Je pense que la baisse constatée trahit une répartition inégale qui existait déjà dans les filières scientifiques : bonne représentation des femmes en biologie, médecine et chimie, mauvaise en maths, physique et informatique. Le désamour des femmes pour les mathématiques et les sciences "dures" est une prophétie auto-réalisatrice assez bien documentée.
Les enfants de maternelle ne présentent pas de différence de performance, les écarts en mathématiques se construisent à partir des cours élémentaires (
Cimpian et al., 2016).
Les filles sont aussi performantes que les garçons quand on présente l'exercice comme un problème de dessin plutôt que de géométrie (
Huguet et Régner, 2007).
À qualification égales, le fait de dire que les hommes et les femmes réussissent aussi bien un exercice difficile permet aux femmes d'être aussi performantes que les hommes (
Spencer, Steele et Quinn, 1999).
Ajoutons à ça une bonne dose de
machisme et de sexisme (conscient ou pas) dans les filières majoritairement masculines (BTP, info, mécanique…) pour dégoûter les survivantes et on comprend mieux la situation actuelle.