Pendragon et grande campagne

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Uzz
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par Uzz »

Petite question règles du jeu :

J'ai fait jouer by the book le kit d'initiation à partir des pdf. Bon, je me rends compte que les caracs des pnj sont pas fournies because elles font partie d'un jeu de cartes dont le pdf a pas été fourni en même temps que le reste :(
Les règles sont franchement pas hyper bien écrites ni hyper bien organisées, et en jeu ça a piqué. En combat, il y a un jet de DEX à faire presque à chaque coup pour vérifier si le personnage touché tombe (quand les dégâts pas encore réduits dépassent la TAI, càd très souvent). Et j'ai trouvé nulle part la règle qui explique comment se relever d'une chute, ni les modificateurs à appliquer pour combattre au sol.

Alors que ça arrive quand même à au moins un protagoniste d'une scène de combat chaque tour.

Déjà, je veux bien vos lumières sur les règles concernant ces combattants au sol (au moins comment vous faites vous). Et je dois aussi avouer que plein de petits détails de ce kit d'initiation me font douter sur la pertinence de ma participation au foulancement en cours. Des règles nombreuses, pourquoi pas, mais à condition qu'elles soient suffisamment bien expliquées et organisées pour pas avoir besoin de me battre contre le livre à longueur de partie...
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pelon
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par pelon »

j'utiliserai l'avantage de hauteur +5/-5, comme un cavalier vs piéton
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Cryoban
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par Cryoban »

Uzz a écrit : jeu. avr. 17, 2025 1:04 pm Et j'ai trouvé nulle part la règle qui explique comment se relever d'une chute, ni les modificateurs à appliquer pour combattre au sol.

C'est vrai que la logique de combat de Pendragon demande un temps d'adaptation. mais tout est bien écrit dans le starter set, même si je les soupçonne d'avoir fait par moment des résumés du texte d'origine avec des coupes. Je pense que le bouquin complet sera plus explicite.
Un round est un échange de coups et de manœuvres et pas juste un coup d'épée. On commence par gérer les manœuvres de combat et ensuite il y a les mouvements
Il est bien spécifié qu'en cas de knockdown, le personnage commence le round suivant au sol. Donc s'il est attaqué, la règle du Height advantage s'applique (+5/-5) tout simplement (p43). Pour se relever il faut que le personnage ait survécu au combat, qu'il n'ait pas encore subi un nouveau knockdown qui le bloque au sol. Si c'est le cas eh bien il se relève tout simplement à la phase de mouvement du round suivant (p36).

Pour le reste oui il y'a beaucoup de jets de dés et le knockdown est fréquent. C'est en partie compensé par le fait que les combats ne durent généralement guère plus de 3 ou 4 rounds si tout le monde exploite bien l'ensemble du panel des manœuvres et ses Passions
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Cassius Clef
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par Cassius Clef »

Si ça peut être utile, un contributeur des forums BRP, Morien, a publié un errata non-officiel du Core Rulebook et du GM's Handbook.

À noter que, à ma connaissance, et contrairement à ce qu'on peut trouver pour RuneQuest sur le Well of Daliath, il n'y a pas (ou pas encore) d'errata officiel pour la 6e édition de Pendragon sur le Great Hall (mais il y en a un pour la 5e).
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Cédric Ferrand
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par Cédric Ferrand »

C'est étrange de découvrir que le fil dédié à Pendragon est dans ce coin du forum.
Je me permets donc d'y recopier deux billets de blog concernant cette nouvelle édition.

