Hellijuana (Hellywood)

[Loris]

Tijuana, 1949
Ici comme ailleurs, le jour des cendres à eu lieu. Certains diront que c'était déjà l'aisselle de l'amerique latine. Et ils sont polis. C'est aussi un des hellholes du Mexique. Point chaud du contact infernal avec la terre. Étant donné les relations particulières des Mexicains avec la mort et la religion, le heurt ne s'est pas fait sans dégâts et encore aujourd'hui les cures sermonnent leurs ouailles contre les cornus et leurs marchés. Cependant, à TJ, les démons n'ont pas posé beaucoup plus de problèmes que n'en posaient déjà les criminels bien humains qui exploitaient la proximité de la ville avec un pays à la fois riche, décadent et prude... Les cornus ont donc accédé à leur statut bien mérité de minorité méprisée et exploitée, au même titre dans le coin que les Indios, les mexicains d'origine autochtone, exploités depuis toujours par les mexicains d'origine hispanique. Ici encore plus qu'aux états unis la société est coupée en deux.
Pour dire un dernier mots des cornus : les mexicains ont très très mal réagi à l'existence des possédés, qui se sont fait brûler et massacrer jusqu'à l'apparition d'une asservie qui s'est occupée spécialement de leur cas : la Catrina.
Elle gère les incarnations des possédés et a passé des contrats avec les familles riches hispaniques. Les possédés s'incarnant dans de riches époux décédés afin d'éviter une succession compliquée... Depuis, seule la bourgeoisie est affectée par la possession, ce qui fait que la rue ne sait même pas qu'il existe encore des possédés...

À toutes fins historiques : le Mexique est en plein boum économique. Cependant, ça laisse forcément des gens sur le carreau. Même si le trafic d'alcool ne rapporte plus autant, la criminalité organisée fait passer de l'herbe, des putes, des wetbacks en "Zona Norte". L'arroyo qui sépare San Diego de TJ ne sera jamais assez large pour empêcher le petit commerce. TJ est un ensemble de cahutes, de maison et de station balnéaire. Si la prostitution est légale, ce n'est plus le cas du jeu, qui vient tout juste d'être interdit, au grand dam du propriétaire de l'immense casino "Agua Calientes" mais à la grande joie des criminels qui peuvent faire monter les prix de leurs tables de jeu illégales cachées dans les caves de leurs bordels. La prostitution, l'herbe, l'alcool, la morphine et le jeu... Tout est présent pour la future naissance des immenses cartels du 20ème siècle.
Les "maquiladoras" n'existeront qu'en 1960. Il n'est pas encore intéressant pour l'industrie US de délocaliser leurs usines la ou la vie vaut pas très cher...

Bon, pour la partie à venir, nous avons utilisé le système de Smallville pour créer les relations entre personnages. Par contre, le système reste celui de Hellywood. Les caractéristiques des personnages seront données à la fin.

[Loris]

Tous les personnages sont nés à Heaven Harbor. Ils ont quitté la ville pour des raisons qui les regardent et ont refait leur vie à TJ. Dans mon jeu, HH est à une heure et demie de route de TJ.

Kobal joue Michael Finnegan
Yaourt joue Lincoln Boone
Emojk joue Lionel Trampleton

LIEN VERS LA RELATIONSHIP MAP

Michael est un ancien soldat, vétéran de la Normandie pendant la guerre. Il a été promu après guerre au rang de lieutenant pour des exploits qu'il n'a pas accomplis. Sa retraite médiocre lui permet de vivre proprement à TJ, il a donc quitte Heaven Harbor pour s'installer et vivre le rêve tijuanesque (vu par les ricains) : le ventre plein de tequila et de tacos, la tête entre les seins d'une pute. Il fréquente aussi beaucoup, par pure nostalgie des US, le Winchester, un pub irlandais d'expatriés dans lequel il a une belle ardoise. Ce qui l'a aussi poussé à s'installer à TJ et à quitter sa sœur restée à HH, c'est Jésus, son camarade de guerre, qui tient une paillote sur la plage, El Lime. Quand il ne se bourre pas la gueule dans un bar, Michael bosse à la casse automobile xxxxxx, tenue par Eduardo. Il compresse des carcasses de bagnoles, parfois la nuit. Et comme Eduardo travaille pour El Gordo, le parrain local, il arrive que les carcasses que Michael compresse disent des choses comme "laissez moi sortir, par pitié" Michael s'en cogne : ces soirs là, la paie est meilleure... Sauf que Michael doit encore un gros paquet de blé à Eduardo... Ainsi qu'au Casablanca, un bordel spécialisé dans l'exotique et la qualité... Et dont l'une des propriétaires, Rifka, il considère comme sa propre mère.
Michael consomme du Peyotl et de l'herbe fournies par Don Juan, un dealer indio un peu bizarre, indépendant. Mais sa came est bonne.
C'est aussi l'avis de Lincoln...

