[CR] Nobilis
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Re: [CR] Nobilis
ah ouaip.... c'est carrément sympa comme CR !
Je faisais jouer Nobilis beaucoup plus... prosaïquement !
Très intéressant et instructif à lire et ça donne plein d'idées .
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Nobilis des parties de Nobilis.
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Re: [CR] Nobilis
Comment se déroulaient tes parties?poupi a écrit :ah ouaip.... c'est carrément sympa comme CR !
Je faisais jouer Nobilis beaucoup plus... prosaïquement !
Très intéressant et instructif à lire et ça donne plein d'idées .
Il fallait y penser!poupi a écrit :Nobilis des parties de Nobilis.

Dernière modification par CANARD le mer. juin 16, 2010 10:13 am, modifié 1 fois.
Canard
Les règlements doivent s'adapter à la situation et non l'inverse.
La sagesse suprême est d'avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre du regard tandis qu'on les poursuit. Faulkner
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Re: [CR] Nobilis
Ca fait longtemps qu'on a pas eu un petit CR là !
J'ai le secret espoir de voir ce jeu rejoindre ma collection prochainement (anniversaire en approche, Diamond si tu me lis...) mais en attendant j'en veux plus !
J'ai le secret espoir de voir ce jeu rejoindre ma collection prochainement (anniversaire en approche, Diamond si tu me lis...) mais en attendant j'en veux plus !

D.
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Re: [CR] Nobilis
Pas de partie ce mois et le mois prochain je ne sais pas s'il y en aura une. Nous avons déja une journée spéciale prévue le 3 juillet, les RIRI organisées par Salanael. Miam! Je devrais maitriser la partie de Praetoria Prima dont je suis en train de lire les règles.
"Les Rencontres Internationales Rôlistiques de l'Inconnu, pour que l'inconnu n'en soit plus un !"
Sous la dénomination "Le Jeu de Rôle de l'Antiquité à Nos Jours, Entre Tradition et Modernité", la troisième édition du RIRI se placera sous le signe de l'Histoire. En effet, j'espère bien, au travers de 3 parties de 3-4h chacune, vous faire traverser 3 grandes époques de notre histoire (remaniée) avec des systèmes de jeu modernes ou traditionnels. La première partie, serait naturellement consacrée à l'Antiquité. En fonction des meneurs disponibles et du nombre de participants, L'Egypte Pharaonique ou l'Empire Romain seront au programme au travers de La Vallée des Rois ou de Praetoria Prima. Le Moyen-Âge sera ensuite abordé avec des jeux encore à définir, même si Yggdrasill ou Chimères pourraient sortir de leurs étagères pour l'occasion. Pour clôturer cette longue journée, nous reviendrions à une époque plus récente au travers de jeux tels que l'Appel de Cthulhu ou le Monde des Ténèbres. Plus de précisions viendront quand je saurai combien de personnes viendront.
Mais derrière cette thématique fort honnorable, la philosophie du RIRI reste la même : des jeux inconnus, des joueurs inconnus, qui après cette manifestation ne le seront plus.
Canard
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Re: [CR] Nobilis
bein... on était 5 autour d'une table.... ^^CANARD a écrit :Comment se déroulaient tes parties?poupi a écrit :ah ouaip.... c'est carrément sympa comme CR !
Je faisais jouer Nobilis beaucoup plus... prosaïquement !
Très intéressant et instructif à lire et ça donne plein d'idées .
Plus sérieusement... justement ça ne l'était pas ! c'était très terre à terre, pas autant de symbolique que votre partie, mais c'était le sérieux de vos parties avec le côté prosaïque des parties de Loris ^^
^^CANARD a écrit :Il fallait y penser!poupi a écrit :Nobilis des parties de Nobilis.
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Re: [CR] Nobilis
Merci beaucoup, ça fait toujours plaisirpoupi a écrit :ah ouaip.... c'est carrément sympa comme CR !
Très intéressant et instructif à lire et ça donne plein d'idées .

Personnellement, c'est surtout l'idée de réalités Mythique et Prosaïque qui me fait triper dans ce jeu. Surtout la mythique. Pas étonnant dès lors que ça s'en ressente dans mes scénars. Faut dire que l'animisme et la symbolique, c'est bô

De fait, le mois de mai a été rude et le mois de juin l'est encore plus. Il faudra attendre au moins la seconde moitié de juillet pour la suiteDuael a écrit :Ca fait longtemps qu'on a pas eu un petit CR là !

Mais mes joueurs sont motivés alors pas de risque que je m'arrête abruptement.
Très bonne idée ! Pour être sur, prends le en doubleDuael a écrit :J'ai le secret espoir de voir ce jeu rejoindre ma collection prochainement (anniversaire en approche, Diamond si tu me lis...) mais en attendant j'en veux plus !

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Re: [CR] Nobilis
Nous avons rejoué samedi. La CR est en cours!