Pendragon Starter Set
En l'an de grâce 1992, nous avons découvert Pendragon en français alors que nous avions 16 ans. Le livre était magnifique, Alain Gassner avait produit des illustrations vraiment inspirées, on a donc plongé dans le mythe arthurien à pieds joints... mais on avait 16 ans. Donc on y a joué comme un ersatz d'AD&D. L'amour courtois, la chevalerie et la mystique du Graal, tout ça nous est passé bien au dessus de la tête. Cependant, j'ai le souvenir d'une imagerie folle, de longues discussions sur l'héraldique, de la gestion de notre fief qui nous obnubilait, de mes canassons qui périssaient l'un après l'autre au fil des hivers, que nos personnage se mariaient car on voulait avoir un fils et donc un potentiel perso de rechange quand l'actuel décéderait... On a joué à Pendragon sans respecter le moins du monde l'esprit de l'univers arthurien, mais il a pourtant marqué au fer rouge mon imaginaire rôliste. J'ai bien évidemment recroisé le jeu par la suite, cependant Kaamelott est passé par là entre temps, et je n'arrivais pas à m'imaginer une tablée de Pendragon qui ne soit pas parasitée par l'ambiance de la série (que j'adore par ailleurs, mais vous savez à quel point ça peut être lourd).

Bref, les années passent, et 33 ans plus tard, voilà qu'une 6ème édition de Pendragon me permet de renouer avec ce jeu que j'avais si mal servi à l'époque. Cette boîte d'initiation est fine : elle ne vent pas du vide comme certaines grosses boîtes de JdR qui ressemblent à des paquets de chips remplies d'air : trois livrets, quelques feuilles volantes et des personnages prétirés. Et bien évidemment un d20 et quelques d6.

Le premier livret prend la forme d'un LDVELH dans lequel on va incarner un page qui sert dans la maison d'un chevalier (sir Ector) ayant deux écuyers : Kay et Arthur. En un peu plus de 100 paragraphes à choix multiples, le livret va à la fois nous raconter une histoire introductive à base d'entraînement, de chasse au sanglier et de visite de Londinium mais aussi nous présenter et nous faire utiliser les mécaniques de base du jeu. C'est très didactique, on apprend tous les grands principes du moteur de jeu tout en s'amusant. Qui plus est, ce livret a été en partie illustré par Mathilde Marlot, la talentueuse artiste qui a travaillé sur la seconde édition de Wastburg et sur la version Casus Belli de Montgascon. Et son style graphique colle parfaitement à l'ambiance arthurienne, c'est un véritable plaisir de retrouver les œuvres de Mathilde dans une aussi grosse licence ludique. Bref, ce premier contact avec Pendragon 6.0 met vraiment bien la table.

