[7e Mer] l'Hérésie jaraguane

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Mickey-bis
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[7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par Mickey-bis »

Bonjour,
voici les comptes rendus de la campagne de 7e Mer (v2, donc) que je viens de commencer avec un super groupe (@JoKeR, sans toi malheureusement, mais avec notre magicien-du-dos commun :)), dont 3 des joueurs ont rendu ma précédente campagne de Monster of the Week totalement mémorable.

Les connaisseurs repéreront vite quelques modifs du setting sur la Jaragua.

CASTING
Le Capitaine Kofi Sanka, le Pirate Mawon
  • Originaire d’Ifri et rebelle mawon ayant participé à la libération de la Jaragua
  • Dirige une goélette aragostienne nommée Cola de Marrau,
Oki Huesca, l’Etranger Mystérieux
  • Originaire de l’Empire Kuraq
  • Membre du Pakaykuq, la rébellion fasse à l'Impératrice morte-vivante Incasisa, et fervant croyant du Dieu Katoylla, victime de la Chasse Divine
Alceste de Vicquemare, le Noble Agitateur
  • Originaire de Montaigne, d'où il a été mis aux galères après des pamphlets jugés trop séditieux
Almenara de Hontiveros de Serafin, l’Archéologue Mystique
  • Originaire de Castille
  • Boticarios

Equipage de la Cola de Marrau :
  • Opi Tamihana (homme Rahuri) : Quartier-Maître
  • Tomas Fernandes (homme Castille) : Vigie/Moucheur
  • Pietro Roscini (homme Vodacce) : Coq
  • Ketu Houmma : Musicien/Marin
  • Jean, dit l’Ecureuil (Ado, Montaigne) : Mousse
  • Endolo Acumbe (Femme Ifri) : Marin
  • Isabella (Femme Vodacce) : Marin A assassiné son mari, capitaine d’un navire, et s’enfuit depuis
  • Akbaba (Femme Ifri) : Marin
  • Anena (Femme Ifri) : Timonière
  • Ulrich, dit "Von Trauma" (dans son dos) (Homme Ussura) : Marin. Taciturne, parle peu de son passé obscur

Scénario 1 : L’espion qui aimait
La scène commence sur une mer d’apparence calme. On entend un chant s’élever au milieu des vagues. A mesure que l’on s’approche, les paroles deviennent plus distinctes (Chant marin : Guerre guerre, vent vent), chantées et reprises par des esclaves mal en point, enchainés dans un navire marchand. Le chant est ponctué du bruit des rames percutant la surface de l’eau, faisant avancer le bateau à une allure régulière, ainsi que de coups de fouet donnés par un contremaître.
Soudain, des cris d’alerte s’élèvent, et le claquement du fouet s’intensifie, accélérant la cadence des rameurs : un navire pirate est apparu à l’horizon ! Une course-poursuite s’engage.

L’un des esclaves est un homme blanc à la peau brulée par le soleil. Il a pour seul vêtement un pantalon à la couleur indescriptible, et les restes d’une chemise en lambeaux nouée autour de sa tête pour se protéger tant bien que mal du soleil cuisant. A côté de lui, on découvre un homme à la peau mate, reconnaissable par ses tatouages au visage et ses écarteurs d’oreille. Si leurs habits étaient différents, ils sont aujourd’hui tellement élimés et à la couleur indescriptible que l’on pourrait les croire provenant du même endroit. Les deux hommes n’ont d’autre choix que de suivre la cadence imposée par le quartier-maître en panique.

Les boulets de canon fusent, et le navire pirate, un deux-mâts fin et doté d’une forte voilure pour un vaisseau de sa taille, se rapproche rapidement. A son bord, l’équipage est aux aguets. Son capitaine, Kofi Sanka, est un homme à la peau noire, de grande taille avec des muscles secs. Sa peau est couverte de scarifications volontaires et son crâne est protégé par un bandana. Penché vers une jeune femme d’origine Castillane, il semble attendre des informations pendant que son second encourage les matelots et maintient l’ordre pendant la poursuite. Almenara de Hontiveros de Serafin tient à la main une longue-vue, et scrute les rangs des esclaves, visiblement à la recherche de quelque chose (ou quelqu’un !). Dotée d’une abondante chevelure rousse et bouclée, ses habits bien qu’assez usés indiquent incontestablement qu’elle n’appartient pas à l’équipage, mais plutôt qu’elle provient d’un milieu noble. Soudain, elle s’écrie :
Capitaine Sanka, je pense voir un homme qui ressemble à celui que nous cherchons sur les bancs des rameurs… Oui, il correspond bien à la description, nous l’avons trouvé !
Nous avons fait une bonne poursuite, répond doucement la capitaine de sa voix grave, avant de se retourner vers son équipage pour préparer l’abordage.


