Re: [Star Trek tous supports] Vis longtemps et prospère !
Publié : mar. oct. 21, 2025 10:41 am
Suite de mon visionnage de la série d'origine. Curieux de voir les épisodes dans l'ordre, j'ai un peu repris la saison 1.
Épisode 3, "Où l'homme dépasse l'homme" ("Where No Man Has Gone Before").
On commence avec une superbe séquence d'exploration spatiale aux marges de la galaxie. L'Enterprise, en quête d'un signal de détresse, se trouve pris dans un mystérieux nuage qui émet des types d'énergie inconnus et qui l'endommage gravement. Deux membres de l'équipage sont touchés par des sortes de décharges électriques : Gary Mitchell, ami de longue date de Kirk, et Elizabeth Dehner, la psychiatre du bord. Leurs blessures semblent sans gravité, mais Gary se retrouve avec une lueur étrange dans les yeux. Et il s'avère doté de pouvoirs paranormaux de plus en plus importants...
J'avais laissé de côté cet épisode en raison de la grande similarité de son pitch avec celui de "Charlie X", l'épisode précédent. Le traitement du sujet est tout de même différent, avec davantage de voyages là où "Charlie X" se contentait d'un huis clos, et aussi davantage d'effets spéciaux visuels, même si beaucoup de choses passent toujours par le jeu des acteurs et actrices. On a aussi droit à des informations sur le passé commun de Kirk et de Mitchell qui ajoutent de la profondeur à l'univers. L'épisode s'oriente peu à peu vers l'action, et je m'apprêtais à être un peu frustré par le peu de traitement des implications de son postulat (un personnage aux pouvoirs quasi divins) quand les dialogues de la séquence finale sont venus rattraper le coup, plutôt joliment grâce à l'éloquence de William "Kirk" Shatner. Je passe pudiquement sur les relations hommes-femmes : disons qu'il ne faut pas attendre trop d'initiative de la psychiatre en question, même si on a vu pire dans la série...
Autant on peut trouver le rythme lent et les thèmes classiques, autant c'est assez extraordinaire de voir tout ce que la série traitait déjà et qui a été abondamment repris, pour ne pas dire copié, par d'autres œuvres. Il faudrait replacer la série dans le contexte de l'histoire de la SF pour savoir ce qu'elle a inventé et ce qui existait déjà avant (en allant voir du côté de John Carter, Buck Rogers ou Flash Gordon, peut-être), mais, pour prendre deux exemples : un personnage qui se retrouve doté de pouvoirs de télékinésie ? Un personnage qui peut lancer des éclairs avec les doigts pour blesser ou tourmenter ses ennemis ? Tout ça se retrouve dans Star Wars une dizaine d'années plus tard. Simple coïncidence cette fois, mais amusante, le coup des yeux étranges : l'épisode a été tourné en 1965... le roman Dune, avec ses Fremen aux yeux brillants, paraît la même année.
Bref, un épisode qui me donne bien envie de lire un bouquin sur Star Trek qui le relierait à l'histoire de la SF.
Épisode 4, "L'équipage en folie" ("The Naked Time").
Un épisode fameux, un peu comme celui des tribules, et connu notamment pour la scène où Sulu fait de l'escrime torse nu. J'avais repoussé le moment de le voir, par crainte d'un épisode un peu n'importe quoi qui verserait dans l'autoparodie. Eh bien en fait, non ! Comme souvent avec cette série d'origine, l'atmosphère est franchement plus au thriller et le vaisseau court encore un grave danger.
La scène d'ouverture, où l'Enterprise découvre une planète gelée et une mission scientifique morte de froid dans des circonstances étranges, pose une atmosphère oppressante. Et en fait de "folie", le lieutenant Riley, affecté par un mal étrange, se met à réfléchir avec beaucoup d'éloquence sur l'absurdité des voyages spatiaux et le peu de bien que l'humanité peut apporter avec elle sur ces nouvelles planètes... Voilà un fou bien raisonnable ! La suite ne manque tout de même pas de moments burlesques, mais avec un compte à rebours alarmant pour maintenir le suspense et un Kirk qui, décidément, en voit de toutes les couleurs avec l'exploration spatiale ! Là encore, l'épisode trouve sa force dans les modifications d'état de conscience des personnages et l'interprétation des acteurs et actrices. Il a aussi le mérite de laisser plus de place à des membres habituellement moins vus de l'équipage, comme Sulu et Uhura. Je m'attendais à peu d'approfondissement de l'univers, mais en fait si, et pas qu'un peu : rien de moins que la première mention du voyage dans le temps dans Star Trek !