Le deuxième livret est lui consacré aux règles. Surprise : 33 ans plus tard, je me souvenais encore de chaque détail du moteur de jeu. Parce qu'il est simple dans sa résolution et qu'il est tellement imbriqué dans l'univers qu'il veut émuler que tout semble logique. Donc oui, il faut toujours faire un jet de DEX pour ne pas être désarçonné, il y a toujours des règles de Passion qui permettent de Haïr les Saxons au point d'en obtenir un bonus en combat, c'est toujours la course à la Gloire et à l'Honneur... C'est fou comme après toutes ces années, je me sens tout de suite à l'aise dans ces vieilles charentaises ludiques. Deux choses m'ont tout de même accroché l’œil à la lecture. La première : la gestion des Traits qui font la réputation de Pendragon me semble moins rigide que dans le temps. Notre perso est en effet défini par treize couples de valeurs opposées (Valeureux/Couard, Mystique/Terre-à-terre, Chaste/Luxurieux...) et nous allons souvent devoir tester avec un d20 pour savoir quel comportement notre alter ego va adopter. Dans mon souvenir de petit gars de 16 ans, ce système était très coercitif : je me rappelle avoir raté un scénario complet parce que mon personnage ne s'était pas levé assez tôt un matin à cause d'un jet loupé en Énergique. Alors, soyons clair, c'était aussi que nous étions adolescents et qu'on appliquait parfois les règles sans une once de recul, mais cette fois-ci, j'ai trouvé que les explications m'outillaient plus pour les utiliser avec souplesse. C'est sans doute renforcé par le livret sous forme de LDVELH, mais j'ai clairement compris à la lecture que ces jets n'étaient pas binaires (tu as réussis, le scénario continue; tu as raté, ben pas de bol, tu foires le scénar) mais qu'ils proposaient en fait des embranchements scénaristiques. Mon MJ de l'époque (coucou Juan) n'aurait pas dû me faire louper le scénario mais improviser une péripétie en appuyant le fait que mon perso s'était levé plus tard que les autres. Au final ce livret est très complet, il propose même une gestion simplifiée de la phase d'hiver (car oui, à Pendragon, on ne joue qu'un scénario par an puis on a droit à une séquence importante de gestion qu'on peut jouer de manière très mécanique ou bien utiliser pour raconter une autre forme de récit en s'attachant à la vie ordinaire dans le fief). Ah oui : l'autre truc qui m'a marqué en 2025 : la place des femmes. Autrefois dans le temps, Pendragon était un jeu de bonhommes. Le livre de base ne permettait d'incarner que des chevaliers (et que des cymriques, en plus). Il y avait bien eu des règles pour ajouter une touche de féminité à la table de jeu, mais 1) on en avait rien à foutre car c'était le festival de la saucisse dans notre club de JdR 2) de mémoire les dames qui avaient été introduites dans un supplément se contentaient essentiellement de soigner ou de bien gérer le fief en l'absence du seigneur leur mari. Alors que cette version de Pendragon est bien plus inclusive : on peut dès le départ incarner une chevaleresse. Elles restent minoritaires (1 sur 20), mais le jeu ne tortille pas du cul : les femmes ont le droit de poutrer à la lance de tournoi comme les messieurs. Après, ça reste un univers très hétéro-normatif, hein, mais le livret de règles prend bien le soin d'insister : votre Pendragon peut varier (Your Pendragon May Vary). Si vous voulez jouer avec les codes du genre (dans tous les sens du terme), faites vous plaisir. Le jeu ne le dit pas explicitement, mais Lancelot, Guenièvre et Arthur, c'est un trouple, quoi. Pour officialiser cette inclusivité, sur les 8 personnages prétirés proposés (et téléchargeables gratuitement ici), on retrouve 3 femmes qui envoient du pâté.

Pour finir, il y a le livret de la campagne (trois scénarios, en vérité). Elle débute pendant le tournoi de Londinium de 510 au cours duquel le jeune Arthur va retirer de l'enclume l'épée (qui n'est pas Excalibur) qui fait de lui ipso facto le Haut Roi. Sauf que, vous vous doutez bien que cet événement n'est pas du goût de tout le monde, aussi Arthur va avoir besoin de preux chevaliers pour asseoir son autorité naissante. Il va dont y avoir une première bataille rangée (et c'est pas la grande force de Pendragon, si je me souviens bien). Puis en 511, les PJ sont envoyés en mission diplomatique dans une autre cour royale pour tisser des liens politiques. Évidemment, ça va être plus compliqué que prévu, et il risque bien d'avoir une autre bataille (faudra vous y faire, c'est souvent le dénouement par défaut des scénarios Pendragon). Enfin, en 512, une plus courte intrigue va permettre aux PJ de former la garde rapprochée d'Arthur. Ça donne au total trois bonnes séances de jeu qui déploient plusieurs aspects iconiques du décor.

Bref, cette boîte est délicieuse pour le MJ nostalgique que je suis par moment. J'ai retrouvé ma madeleine de Proust, elle n'a pas changé d'un iota depuis le temps et pourtant, elle me semble toujours aussi puissante tant elle invoque des images puissantes. Y'a moyen d'y jouer dans une ambiance plus cynique et boueuse, façon Game of Thrones. Ou d'y aller complètement dans la fable en adoptant l'approche artsy d'A24 dans The Green Knight. Les médiévalistes s'y amuseront en revenant sans cesse aux textes fondateurs, les fans du film Chevalier de 2001 où les tournois se déroulent sur fond de musique de Queen aussi. Car le mythe arthurien est très malléable. Mais les Lego de base que propose cette 6ème itération de Pendragon sont solides et de formes assez variées pour vous permettre de bâtir votre version de la Table Ronde.

