La partie du week end
Avertissement :
Attention ce CR ne représente que le point de vue du narrateur, un personnage à l’ego inversement proportionnel aux capacités, il est donc susceptible de contenir une énorme dose de mauvaise foi et ne saurait prétendre à une véracité totale. Aucun animal n’a été blessé durant cette aventure, juste les pj.
Le jeu :
Star Wars d6
La période : 25 ans après l’épisode 4 (Nouvelle république, enfin, je crois)
Le groupe : par un curieux hasard, un de ceux dont le destin est friand, un groupe disparate mais au combien efficace a été réuni : deux humains, un pilote et un chasseur de prime qui se fait passer pour un diplomate, un padawan jedi keldor et votre serviteur, un marchand sullustan … pas de gros bourrin, une puissance de feu quasi nulle, pas de technicien, … bref un groupe optimisé à mort.
La mission :
Un colonel de la nouvelle république, prétextant que toutes les forces officielles sont occupées ailleurs et qu’il a besoin d’indépendants nous confie la mission suivante : un explorateur à découvert une planète non répertoriée où se trouve une petite colonie de l’ex Empire. Il en est reparti avec trois colons qui, les ingrats, ont saboté son vaisseau avant de s’enfuir avec une capsule de sauvetage alors qu’il se préparait à atterrir sur une planète maritime. Le vaisseau s’est abimé en mer. L’explorateur a été sauvé mais il est dans une cuve de soins pour quelque temps. Le colonel nous demande de récupérer les cordonnées de la planète inconnue dans la mémoire du vaisseau immergé puis de nous y rendre afin de rallier les colons, et s’il s’y trouve une menace contre la République, la détruire. Une promenade de routine, quoi. Il nous équipe d’un vaisseau léger et du droïde de l’explorateur, enregistré sous le nom d’OB-1 (si si) et ce malgré que j’ai essayé de lui faire comprendre qu’un vaisseau militaire à l’équipage entrainé serait plus adapté. Malheureusement le colonel se trouve imperméable à toute logique et reste campé sur ses positions. Pour nos faux frais il nous confie une carte de crédit avec 5 000 unités. Mettant en avant mon sens aigu du commerce, je réclame et j’obtiens de la conserver sur moi.
Première étape : coquillages et crustacés
Nous voilà partis pour la planète en question, haut lieu du tourisme balnéaire. A l’arrivée nous louons des équipements de plongée. Avec une évidente mauvaise foi, le MJ refuse que notre vedette rapide de location soit équipée d’un sonar et je suis obligé de me séparer de 250 précieux crédits pour en acheter un …aaargh, ça fait mal.
Enfin, hop, on traverse vite fait les mers jusqu’à l’atoll à coté duquel le vaisseau a coulé. Le droïde commence déjà à se montrer particulièrement bavard et ennuyeux et j’envisage de le pousser à l’eau mais c’est le seul qui puisse nous conduire à l’épave, alors nous faisons contre mauvaise fortune bon cœur. Une fois à l’atoll, sans prendre contact avec les natifs qui nous font signe depuis le rivage avec des colliers de fleurs (un piège grossier c’est évident) nous nous mettons à l’ouvrage. L’épave est repérée à une trentaine de mètres de profondeur. Après une nuit durant laquelle nous avons tous été malades à des degrés divers, le jedi (qui n’a pas vraiment le pied marin, il est encore un peu vert au moment où j’écris) et le pilote descendent jusqu’à l’épave. Le chemin jusqu’au pont principal est bloqué. Le jedi (qui a du voir un peu trop de films durant son apprentissage ou qui est particulièrement maladroit) essaie de se frayer un chemin au sabre laser mais il ne parvient qu’à se blesser. Ils remontent.
Heureusement votre serviteur à la présence d’esprit de farfouiller dans la caisse à outil et d’y trouver un jesaisplukopi à fusion. Nos deux Cousteau en herbe redescendent et arrivent à pénétrer dans le cockpit. Là, impossible de récupérer la boite noir du vaisseau, et ce malgré les précieux conseils techniques que je leur prodigue par com-link. Cerise sur le gâteau, le sonar détecte l’approche rapide de deux gros poissons. En réalité les deux créatures tiennent plus du tank que de la girelle et se mettent à tourner autour de l’épave. Votre serviteur improvise une sorte de gros appât en mélangeant tout ce qui est comestible à bord et essaie d’attirer les deux créatures loin de l’épave en le traînant avec la vedette. C’est un demi-succès, une créature suit le bateau mais l’autre continue à tourner autour de l’épave en attendant son casse croute. Les deux plongeurs décident de remonter quand même alors que la vedette, avec votre intrépide serviteur aux commandes, fonce pour les récupérer. Une fois encore, c’est un demi-succès. Le pilote remonte à bord un peu abimé mais le jedi, lui, s’est fait un petit peu bouloter. Il est inconscient. Nous décidons d’aller à terre pour nous remettre de nos émotions.