Canard
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Re: [CR] Nobilis
Lorsque nous revînmes de Mongolie, nous nous précipitâmes vers la cellule où nous avions enfermé notre prisonnier. Il y était heureusement toujours, jouant calmement avec des billes de verres. Nous avons discuté longuement, Mori et moi, de ce que nous désirions en faire. Il nous semblait que nous n’avions pas trop le choix ou du moins que nous ne connaissions pas la latitude dont nous disposions. Annabelle nous en avait en effet confié la garde sans préciser clairement la durée de cette mission ni notre degré d’autonomie. Etions–nous libre de le juger, de le punir voir de le libérer? Nous n’étions surs que d’une chose : il ne devait en aucun cas s'enfuir. Hors nous ne pouvions compter que sur nous-mêmes pour le surveiller. C’était un peut léger.
Nous nous sommes donc attelés à la création d’un corps de gardes en sélectionnant quelques adultes parmi la population de notre village. Nous les avons habillés de vêtements médiévaux rehaussés de notre blason, un serpent à deux têtes bordé de nos six fleurs et les avons armés de barres de fer, bien aptes à briser les velléités d’une puissance du verre. Cette dernière ayant la possibilité de se rendre invisible, nous avons envisagé un temps de procurer une vision infrarouge à certains de nos hommes d’arme mais avons choisi finalement d’utiliser les capacités naturelles d’un hôte discret de notre ruine, la chauve souris et ses ultrasons. Mori a donné conscience à quelques-unes d’entre-elles et leurs a ordonné de surveiller principalement notre hôte ainsi que le château. Nous avions dés lors nos propres chiens de gardes bien à nous.
Confiant dans notre système de surveillance, nous sommes passés à l’étape suivante, la mise en place de l’interrogatoire. Pour plus de solennités nous décidâmes de le faire dans la grande salle d ‘audience. Par contre nous ne sommes pas parvenus à nous mettre d’accord sur notre attitude générale. Mori voulait châtier l’intrus alors que j’étais d’avis qu’un peu de mansuétude nous permettrait d’obtenir plus facilement les informations qui nous manquaient. Je décidais finalement de laisser à Mori la direction des opérations. Au fond, elle était chez elle et c’était son royaume qui avait été violé, pas le mien. A elle donc de rendre justice !
J’introduisis le prisonnier enchainé et encadré de quatre gardes dans la salle où l’attendais, assise sur son trône et l’air glacial, la silhouette diaphane du fantôme qui hantait ces murs. Il n’avait pas l’air très en forme et ne pouvait plus constituer une menace sérieuse. Je le poussais plus qu’il n’avançait vers la puissance des ruines qui exigea de lui qu’il se mette à genoux.
« Qui es-tu ? Quel ton nom ? » Il marmonnait. C’était incompréhensible. Il n’avait plus l’air de savoir qui il était. Il finit par lâcher un « Daniel » sans être plus sûr que cela. La recherche de souvenirs semblait le faire beaucoup souffrir.
« Pourquoi as-tu poussé Ambroise dans le vide ? » Il nous regardait d’un air incrédule et ne semblait pas comprendre. « Où suis-je ». Il se remit à trembler, à marmonner. « Pas lui, pas lui. Je n’ai rien fait. Ce n’est pas moi. »
« D’Où viens-tu ? » « De la lumière ! C’était beau. Je veux rentrer chez moi ! » C’est tout ce que nous avons compris puis son regard a changé. Il est devenu mauvais. « Vous n’êtes pas chez vous non plus ! » a-t-il alors ajouté d’une voix plus forte.
« Chez qui sommes-nous ? » me-suis-je alors exclamé. « Vous le saurez bien assez tôt ! Vous n’avez aucune chance! Vous allez être punis »
Deux personnalités semblaient habiter le même corps. La gentille ne semblait pas se souvenir de grand-chose et la méchante, n’apparaissant que par intermittence, la faisait beaucoup souffrir.
« A quoi devait servir la lampe ? » « Il voulait appeler quelqu’un ! » nous répondit la première.
« Comment es-tu rentré ? » « Même ca vous ne l’avez pas compris ! » susurra la seconde.
A ce rythme il tomba bien vite en syncope. Nous l’avons ramené à sa cellule et nous avons tout fait pour lui procurer les soins nécessaires. Notre rebouteux est ainsi parvenu à réduire ses fractures.
Mori était tout comme moi convaincue qu’il n’avait pas simulé sa schizophrénie en conséquence de quoi il ne pouvait être réellement jugé coupable de la disparition d’Ambroise. Il nous fallait en apprendre plus sur sa seconde personnalité avant de rendre un jugement définitif. Il nous fallait surtout déterminer avec précision le degré de menace qui pesait sur nous et sur le royaume.
Nous nous sommes donc attelés à la création d’un corps de gardes en sélectionnant quelques adultes parmi la population de notre village. Nous les avons habillés de vêtements médiévaux rehaussés de notre blason, un serpent à deux têtes bordé de nos six fleurs et les avons armés de barres de fer, bien aptes à briser les velléités d’une puissance du verre. Cette dernière ayant la possibilité de se rendre invisible, nous avons envisagé un temps de procurer une vision infrarouge à certains de nos hommes d’arme mais avons choisi finalement d’utiliser les capacités naturelles d’un hôte discret de notre ruine, la chauve souris et ses ultrasons. Mori a donné conscience à quelques-unes d’entre-elles et leurs a ordonné de surveiller principalement notre hôte ainsi que le château. Nous avions dés lors nos propres chiens de gardes bien à nous.