Deux bémols, cependant : il y a une carte qui a l'air magnifique dont on voit trois parties sur quatre en 4e de couverture. C'est dommage de ne pas avoir glissé une version poster dans la boîte, c'est le genre d'aide de jeu qui aide vraiment à imaginer le territoire. Moi, rien qu'à suivre des yeux le mur d'Adrien, j'ai l'imagination qui surchauffe. De plus, dans les œuvres citées en inspiration, on retrouve Marion Zimmer Bradley. Ça fait quand même mal au cœur quand on sait toute les horreurs dont elle est accusée. Y'a pas une seule autre auteure féministe dans le domaine arthurien ?

The Grey Knight
Or donc, j'ai renoué avec Pendragon via le Start Set de la 6ème édition. Je vous disais alors tout le plaisir que j'ai eu à retrouver la matière de Bretagne mais également la mécanique qui m'a permis à 15 ans de m'imaginer en écuyer accédant à la Table ronde par le truchement du d20. Et bien fort logiquement, j'ai enchaîné avec la lecture de The Grey Knight, la campagne qui m'a fait me rappeler pourquoi on avait arrêté de jouer à Pendragon. La boucle est ainsi bouclée.

La campagne est constituée de 3 scénarios qui se déroulent en 513, 514 et 515, ce qui permet fort intelligemment d'enchaîner après les scénarios de la boîte d'initiation. En 513, une énième bataille permettant à Arthur d'asseoir son autorité naissante va demander aux PJ de jeter bien des dés. Ne comptez pas sur une intrigue, c'est un prologue tout ce qu'il y a de plus bourrin, mais hey, le jeu ne fait que tenir ses promesses, non ? En 514, apparaît enfin Guenièvre. Vous vous dites "Cool, les PJ vont devoir jouer les entremetteurs ou bien aplanir des difficultés pour que le couple royal puisse se former". Que nenni. Le scénario débute par la chasse d'une créature légendaire puis les PJ tombent sur un chevalier noir en train de kidnapper une damoiselle qui n'est autre que Nimue. Pif paf poum, baston, fin du scénario. Ha... Que c'est décevant.

Le bouquin poursuit avec la description de la cité de Carlion. Enfin, description : 4 pages dont une pour le plan, vous aurez bien du mal à faire vivre ces vestiges romains avec le matériel proposé. Mais en 515 débute la vraie histoire : un tournoi royal est organisé à Carlion. Les PJ vont donc être aux premières loges de plusieurs scènes entre des PNJ importants, mais visiblement le mot agentivité n'a pas encore été intégré par Chaosium car ces scènes ressemblent à d'interminables cinématiques de jeu vidéo. Puis un mystérieux chevalier gris déboule au tournoi et annonce qu'il va revenir à la Pentecôte pour affronter un PNJ. Alors les PJ sont chargés d'aller récupérer des objets magiques pour permettre à ce PNJ de vaincre son adversaire. Des péripéties viendront inévitablement troubler la quête des PJ, qui vont croiser des créatures magiques et des situations merveilleuses. Une fois qu'ils auront trouvé les artefacts, ils pourront les confier au PNJ qui sera alors en mesure d'affronter le terriiiible chevalier gris. C'est vraiment Pendragon, le jeu de rôle où tu regardes des PNJ faire les trucs intéressants à ta place. C'est d'autant plus dommage que le coup du chevalier mystérieux qui défie un autre chevalier, c'est devenu un scénario éculé. Et j'avoue, quand j'ai vu arriver un PNJ nommé Ariette de la Bonne Sourire, j'ai pouffé. Les situations que rencontrent les PJ lors de la quête ne sont pas inintéressantes, mais je les ais trouvées mal présentées et pas toujours bien pensées du point de vue mise en scène. Il y a beaucoup de travail à faire, à mes yeux. Le fait est que ce scénario a été écrit initialement en 1986 par Larry DiTillio, auteur des Masques de Nyarlathotep. Et malgré une réécriture, on sent le scénario à l'ancienne, quoi.