Les deux navires se retrouvent rapidement côte à côte, et alors que Kofi prend la barre et manœuvre habilement pour se rapprocher, Almenara se penche sur le bastingage et appelle :
Oki ! Oki !

L’un des rameurs se redresse et la regarde avec étonnement, avant d’être rappelé à l’ordre par le quartier-maître. Convaincue de toucher au but, elle place ses mains en porte-voix et harangue les esclaves pour les pousser à la révolte et ainsi faciliter l’abordage.

Oki profite de la confusion pour lâcher sa rame et se défaire de ses chaînes, avant de se jeter sur le contre-maître tenant le fouet. Alceste se lève et incite, lui aussi, les esclaves à cesser de ramer et à se rebeller contre leurs tortionnaires, finissant son exhortation puissante en se libérant de ses attaches.

Malheureusement pour Alceste, au même moment, un régiment d’une dizaine d’hommes armés de mousquets monte sur le pont et le remarquent. Les esclaves, enhardis par les différents évènements, brandissent leur rame et parviennent à en retenir certains, mais 4 des soldats convergent vers Alceste, sabre à la main.

De son côté, Oki est parvenu à plaquer au sol le contre-maître et à lui subtiliser les clefs après une courte lutte.
Arrivé suffisamment proche du navire marchand, Kofi clame :
Mieux vaut marcher sans savoir où aller, que de rester assis sans rien faire.
… avant de lâcher la barre – rattrapée par son timonier – pour courir vers la proue. Utilisant son élan, il saute et attrape un cordage du mât, faisant pivoter celui-ci jusqu’à arriver au-dessus du pont du 2e bateau, sur lequel il se laisse tomber. Se relevant souplement, il repère rapidement l’officier en charge et se dirige à toute hâte vers lui.

Alceste lance sa rame sur ses 4 assaillants et prend la fuite en courant sur le bastingage, risquant la chute à chaque pas. Les soldats tentent de le suivre, mais l’un d’eux, moins porté dans l’art du funambulisme, tombe par-dessus bord.

Sur le navire pirate, Almenara attrape un mousquet préparé par l’équipage, et vise l’officier, espérant mettre rapidement fin au combat en faisant tomber le chef adverse. Elle s’agenouille et vise, mais c’était sans compter le timonier qui dans un élan de loyauté s’interpose et meurt à la place de son supérieur.

Oki, pendant ce temps, utilise les clefs pour ouvrir le cadenas de l’une des barres de fer centrales sur laquelle sont attachées les chaînes, et tire celle-ci, libérant tout un groupe d’esclaves. Le reste de l’escouade s’apprête à les mater, mais l’officier, assistant à la scène, crie :
Surtout, ne laissez pas le Kuraq s’échapper ! C’est une commande très spéciale, il nous le faut vivant !


Oki s’apprête à se faufiler parmi les autres esclaves pour les semer, mais il aperçoit un adolescent en difficulté, paralysé par la peur. N’hésitant pas une seconde et n’écoutant que son courage, il le rejoint et le projette sur le côté, le réveillant tout en l’écartant du danger. Malheureusement, Oki agit ainsi en dépit de sa propre sécurité, et se retrouve encerclé par 5 soldats.

Kofi, qui n’a rien raté de l’échange, s’élance vers l’officier de la Compagnie Commerciale Atabéenne et atterrit rapidement devant lui. Se relevant lentement et le dominant de toute sa stature, il dit d’une voix grave et menaçante :
Vous êtes en train de confondre un être humain et un objet, officier.
Je ne confonds rien du tout, je connais la valeur des choses, réplique l’officier en insistant lourdement sur le dernier mot.
Une goutte de sueur coule doucement le long de sa tempe, mais il se redonne rapidement une contenance.
Et toi, reprend-t-il tout en reculant subrepticement, tu feras un très bon galérien sur mon navire !


