[Nécro] Rubrique nécro-(lo)-geeks : quand la nécro s'copie sur CNO

[DocDandy]

Ca me fait penser à 2016 et l'hécatombe qu'on avait eu dès début janvier avec David Bowie et en avril Prince qui a été tellement médiatisé qu'on a oublié Billy Paul mort au même moment. 

[Vociférator]

Euh... Tu l'as revu, récemment ?

[...]

Je regrette toujours de ne jamais avoir pu voir (c'est disponible nulle part depuis les 30 ans que j'essaie) la fameuse série/film Twin Peaks.

Je vais dire pareil sur Twin Peaks que toi sur Dune. Ou plutôt j'ai adoré et je vénère Twin Peaks, mais c'est une série dans son jus de 1989, année de sa sortie. C'est génial pour se replonger dans le contexte américain rural de la fin de cette décennie 1980 (toutes proportions gardées, Twin Peaks a en théorie 50 000 habitants), mais le rythme de la série et les intrigues (surtout la saison 2) à la Lost qui finissent en jus de boudin se feraient défoncer aujourd'hui. Cela dit, pas vu la saison 3 pour rester sur le bon souvenir des origines de cette série.

Et pour la visionner, tu devrais tenter de plutôt trouver des coffrets DVD sur Le Bon Coin ou des revendeurs.

[Gridal]

C'est 1990 Twin Peaks. C'est clair que la deuxième moitié de la saison 2, une dizaine d'épisodes en gros (quand Lynch s'était éloigné de la série), est beaucoup beaucoup plus faible que le reste, ça se réveille à nouveau sur la fin et notamment avec l'incroyable dernier épisode. Le reste de la série, le film Twin Peaks : Fire Walk With Me et la troisième saison de 2017 sont des merveilles pour moi, ce que Lynch a fait de mieux (avec Mulholland Drive quand même, gros choc lors de la découverte au cinéma).

[OSR]

Punaise David Lynch, je suis fan absolu de notamment la saison 1 de Twin Peaks, Mulholland Drive et Inland Empire (un film qui m'a inexplicablement remué), mais tout le reste de son oeuvre m'a touché aussi. Même Dune, oui, et les films où la perplexité l'a emporté sur l'éblouissement (Lost Highway, Earaserhead).

Vu sa production devenue assez rare, je ne pense pas que sa disparition va changer le paysage artistique, mais c'est clair que c'est un très grand qui s'en va.

Allez, bonne journée pour se réécouter ce formidable album de mashups aériens car Lynch c'est aussi tout ce qu'il a inspiré : https://archive.org/details/mashed-in-plastic-the-movie (très officieux mais génial)

La Mouche, c'est l'autre David (Cronenberg)...

Know your Davids

• David Byrne = Talking Heads
  
• David Lynch = Eraser Heads
  
• David Cronenberg = Explosing Heads

[Udo Femi]

Pour l'avoir revue récemment (*), je confirme que l'expérience Twin Peaks - la série (saisons 1 & 2) est bien moins savoureuse en 2023 à enchaîner les épisodes que "live" en 1990, à visionner un épisode par semaine, attendre le prochain avec impatience et faire des plans sur la comète avec les potes sur ce qu'il s'est passé vraiment et ce qui va arriver dans le prochain épisode.

Question de rythme: c'est assez lent, parfois répétitif et ça ressort (négativement) d'autant plus en mode binge watching. 
Par contre niveau thèmes, ambiance, isolement, ça passe toujours très bien: à l'inverse de moi, Udette n'avait jamais mis le doigt dans la série à l'époque et elle a beaucoup apprécié (il faut dire qu'elle est très réceptive à Lynch par ailleurs).

(*): on avait loué les 2 saisons sur Paramount+: je viens de vérifier, c'est toujours accessible si tu cherches encore @Jiohn Guilliann 
 

[Ramentu]

Je crois n'avoir vu de lui que Dune, c'est un film que j'apprécie énormément.

A vous lire, je vais voir si je peux trouver la série Twin Peaks.

[DocDandy]

Je crois que mon Lynch préféré c'est Eléphant man. Aussi parce que c'es remarquablement interprété.

[Cassius Clef]

La série Twin Peaks de 2017 n'a pas grand chose d'une série. Elle en reprend certains codes mais c'est avant tout, à mes yeux, un grand film découpé en épisodes. Un film incroyable, que j'ai vu pendant le confinement et dont des images et des scènes continuent de me hanter.