En fait, cette "campagne" m'a fait me rappeler les problèmes que je rencontrais quand je maîtrisais Pendragon : il y a un cadre mythologique à animer, avec des PNJ connus, des situations convenues... Si tu as peur que tes PJ s'en mêlent, tu es condamné à décrire ces événements de manière lourdingues pour t'assurer que le mythe arthurien soit respecté. Les PJ sont alors des témoins passifs de l'Histoire. Ou alors tu rends ça plus personnel, et tu décrètes que le chevalier gris défie un PJ, mais alors pourquoi s'emmerder avec ce cadre si rigide ? Ce sentiment est renforcé par le fait que certaines scènes décrites ne prennent en aucun compte d'une intervention des PJ. Il y a de nombreuses occasions où je lisais le déroulé en me disait "Il n'y a aucune chance que mes joueuses laissent passer ça, elles vont forcément vouloir mettre leur nez dans cette situation", mais non, la campagne part du principe qu'elles vont docilement attendre le signal que le MJ a bel et bien terminé son long tunnel narratif.

Le livre détaille des scènes ("Et là, Kay engueule Machin") où les PJ n'ont aucune initiative sans non plus expliquer les motivations des PNJ au MJ, qui doit se contenter de faire vivre ce background en décrivant des scènes pas particulièrement intéressantes. C'est pas nouveau, comme problématique, c'est aussi vieux que le JdR lui-même à la seconde où l'on joue dans un univers issu d'une oeuvre littéraire ou cinématographique, mais je trouve que Pendragon, en six éditions, ne propose toujours pas de solution à ce problème central. Les PJ restent périphériques à l'intrigue. Oui, ils sont membres de la Table ronde, mais les trucs intéressants arrivent aux autres. Il faut aimer contempler les choses pour apprécier cette approche du mythe arthurien. À quoi bon prendre les PJ à témoin s'ils ne peuvent pas influer sur le cadre de jeu ?
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Cryoban
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par Cryoban »

Je suis d'accord avec ces deux critiques, Starter Set = top!, Grey Knight = meh!
@Cédric Ferrand J'ai fait un retour après avoir fait jouer la campagne du Starter Set à deux Chevaleresses, si jamais ça t'interessé de voir ce que ça peut donner
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par Cédric Ferrand »

Oui, j'ai lu ton CR, il donne envie de faire jouer le contenu de la boite d'initiation.
Si The Grey Knight avait été du même tonneau, j'aurais volontiers lancé mes joueuses dans le grand bain arthurien, mais j'avoue que pour le moment, c'est un essai non transformé, pour moi. Et j'ai très peur que la Grande campagne ressemble au Grey Knight d'un point de vue scénaristique. Et c'est vraiment pas ma came, ce genre de dirigisme.
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par Cryoban »

Perso je mise beaucoup sur la campagne française (La geste des Trois Dames) en espérant qu'elle va proposer un truc plus ouvert et surtout plus intéressant (au vu de la team aux commandes, je suis assez confiant). De toute façon la Grande Campagne pour moi c'est même pas imaginable ne serait-ce qu'à cause de sa longueur. @Loris me disait que le premier tome de la GC (Boy King ou un truc comme ça) est quand même plutôt pas mal, rien que ça ça ferait déjà une campagne en soi, tout n'est peut-être pas perdu? ;)
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par pelon »

Dans mon souvenir, la Grande Campagne n'est pas un scenario écrit, c'est une trame des évènements avec des accroches pour broder ses propres scenarios.
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Archaos
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par Archaos »

pelon a écrit : lun. avr. 21, 2025 10:09 am Dans mon souvenir, la Grande Campagne n'est pas un scenario écrit, c'est une trame des évènements avec des accroches pour broder ses propres scenarios.
En effet, mais j'ai lu quelque part que la nouvelle GC sera plus étoffée.
 