Confiant dans notre système de surveillance, nous sommes passés à l’étape suivante, la mise en place de l’interrogatoire. Pour plus de solennités nous décidâmes de le faire dans la grande salle d ‘audience. Par contre nous ne sommes pas parvenus à nous mettre d’accord sur notre attitude générale. Mori voulait châtier l’intrus alors que j’étais d’avis qu’un peu de mansuétude nous permettrait d’obtenir plus facilement les informations qui nous manquaient. Je décidais finalement de laisser à Mori la direction des opérations. Au fond, elle était chez elle et c’était son royaume qui avait été violé, pas le mien. A elle donc de rendre justice !
J’introduisis le prisonnier enchainé et encadré de quatre gardes dans la salle où l’attendais, assise sur son trône et l’air glacial, la silhouette diaphane du fantôme qui hantait ces murs. Il n’avait pas l’air très en forme et ne pouvait plus constituer une menace sérieuse. Je le poussais plus qu’il n’avançait vers la puissance des ruines qui exigea de lui qu’il se mette à genoux.
« Qui es-tu ? Quel ton nom ? » Il marmonnait. C’était incompréhensible. Il n’avait plus l’air de savoir qui il était. Il finit par lâcher un « Daniel » sans être plus sûr que cela. La recherche de souvenirs semblait le faire beaucoup souffrir.
« Pourquoi as-tu poussé Ambroise dans le vide ? » Il nous regardait d’un air incrédule et ne semblait pas comprendre. « Où suis-je ». Il se remit à trembler, à marmonner. « Pas lui, pas lui. Je n’ai rien fait. Ce n’est pas moi. »
« D’Où viens-tu ? » « De la lumière ! C’était beau. Je veux rentrer chez moi ! » C’est tout ce que nous avons compris puis son regard a changé. Il est devenu mauvais. « Vous n’êtes pas chez vous non plus ! » a-t-il alors ajouté d’une voix plus forte.
« Chez qui sommes-nous ? » me-suis-je alors exclamé. « Vous le saurez bien assez tôt ! Vous n’avez aucune chance! Vous allez être punis »
Deux personnalités semblaient habiter le même corps. La gentille ne semblait pas se souvenir de grand-chose et la méchante, n’apparaissant que par intermittence, la faisait beaucoup souffrir.
« A quoi devait servir la lampe ? » « Il voulait appeler quelqu’un ! » nous répondit la première.
« Comment es-tu rentré ? » « Même ca vous ne l’avez pas compris ! » susurra la seconde.
A ce rythme il tomba bien vite en syncope. Nous l’avons ramené à sa cellule et nous avons tout fait pour lui procurer les soins nécessaires. Notre rebouteux est ainsi parvenu à réduire ses fractures.
Mori était tout comme moi convaincue qu’il n’avait pas simulé sa schizophrénie en conséquence de quoi il ne pouvait être réellement jugé coupable de la disparition d’Ambroise. Il nous fallait en apprendre plus sur sa seconde personnalité avant de rendre un jugement définitif. Il nous fallait surtout déterminer avec précision le degré de menace qui pesait sur nous et sur le royaume.
Canard
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Re: [CR] Nobilis
Sur ces entrefaites, on vint nous prévenir qu’Annabelle était à notre porte attendant qu’on veuille bien la recevoir. Nous revînmes à la salle d’audience où notre guide fit bientôt son entrée.
« Vous êtes très en beauté ma chère » lança-t-elle tout de go à Mori.
« C’est le privilège de la mort très chère ! » répondit du tac au tac cette dernière.
Après cet échange d’amabilités, nous en vînmes au sujet de sa courte visite, l’invitation au petit drink organisé dans le labyrinthe de l’amour courtois le lendemain en soirée à l’occasion de l’anniversaire de sa sœur Hélissand. Des invités prestigieux étaient attendus. Lord Entropie ou du moins l’un de ses minions serait présent. Elle pensait que c’était une bonne manière d’être introduit auprès de ceux que nous allions devoir inviter lors de notre propre fête. L’idée était excellente et nous l’en remerciâmes. Même Mori ne pu qu’acquiescer devant l’évidence.
Elle demanda ensuite brièvement des nouvelles de notre protégé. J’allais lui relater les résultats de notre interrogatoire lorsque je compris au changement de physionomie de Mori qu’elle n’approuvait pas ma démarche. Je coupais court et notre invitée concluait rapidement en nous révélant que Lance, son frère, était très dépité de ne pas trouver trace de ce Nobilis dans ses registres. Il ne comprenait pas comment cela fusse possible.
Je la raccompagnais vers la sortie et profitais de ce que nous étions enfin seul pour prendre un ton plus badin. Elle semblait toujours heureuse d’être à mes cotés, ce qui me troublait énormément. J’avais l’impression comme toujours qu’elle m’invitait à prendre l’initiative et m’en trouvais empêché à chaque fois par cette stupide loi de l’anémone ancrée dans ma mémoire. Afin d’en avoir le cœur net, je lui demandais son avis sur l’utilité d’un pareil règlement. A ma grande surprise, elle semblait le trouver nécessaire afin d’éviter que les nobles n’aient l’esprit perturbé et ne deviennent ensuite une proie facile pour les tourmenteurs. Elle s’en alla tout sourire en m’invitant à ne plus penser à toutes ces sottises. Si elle avait pu me voir à ce moment là dans la réalité mythique, je pense que ma mâchoire aurait pendu jusque par terre.
