CasusNO

fafnir a écrit : ↑ven. mai 02, 2025 9:55 am
Frédéric II, Sylvain Gouguenheim
...

Tiens je l'ai lu en début d'année.
Effectivement une lecture que j'ai trouvé assez austère. Pas foncièrement la biographie la plus "romanesque" (puisqu'on sait surtout qu'on ne sait pas grand chose) mais enrichissante par le contexte tant le Saint Empire de cette période m'était inconnu dans les grandes lignes.

Pour point de comparaison voilà ce que je m'étais noté sur le sujet :

C'est attiré par la réputation de Frédéric II que je me suis penché sur ce livre. "Stupor Mundi", pour le bénédictin Matthieu Paris, "admirateur de la culture musulmane" pour le vice roi d'Egypte Al-Kâmil, voire "Antechrist" pour l'historien Ernst Kantorowicz. Les mythes ne manquent pas autour de la figure de Frédéric II.

 L'auteur annonce d'emblée que le livre ne suivra pas une direction chronologique. Si le premier chapitre suivant les jeunes années du futur empereur permet de se mettre dans le bain, les chapitres suivants ne manqueront pas de perdre le lecteur dans une chronologie non maîtrisée. Un survol chronologique pour cadrer le récit n'aurait pas été du luxe et aurait rendu la lecture des premiers chapitres plus agréable.

 Sylvain Gouguenheim propulse donc ce pauvre Frédéric dans son siècle, coincé entre les barons allemands, la ligue lombarde, son royaume de Sicile, les injonctions à la reprise de Jérusalem et un contexte de sentiment suprématiste qui animait les papes du XIIIe siècle.

 Le récit éclaire donc le contexte occidental de cette première moitié du XIIIe.
 Sur l'Empereur lui, on restera plus sur notre faim : le souverain n'ayant pas eu son chroniqueur attitré, on décèlera son règne moins par les ambitions et sentiments qui l'animait que par ses réalisations. Ses choix (les baronnies au détriment des villes), sa politique familiale, son oeuvre législative, ses réalisations (et destructions) dans le bâti ou encore sa méthode de gouvernance (souple et reposant sur un substrat disparate d'autorités locales en Allemagne, centralisé et autoritaire en Sicile).

 Sylvain Gouguenheim démystifie donc l'empereur et dresse à la fin du livre les mythes et légendes qui entourent cette figure historique, ainsi que les visions, forcément partiales des historiens des siècles précédents.

 Je ne peux m'empêcher de me sentir légèrement frustré en refermant ce livre. Outre le chapitrage hachuré qui ne m'a pas rendu la lecture facile, j'ai la sensation de n'avoir qu'effleuré le caractère exceptionnel que représentait Frédéric II. Faute de sources, faute de pouvoir aussi démêler correctement l'histoire de la propagande ou de la légende.

 Sylvain Gouguenheim fait donc ici une oeuvre utile pour aborder le XIII autrement que par le prisme des capétiens mais il peine à donner une âme à ce souverain qui restera à jamais mystérieux à nos yeux.

 

sherinford a écrit : ↑jeu. mai 01, 2025 10:02 am
"Opération Napoléon" par Arnaldur Indridason.

Ha bah ça alors! Je l'ai lu l'été dernier après l'avoir trouvé chez un bouquiniste. J'ai vraiment aimé et j'ai surtout adoré lire un roman se passant en Islande et écrit par un Islandais, donc très immersif...

 

Petite question pour les connaisseurs de Warhammer Fantasy, est-ce que les romans sur Malus Darkblade valent le coup ?

Je ne m'attend pas à de la grande littérature mais je me dit qu'en lisant au 2nd degré çà peut être rigolo, on parle d'un mec qui s'appelle MALUS. Est-ce que la traduction VF est au niveau ou bien faut il le lire en anglais ?

Je ne connais pas spécialement. Celà étant dit Dan Abnett a, plutôt, une bonne réputation. J'ai lu un de ces bonquins - non JDR - , c'était honnête, le gars sait écrire et poser une histoire.