Pendant ce temps, les équipages des deux navires ont commencé à échanger des coups de feu à l’aide de leur mousquet, faisant voler des morceaux de bois en tous sens
Une première salve de tirs de mousquet est échangée entre les équipages des deux navires touchant 3 soldats ennemis contre un membre de l’équipage de la Cola de Marrau, qui chute en arrière, rendant son sort incertain. Almenara, restée sur le pont du vaisseau pirate, se protège des tirs tout en courant de caisses en bastingage pour trouver une arme prête à tirer, la sienne étant déchargée. Elle trouve deux mousquets abandonnés sur le pont, et tente de tirer, mais le premier est à son grand désarroi déchargé. Sans perdre de temps, elle attrape le 2ème et se prépare à tirer, cherchant une cible suffisamment sûre pour ne toucher aucun allié alentour. Oki et Alceste, toujours aux prises avec les adversaires, ploient sous le nombre et sont blessés, mais continuent vaillamment à se défendre.

Distrait par le cri d’un de ces hommes, Kofi n’a pas le temps de s’écarter pour éviter le tir de l’officier. Ployant légèrement sous l’impact, il se redresse pourtant, l’air stoïque et déterminé tel un démon invincible. L’officier, devant sa résistance, prend peur et tente de s’enfuir, mais Kofi le rattrape facilement. Il tire ses couteaux de sa ceinture et le taillade, faisant d’abord tomber ses vêtements en lambeaux, puis s’attaquant à la chair. Son style de combat, mêlant danse et mouvements de prière, ne laisse aucune chance à l’officier. Celui-ci, tombant à genoux et la bouche emplie de sang, tente de prononcer ses dernières paroles, mais Kofi l’interrompt en lui posant une main sur les lèvres et en déclarant doucement :
Au bout de la patience, il y a le ciel.


Dans un gargouillis étranglé, l’officier laisse échapper son dernier souffle de vie.

Un peu plus loin, Oki est en mauvaise posture, ses blessures le fatiguant rapidement. Il parvient toutefois, alors que ses adversaires le croyaient suffisamment affaibli, à saisir l’un d’eux et à se placer derrière lui, s’en servant comme d’un bouclier. Haineux envers ses geôliers, il leur crie des menaces.

Alceste assiste impuissant à la scène tout en se battant vaillamment contre ses propres ennemis, feintant et esquivant leurs attaques tout en répliquant à mains nues. Il se met rapidement à craindre que son voisin de banc, aux prises avec un trop grand nombre d’adversaires, ne puisse les repousser bien longtemps. A défaut de réussir à se porter lui-même à son secours, il tente d’attirer l’attention de potentiels alliés en appelant à l’aide.

Kofi, malgré le vacarme, entend son appel sans en comprendre la teneur exacte ; il attrape le corps sans vie de l’officier, le soulève par-dessus sa tête et le lance de toutes ses forces sur les soldats entourant Alceste. Tous trois, ne voyant pas le projectile arriver, sont percutés par le corps et basculent par-dessus la rambarde dans la mer, libérant Alceste de toute menace. Ce dernier ne se repose pas pour autant et en profite pour se jeter sur l’un des assaillants d’Oki, réussissant à le prendre par surprise et à le désarmer.

Cinq soldats supplémentaires sont fauchés par les tirs de l’équipage de la Cola de Marrau, contre un des leurs. Almenara, assistant à toute la scène sans parvenir à sécuriser son tir, opte pour un changement radical de stratégie :
Rendez-vous, votre officier est mort !! Crie-t-elle. Rendez-vous, vous n’avez plus de raisons de vous battre.


Cette annonce ainsi que le feu toujours nourri de leurs ennemis font hésiter certains des soldats, mais le chaos est tel qu’un certain nombre ne se rendent pas compte de la situation et continuent à se battre avec acharnement, infligeant de nouvelles pertes au sein des esclaves. La bataille fait rage, mais tourne peu à peu au profit des attaquants et des esclaves. Ces derniers réussissent à libérer tous les leurs des chaînes, et fondent sur l’ennemi, les repoussant sur la poupe du bateau. Là, les derniers soldats comprennent la situation et choisissent de se rendre.