De retour auprès de Mori, nous nous mîmes immédiatement en devoir de trouver un cadeau digne de l’honneur qui nous était fait. Je pensais lui dédicacer l’un de mes bouquins mais Mori objecta, qu’étant donné qu’ils constituaient une grande part de mon essence (6 points de liens), je ne pouvais décemment offrir un tel moyen de me nuire. Elle avait raison mais je ne parvenais pas à imaginer qu’Hélissand ou sa sœur puisse un jour me faire du tord. Je me rabattais alors sur la deuxième partie de mon être, mon lien quasi fraternel avec Thierry Vernet, le peintre qui m’avait accompagné durant mes périples et qui avait si bien su retranscrire ce que nous avions vécu ensemble. Je commandais à celui dont j’avais fait ma première ancre une œuvre original représentant le fameux labyrinthe. Je dépensais à cette occasion une point d’aspect afin que notre futur cadeau sorte un peu de l’ordinaire. Par ailleurs, nous nous mîmes d’accord sur un bouquet de lilas mauve symbolisant l’amitié pour l’accompagner. Enfin, je décidais que nous serions accompagné de ma deuxième ancre, un musicien tzigane et que j’emporterai ma guitare afin de pouvoir assurer une ambiance musicale originale. J’ai bien tenté d’embrayer sur l’organisation de notre propre réception mais Mori m’arrêta tout de suite en me rappelant qu’il lui semblait totalement inadéquat d’inviter des étrangers alors que notre ami était toujours absent et qu’une menace pesait sur nous.
J’avais déjà oublié ce détail, tant une visite de celle que j’aime depuis notre première rencontre a le don de faire disparaitre tous mes problèmes. Je n’en étais donc que plus impatient de progresser dans la résolution de cette énigme afin de pouvoir avancer dans ce qui m’importait vraiment. Je proposais d’amener Daniel, appelons le ainsi, dés demain matin dans la chapelle en ruine que nous avions déjà visitée. En attendant qu’il se remette un peu, il me semblait intéressant de contacter notre imperator afin de le mettre au courant des derniers développements et de requérir ses conseils. Mori hésita, craignant sa colère s’il jugeait que nous le dérangions pour des futilités. J’argumentais en avançant que le domaine était menacé et que cela constituait bien une raison suffisante pour lui demander son aide. Elle se laissa finalement convaincre.
La statue représentant Amphisbène notre imperator http://fr.wikipedia.org/wiki/Amphisb%C3 ... hologie%29 prit rapidement vie, les deux têtes se mettant simultanément à bouger et parler. Elles possédaient deux personnalités bien différentes, l’une plus sérieuse, l’autre plus désinvolte. Elles ergotèrent ainsi devant nous sur l’intérêt qu’il y avait pour elles de se rendre en personne à l’anniversaire. De manière générale cependant, elles nous firent bon accueil et nous furent d’une grande aide. Ayant gardé le contact avec Ambroise, elles nous rassurèrent, nous informant qu’il disputait pour l’instant une partie de golf un peu particulière et qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter outre mesure. Elles nous suggérèrent fortement de consacrer plutôt nos efforts à la recherche de la famille nobiliaire de Daniel ainsi qu’à son Imperator. Les dommages causés par l’intrusion du Nobilis méritaient amplement selon notre mentor que nous usions du rite de l’ortie de telle manière que sa famille subisse des dommages à son tour et se mette enfin à sa recherche. Pour lui (eux) le fait qu’aucun registre n’ai jamais indiqué l’existence de la puissance du verre signifie tout simplement qu’elle avait déjà disparu au moment où pareils registres ont été mis en place, soit au moment de la création du conseil des quatre par Lord Entropie lui-même. C’est sur cette révélation que nous nous quittâmes, la vision du serpent bicéphale devenant de plus en plus floue mais l’ordre pressant restant clairement marqué dans nos esprits.
« Vous êtes très en beauté ma chère » lança-t-elle tout de go à Mori.
« C’est le privilège de la mort très chère ! » répondit du tac au tac cette dernière.
Après cet échange d’amabilités, nous en vînmes au sujet de sa courte visite, l’invitation au petit drink organisé dans le labyrinthe de l’amour courtois le lendemain en soirée à l’occasion de l’anniversaire de sa sœur Hélissand. Des invités prestigieux étaient attendus. Lord Entropie ou du moins l’un de ses minions serait présent. Elle pensait que c’était une bonne manière d’être introduit auprès de ceux que nous allions devoir inviter lors de notre propre fête. L’idée était excellente et nous l’en remerciâmes. Même Mori ne pu qu’acquiescer devant l’évidence.