L’accueil des autochtones est fantastique, grosse fiesta, punch coco et ukulele. Le pilote se rappelle que nous avons passé la nuit à vomir sur le bateau parce que je ne tenais pas à prendre contact avec les indigènes et me jette un regard noir. Je prends un deuxième punch coco et je lui souris. Pendant ce temps le sorcier/guérisseur local a stabilisé les blessures du jedi. J’essaie de soigner les blessures de mes compagnons avec des medpacks mais, d’une manière inexplicable, je n’y parviens pas. Le sorcier est peu impressionné par l’efficacité de nos méthodes de soin. Il nous révèle que nous avons surement du irriter le dieu de la mer et qu’il faut lui faire une offrande pour apaiser son courroux. Je m’enquiers poliment du type d’offrande attendue (en me disant qu’après tout le jedi n’a pas fait preuve d’une grande utilité) mais à notre grand soulagement il ne s’agit que de danses et de chant. Je passe rapidement sur le grotesque de la scène qui s’ensuit, notre meilleur danseur, le jedi, n’étant pas disponible, à croire qu’il y met de la mauvaise volonté, et nous voila repartis sur l’épave accompagnés par des pêcheurs indigènes. Cette fois, puisqu’il faut tout faire soi même pour que ce soit bien fait, je descends et je récupère la boite noire. Un gros poisson fait son apparition mais les indigènes le prennent en chasse. Nous nous éclipsons. De retour à la civilisation, nous confions le jedi à une clinique qui nous coûte la peau des f… et nous refaisons le plein de medpacks. Une fois le jedi au top de sa forme, nous voila reparti vers la planète inconnue.
Deuxième étape : la colonie
Sitôt posé près de la colonie, en réalité quelques baraquements disposés dans un canyon, nous prenons contact. Après l’accueil des indigènes de l’épisode précédent, c’est peu dire que celui-ci nous parait un peu froid. Il pourrait se résumer en gros à : fichez le camp bande de traine-savates, où nous ouvrons le feu.
Habilement, je nous fais passer pour des marchands itinérants arrivés ici par hasard. Quand on nous demande ce que nous avons à vendre, je m’en sors par une habile pirouette en disant que ce n’est qu’un premier contact et que nous devons faire l’état des besoins avant d’amener une première cargaison, ce qui explique que pour l’instant nous n’ayons rien à vendre. La encore, l’humain en face de moi se montre imperméable à cette logique pourtant implacable et on nous refuse l’accès au village. Je commence à me demander si cette incapacité à admettre les arguments logiques est un défaut racial où si j’ai tout simplement la malchance de tomber à chaque fois sur des humains aux capacités logiques limitées.
Bref, nous nous replions vers le vaisseau. Nos senseurs ont repéré une grosse masse métallique enterrée sous une des falaises du canyon. Pendant la nuit, nous nous séparons en deux groupes pour aller observer ça de plus près. Parvenu au dessus de la zone suspecte, le jedi et moi-même constatons que la végétation de la zone et factice et que les arbres sont en réalité des cheminées d’aération. Pendant ce temps les deux autres ont rencontré un gamin curieux qui leur révèle que cette colonie est en fait une base de recherche scientifique de l’Empire, coupée du monde depuis 25 ans. De retour au vaisseau nous nous apercevons qu’en notre absence, des colons y ont pénétré et sont repartis avec le R2D2 du pilote et OB-1 le robot bavard. Après avoir tenté de finasser, nous voila obligé de changer de méthode. Etant donné notre équipe de bras cassé, le recours à la violence, fort tentant parce qu’il a l’avantage de calmer les nerfs, nous est interdit. Nous optons pour dire la vérité (un véritable crève cœur) et nous proposons aux colons de rallier la Nouvelle République et de rejoindre leurs mondes respectifs. Une grande discussion à lieu parmi les colons qui acceptent notre proposition. Pendant la nuit, un petit groupe d’irréductibles fidèles de l’Empereur déclenche un incendie. Le jedi et le diplomate se précipitent pour porter secours aux villageois.
La masse cachée sous la falaise se révèle être une vedette d’assaut de l’Empire qui décolle.
Heureusement votre serviteur est d’un naturel prudent (paranoïaque même d’après mes compagnons) et il est resté aux commandes de notre vaisseau. N’écoutant que mon courage, et oubliant au passage que nous sommes à bord d’un vaisseau de commerce léger, très mal équipé, je prends en chasse la navette. Le pilote est à mes cotés mais dans le feu de l’action, impossible de lui passer les commandes. Malheureusement nous avons été repérés, les affreux ouvrent le feu (ca rime). Malgré tout mes talents de pilote, le cinquième missile est le bon et nous voila dérivant dans l’espace. Il nous faudra trois jours pour réparer et regagner la planète.
Pendant ce temps nos compagnons ont fini par apprendre que les colons sont en fait des scientifiques qui travaillaient à une arme secrète à base de trous noirs. Les recherches avaient lieu sur une station spatiale qu’ils ont abandonnée pour se réfugier ici quand ils ont compris qu’ils étaient coupés de l’Empire. C’est là que se sont enfuis les fanatiques de l’Empire.
N’écoutant que notre courage (et notre instinct de survie) nous décidons de rejoindre la Nouvelle République pour informer notre commanditaire de la situation.
Alors que nous nous apprêtons à quitter le système, un destroyer de l’Empire apparait. Nous nous empressons de passer en hyperespace.
(Le MJ avait en fait prévu que nous emparions de la station et utilisions l’arme secrète contre le destroyer. Cette idée ne nous a pas effleurée un seul instant. Ce fut donc la fin de la partie)
Au final quand la Nouvelle République est revenue dans le secteur, une semaine plus tard, le destroyer avait embarqué l’arme secrète et les scientifiques, il ne restait plus personne dans le secteur.
On peut considérer que notre mission est un bel échec, mais comme je l’ai dit au colonel, s’il n’avait pas été pingre dès le départ et nous avait confié une frégate, comme je l’avais demandé, les choses auraient été différentes. J’espère qu’il s’en souviendra lorsqu’il s’agira de nous allouer des moyens pour la prochaine mission … s’il y en a une …
M'en fous, je lui ai pas rendu sa carte de crédit.