Etant dans l'Omnibus d'Edgar Rice Burroughs sur Mars, je ferai un retour sur le livre dans son ensemble, mais j'ai fini hier la Princesse de Mars et j'ai trouvé cela excellent. Un vrai roman d'aventure, avec des rebondissements, de l'intrépidité, de l'inventivité... Vraiment, je suis épaté et je comprends qu'il y ait eu un si grand nombre de pastiches.

En même temps, j'écoute la Formule de Dieu de José Rodrigues Dos Santos. J'en suis au premier tiers et je ne sais pas trop ce que j'écoute. La base narrative a l'air simple et fastidieuse (en gros, un professeur de langues anciennes et de cryptologie (si si) est embauché par l'Iran pour décrypter un code laissé par Albert Einstein sur un document qu'il a établi après que Ben Gourion lui ait demandé de plancher sur une bombe atomique réalisable par le jeune état d'Israël, mais la CIA s'en mêle) mais le fond a l'air intéressant, l'auteur en profitant pour faire de la vulgarisation scientifique quand il ne passe pas son temps à développer des éléments de second plan dont on n'est pas bien sûr de l'intérêt (la relation entre le personnage principal et son père, mourant d'un cancer, sa relation avec sa mère...). J'ai l'impression de trouver les mêmes facilités que dans le roman d'Eshbach sur la vidéo de Jésus, sans la bonne idée de base. Mais je continue.

@Ignus avis partagé 

Erwan G a écrit : ↑lun. mai 05, 2025 10:04 am Etant dans l'Omnibus d'Edgar Rice Burroughs sur Mars, je ferai un retour sur le livre dans son ensemble, mais j'ai fini hier la Princesse de Mars et j'ai trouvé cela excellent. Un vrai roman d'aventure, avec des rebondissements, de l'intrépidité, de l'inventivité... Vraiment, je suis épaté et je comprends qu'il y ait eu un si grand nombre de pastiches.

O.h.p.u.n.a.i.s.e
Erwan et moi sommes d’accord sur un bouquin


( )

Erwan G a écrit : ↑lun. mai 05, 2025 10:04 am Etant dans l'Omnibus d'Edgar Rice Burroughs sur Mars, je ferai un retour sur le livre dans son ensemble, mais j'ai fini hier la Princesse de Mars et j'ai trouvé cela excellent.

Avec une traduction qui date de quelle année? Celle des années trente?

tauther a écrit : ↑lun. mai 05, 2025 11:11 pm

Erwan G a écrit : ↑lun. mai 05, 2025 10:04 am Etant dans l'Omnibus d'Edgar Rice Burroughs sur Mars, je ferai un retour sur le livre dans son ensemble, mais j'ai fini hier la Princesse de Mars et j'ai trouvé cela excellent.

Avec une traduction qui date de quelle année? Celle des années trente?

Ah, en tant que fan de tout le cycle, voilà un retour qui fait plaisir !

Si c'est l'omnibus, c'est plus certainement la traduction des années 70. Celle des années 30 des Editions Hachette était... bizarre. Ceux qui la l'ont lu ont cru que les Barsoumiens (oui car ils avaient francisé Barsoom) se baladaient en avions. Et ils n'ont jamais su pourquoi, à un moment donné, Dejah Thoris est furieuse envers John Carter, car le passage avait été coupé, alors que dans le même temps ils avaient inclus dans le livre des illustrations "maison" moches comme tout. Les mystères de l'édition...

Pascalahad a écrit : ↑mar. mai 06, 2025 9:06 am

tauther a écrit : ↑lun. mai 05, 2025 11:11 pm

Erwan G a écrit : ↑lun. mai 05, 2025 10:04 am Etant dans l'Omnibus d'Edgar Rice Burroughs sur Mars, je ferai un retour sur le livre dans son ensemble, mais j'ai fini hier la Princesse de Mars et j'ai trouvé cela excellent.