Des acclamations de joie fusent alors que les soldats sont désarmés. Kofi se dirige vers son équipage afin de s’enquérir des pertes, tandis qu’Almenara cherche Oki en appelant son nom. Le voyant couvert de sang, elle attrape son sac contenant un nécessaire de soin et se porte à son secours aussi vite que possible. Elle insiste pour panser ses plaies, comprimant les blessures qui saignent abondamment, mais Oki tente de la repousser, méfiant face à cette femme inconnue qui connait son nom. En désespoir de cause, Almenara sort un artefact d’origine Kuraq accroché à son cou et le lui montre, afin qu’il arrête de se débattre. Oki s’immobilise tout d’abord, puis dit fébrilement :
Mais… mais il s’agit du collier de ma sœur ! Pourquoi l’avez-vous ? Où est-elle ? Dit-il en lui agrippant les bras et en la secouant de plus en plus fortement
Qiwa me l’a confié, elle me l’a donné en attendant que je vous retrouve ! Répond rapidement Almenara


Oki se calme quelque peu en entendant le nom de sa sœur, mais se reprend vite :
Comment connaissez-vous Qiwa ? Elle devait garder ce collier, et non le céder au premier venu, pourquoi l’avez-vous en votre possession ? Où est-elle, il faut que je lui parle !

Almenara se concentre sur les plaies sans soutenir le regard d’Oki, et la voix emplie de larmes dit à contre-coeur :
Je suis désolée, je suis sincèrement désolée… Elle savait que c’était un objet très important pour vous, et c’est pourquoi elle me l’a confié pour que je puisse vous le ramener. Elle m’a supplié de vous retrouver avant de… Je n’ai pas pu la sauver, je suis tellement désolée…

Toute couleur quitte le visage d’Oki, qui reste muet pendant quelques secondes, avant de s’effondrer en larmes, criant le nom de sa sœur bien-aimée perdue à jamais.

Les esclaves commencent à se regrouper et gardent leurs rames à la main, craignant de tomber de Charybde en Scylla et de devoir retourner aux fers sous le joug de leurs assaillants. L’équipage de Kofi, ne sachant s’il fallait interpréter leur méfiance comme un défi, se prépare à une nouvelle bataille. Almenara voit la situation se dégrader et décide d’intervenir, sa position lui permettant de mieux appréhender les positions de chacun.
Attendez, ne vous inquiétez pas ! Dit-elle en se relevant aux anciens galériens. Nous ne souhaitons pas vous soumettre. Nous voulions seulement retrouver une connaissance ici présente. Mais maintenant, vous êtes libres !


Nous allons avoir besoin d’eux, chuchote Kofi en se rapprochant. Je n’ai pas assez d’hommes pour manœuvrer les deux navires.


Almenara hoche la tête, et reprend :
Je souhaite vous proposer un marché. Pour le moment, vous êtes bloqués en mer sur un navire difficile à manœuvrer. De notre côté, nous avons besoin de votre aide pour nous rendre au port le plus proche, en Jaragua. Je vous propose que nous ramenions les deux navires ensemble, ainsi vous pourrez retrouver la terre ferme et choisir votre destin. Nous vous promettons que vous êtes dès à présent libres, et c’est à des hommes libres que nous demandons une entraide.


Tout d’abord méfiants, les esclaves finissent par accepter. Kofi envoie Opi (sa timonière) et quelques autres membres d’équipage pour assurer les manœuvres, et tous se dirigent vers Kap Kalfu, le principal port de cette partie libérée du joug des esclavagistes de Compagnies, renommée la Jaragua.

Le port se situe dans la partie Sud de l’île à la végétation très fournie, et est un lieu très animé. L’embarcadère est rempli de nombreux bateaux de toutes tailles accrochés à des pontons en bois, ainsi que de grands entrepôts au passé sinistre mais servant aujourd’hui au stockage de denrées. Les deux vaisseaux pénètrent dans le port en passant sous une arche constituée de deux tours d’une dizaine d’étages chacune (« les princes jumeaux » souffle une voix dans l’audience).
Le groupe, intrigué par les propos de l’officier lors de la bataille (“une commande spéciale ?”) profite du voyage pour fouiller le navire en quête d’explications (et de richesses…). Ils mettent la main sur un livret indiquant entre autres qu’Oki devait être livré à Port Ozama, sur la partie montaginoise de l’île, la Marianne. Des recherches plus approfondies montrent que non seulement le contrat devait rapporter une somme surréaliste, mais que l’officier (seul au courant de cette affaire selon les soldats encore en vie) avait opéré un détour vers l’Empire Kuraq, bravant la Mer des Monstres,  pour récupérer et livrer cet homme, sous la condition qu’il soit encore en mesure de s’exprimer.