Elle demanda ensuite brièvement des nouvelles de notre protégé. J’allais lui relater les résultats de notre interrogatoire lorsque je compris au changement de physionomie de Mori qu’elle n’approuvait pas ma démarche. Je coupais court et notre invitée concluait rapidement en nous révélant que Lance, son frère, était très dépité de ne pas trouver trace de ce Nobilis dans ses registres. Il ne comprenait pas comment cela fusse possible.
Je la raccompagnais vers la sortie et profitais de ce que nous étions enfin seul pour prendre un ton plus badin. Elle semblait toujours heureuse d’être à mes cotés, ce qui me troublait énormément. J’avais l’impression comme toujours qu’elle m’invitait à prendre l’initiative et m’en trouvais empêché à chaque fois par cette stupide loi de l’anémone ancrée dans ma mémoire. Afin d’en avoir le cœur net, je lui demandais son avis sur l’utilité d’un pareil règlement. A ma grande surprise, elle semblait le trouver nécessaire afin d’éviter que les nobles n’aient l’esprit perturbé et ne deviennent ensuite une proie facile pour les tourmenteurs. Elle s’en alla tout sourire en m’invitant à ne plus penser à toutes ces sottises. Si elle avait pu me voir à ce moment là dans la réalité mythique, je pense que ma mâchoire aurait pendu jusque par terre.
De retour auprès de Mori, nous nous mîmes immédiatement en devoir de trouver un cadeau digne de l’honneur qui nous était fait. Je pensais lui dédicacer l’un de mes bouquins mais Mori objecta, qu’étant donné qu’ils constituaient une grande part de mon essence (6 points de liens), je ne pouvais décemment offrir un tel moyen de me nuire. Elle avait raison mais je ne parvenais pas à imaginer qu’Hélissand ou sa sœur puisse un jour me faire du tord. Je me rabattais alors sur la deuxième partie de mon être, mon lien quasi fraternel avec Thierry Vernet, le peintre qui m’avait accompagné durant mes périples et qui avait si bien su retranscrire ce que nous avions vécu ensemble. Je commandais à celui dont j’avais fait ma première ancre une œuvre original représentant le fameux labyrinthe. Je dépensais à cette occasion une point d’aspect afin que notre futur cadeau sorte un peu de l’ordinaire. Par ailleurs, nous nous mîmes d’accord sur un bouquet de lilas mauve symbolisant l’amitié pour l’accompagner. Enfin, je décidais que nous serions accompagné de ma deuxième ancre, un musicien tzigane et que j’emporterai ma guitare afin de pouvoir assurer une ambiance musicale originale. J’ai bien tenté d’embrayer sur l’organisation de notre propre réception mais Mori m’arrêta tout de suite en me rappelant qu’il lui semblait totalement inadéquat d’inviter des étrangers alors que notre ami était toujours absent et qu’une menace pesait sur nous.
J’avais déjà oublié ce détail, tant une visite de celle que j’aime depuis notre première rencontre a le don de faire disparaitre tous mes problèmes. Je n’en étais donc que plus impatient de progresser dans la résolution de cette énigme afin de pouvoir avancer dans ce qui m’importait vraiment. Je proposais d’amener Daniel, appelons le ainsi, dés demain matin dans la chapelle en ruine que nous avions déjà visitée. En attendant qu’il se remette un peu, il me semblait intéressant de contacter notre imperator afin de le mettre au courant des derniers développements et de requérir ses conseils. Mori hésita, craignant sa colère s’il jugeait que nous le dérangions pour des futilités. J’argumentais en avançant que le domaine était menacé et que cela constituait bien une raison suffisante pour lui demander son aide. Elle se laissa finalement convaincre.
La statue représentant Amphisbène notre imperator http://fr.wikipedia.org/wiki/Amphisb%C3 ... hologie%29 prit rapidement vie, les deux têtes se mettant simultanément à bouger et parler. Elles possédaient deux personnalités bien différentes, l’une plus sérieuse, l’autre plus désinvolte. Elles ergotèrent ainsi devant nous sur l’intérêt qu’il y avait pour elles de se rendre en personne à l’anniversaire. De manière générale cependant, elles nous firent bon accueil et nous furent d’une grande aide. Ayant gardé le contact avec Ambroise, elles nous rassurèrent, nous informant qu’il disputait pour l’instant une partie de golf un peu particulière et qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter outre mesure. Elles nous suggérèrent fortement de consacrer plutôt nos efforts à la recherche de la famille nobiliaire de Daniel ainsi qu’à son Imperator. Les dommages causés par l’intrusion du Nobilis méritaient amplement selon notre mentor que nous usions du rite de l’ortie de telle manière que sa famille subisse des dommages à son tour et se mette enfin à sa recherche. Pour lui (eux) le fait qu’aucun registre n’ai jamais indiqué l’existence de la puissance du verre signifie tout simplement qu’elle avait déjà disparu au moment où pareils registres ont été mis en place, soit au moment de la création du conseil des quatre par Lord Entropie lui-même. C’est sur cette révélation que nous nous quittâmes, la vision du serpent bicéphale devenant de plus en plus floue mais l’ordre pressant restant clairement marqué dans nos esprits.
Canard
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Re: [CR] Nobilis
Doublon supprimé!
Dernière modification par CANARD le mer. août 04, 2010 3:32 pm, modifié 1 fois.