Pour la série originelle des années 90, Gridal a raison de rappeler que Lynch s'en était éloigné à un moment et que cela se sent nettement dans la deuxième saison. Il ne voulait pas que la série révèle qui a tué Laura Palmer et il est parti très en colère quand la décision a été prise de le faire.

[cdang]

Ne soyez pas tristes pour Lynch, everything's fine in heaven.

[rogre]

Ne soyez pas tristes pour Lynh, everything's fine in heaven.

 

[Vociférator]

C'est 1990 Twin Peaks. C'est clair que la deuxième moitié de la saison 2, une dizaine d'épisodes en gros (quand Lynch s'était éloigné de la série), est beaucoup beaucoup plus faible que le reste, ça se réveille à nouveau sur la fin et notamment avec l'incroyable dernier épisode. Le reste de la série, le film Twin Peaks : Fire Walk With Me et la troisième saison de 2017 sont des merveilles pour moi, ce que Lynch a fait de mieux (avec Mulholland Drive quand même, gros choc lors de la découverte au cinéma).

Le film est en effet indispensable à la série, pour nettoyer le goût bizarre quand on arrive à la fin de celle-ci. Et exact, première diffusion en 1990 (je croyais que c'était l'année où on l'avait eu sur la 5 mais c'était en fait un an plus tard) et parfaitement d'accord avec @Udo Femi , la série a été écrite quand il fallait enregistrer au magnétoscope pour être sûr de ne pas louper l'épisode qui ne serait pas rediffusé et que les seules infos et théories sur lesquelles on pouvait cogiter se trouvaient dans les programmes TV qui voulaient bien s'intéresser à cet OVNI télévisuel.

[l'oisiveté]

Sur la commu twinpeaks de reddit, les gens s'étaient préparés à ne plus voir de productions audiovisuelles de sa part suite à sa déclaration sur les reseaux sociaux. Mais clairement, on était dans le déni face à la possibilité de sa mort.
J'ai vu Twin Peaks à la fin des années 90 (j'étais déjà fan de Lynch) suite à sa rediffusion sur une chaine du câble (j'avais appris la nouvelle grâce à Bernard Lenoir, j'espère qu'il ne va pas nous lâcher, lui aussi). Je filais une cassette à un pote qui me les enregistrait chaque semaine.
J'ai arrêté en cours de saison 2. C'était déjà connu à l'époque que la qualité n'avait pas vraiment pu suivre (pressions de la chaîne pour orienter la série dans une certaine direction, Lynch qui s'en éloignait, etc.) et elle se faisait déjà basher dans les années 90.
Finalement, il y a quelques années, je l'ai visionnée dans son intégralité pour pouvoir voir la saison 3.
Bien sûr que la nostalgie joue, mais la saison 1 reste solide même 30 ans après. C'est un superbe mariage des genres pour moi. Faut un peu se pousser au cul pour la 2e saison, mais comme cela a été dit, l'épisode final (réalisé par Lynch) la sauve complétement.
La saison 3, quel ovni, j'en reviens pas qu'une chaîne ait osé produire ça. J'ai adoré, mais je ne la recommanderais pas à tout le monde.
Question film, je ne ferai pas dans l'originalité, ma préférence va aussi à Mulholland Drive.
J'imagine qu'à présent, il partage un thé dans l'espace avec l'autre David (en attendant de partager un café avec Kyle).

[Cassius Clef]

Sur la commu twinpeaks de reddit, les gens s'étaient préparés à ne plus voir de productions audiovisuelles de sa part suite à sa déclaration sur les reseaux sociaux.

À quelle déclaration fais-tu référence ?

[Fabfab]

Il y a, je crois, trois films qui m'ont fait absolument adorer le cinéma, desquels je suis sorti à la fois essoufflé, ravi, chamboulé, et heureux d'avoir eu l'impression d'être transporté dans une vraie dimension parallèle.
Il s'agit de After Hours, des Ailes du désir, et de Blue Velvet.
Rien que pour ça, sa disparition me touche.

[Inigin]

Dune était une oeuvre magistrale malgré les coupes claires, un film entêtant seulement desservi par la comparaison à l'autre.

Ou par le fait d'avoir des yeux et un cerveau.

Il y a mieux à retenir de Lynch qu'un film qu'il a désavoué. Même si je n'ai jamais été un grand fan du bonhomme, je ne peux que regretter la disparition d'un réalisateur. Le seul film que j'ai vraiment apprécié de lui a été Blue Velvet.

J'en déduis simplement que tes yeux et ton cerveau sont insensibles au souffle épique et au rendu mystique de ces paysages de sable.
Quant au désaveu il vient des coupes claires.