Avec une traduction qui date de quelle année? Celle des années trente?

Ah, en tant que fan de tout le cycle, voilà un retour qui fait plaisir !

Si c'est l'omnibus, c'est plus certainement la traduction des années 70. Celle des années 30 des Editions Hachette était... bizarre. Ceux qui la l'ont lu ont cru que les Barsoumiens (oui car ils avaient francisé Barsoom) se baladaient en avions. Et ils n'ont jamais su pourquoi, à un moment donné, Dejah Thoris est furieuse envers John Carter, car le passage avait été coupé, alors que dans le même temps ils avaient inclus dans le livre des illustrations "maison" moches comme tout. Les mystères de l'édition...

J'ai lu la version des années 30, dans une edition d'époque dans son jus. Et outre le style, je comprends pourquoi je n'ai pas été du tout emballé par ce que j'ai lu.
Mais globalement, j'ai très souvent du mal avec le style des vielles traductions ou le style de ces vieux auteurs...

Il n'y a pas un peu de spéculation ? 820 euros....et pas vu à moins de 300

John Cartier

Cool, ça vaudra le coup de le revendre après lecture, alors

Je n'aurais jamais pensé que le livre le plus cher de ma bibliothèque était celui-là.

Il y a mieux, 1600 euros

FNAC

Cohérent, en plus, l'exemplaire en état très bon est moins cher que le bon

Erwan G a écrit : ↑lun. mai 05, 2025 10:04 am Etant dans l'Omnibus d'Edgar Rice Burroughs sur Mars, je ferai un retour sur le livre dans son ensemble, mais j'ai fini hier la Princesse de Mars et j'ai trouvé cela excellent. Un vrai roman d'aventure, avec des rebondissements, de l'intrépidité, de l'inventivité... Vraiment, je suis épaté et je comprends qu'il y ait eu un si grand nombre de pastiches.

Je partage totalement ton avis. Les 3 premiers sont excellents d'ailleurs.
Les dieux de Mars et Le Guerriers de Mars/Seigneur de la Guerre de Mars (les traductions varient).
Le 4e "Thuvia vierge de mars" est pas mal et ensuite bof.

Je les ai encore édité par Néo en gros recueil. Ils avaient aussi édité Pellucidar (très sympa également), le cycle de Vénus (dispensable) et le cycle de la Lune (pas terrible).

Le cycle de Tarzan est très bon également. Les 4 premiers du moins. Après ça baisse sensiblement de bouquins en bouquins.

edit : Quant à ma petite personne. Je re-re-relis en ebook le cycle d'Hawkmoon. Après le cycle d'Erekosë c'est une bonne inspi pour le Black Sword Hack.
 

J'aime tous les titres du "Cycle de Mars", mon préféré est le 7ème, "A Fighting Man of Mars". La façon dont Burroughs a géré son cycle, c'est de montrer à chaque fois un aspect inédit de son univers, et d'y insérer une romance à chaque fois. Chaque histoire apporte sa pierre à l'édifice, et je trouve que l'ensemble reste assez cohérent, malgré les ajouts.

Bon, les fans sont partagés sur l'existence des "Kangaroo Men of Mars", mais je les ai trouvés très drôle personnellement .

Oui je vois que la spéculation a de beaux jours devant elle ! Et l'omnibus n'est même pas complet, il manque le onzième volume, "John Carter of Mars" (même s'il est dispensable, parce que composé d'une nouvelle écrite par le fils de Burroughs, et d'une ultime histoire inachevée).

Il n'y a que l'édition Lefrancq des années 90 qui soit complète. Je ne crois pas qu'ils aient été édités chez Néo, les Tarzan, oui, par contre.

Barsoom était l'univers de cœur de Burroughs, et le plus consistant au niveau qualitatif. Il y revenait régulièrement, alors que le Monde lui demandait uniquement du Tarzan, dont assez rapidement il n'a effectivement pas su quoi faire.