Metootwo : une certaine idée de l'autre.

[Deimoss]

Oh, ce coup bas. Mais que fait la milice?!

[Rosco]

Ce matin, j'avais rendez vous chez ma psy spe TDAH, et je lui parlais d'un psi YouTube url PSI!, et je lui disais que j avais qu'il avait été radié.
Elle m'a alors dis, le fou de Normandie, elle m'explique alors qu'aurait ses vidéos étaient très bien faite intéressante, mais qu'il a été radié car il se faisait pratiquer des fellations par ses patientes, pas de plaintes au pénal, mais incompatible avec une pratique saine de la psychiatrie.
Et cela m'a amener à un parallèle avec l'addiction, une rencontre entre une personne et un produit.
Est ce que le pouvoir et la facilité qu'il induit ne serait pas une forme d'adiction.
Je m'explique accéder à un statut reconnu te donne un pouvoir, qui peut se traduire par une facilitation des relations séquelles, par exemple. Une fois que tu a pris goût à cela, tu n'arrive plus à t'en passer et tout fidèle devient alors une proie sexuelle potentielle.

[Tybalt (le retour)]

Ça peut sûrement jouer, oui. Mais de ce que j'avais lu, c'est plus général que ça : une personne en situation de pouvoir perd l'habitude de supporter contradictions et critiques et d'écouter les avis des autres. Je crois que j'avais entendu parler de ça pendant une formation doctorale où il était question de travail en groupe et du fait que les concertations collectives fonctionnaient mieux dans les groupes où chacun était sur un pied d'égalité que dans les groupes très hiérarchisés, parce que les gens osaient moins proposer des idées contredisant celles du patron (en très gros). Un mode de vie pareil finit forcément par nuire à la capacité de quelqu'un à se remettre en question soi-même, et à partir de là ça ouvre plus facilement la porte à toutes sortes d'abus.

[Le merlock]

Baisse de l'alcool mais monté des stupéfiant

Oui, ben le pinard c'est pas interdit que je sache, alors y doit quand même avoir une raison, hein.

[DocDandy]

Je suis tombé là-dessus après un nième témoignage d'harcèlement de rue.
Je pense que c'est d'utilité publique. Même ma gamine de 15 ans a pris l'habitude de m'appeler quand elle rentre des cours pour éviter d'être emmerdée.

https://faireundon.jointhesorority.com/mon-don/~mon-don

[KamiSeiTo]

Je suis tombé là-dessus après un nième témoignage d'harcèlement de rue.
Je pense que c'est d'utilité publique. Même ma gamine de 15 ans a pris l'habitude de m'appeler quand elle rentre des cours pour éviter d'être emmerdée.

https://faireundon.jointhesorority.com/mon-don/~mon-don

Le site semblant user de toutes les contorsions possibles pour ne pas dire ce qu'ils font concrètes, j'ai pas bien compris comment cette sororité (et cette appli) intervient dans les harcèlements de rue.
Ça fonctionne comment ?

[Kandjar]

C'est une appli sur laquelle tu peux (entre autres) émettre un signal d'alerte, visible par toutes les personnes à proximité ayant également cette appli, et qui pourront appeler les secours, intervenir elles-mêmes ou simplement témoigner (ce qui peut être dissuasif).
L'inscription est réservée aux femmes et personnes queer (ce que les responsables souhaitent éviter le plus possible, c'est que des personnes non fiables s'y inscrivent et viennent saboter le truc), mais il me semble qu'il est possible depuis tout récemment d'accueillir des inscriptions d'hommes cishet, avec des fonctionnalités un peu différentes (par exemple tu ne reçois les appels que de personnes ayant accepté que les hommes les reçoivent).

[DocDandy]

C'est aussi en lien avec des commerces partenaires (patron de bar, pharmacie, etc) qui peuvent servir de refuge à la personne en cas de soucis.

[Gridal]

Sur la page d'accueil du site il est possible de télécharger une brochure et un rapport d'activité qui expliquent tout. En résumé :

En situation de danger immédiat : Sur l’écran principal se trouve le bouton d’alerte qu’il est possible d’activer en le pressant pendant deux secondes. Il prévient alors les 50 premier.e.s utilisateur.rice.s autour de soi qui reçoivent une notification et voient sur la carte où se situe la personne en danger. Ils peuvent la contacter par chat ou appel.
D‘autres fonctionnalités sont disponibles ici :
Une alarme sonore enregistrée par les marraines de l’association Les Coquettes qui prêtent leur voix en cas d’effet de sidération pour attirer l’attention rapidement
Un message écran SOS pour prévenir quelqu’un à proximité que nous sommes en danger sans avoir à parler
Les numéros utiles des autorités, des associations partenaires et des lignes de soutien nationales
Cet écran permet également de connaître le nombre d’utilisateur.rice.s autour de soi, toujours dans l’objectif de se savoir entouré.e, quoi qu’il arrive, à tout moment.

La carte permet de constater que nous sommes entouré.e.s pour ne jamais se sentir seul.e.s.
Les cheveux verts sont des profils vérifiés et validés
Les cheveux roses proposent en plus un lieu sûr pour fuir, c’est-à-dire qu’elles ont la possibilité d’accueillir chez elles une personne en détresse pendant les premières minutes et heures (souffler, prendre un verre d’eau, contacter ses proches, les autorités, une association, etc.)
La personnalisation de son profil permet, entre autres, d’indiquer quelle aide peut être apportée ou quelle aide nous souhaiterions recevoir.

Sur l’écran de recherche se trouvent les ressources pour aider ou être aidé.e.s.
Les profils sont triés par proximité géographique afin de trouver un soutien rapide et proche de chez soi.
Il existe d’autres fonctionnalités, comme des conseils sur l’autodéfense ou encore le fil d’actualités qui relaie les informations de l’association et des partenaires.

