Isatis a écrit : ↑mer. janv. 03, 2024 10:56 pm
Bon j'imagine que ça à déjà été discuté mais...
... quelqu'un peut m'expliquer l'envolée des prix sur les LDVELH Gallimard d'occasions?
D'une part, effet de nostalgie. Certaines couvertures ont été refaites et ne plaisent pas aux quadra-quinqua, et la maquette d'origine (avec le liseré blanc et le bandeau de couleur en haut avec les noms de l'auteur et de la collection) a laissé un souvenir fort. Et certains bouquins n'ont pas été réédités.
Mais pour les quelques qui sont réédités, les dernières éditions ont été corrigées (problèmes de renvois de paragraphes, quelques contresens), harmonisées (typiquement quand les personnages ou lieux apparaissent dans plusieurs livres qui n'ont pas été traduits par les mêmes personnes), les couvertures sont plus souples et la colle tient mieux ce qui facilite la lecture), il y a même parfois des bonus (éléments de
background).
D'autre part, effet d'opportunisme : certains ressortent leurs vieux bouquins et se disent qu'ils peuvent en tirer du fric, ils tentent des prix délirants, au pire si ça leur reste sur les bras, c'est pas la place que ça prend...
Nolendur a écrit : ↑lun. janv. 08, 2024 4:29 pm
[Bouquins de Brennan]
En quoi ils sont injouables ?
Je n'en ai eu que 2 (ou 3 ?) quand j'étais ado, c'est trop loin pour me souvenir des détails, mais j'ai un vague souvenir qu'ils étaient plutôt cools.
Cool oui, pour sûr. Je les ai adorés mais... je ne les ai jamais joués à la loyale (d'ailleurs, je crois que je trichais toujours Quel que soit le bouquin ^_^ ).
Barf, les auteurs de cette époque se fichaient des probabilités et Brennan en particulier. Dans
Au Royaume de l'épouvante par exemple, la maison de Merlin a une forme de d6. Chaque fois qu'on veut y aller, par exemple pour récupérer du matos, on jette un dé pour savoir sur quelle face on atterrit. On a donc 1 chance sur 6 d'être écrasé parce qu'on TP* sur la face inférieure (donc coincé entre la maison et le rocher), et 1 chance sur 6 de traverser le plafond et de perdre la moitié de ses points de vie.
Dans
Loup* Ardent, on multiplie
4d6 par 4 2d6 par 8 pour avoir des pseudo-pourcentages (16-96), ce qui est classe (gamin j'adorais, ça me donnait l'impression de jouer à
RQ) bah en fait on passe son temps à faire des multiplications pour rien (autant rester dans la gamme
4-24 2-12), et puis avec
4d6 2d6 on tombe quand même très souvent proche de
14 7 (une loi mathématique qui s'appelle le théorème central limite) donc en gros les probas n'interviennent qu'à la marge.
Chez
Loup* Ardent toujours, on peut ne pas rencontrer quelqu'un dans un tome, mais dans un autre tome, tout se passe comme si on s'était quand même rencontré.
Tout ça est abondamment commenté sur
La Taverne des aventuriers
https://www.la-taverne-des-aventuriers. ... e-du-graal
https://www.la-taverne-des-aventuriers. ... oup-ardent
Mais ça reste pour moi un auteur de cœur, dont les bouquins sont sans pareille.
* se téléporte ; chez certains jeunes (dont mon fils), c'est un verbe invariable et à la pronominalité implicite.
[09/01/2024 à 16h12 : corrections]