[Loris]

Lincoln est un ancien flic, qui s'est fait éjecter des forces de police de HH pour le joint de trop, alors que franchement il est pas le seul... Mais bon, son côté bonhomme, pote à tout le monde, ont fini par gonfler les ripoux qui bossaient avec lui... Alors il est parti vivre à TJ. De toutes façons, flic, c'était vraiment pas pour lui. D'ailleurs, Lincoln et Michael se connaissent bien, vu que Lincoln est son ex beau frère quand il était le fiancé d'Elisabeth, la sœur de Michael... Et même s'ils sont plus ensemble, la rupture fut propre et le respect est mutuel.
Lincoln, c'est vraiment un mec sympa, du genre à se ressourcer à la plage, voire au bar tenu par le camarade de guerre de Michael. Continuant à consommer des produits naturels, c'est comme ça qu'il a sauvé son dealer Don Juan (un mec des quartiers populaires qui se fout bien de sa fiole). Un jour qu'il a suffisamment de fonds, Lincoln fonde le Casablanca avec Rifka, le sus évoqué bordel exotique de luxe. Rifka à une fille, Fatima, une oie blanche qui manipule complètement Lincoln, fou d'elle.
Lincoln et Michael sont plus que des ex-beaufs puisque Lincoln connaît bien le camarade de guerre de Michael, dont il est un pote, et ce même s'il est un homme de main de Raul, le chef du cartel n°2 de TJ, ennemis d'El Gordo, qui essaie de recruter Lincoln. En effet, ce dernier à été embauché par El Zêta, le journal local. El Gordo 'finance' ce journal, mais ce fouille-merde de Lionel cherche un peu trop El Gordo et vu que Lincoln bosse pour le journal, ça serait cool s'il pouvait tenir le fouille merde loin des basques du Gordo.
Et quand tout va mal, Lincoln va chercher la rédemption auprès du père Juan Rodriguez (dit papa Bobby). Ce qu'il ne sait pas, c'est que papa Bobby est aussi un dealer, fourni par Don Juan, ainsi que le conseiller spirituel du Gordo (qui d'ailleurs couche avec Rifka).

[Loris]

Lionel, c'est l'archétype de l'écrivain frustré. À Heaven Harbor, son père voulait pas qu'il écrive. Il voulait qu'il fasse un vrai métier, comme lui, qui était fraiseur. Ça a un peu chauffe et au final Lionel est parti écrire son roman génial à TJ, ou il s'installe dans les quartiers popus. Bon sauf qu'il vient pas et qu'il faut manger, alors il s'est fait embaucher en tant que journaliste par El Zêta, le torche cul du coin, financé par El Gordo et Raul, les deux parrains locaux. Fascine par El Gordo, Lionel a commencé à organiser ses articles autour de ce personnage de la vie locale, qui a fini par buter la petite amie de Lionel pour calmer un peu le fouille merde. Depuis la mort de sa petite amie, il est énerve et triste. Alors il va se consoler au Casablanca. Pour protéger son cul, il se rapproche de Raul, qui utilise le Winchester comme planque. Et pour pas trop s'ennuyer, il prend régulièrement sa bagnole pour aller à Heaven Harbor afin de coucher avec Elizabeth, la sœur de Michael, dont il est "friend with benefits". Il faut aussi savoir que le camarade de guerre de Michael est un ami proche du patron d'El Zêta. Et que Don Juan est l'une des principales sources de Lionel...

[Loris]

Ce qu'ils pensent les uns des autres ?
Ben Michael pense que Lincoln est un ex beau frère bien cool en soirée, alors que Lionel est un scribouillard de ses deux, probablement gay.
Lionel, lui, pense que Lincoln est un gros naïf et que Michael est un compatriote un peu allumé.
Enfin, Lincoln estime que Lionel est un jeune premier un peu arrogant et que Michael est un reliquat d'une autre époque.

[Loris]

Michael Finnegan
Alcoolique et flambeur
Physique 260
Mental 250
Social 250
Athlète+ bagarreur + commerçant + enquêteur + mécano + séducteur + tireur ++ videur +

[Loris]

Lionel Trampleton
Méthodique, vengeur
Physique 130
Mental 320
Social 310
Arpenteur ++ bagarreur + diplomate ++ enquêteur ++ psychologue ++

(note, y'a 30 points en trop)

[Loris]

Lincoln Boone
Caméléon, en quête de rédemption
Physique 230
Mental 230
Social 290
Bagarreur + commerçant + diplomate ++ enquêteur ++ psychologue ++ séducteur +

(y manque 10 points)

[Cédric Ferrand]

Eh ben, ça promet.

Con el coyote no hay aduana, comme dit l'autre.

[Kandjar]

Mon premier réflexe en voyant ce fred : "tiens, quitte à faire un jeu de mots entre Hellywood et marijuana, Hellyweed aurait pu être sympa !"


PS : à part ça, j'adore le pitch

[Loris]

J'ai hâte de faire jouer.

Faudra juste qu'on pense à rééquilibrer les persos... J'ai l'impression que boire des South O'the Border durant la création a un peu abîmé les capacités arithmétiques de mes joueurs

South Of The Border
Au shaker : 4/5 tequila, 1/5 kahlua
Balancer dans un tumbler givré au sel et jeter le jus d'un demi lime. Jeter le morceau presse dans le verre.

[Udo Femi]

'tain à la lecture, ça m'avait échappé qu'une partie du système d'Hellywood était du LARP !

[Humphrey B]

South Of The Border
Au shaker : 4/5 tequila, 1/5 kahlua
Balancer dans un tumbler givré au sel et jeter le jus d'un demi lime. Jeter le morceau presse dans le verre.

Punaise, non seulement la partie JdR a l'air coolissime, mais en plus, on y boit des choses intéressantes !

[Corren]

Cool l'idée d'utiliser le système de Smallville pour créer le setting et les relations.

Ça a donné une carte aussi alors ?

Après, tu passes en système Hellywood pur et dur ? Plus jamais besoin de retourner sur Smallville pour traduire des évolutions de l'environnement ?

PS : je précise que je ne connais le JDR Smallville qu'à travers ce que j'en ai lu ici.

[Loris]

A priori, c'est ça. On intégrera les changements dans l'environnement sans la mécanique SmallVille. Je l'ai pas encore lue, mais je pense pas que ce ne soit pas inadaptable (une bonne manière d'employer les "dommages" d'Hellywood, surtout sociaux).

Loris