Contexte
Nous sommes en septembre 2032 et la Californie, autonome depuis maintenant six ans, trace son petit bonhomme de chemin de nation indépendante. Los Angeles, sa capitale, est une fourmilière au croisement de nombreuses ethnies faisant face à la menace du Big One, à la montée des eaux et au réchauffement climatique. Au milieu de ce capharnaüm pulsant de vie, le Los Angeles Police Department s'attache à faire respecter les lois californiennes.
En 2032, Los Angeles fait face à plusieurs problèmes. En premier plan, c'est une année pré-électorale (les municipales auront lieu en 2033) ce qui signifie que républicains comme démocrates lancent leur campagne pour les primaires, chacun espérant gagner la mairie qui pourrait bien faire office pour le bureau présidentiel, le gouverneur Ross ayant annoncé son intention de ne pas se représenter en 2034.
2032, c'est aussi la question du renouvellement des programmes de réhabilitation des quartiers les plus défavorisés de la ville. L'injection de centaines de millions de dollars dans South Central a permis de revitaliser ce quartier pourtant réputé chaud de la ville. Mais le chemin est long et de nombreux autres secteurs du sud de la municipalité (Compton, Duarte, Florence) pourraient prétendre à un traitement similaire. À quel prix ?
2032, ce sont les problèmes d'approvisionnement en eau de la Californie. Les feux de forêt fréquents et les températures élevées assèchent petit à petit et la région. À ce rythme, les vingt cinq millions d'habitants de l'aire urbaine angelinos pourraient se retrouver en grave crise d'ici une dizaine d'années si rien n'est fait.
2032, c'est aussi la convergence des luttes. Le mouvement ouvrier n'a jamais été aussi fort à Los Angeles et les revendications syndicales (dockers, industries lourdes, éducation…) se font de plus en plus virulents. Le patronat n'est pas en reste et use de tout ses lobbys pour préserver un statu quo qui ne demande qu'à craquer. La vie californienne est émaillée d'incidents plus ou moins grave. Le dernier en date, la prise d'otages du CalTrans, a vu un groupe de suprémacistes blancs déloger à l'arme automatique des syndicalistes qui occupaient un terminal portuaire à la demande du PDG de l'entreprise. Douze morts, vingt-cinq blessés dont six parmi les forces de l'ordre.
Protagonistes
Nos quatre cinq protagonistes font partie de la division Central Organization for Public Security, une unité spéciale d'investigation du LAPD constituée des meilleurs éléments de l'institution, dirigée par le capitaine Jason Skripnick. Dotés d'un champ d'action plus grand que leurs collègues détectives et (initialement) de plus de moyens, les COPS doivent en théorie permettre de démontrer l'efficacité d'une police d'investigation de pointe capable de mener des enquêtes de longue haleine. En pratique, c'est une autre paire de manches. Au sein du COPS, les détectives font partie de la section Alpha (la section A, quoi), sous la responsabilité du lieutenant Todd Hawkins. Nos COPS à nous sont affectés l'unité n°2 (COPS-A02), composée d'une quinzaine de détectives.
Détective Carol Riverson dit « Gastro »

Militaire de carrière avant d'entrer au COPS par un système d'équivalence en 2031. Vétérane des narco-guerres au Panama, elle a un fils Marcus, 12 ans, qu'elle élève seule dans une maisonnette de Gardena. Elle est séparée du père de Marcus depuis sa naissance et doit gérer depuis près d'un an une bataille judiciaire pour la garde de celui-ci. Du côté des COPS, c'est la partenaire attitrée de Rambla. C'est une flic d'action, capable de garder son sang-froid en toutes circonstances, mais dont les absences et retards répétés lui ont valu son sobriquet moqueur.
Détective Douglas Robertson Jr. dit « Foley »

Beau gosse propre sur lui, Doug est venu au COPS chercher ce que sa vie d'héritier de la plus grosse agence de pub de LA ne pouvait pas lui offrir : l'expérience de la dure réalité de la vie. Ou plutôt, c'est comme ça que le présente son père quand il a demandé à sa vieille amie Tania Lamey, commandante adjointe en charge des ressources humaines, d'intégrer son fiston chez la crème des flics pour quelques mois.
Bien éduqué mais fasciné par le clinquant des flingues et des bagnoles, Doug est l'égérie du LAPD qui n'hésite pas à l'exhiber aux galas de charité quand il faut montrer au gratin angelinos « un vrai flic de la rue ».
S'il a vécu son arrivée chez les bleus comme une punition, Foley (parce que c'est le flic de Beverly Hills !) s'est finalement bien intégré et s'épanouirait presque dans ce rôle.
Détective Junko Tanaka dit « Plume »

Dernière arrivée de l'unité, fringante diplômée de l'académie de police de Barstow, Junko est l'exemple typique de la flic sortie du moule. Fille de diplomates japonais installés en Californie, elle abandonne ses études de médecine pour trouver une institution « au service des autres ». Les pompiers étaient trop physiques et l'administration trop impersonnelle, alors ce sera le LAPD. Et hors de question de se mêler à la piétaille bas du front : seul le COPS pourra assouvir son carriérisme.
Détective Amòs Màrquez Arroyo dit « Rambla »

Trentenaire bien en chair issu de la communauté des ouvriers de la Pacific Union Carbide, Amòs a erré de petit boulot en petit boulot avant d’atterrir chez les agents de la circulation. Il a grimpé les échelons jusqu'à se faire une petite réputation dans South Central. Encouragé à passer les concours internes pour devenir détective, il réussit à sa troisième tentative puis demande sa mutation au COPS.
Après dix ans de boîte, Rambla ne nourrit plus de grandes illusions sur le rôle du LAPD dans la société californienne, tiraillé entre les membres de sa famille qui le voient comme un pig et les autres qui sont fiers de son ascension sociale. Même si son passif d'officier en uniforme a pu lui attirer quelques moqueries, Amòs a gagné la sympathie de ses collègues à grands coups de gâteaux de son abuelita qu'il ramène en quantités industrielles au service.
Détective Louis Weissman dit « Weasel »

Après vingt-ans de maison, le détective de première classe Weissman est le genre de flic désabusé qui a sacrifié femme et enfants pour sa carrière et n'a reçu en retour que le mépris de l'institution. Muté au COPS suite à des « irrégularités » concernant certaines de ses investigations au sein de la brigade des crimes financier, et de soupçons de délit d'initié concernant ses propres placements boursiers, ce quarantenaire mielleux essaye pour le moment de faire profil bas, en espérant que ses compétences finissent par éclipser ses magouilles
Pour l'instant, il ne doit sa survie qu'à son ancienneté et le respect mutuel durement acquis avec son ancienne cheffe, la capitaine Jennifer Bixler, qui a jusqu'à présent refusé de le dénoncer aux affaires internes. Néanmoins, sa réputation chez les bleus n'est plus à faire. Son surnom, « Weasel » (la fouine), s'est répandu dans le commissariat central comme la vérole dans le petit clergé. Pour le moment, il essaye d'en rire.