L’application mobile est entièrement sécurisée avant et après l’inscription.
Chaque inscription sur l’application est vérifiée et validée manuellement pour éviter tout risque.
À l’inscription, il est demandé d’effectuer un selfie en temps réel et de fournir sa pièce d’identité pour être validé.e.
Toutes les pièces sont effacées des bases dès la validation ou le refus des profils pour respecter le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).
Ce haut niveau de sécurité garantit une communauté d’entraide sans agresseurs potentiels pour rester un espace de bienveillance.

[Tybalt (le retour)]

Quelques articles qui ont l'air intéressants sur Le Monde (il faut un abonnement et je n'en ai pas donc je n'ai pas tout lu) :
« Est-ce que je fais partie du problème ? » : comment le procès des viols de Mazan suscite introspection et division chez les hommes
Repenser l’éducation des garçons, un levier contre les violences et pour l’égalité (Celui-là est à cheval entre ici et le fil sur les enfants de rôlistes)

[Morningkill]

ceci pour le premier :
https://archive.ph/K0Tl4
ceci pour le second
https://archive.ph/jhklL

et un bonus, l'excellente Aubenas Florence a fait un reportage a Mayotte, j'ai pas encore tout lu, mais la c'est glaçant
https://archive.ph/C8jZ4

[Orlov]

et un bonus, l'excellente Aubenas Florence a fait un reportage a Mayotte, j'ai pas encore tout lu, mais la c'est glaçant
https://archive.ph/C8jZ4

Merci !

[Gridal]

#MeToo en France est parti de là :
Agressions sexuelles contre Adèle Haenel : le réalisateur Christophe Ruggia condamné à quatre ans de prison dont deux ferme sous bracelet électronique

[Erestor]

Des éléments de réflexion intéressants :

The Red Hand Files
ISSUE #313 / February 2025

They say you should separate the art from the artist. I can’t do that. My childhood heroes have become monsters. Now I read that the song “I Am A God” by Kanye West should be played at your funeral. How the hell can you listen to the song without seeing the scum of a human being that Kanye has become?
JÖRG, BAD, GERMANY

Dear Jörg,

Numerous letters have come in expressing, in no uncertain terms, disapproval of my fondness for Kanye West’s music. A lot of time and energy has been spent explaining the evil of Nazism, the harm of antisemitism, why it is wrong to sell t-shirts emblazoned with swastikas and why it is unacceptable to coerce one’s girlfriend into standing naked on the red carpet at the Grammys. On that matter, it seems, we can all find some common ground. I agree.

However, I want to challenge the notion that we can separate art from the artist. I’ve written on this subject before (#149), but I thought it might be worth revisiting. From reading your recent letters, it appears that some of you assume I hold this belief. To be clear, I do not. The idea of an artist being divorced from their art is absurd. An artist and their art are fundamentally intertwined because art is the essence of the artist made manifest. The artist’s work proclaims, "This is me. I am here. This is what I am.” However, the great gift of art is the potential for the artist to excavate their interior chaos and transform it into something sublime. This is what Kanye does. This is what I strive to do, and this is the enterprise undertaken by all genuine artists. The remarkable utility of art lies in its audacity to transfigure our corrupted state and create something beautiful.

When I make a song, I do not draw from a pocket of purity isolated from the rest of me; a song is torn from all of me, the mess of me, becoming the best of me on its alchemical journey to its realisation. This is the very definition of hope - that we are not prisoners of our flawed nature but can transcend it. We look to artists and their art to convey this exact thing. In his brokenness, Kanye is an exemplar par excellence of this notion, the braided dance between sin, transcendence and genius.

We are all broken, flawed, and suffering human beings, each a disaster in our own right, each with the capacity to cause great harm, each brimming with misguided notions, perhaps the most deluded of which is the belief that we are somehow exclusively and morally superior to everyone else. Many of you might be thinking, "Well, speak for yourself! I’m not like Kanye! I could never behave like that!" Yet, given the circumstances, we humans are capable of anything. To be human is to be flawed, yet it is also to possess the potential to achieve staggering things - beautiful, brilliant, inspiring, wild and audacious things; things to be cherished, despite our complex and compromised natures.

As odious and disappointing as many of Kanye’s views are, and as sickening as antisemitism is - in its sadly always-present, ever-morphing forms - I endeavour to seek beauty wherever it presents itself. In doing so, I am reluctant to invalidate the best of us in an attempt to punish the worst. I don’t think we can afford that luxury.

Love, Nick

[Najael]

Je rejoins Cave sur la séparation art/artiste.
Ca pour moi, ça n'existe pas.
Je ne peux pas extraire un corpus artistique pour le mettre dans une petite boite en faisant abstraction de qui l'a produite. Après, c'est une question de curseurs.
Et c'est là que je suis en désaccord avec sa position. Chacun a ses limites et ses affects, et les positionne de manières différentes. On peut pas espérer des artistes qu'on apprécie qu'ils soient des parangons de vertu. On peut toutefois espérer qu'ils ne soient pas des merdes humaines: quand on pense à Gaiman par exemple, on est loin d'un mec qui aurait volé une pomme.

Personnellement, un gars qui commence à me vendre des swastikas sur des t-shirts, à dire "je suis un nazi", c'est mort. Cette idéologie m'a toujours laissé dubitatif, comme dirait un célèbre agent français.

Alors certes le texte de Cave est joli, mais à travers on touche assez facilement la thématique du paradoxe de la tolérance. Et là, en ce moment, au niveau de l'actualité mondiale on voit ce que ça donne quand on laisse de l'espace et qu'on laisse faire.