Alors qu’ils partagent le fruit de leur découverte, les navires sont arrimés et les anciens esclaves partent vers la ville, conformément à l’accord passé précédemment. Le capitaine Kofi est alors interrompu lors de l’inspection de sa nouvelle acquisition : il est convoqué au Palais Marron de toute urgence.
Sans tarder, il laisse la supervision des opérations à son équipage et s’y rend accompagné d’Almenara, d’Alceste et d’Oki. Ils sont introduits dans une pièce fermée par de lourds rideaux, dans laquelle les attend l’Amirale Casiguaya. Soucieux d’éviter toute confrontation inutile, Kofi informe discrètement ses compagnons qu’elle a été l’une des leaders de la rébellion, et qu’elle dirige aujourd’hui la capitainerie.

Capitaine Kofi, heureuse de vous revoir parmi nous, j’ai grand besoin de vos services. Je vais aller droit au but, un de nos informateurs a disparu. Il ne s’est pas rendu au rendez-vous fixé il y a quelques jours, et nous n’avons aucune nouvelle depuis. Je voudrais que vous le retrouviez et que vous me le rameniez sain et sauf, ou à défaut que vous découvriez ce qu’il est advenu de son sort. Il s’agit du Capitaine Orenzio, de l’Acquaviva. Attention cependant, il s’agit d’un espion à notre service, veillez à ne pas le compromettre.
Bien, amirale, répond Kofi gravement, nous ferons de notre mieux.
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par JoKeR »

Oh waow... mais c est un véritable roman ! Je vais suivre ça avec attention et sans trop pleurer de ne pouvoir en être ;-)

Qui sait, peut être un kaméo à l occasion ^^
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par Mickey-bis »

Avec plaisir.

​​​​​​Ce n'était que la scène d'intro permettant la rencontre des persos, après la création de ceux ci.
Le scénario commence réellement avec la mission confiée en fin de séance.
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par JoKeR »

Tout lu, ça c'est du CR! Bien écrit et claire à lire.
Par contre qu'est ce qu'il y a comme nouveautés bg avea 2ème ed ! N'ayant pas pris le temps de lire mes pdf, je ne connais pas la moitié des noms...
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par Mickey-bis »

Nos compères se retrouvent face à un choix crucial … Dans quelle auberge se rendre pour trouver les informations nécessaires pour réussir leur missions (retrouver la trace de l’Aquaviva, navire du capitaine Orensio) ?

2 établissements retiennent l’attention en la matière, “La Choppe”, une petite taverne du centre ville, ou la taverne du “Grand Caïman” (tirant son nom de l’immense animal empaillé en devanture), située sur les quais et tenue par Tatajtem. Le choix sera fait pour la seconde, où Kofi Sanka y a ses habitudes !

3 autres capitaines de navires sont rapidement repérés par le quatuor :
  • Fulata : des rumeurs cours à son sujet, elle aurait vendu son âme à Jonah, le Diable
  • Milburn “Blood” : un capitaine venant d’arriver d’Avalonie
  • Buffa : actuellement “en course”, capitaine du Lucia

Kofi Sanka décide de prendre contact avec Blood, avec le prétexte de vendre la galère tout juste capturée.
Image
Les discussions vont bon train, les chopes se vidant et remplissant à intervalles réguliers, aux rythmes des négociations. Kofi tente de glisser quelques mots par-ci par-là pour savoir si l’équipage a vogué proche de la zone de disparition de l’Aquaviva, tandis qu’Almanera parvient à limiter sa consommation de rhum sans éveiller les soupçons, afin de garder une oreille attentive. Elle remarque que la vapeur commence à s’inverser. L’équipage de Blood commence à récupérer des renseignements sur la Jaragua, mais via de discrets signes, Almanera parvient à prévenir Kofi, qui remonte la garde. L’équipage de Blood n’a rien vu de particulier dans cette zone, mais des rumeurs circulent effectivement sur le passage du navire disparu dans la zone.
Oki décide de rester discret, et se lance dans la filature de l’équipage de Blood, jusqu’à leur remontée dans leur navire.