Canard
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Re: [CR] Nobilis
Le lendemain matin, nous nous installâmes à trois dans ma petite fiat, le seul élément technologique toléré ici. Daniel n’était pas encore en état de supporter une longue marche et nous ne voulions pas perdre trop de temps, le village étant assez loin.
Comme je l’avais imaginé, la chapelle lui était familière. Il s’y était réveillé à plusieurs reprises. Il trouvait l’endroit particulièrement rassurant. Son visage était plus détendu. Pour ma part, je ne m’y sentais pas totalement en sécurité. Il y avait clairement quelque chose d’inquiétant dans l’air, une présence, une trop forte concentration d’énergie, une menace. Mais la surprise vint d’ailleurs, des vitraux. Je ne comprends pas comment nous ne les avons pas remarqués lors de notre première visite. Il y en avait quatre. Le premier représentait un petit ange ailé armé d’une épée pointée vers le ciel. Le second, une dame voilée en robe bleue, assise sur un muret. Elle tenait des abutilons symbolisant la paix dans une main, une plante aux petites fleurs blanches semblant se cacher derrière le voile. Le troisième, un lutin irlandais versant un chaudron rempli d’or, au chapeau duquel étaient accrochés une primevère (l’opulence) et une anémone rouge (la persévérance). Le quatrième enfin représentait notre prisonnier face à un miroir. Son reflet tenait un aster (diversité) mais le vitrail étant cassé, il nous était impossible de déterminer quelle fleur tenait Daniel.
Nous sortîmes de la chapelle et fîmes rapidement un détour par la réalité mythique mais rien n’avait changé. Il y avait toujours cette cage de lumière aveuglante dont on ne pouvait s’approcher sous peine de se brûler. Nous n’avons pas insisté. De retour dans la réalité prosaïque, l’autre et son mauvais regard nous attendait. Les questions fusèrent.
« Est-ce ta famille ? » « A une époque… »
« Est-ce ton domaine ? Le corps de l’ange est-il ici ? » « Il reviendra et alors… » Il se mit à rire comme un dément. « L’univers est mon domaine »
J’attendis qu’il se calme avant de poser la question suivante : « Quel est le nom de la dame en bleue ? » « Ce serait amusant qu’elle vous le dise vous-même ! » répondit-il en ricanant. Mori ne pouvait en supporter d’avantage. Elle le menaça de le pousser dans le vide en guise de châtiment pour les tords qu’il nous avait causé. « Je n’ai pas peur de vous. Vous n’oseriez pas de toute façon ». Mais il faut croire qu’il n’en était pas totalement convaincu car il disparut laissant à la place un Daniel livide et de peu d’utilité. Il n’avait aucun souvenirs utiles concernant ce lieu. Lorsque je lui demandais d’utiliser ses pouvoirs pour réparer son vitrail, il paru déboussolé, incapable de quoi que ce soit. « Quelle fleur mettrais-tu ? » lui demandais-je agacé. Pas de réponse. « De quelle couleur ? » « Rouge » finit-il par répondre mais j’étais presque certain qu’il n’en savait rien.
Je lui demandais pour terminer s’il désirait rester ici mais de manière surprenante il préférait notre hospitalité. « Non pas seul. Il va revenir. Il est en colère. Il veut tout détruire. » Nous revînmes donc à trois au château. Il était grand temps de se préparer pour la soirée. Durant le trajet du retour, j’exposais à Mori l’hypothèse qui avait germé dans mon esprit. La chapelle devait être ce qui restait du royaume de Daniel. Etant en ruine, elle avait été involontairement intégrée à notre propre royaume lors de sa création. Il fallait juste espérer que le corps de l’Ange n’ait pas subi le même sort.
Comme je l’avais imaginé, la chapelle lui était familière. Il s’y était réveillé à plusieurs reprises. Il trouvait l’endroit particulièrement rassurant. Son visage était plus détendu. Pour ma part, je ne m’y sentais pas totalement en sécurité. Il y avait clairement quelque chose d’inquiétant dans l’air, une présence, une trop forte concentration d’énergie, une menace. Mais la surprise vint d’ailleurs, des vitraux. Je ne comprends pas comment nous ne les avons pas remarqués lors de notre première visite. Il y en avait quatre. Le premier représentait un petit ange ailé armé d’une épée pointée vers le ciel. Le second, une dame voilée en robe bleue, assise sur un muret. Elle tenait des abutilons symbolisant la paix dans une main, une plante aux petites fleurs blanches semblant se cacher derrière le voile. Le troisième, un lutin irlandais versant un chaudron rempli d’or, au chapeau duquel étaient accrochés une primevère (l’opulence) et une anémone rouge (la persévérance). Le quatrième enfin représentait notre prisonnier face à un miroir. Son reflet tenait un aster (diversité) mais le vitrail étant cassé, il nous était impossible de déterminer quelle fleur tenait Daniel.
Nous sortîmes de la chapelle et fîmes rapidement un détour par la réalité mythique mais rien n’avait changé. Il y avait toujours cette cage de lumière aveuglante dont on ne pouvait s’approcher sous peine de se brûler. Nous n’avons pas insisté. De retour dans la réalité prosaïque, l’autre et son mauvais regard nous attendait. Les questions fusèrent.