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Pendragon et grande campagne

Message par Harfang2 »

Archaos a écrit : lun. avr. 21, 2025 5:08 pm
pelon a écrit : lun. avr. 21, 2025 10:09 am Dans mon souvenir, la Grande Campagne n'est pas un scenario écrit, c'est une trame des évènements avec des accroches pour broder ses propres scenarios.
En effet, mais j'ai lu quelque part que la nouvelle GC sera plus étoffée.

Elle pourra toujours l'être. Cependant, son principal avantage sera toujours le même, à savoir celui d'ordonnancer de A à Z la cbronologie pour ceux voulant jouer l'épopée arthurienne dans l'odre de ses événements.

Enfin, par rapport à la critique des personnages observateurs c'est tout sauf ça et, pour le coup, j'ai du mal à saisir qu'on puisse considérer que les dans la campagne du chevalier-gris les peronnages sont observateurs, ce pour deux raisons:
1) Ils peuvent être plus rapide que Gauvain est du coup être sa place, à savoir celle de poireauter en attendant le duel.
2) la plus bel part de l'aventure est, bien sûr, celle que feront les joueurs et sur laquelle j'éviterais de spoiler mais qui leur proposera une itinérance haute en couleur qui me parait Ô combien plus satisfaisante que d'attendre comme Gauvain qu'on lui rappporte une épée histoire d'avoir une chance de gagner.

De manière plus général, pour bien maîtriser le sujet puisque j'ai fait jouer trente ans de campagne il y a longtemps et que, présdentement, j'en suis a 60 ans sur la présente, les puissants chevaliers de la table ronde que les joueurs auront l'occasion de rencontrer représente, en fait, une excellente adversité et compétition pour s'élever. Quand on affronte Pellinore, Gauvain, Lamorak ou Tristan, oui, il y du challenge et du grand challenge, par contre, la récompense est là, aussi: on a vaincu les meilleurs.
J'ai beau être fan de mes joueurs, loin de moi l'idée de leur faciliter la tâche, aussi, quand l'un d'eux fit jeu égal avec Pellinore ou quand ils combattirent cote a cote avec Yvain le chevalier au lion pour libérer Arthur, quand l'un d'eux au même titre que gauvain fut choisi pour servir de garde du coprs a Arthur durant l'entrevue avec les sénateurs de Rome, ils en gardèrent de grands souvenirs.

De manière général il y a deux manières de jouer qui ne me satisfont guère tout jeux confondus:
- Celle d'abord ou les joueurs ne seront que les faire valoir ou les seconds rôles: Je n'y vois aucun intérêt.
- Celle où les joueurs sont assurés d'être les héros: je n'y vois aucun intérêt.
et une qui me plait:
- Celle où les  joueurs peuvent devenir de grands héros, malgré la concurrence: Là j'y vois du défi!
(... et, ici, dieu sait s'il y en as entre les clans de Galles, les clans d'Orcanie et les clan de Ganis. Et tous ceux-là, sauf Lancelot sont prenable, même un 32 en épée, comme Gauvain en fin de carrière est accessible pour un personnage qui a vingt de campagne derrière lui)

Bref, pendragon est un jeu tellement riche et jouable de tant de façons qu'il ne faudrait pas se faire refroidir par des critiques qui, a mon avis, ne prennnent pas vraiment sens au regard des mécaniques du jeu, qui permettent de faire évoluer des personnages de manière extraordinaires, de jouer des aventures variés et merveilleuses et d'alterner entre différentes ambiances.... sans même citer l'aspect dynastique qu'on ne trouve guère ailleurs.
Je rajouterais un point sur les grands chevaliers de la Légende, ceux-ci, à mon sens gagnent a être mise en scène, qu'ils soient compagnons d'armes, adversaires, écuyer a un moment donné d'un joueur ou bien maître de celui-ci a un autre, au fond, ils proposent un beau panel de PNJ et il faut balyer toute timidité a les mettre en scène ou tout sacré, d'ailleurs: hors Lancelot aucun n'a vocation a être impossible a dépasser, ni, d'ailleurs a être exempt d'erreurs et de défauts, les légendes le montrent fort bien!
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par Killing Joke »