Alceste, pendant que ses compères sont en négociations, décide de faire le tour de la taverne, mais ne passe pas inaperçu de part ses origines montaginoises. L'établissement, fréquenté par des marins et des habitués, n'est pas propice aux débats et échanges. Cependant, une table de Marron, plus âgés que les autres clients, échangent quelques vers. Quelques paroles sont échangées, et il est indiqué à Alceste qu’il trouvera ce qu’il cherche à “la Chope” plutôt qu’au “Grand Caïman”.

Nos compères se retrouvent sur le Cola de Marrau, et prennent le large le lendemain aux premiers rayons de solel, afin de se rendre sur la zone de rencontre où devait se retrouver l’Aquaviva et d’autres navires.

Celui qui se lève tard ne voit jamais la tortue se brosser les dents le matin !” - Kofi Sanka

Almanera monte à la vigie, et grâce à son casque longue-vue de son invention (ensemble de petits bras portant des lentilles, pouvant s’intercaler jusqu’à faire la bonne mise au point) parvient à repérer des débris flottant au large. Kofi demande à son équipage de manoeuvrer, afin de remonter les courants, nous rapprochant peu à peu de Port-Ozama, capitale de la Marianne (partie Montaginoise de l’île, au nord d’Aragostia). Dans le port, aucun bâtiment de guerre n’est visible, cependant, la plupart des vaisseaux sont équipés de longues rangées de canons. La guerre ici se mène sur le plan commercial, les canons n’étant qu’une dissuasion en mer, pour éloigner les forbans.

Le Cola de Marrau accoste, et enregistré sous le nom de “L’Arquebuse”, dont le capitaine sera Alceste de Montricoux. Dans les rues, densément peuplées, nous tâchons de remonter la piste de l’Aquaviva. Alceste cherche des signes de l'existence d’une Main, ou tout du moins de la présence des Libres Penseurs. Des traces de cette présence mèneront le Montaginois du groupe à devoir revenir de nuit, à la rencontre Lady Blue à la fontaine du vieux Platane.

Pendant ces déambulations, le groupe parvient à entendre des marins du “Belle- Âme”, en pleine partie de Boneto, vanter leurs exploits, notamment le sauvetage récent d’homme en pleine mer.

Alceste : Qu’entends-je ? Un sauvetage ? Et vos verres sont vides ? Laissez-moi donc les remplir et me laisser conter vos exploits !
Les marins, contents de se voir offrir des verres ont la langue qui se délie rapidement. Ils ont eux aussi croiser les débris de bâteaux quelques heures auparavant, et n’ont pu secourir qu’une seule personne, à leur grande déception. Le survivant, épuisé, s’est évanoui sitôt à bord du “Belle me”, mais était encore en vie lors du débarquement. Ils ont rapidement été approché par la Sauvageonne de Messire Conor, représentant de la compagnie Atabéenne en Marianne, qui a - avec son escouade - emmené le rescapé au Fort. La discussion s’enchaîne, quelques informations diverses sont dîtes sur le “Belle Âme”, ainsi que des techniques de fraudes et contrebandes auprès de la capitainerie du port.
Après ces échanges, le groupe décide de poursuivre leur recherche, en allant jusqu’au fort. Ce bâtiment, étrangement sobre et massif, dénote dans le quartier chic et rococo dans lequel il est implanté. Almanera et Oki décident de passer le reste de la journée dans le quartier, pour observer et prendre connaissance des allées et venues des gardes, et repérer les entrées possibles dans le fort.

Alceste et Kofi décident de continuer à mener l’enquête dans d’autres lieux en attendant le soir. Alceste se confie alors à Kofi, tant sur l’origine de sa présence en temps que galérien, que sur les liens qui le lie au gouverneur de Viquemare, son frère.