« Est-ce ta famille ? » « A une époque… »
« Est-ce ton domaine ? Le corps de l’ange est-il ici ? » « Il reviendra et alors… » Il se mit à rire comme un dément. « L’univers est mon domaine »
J’attendis qu’il se calme avant de poser la question suivante : « Quel est le nom de la dame en bleue ? » « Ce serait amusant qu’elle vous le dise vous-même ! » répondit-il en ricanant. Mori ne pouvait en supporter d’avantage. Elle le menaça de le pousser dans le vide en guise de châtiment pour les tords qu’il nous avait causé. « Je n’ai pas peur de vous. Vous n’oseriez pas de toute façon ». Mais il faut croire qu’il n’en était pas totalement convaincu car il disparut laissant à la place un Daniel livide et de peu d’utilité. Il n’avait aucun souvenirs utiles concernant ce lieu. Lorsque je lui demandais d’utiliser ses pouvoirs pour réparer son vitrail, il paru déboussolé, incapable de quoi que ce soit. « Quelle fleur mettrais-tu ? » lui demandais-je agacé. Pas de réponse. « De quelle couleur ? » « Rouge » finit-il par répondre mais j’étais presque certain qu’il n’en savait rien.
Je lui demandais pour terminer s’il désirait rester ici mais de manière surprenante il préférait notre hospitalité. « Non pas seul. Il va revenir. Il est en colère. Il veut tout détruire. » Nous revînmes donc à trois au château. Il était grand temps de se préparer pour la soirée. Durant le trajet du retour, j’exposais à Mori l’hypothèse qui avait germé dans mon esprit. La chapelle devait être ce qui restait du royaume de Daniel. Etant en ruine, elle avait été involontairement intégrée à notre propre royaume lors de sa création. Il fallait juste espérer que le corps de l’Ange n’ait pas subi le même sort.
Canard
Les règlements doivent s'adapter à la situation et non l'inverse.
La sagesse suprême est d'avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre du regard tandis qu'on les poursuit. Faulkner
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Re: [CR] Nobilis
L’accès au labyrinthe était assez particulier. Le locus Sakrat flottant au dessus de la mer du subconscient, il fallait pour l’atteindre se trouver à proximité d’un humain et franchir le voile séparant le corps de l’esprit. La chose n’était pas complexe en soit pour un Nobilis mais elle le devenait lorsqu’on tentait d’amener avec soi un musicien tzigane. Je lui demandais de fermer les yeux et de ne pas cesser de jouer. Je le tins fermement jusqu’au moment où nous fûmes totalement stabilisé au sein du dédale.
Annabelle nous avait mis en garde contre les gardiens qui le peuplaient. Elles nous avaient demandé de ne pas les affronter mais de les séduire. Nous n’en avons finalement pas rencontrés. Nous n’avons rencontré personne en fait. Après quelques minutes d’errance (ce qui n'était pas pour me déplaire), nous avons débouché sur une espace ouvert au milieu duquel se trouvait un petit kiosque. Nous nous y sommes installés et y avons joué le temps nécessaire à notre guide pour venir nous chercher. Le bouquet de lilas lui fit particulièrement plaisir et notre proposition d’agrémenter la soirée d’un peu de musique l’enchanta d’avantage encore. A vrai dire, j’en compris assez vite la raison. Les invités n’étaient pas particulièrement distrayants et l’ambiance semblait même assez lugubre. Jugez par vous-même.
Un chapiteau avait été installé au cœur du labyrinthe. Une vingtaine de personnes s’y trouvaient souvent silencieuses. Nous fûmes rapidement l’objet de toutes les attentions. Je soupçonnais même que nous étions la véritable attraction de la soirée. Hélissand vint à notre rencontre et reçu avec plaisir notre cadeau. Elle se chargea ensuite de nous présenter à ses invités prestigieux. Nous connaissions déjà Lance, son frère, mais pas encore Idoine de St Germain, la poupée de chiffons à taille humaine, puissance de la bureaucratie, qui complétait sa famille nobiliaire. Heureusement qu’Annabelle était attentive. Elle parvint par une prompt intervention à empêcher que Mori ne s’offusque publiquement de ce qu’une non-humaine ait pu obtenir un statut noble. Elle ne s’en remit que difficilement et passa toute la soirée à observer cette étrange créature.
Nous fûmes donc rapidement poussés vers un personnage sombre aux mains sanglantes, Lord Entropy himself, qui nous salua de sa mine sévère. Il fut suivi d’un autre homme tout habillé de noir et qui ne nous accorda même pas un regard. Il s’agissait de Joctane, la puissance du mépris. Le suivant semblait plus sympathique avec son habillement de bourgeois anglais du début du XXème siècle, sa grande cape doublée de rouge. Mais nous ne fûmes pas rassuré d’apprendre qu’il s’agissait de la puissance du meurtre.
Deux impérators du conseil des quatre discutaient ensemble et nous accordèrent un salut poli. Le premier était un gros barbu couronné d’une tiare, habillé d’une toge et couvert de bijoux criards. Le second était la représentation parfaite de Dieu, ce qu’il était en fait. Il s’était fait accompagner par son nobilis des pensées et des symboles incarné par Freud. Ce dernier semblait éméché et tentait sans succès de choquer son maitre par des propos grivois.