Bref, un petit classique qui vaut la peine d'être vu.
Épisode 3, "Où l'homme dépasse l'homme" ("Where No Man Has Gone Before").
On commence avec une superbe séquence d'exploration spatiale aux marges de la galaxie. L'Enterprise, en quête d'un signal de détresse, se trouve pris dans un mystérieux nuage qui émet des types d'énergie inconnus et qui l'endommage gravement. Deux membres de l'équipage sont touchés par des sortes de décharges électriques : Gary Mitchell, ami de longue date de Kirk, et Elizabeth Dehner, la psychiatre du bord. Leurs blessures semblent sans gravité, mais Gary se retrouve avec une lueur étrange dans les yeux. Et il s'avère doté de pouvoirs paranormaux de plus en plus importants...
J'avais laissé de côté cet épisode en raison de la grande similarité de son pitch avec celui de "Charlie X", l'épisode précédent. Le traitement du sujet est tout de même différent, avec davantage de voyages là où "Charlie X" se contentait d'un huis clos, et aussi davantage d'effets spéciaux visuels, même si beaucoup de choses passent toujours par le jeu des acteurs et actrices. On a aussi droit à des informations sur le passé commun de Kirk et de Mitchell qui ajoutent de la profondeur à l'univers. L'épisode s'oriente peu à peu vers l'action, et je m'apprêtais à être un peu frustré par le peu de traitement des implications de son postulat (un personnage aux pouvoirs quasi divins) quand les dialogues de la séquence finale sont venus rattraper le coup, plutôt joliment grâce à l'éloquence de William "Kirk" Shatner. Je passe pudiquement sur les relations hommes-femmes : disons qu'il ne faut pas attendre trop d'initiative de la psychiatre en question, même si on a vu pire dans la série...
Autant on peut trouver le rythme lent et les thèmes classiques, autant c'est assez extraordinaire de voir tout ce que la série traitait déjà et qui a été abondamment repris, pour ne pas dire copié, par d'autres œuvres. Il faudrait replacer la série dans le contexte de l'histoire de la SF pour savoir ce qu'elle a inventé et ce qui existait déjà avant (en allant voir du côté de John Carter, Buck Rogers ou Flash Gordon, peut-être), mais, pour prendre deux exemples : un personnage qui se retrouve doté de pouvoirs de télékinésie ? Un personnage qui peut lancer des éclairs avec les doigts pour blesser ou tourmenter ses ennemis ? Tout ça se retrouve dans Star Wars une dizaine d'années plus tard. Simple coïncidence cette fois, mais amusante, le coup des yeux étranges : l'épisode a été tourné en 1965... le roman Dune, avec ses Fremen aux yeux brillants, paraît la même année.
Bref, un épisode qui me donne bien envie de lire un bouquin sur Star Trek qui le relierait à l'histoire de la SF.
Épisode 4, "L'équipage en folie" ("The Naked Time").
Un épisode fameux, un peu comme celui des tribules, et connu notamment pour la scène où Sulu fait de l'escrime torse nu. J'avais repoussé le moment de le voir, par crainte d'un épisode un peu n'importe quoi qui verserait dans l'autoparodie. Eh bien en fait, non ! Comme souvent avec cette série d'origine, l'atmosphère est franchement plus au thriller et le vaisseau court encore un grave danger.
La scène d'ouverture, où l'Enterprise découvre une planète gelée et une mission scientifique morte de froid dans des circonstances étranges, pose une atmosphère oppressante. Et en fait de "folie", le lieutenant Riley, affecté par un mal étrange, se met à réfléchir avec beaucoup d'éloquence sur l'absurdité des voyages spatiaux et le peu de bien que l'humanité peut apporter avec elle sur ces nouvelles planètes... Voilà un fou bien raisonnable ! La suite ne manque tout de même pas de moments burlesques, mais avec un compte à rebours alarmant pour maintenir le suspense et un Kirk qui, décidément, en voit de toutes les couleurs avec l'exploration spatiale ! Là encore, l'épisode trouve sa force dans les modifications d'état de conscience des personnages et l'interprétation des acteurs et actrices. Il a aussi le mérite de laisser plus de place à des membres habituellement moins vus de l'équipage, comme Sulu et Uhura. Je m'attendais à peu d'approfondissement de l'univers, mais en fait si, et pas qu'un peu : rien de moins que la première mention du voyage dans le temps dans Star Trek !
Bref, un petit classique qui vaut la peine d'être vu.

