CasusNO

Ce sont les deux seuls que j'ai trouvés plaisants. Après, j'ai abandonné Bordage

Les Guerriers du Silence... on me l'avait vendu comme un must et j'avoue que j'ai trouvé ça atrocement long et pénible...
J'ai essayé de m'accrocher, j'ai lu 1000 pages sur les plus de 1500 de l'intégrale, mais j'ai lâché le bouquin au début du troisième tome, de guerre lasse... si je puis dire...

J'ai voulu redonner sa chance à Bordage avec l'adaptation de Metro 2033 dans le contexte Parisien, mais là aussi, au bout de 2 tomes j'ai lâché l'affaire (c'est curieux, le syndrome du tome de trop ?...)... ce n'est pas mal écrit mais décousu, long et pas crédible pour un sou... (j'ai lu Metro 2033, 2034 et 2035 de Dimitry Gloukhovski et je n'ai jamais eu ce sentiment dans les descriptions du Metro Moscovite). Sans compter l'argot un brin pénible.. Dommage une occasion manquée, l'adaptation m'intéressait pourtant beaucoup à la base..

De Bordage j ai apprécié Abzalon... maus meme pas sa suite... les guerriers n en parlons même pas...

J'ai enfin terminé Seveneves de Neal Stephenson.

Le bilan est plutôt bon dans l'ensemble, d'autant qu'on reproche souvent à Stephenson de ne pas savoir finir ses bouquins. Là je trouve que si le rythme est un peu étrange, la fin est plutôt satisfaisante.

Sans (trop) spoiler, la bouquin est réparti en gros en 3 parties. La première se passe de nos jours entre le moment où une catastrophe apocalyptique est annoncée et le moment où elle arrive. L'action est centrée sur la station spatial internationale qui devient le nexus d'un plan improbable pour permettre à une toute petite portion de l'humanité de survivre. La seconde partie se déroule après l'apocalypse, montre les dissensions au sein du reste restreint d'humanité sur le meilleur plan de survie, et l'exécution de deux de ces plans. La troisième partie se déroule loin dans le futur quand les descendants des survivants (argl, j'ai spoilé) remettent le pied sur terre.

Comme souvent avec Stephenson, il y a plein d'éléments qui semblent hautement improbable et sont en fait largement documentés (à la fois dans le texte et dans la réalité). Il y a aussi des choix qui relèvent plus d'une vision du monde (particulièrement pour ce qui touche au déterminisme génétique) et par lesquels je ne suis pas nécessairement convaincu, mais qui forme une part captivante du récit.

En tous cas, le bouquin a le mérite d'être captivant malgré sa taille mammouth (près de 1000 pages) et comme la bonne SF se doit de le faire de nous faire nous poser des questions intéressantes sur l'avenir. J'y note en plus un phénomène que je n'avais pas ressenti depuis bien longtemps à savoir une haine absolue envers un personnage. Assez rare qu'un auteur arrive à décrire quelqu'un de si juste et de si vrai dans tout ce que j'abhorre que ça me suscite une réaction aussi viscérale.

Je produirais ma courte critique classique en Anglais dans les jours qui viennent, mais si j'ai le temps et le courage je ferais un billet plus étoffé sur Hu-Mu.

Je concluerais sur ceci: y a un énorme potentiel de série TV en trois arcs (genre trois saisons) et je ne serais pas surpris qu'il y ait des projets dans ce sens.

Quelqu'un a lu autre chose de John Brunner que tous à Zanzibar ?

Erwan G a écrit : ↑ven. déc. 06, 2024 9:07 pm Quelqu'un a lu autre chose de John Brunner que tous à Zanzibar ?