#InspiPendragon - "LANCELOT Premier Chevalier, déjà nul à l'époque ?", une vidéo de "Histoire Appliquée" qui va bien au delà de l'analyse de ce film (1995, avec Sean Connery et Richard Gere, récemment ajouté au catalogue Netflix) et illustre plutôt tout ce qui va - ou ne va pas - d'un point de vue historique dans ce film (et de manière plus large, dans quelques autres productions), en matière d'armes, armures, table ronde, flèches enflammées, la réutilisation de pierres de bâtiments inutilisés, les oubliettes, etc.

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Cédric Ferrand
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par Cédric Ferrand »

Harfang2 a écrit : lun. avr. 21, 2025 6:08 pm Bref, pendragon est un jeu tellement riche et jouable de tant de façons qu'il ne faudrait pas se faire refroidir par des critiques qui, a mon avis, ne prennnent pas vraiment sens au regard des mécaniques du jeu, qui permettent de faire évoluer des personnages de manière extraordinaires, de jouer des aventures variés et merveilleuses et d'alterner entre différentes ambiances.... sans même citer l'aspect dynastique qu'on ne trouve guère ailleurs.

Je suis sincèrement admiratif des gens qui arrivent à s'amuser dans un contexte aussi codifié et contraignant.
Loin de moi l'idée de refroidir qui que ce soit.

J'adore ce cadre, mais la focale ne me correspond pas.
C'est comme si l'Anneau unique me proposait de suivre chaque étape du périple de la Communauté de l'anneau.
Moi je veux vivre des aventures arthuriennes, pas la geste arthurienne en elle-même.

Mais tant mieux si ta table et toi vous éclatez, c'est le principal.
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par Harfang2 »

Cédric Ferrand a écrit : mar. avr. 22, 2025 12:59 am
Harfang2 a écrit : lun. avr. 21, 2025 6:08 pm Bref, pendragon est un jeu tellement riche et jouable de tant de façons qu'il ne faudrait pas se faire refroidir par des critiques qui, a mon avis, ne prennnent pas vraiment sens au regard des mécaniques du jeu, qui permettent de faire évoluer des personnages de manière extraordinaires, de jouer des aventures variés et merveilleuses et d'alterner entre différentes ambiances.... sans même citer l'aspect dynastique qu'on ne trouve guère ailleurs.

Je suis sincèrement admiratif des gens qui arrivent à s'amuser dans un contexte aussi codifié et contraignant.
Loin de moi l'idée de refroidir qui que ce soit.

J'adore ce cadre, mais la focale ne me correspond pas.
C'est comme si l'Anneau unique me proposait de suivre chaque étape du périple de la Communauté de l'anneau.
Moi je veux vivre des aventures arthuriennes, pas la geste arthurienne en elle-même.

Mais tant mieux si ta table et toi vous éclatez, c'est le principal.