Je jetais instinctivement un oeuil sur Mori lorsque nous fûmes présentés aux deux personnes suivantes, Georges Jais, la puissance de la modernité et connaissance récente, en grande discussion avec la muse Clio, puissance de l’histoire. Nous ne nous sommes pas attardés.
Nous n’avons pas salué Danae, puissance de la solitude, seule dans son coin. Nous avons directement été présentés au dernier petit groupe composé des trois Moires et de la puissance des fêtes, un certain Nephel Nicolandis, représentant du locus Parasiel, un autre groupe d’inquisiteurs. Nephel, contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer ne s’est pas révélé très gai. Sa vision de la fête était assez déprimante. Pour lui, si les hommes en sont si friands c’est pour oublier qu’ils sont mortels. J’étais donc particulièrement heureux de pouvoir monter quelques instants sur une estrade en compagnie de mon violoniste afin de d’égayer cette atmosphère morose.
Annabelle nous avait mis en garde contre les gardiens qui le peuplaient. Elles nous avaient demandé de ne pas les affronter mais de les séduire. Nous n’en avons finalement pas rencontrés. Nous n’avons rencontré personne en fait. Après quelques minutes d’errance (ce qui n'était pas pour me déplaire), nous avons débouché sur une espace ouvert au milieu duquel se trouvait un petit kiosque. Nous nous y sommes installés et y avons joué le temps nécessaire à notre guide pour venir nous chercher. Le bouquet de lilas lui fit particulièrement plaisir et notre proposition d’agrémenter la soirée d’un peu de musique l’enchanta d’avantage encore. A vrai dire, j’en compris assez vite la raison. Les invités n’étaient pas particulièrement distrayants et l’ambiance semblait même assez lugubre. Jugez par vous-même.
Un chapiteau avait été installé au cœur du labyrinthe. Une vingtaine de personnes s’y trouvaient souvent silencieuses. Nous fûmes rapidement l’objet de toutes les attentions. Je soupçonnais même que nous étions la véritable attraction de la soirée. Hélissand vint à notre rencontre et reçu avec plaisir notre cadeau. Elle se chargea ensuite de nous présenter à ses invités prestigieux. Nous connaissions déjà Lance, son frère, mais pas encore Idoine de St Germain, la poupée de chiffons à taille humaine, puissance de la bureaucratie, qui complétait sa famille nobiliaire. Heureusement qu’Annabelle était attentive. Elle parvint par une prompt intervention à empêcher que Mori ne s’offusque publiquement de ce qu’une non-humaine ait pu obtenir un statut noble. Elle ne s’en remit que difficilement et passa toute la soirée à observer cette étrange créature.
Nous fûmes donc rapidement poussés vers un personnage sombre aux mains sanglantes, Lord Entropy himself, qui nous salua de sa mine sévère. Il fut suivi d’un autre homme tout habillé de noir et qui ne nous accorda même pas un regard. Il s’agissait de Joctane, la puissance du mépris. Le suivant semblait plus sympathique avec son habillement de bourgeois anglais du début du XXème siècle, sa grande cape doublée de rouge. Mais nous ne fûmes pas rassuré d’apprendre qu’il s’agissait de la puissance du meurtre.
Deux impérators du conseil des quatre discutaient ensemble et nous accordèrent un salut poli. Le premier était un gros barbu couronné d’une tiare, habillé d’une toge et couvert de bijoux criards. Le second était la représentation parfaite de Dieu, ce qu’il était en fait. Il s’était fait accompagner par son nobilis des pensées et des symboles incarné par Freud. Ce dernier semblait éméché et tentait sans succès de choquer son maitre par des propos grivois.
Je jetais instinctivement un oeuil sur Mori lorsque nous fûmes présentés aux deux personnes suivantes, Georges Jais, la puissance de la modernité et connaissance récente, en grande discussion avec la muse Clio, puissance de l’histoire. Nous ne nous sommes pas attardés.
Nous n’avons pas salué Danae, puissance de la solitude, seule dans son coin. Nous avons directement été présentés au dernier petit groupe composé des trois Moires et de la puissance des fêtes, un certain Nephel Nicolandis, représentant du locus Parasiel, un autre groupe d’inquisiteurs. Nephel, contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer ne s’est pas révélé très gai. Sa vision de la fête était assez déprimante. Pour lui, si les hommes en sont si friands c’est pour oublier qu’ils sont mortels. J’étais donc particulièrement heureux de pouvoir monter quelques instants sur une estrade en compagnie de mon violoniste afin de d’égayer cette atmosphère morose.
Canard
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La sagesse suprême est d'avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre du regard tandis qu'on les poursuit. Faulkner
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Re: [CR] Nobilis
J'aimerais avoir tout ce talent de conteur.
Loris
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"Over the centuries, mankind has tried many ways of combating the forces of evil... prayer, fasting, good works and so on. Up until 'DooM', no one seemed to have thought about the double-barrel shotgun. Eat leaden death, demon!"
~Terry Pratchett
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