Oui, quelques uns, mais celà fait très longtemps

J'ai, notamment lu:
Sur l'onde de choc, que je considère comme le premier roman Cyberpunk et qui est brillant. Lu deux fois.
Noire est la couleur. Amusant, un espèce de James Bond jamaïquain, du vaudou et un peu de n'importe quoi
L'ère des miracles, confrontation avec l'arrivée de puissance extra-terrestre

et
Eclipse totale... dont je n'ai aucune espèce de souvenir
Le jeu de la possession... aucun souvenir
Les production du temps.... Un huiis-clos

Les Brunner, même pour les moins bons ont toujours quelque chose d"intéressant et, quelque part, d'atypique. Je trouve, aussi, que, contraitement a d'autres auteurs chacun de ses livres est vraiment différent.

Idem pour sur l'onde de choc, que j'ai plus de deux fois

Le creuset du temps (sur un civilisation de plantes vue de la préhistoire a l'histoire moderne) est fascinant (avec notamment la gestion de l'hiver)

L'orbite Dechiquetée et A l'ouest du temps m'ont fait un bon souvenir aussi

Le troupeau aveugle est pas loin de Tous a Zanzibar au niveau thème et écriture

Le livre suit les événements d'un futur monde dystopique sur une année indéterminée, vers la fin du XXe siècle.

Poursuivant le style utilisé dans Tous à Zanzibar, le récit est composé de plusieurs volets, et de nombreux personnages du livre ne se rencontrent jamais ; certains personnages apparaissent seulement dans une ou deux vignettes. De même, au lieu de chapitres, le livre est divisé en sections allant de trente mots à plusieurs pages.

Salut tout le monde, je cherche le titre d'un bouquin fantastique/sf, qui se passe en France, principalement dans la France périphérique, avec des jeunes. L'écriture est particulière, avec un vocabulaire très "parlé", des mots réecrits... c'était un pavé. Ca dit quelque chose à quelqu'un ?

Un numéro complétement nul qui illustre hélas ce qui Bifrost peut etre de pire : une machine à propagande.
La thématique du numéro est Catherine DUFOUR, pourquoi pas. C'est une personne intéressante, très woke et dans l'air du temps, bien. On nous en fait hélas une panégyrie, sans aucun regard critique bien-sûr, en essayant de nous la vendre comme une autrice majeure. Heureusement, on a aussi une nouvelle de celle-ci dans le numéro (qui représenté assez bien ce qu'on trouve dans ses recueils j'ai trouvé.) ou l'on peut juger de sa maitrise du format nouvelle et de ses qualités littéraires : on est dans le niveau pro-zine tout au mieux.
Pour ce qui est des autres nouvelles, on en a une de Ray Nayler et ici on a immédiatement une palme d'or de la traduction la plus nulle de la décennie ! C'est vraiment atroce et j'ai abandonné dès la première page. Je ne peux du coup pas trop dire ce que vaut la nouvelle.
Puis une nouvelle de Mélanie Fazie. C'est pas mal écrit, comme souvent, mais ce texte ne vaut pas grand-chose tant au niveau de la construction que du propos. Celle-ci ne doit visiblement sa publication qu'au sujet très tendance abordé : les LGBTQ+.
Pour finir Ken Liu, célèbre auteur de SF de supermarché, que Bélial essaye encore et encore de nous vendre comme la 8eme merveille du monde. Ici c'est plus que le mauvais habituel, c'est archinul : ce n'est même pas une nouvelle. C'est une sorte de brouillon ou bien un collage de ramassis de fonds de tiroir.
Le dossier Roland Lehoucq est quant à lui bien fait et très intéressant comme souvent.
Les infos et vacarmes sont instructifs, comme toujours.
La revue des sorties récentes par les énuques de service est toujours aussi insipide et sans grand intérêt pour la plupart du listing ou l'on veille a faire mousser les sorties de la maison et des amis. Le problème récurrent des eunuques est leur incapacité à envisager les livres comme des objets littéraires et donc à évaluer/critiquer ceux-ci sous cet angle.
Donc un numéro qui fait la promotion de bien des choses mais qui se garde bien d'aborder la littérature.

Un bonheur insoutenable, Ira Levin, 372 p. ed J'ai lu.

Un grand roman dystopique très avant-gardiste pour l'époque (il est écrit en 1969) puisqu'il anticipe de manière extraordinaire le politiquement correct, le contrôle médicamenteux et, même, quelque part l'identité numétique.