Moi je veux les deux. La geste arthurienne et l'aventure arthurienne.
Et les deux sont complétement compatibles, et se servent mutuellement. Le jeu et même les aventures sont, d'ailleurs, concus pour ça. L'aventure du roi-spectre, l'aventure de l'épée de coeur, la bataille des plaines des la joie ne sont que ça, des aventures extraordinaires que les joueurs vont vivre et dans lesquels, pourtant on aurait très bien imaginé un Yvain, un Gauvain ou un Lamorak. De plus, hors la triade Arthur/ Guenièvre/ Lancelot et, en fin de campagne Mordred, la geste n'a besoin, particulièrement, d'aucun PNJ.
Gauvain peut bien mourir, l'un de ses frères le remplacera, palomidès peut bien périr, peut-être est-ce l'un des personnages qui deviendra l'amoureux transi d'Yseult et le rival de Tristan ^^ et si l'un d'eux envoit ad patres Ector des mares, peut-être deviendront-ils les ennemis intimes du clan de Ganis? On peut même allait plus loin avec des personnages devenant des alliées du clan d'Orcanie et menant la rébellion auprès de Mordred en s'appuyant sur des relectures plus récentes? Devenir l'amant de Morgane  et embrasser, dans une relecture moderniste, la cause païenne?
En fait la geste Arthurienne présente une magnifique adversité auquel affronter les joueurs.

La GPC propose, un certains nombre d'événements chronologique que le MJ peut mettre en scène, si ça prend sens mais, les événements peuvent, simplement, lui être raconté par des visiteurs ou par leurs cousins, épouses, qui, eux auront été témoins de ceux-là.
Au fond, ces événements sont du décorum de luxe (et du modèle, peut-être) pour la propre geste des personnages et, d'ailleurs, celà me parait raccord avec le texte initial puisque parmis toute la masse des chevaliers de la table ronde, à chaque fois, une poignée seulement son présent pour les événements majeurs hors deux ou trois événements majeurs comme certains tournois ou l'apparition du Graal.


Après si on est trop timide par rapport au contexte, une campagne basée en Cornouailles ou Bretagne permet d'animer moins de PNJ et de se sentir peut-être plus à l'aise, tout en étant respectueux du contexte et en gardant la même saveur.... (Les puristes pourront même trouver matière avec le bon Duc Hoël ^^!)






 
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Mugen
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Re: Pendragon et grande campagne

Message par Mugen »

Cédric Ferrand a écrit : mar. avr. 22, 2025 12:59 am
Harfang2 a écrit : lun. avr. 21, 2025 6:08 pm Bref, pendragon est un jeu tellement riche et jouable de tant de façons qu'il ne faudrait pas se faire refroidir par des critiques qui, a mon avis, ne prennnent pas vraiment sens au regard des mécaniques du jeu, qui permettent de faire évoluer des personnages de manière extraordinaires, de jouer des aventures variés et merveilleuses et d'alterner entre différentes ambiances.... sans même citer l'aspect dynastique qu'on ne trouve guère ailleurs.

Je suis sincèrement admiratif des gens qui arrivent à s'amuser dans un contexte aussi codifié et contraignant.
Loin de moi l'idée de refroidir qui que ce soit.

J'adore ce cadre, mais la focale ne me correspond pas.
C'est comme si l'Anneau unique me proposait de suivre chaque étape du périple de la Communauté de l'anneau.
Moi je veux vivre des aventures arthuriennes, pas la geste arthurienne en elle-même.

Mais tant mieux si ta table et toi vous éclatez, c'est le principal.

Dans les faits, la GPC ne propose pas vraiment de rejouer la Morte d'Artu (principale référence de Pendragon).
Elle propose un cadre temporel, où des évènements ont lieu certaines années. Et, suivant la localisation et le statut social des joueurs, ils pourront être impliqués dedans, et de diverses façons. Difficile d'échapper à la Bataille du Mont Badon quand on est un chevalier du sud de la Bretagne. Par contre, ne rien voir de la Quête du Graal ou n'entendre parler des évènements à la Cour d'Arthur que par des racontards est très commun.

De toute façon, la majorité des évènements vécus ne tourneront pas autour de la geste arthurienne, loin de là. Il n'y a pas assez de matière pour occuper les 80 années que représente la GPC.
Même moi qui avait raboté de 15 ans sa durée, et ne jouait qu'une année sur 2, j'ai surtout joué autre chose.
Sois satisfait des fruit, des fleurs et même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles.
Ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seul.
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