que le public peut avoir à reprocher à LETO, je vous le dis : c'est loin d'être le pire avec qui j'ai bossé, et j'ai envie d'aider LETO à :
- regagner la confiance de la communauté,
- aller plus loin, de manière pérenne et respectable,
- sortir de nouvelles pépites.
Une seule chose nous permettra d'y arriver : le respect de nos engagements, la sortie de nouveaux projets exemplaires, et un minimum de soutien de la part de ceux qui, comme moi, aiment les propositions ludiques tentées par LETO.
Bon weekend à tous !