Divisé en quatre partie les deux premières sont, à mon sens, les plus brillantes et les plus touchantes, dans la mise en scène d'un homme qui lutte pour retrouver un peu de libre-arbitre et de volonté. Une quête qui, en ces instants parait bien désespéré face à un système parfaitement réglé.

La deuxième partie est plus dynamique, peut-être un peu trop, mais racheté par une intrigue qui réserve ses surprises.

De manière général, le roman a bien vieilli stylitiquement et narrativement, quand aux enjeux ils sont toujours d'actualité.


 

Erwan G a écrit : ↑ven. déc. 06, 2024 9:07 pm Quelqu'un a lu autre chose de John Brunner que tous à Zanzibar ?

J'ai lu le "cycle" du choc du futur. Tous à Zanzibar, l'orbite déchiquetée, sur l'onde de choc et le troupeau aveugle.

On reste sur des romans intéressants, et sur un talent de visionnaire impressionnant de l'auteur. Si tu as aimé Tous à Zanzibar, tu apprécieras les autres.

Ma préférence est pour "le troupeau aveugle" sur la pollution et les dérèglements climatiques. Comme toujours avec Brunner, j'ai vraiment aimé le côté visionnaire du bouquin (les virus résistants aux antibiotiques, en 1972 !). Poux, tiques, vermines, pluies acides, virus, smog...
Je l'avais lu durant le confinement, alors les histoires de virus... Mais pas que. Le président américain passe son temps en vacances et ne communique que par des phrases courtes et creuses (bonjour Trump et twitter)...

Après, c'est pas fait pour remonter le moral

Erwan G a écrit : ↑ven. déc. 06, 2024 9:07 pm Quelqu'un a lu autre chose de John Brunner que tous à Zanzibar ?

Tu as une integrale de ses romans plus "spatiaux" qui est sortie y a quelques mois... j avoue j ai un peu la flemme... le bouquin est lourd... là j en sui a la moitié de sur l onde de choc. C'est dans le meme ton que Zanzibar. Si je reconnais que c'est brillant, j ai tout de même un peu de mal avec son style.

Hinhinhin decidement les goûts de vermer sont a l opposés des miens... je trouve Dufour excellente et Ken Liu est pour moi effectivement un auteur majeur. Et je ne lis pas bifrost... j ai juste pris leurs bouquins par hasard.

D'elle je n'ai lu que "le goût de l'immortalité ". Pas inintéressant au niveau des idées, mais qu'est-ce que c'était lourd et pédant comme écriture.

Vous lisez des trucs vachement sérieux, j'ose jamais poster ce que je lis.
Bon alors après 2 Liz Spit déprimants, éprouvants (Débâcle et l' honorable collectionneur) j'enchaîne sur du léger avec L'école du bien et du mal de Soman Chainani. J''en suis déjà au tome 2 (Un monde sans princes). J'ai d’ailleurs regardé le film sur Netflix après le tome 1, pour comparer, le livre est mieux.
 

titecox a écrit : ↑lun. déc. 09, 2024 7:59 am Vous lisez des trucs vachement sérieux, j'ose jamais poster ce que je lis.
Bon alors après 2 Liz Spit déprimants, éprouvants (Débâcle et l' honorable collectionneur) j'enchaîne sur du léger avec L'école du bien et du mal de Soman Chainani. J''en suis déjà au tome 2 (Un monde sans princes). J'ai d’ailleurs regardé le film sur Netflix après le tome 1, pour comparer, le livre est mieux.
 

Je crois qu'on lit tous un peu de tout. @Erwan G se la pête avec ses auteurs Russes du XIXè, mais en vrai il a fait de la pub pour Honor Harrington pendant 15 ans (très sympa au demeurant, j'en ai lu 5/6).

Y a pas de mauvaise lecture du moment qu'on y prend du plaisir. Je suis sur que quelqu'un ne sera pas d'accord, mais comme je ne vois pas ses posts, je m'en fous ;-)