La nuit tombe sur la ville portuaire, Alcest et Kofi se rendent sur les lieux du rendez-vous, la fontaine du vieux Platane. Des bruits de pas se font entendre, une silhouette encapuchonnée arrive alors, et rentre en contact avec nos 2 compères.
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Une main est présente sur l’île, dans la partie sud, un contact sera sûrement possible pour Alceste lors de leur retour. Les actions de la main vise à destituer les libertariens et les évangélistes qui ont le contrôle de la zone (anciennement l’Empereur et l’église Vaticine). Par ailleurs, Lady Blue explique à Alceste et Kofi qu’une cargaison d’esclave pour une “savante” doit partir du port à l’aube, en direction des Alpes Azurées, lieu de minage où des activités particulièrement louches semblent s’y dérouler vu le nombre d’esclaves y étant régulièrement envoyé. Une fois l’entrevue terminée, nos 2 compères partent retrouver Almanera et Oki.
Dernière modification par Mickey-bis le sam. déc. 10, 2022 7:22 pm, modifié 1 fois.
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par Mickey-bis »

Pour pénétrer dans le fort, le groupe décide de se séparer en 2 groupes de nouveaux, en espérant parvenir à se rejoindre. Kofi et Alceste tentent le tout pour le tout, en entrant par la grande porte, en faisant passer Kofi pour un prisonnier, en suivant un autre groupe. Les gardes n’y prêtent guère attention, et voilà nos deux amis déambuler dans les couloirs …

Au détour d’un couloir, ils passent devant la salle des gardes, et piquent 4 tenues, afin de faciliter l’évasion. Durant leur pérégrination, ils tombent sur Vespasien de Viquemare, le frère d’Alceste.
Image
Kofi passe derrière le gouverneur, pour l’empêcher d’appeler la garde. Alceste tente de lui faire croire qu’ils sont envoyés par l’Empereur, afin de mettre au jour le complot qui se trame sur l’île. Cette histoire fait doucement rire Vespasien, cependant, il consent à dévoiler quelques informations sur l’île et son organisation. La Sauvageonne est une Rahuri, dont le vrai nom est Marae. C’est la seule personne dans laquelle Messire Jarod Conor a confiance pour exécuter ses ordres. Il est la réelle personne au commande de la Marianne depuis les révolutions du sud de l’île. Vespasien propose alors un marché à Kofi et Alceste (ce qui les laisse pantois). Il leur indiquera l’emplacement de la cellule du marin survivant en l’échange d’une course : la remise d’une lettre scellée au Capitaine Valderas, du bâteau Orgullo del Sur. La plus grande discrétion est de mise, se faire prendre avec ce courrier impliquerait d’être pendu haut et court. Kofi et Alceste décident néanmoins d’accepter.

Avant de pénétrer dans le fort par une porte de service, Almanera et Oki aperçoivent une ombre bien étrange, presque vaporeuse, se déplacer sur les toits de la bâtisse, avant de disparaître dans la nuit, après avoir sauté sur près de 40 m ... Portant une toge la couvrant entièrement, l’ombre paraît avoir une main gantée, avec des anneaux métalliques aux doigts.
Image

Nos quatre amis finissent par se retrouver dans les dédales de la prison, et parviennent à la cellule du prisonnier qu’ils sont venus libérer. L’homme est en piteux état, à peine conscient, couvert de blessures, certaines anciennes, d’autres plus récentes. Il parvient à glisser à nos héros que son capitaine est mort. Juste avant de repartir, Alceste décide de graver rapidement sur la porte de la cellule, un court pamphlet adressé au gouverneur et à Messir Conor, une provocation prévenant que l’Empereur saura ce qu’il se trame.

Une fois dehors, le groupe décide de tenter de libérer les esclaves retenus dans l’entrepôt du port. Ils ont été achetés par Elzbieta Leslaw, financé directement par la compagnie.

Almanera se poste en observatrice, afin de surveiller les alentours, et pouvoir prévenir si un problème arrive … Bien plus vite que prévu ! L’ombre étrange est de retour, sautant de toit en toit, jusqu’à entrer dans l’entrepôt.
Alceste décide de ressortir ses talents d’acteurs, en créant une diversion auprès des gardes. Dans une fidèle imitation d’un matelot ivre, il caricature un capitaine de navire, afin de distraire les gardes, et récolte quelques piécettes au passage.

Kofi et Oki profitent de la diversion pour s’introduire dans l’entrepôt. Ils trouvent rapidement la cage dans laquelle sont enfermés les malheureux, et cassent la serrure. Contre toute attente, l’ombre surgit derrière eux, et provoque la panique dans le bâtiment. La créature projette du liquide de ses mains, autant sur des esclaves passant devant elle, que sur du matériel de minage. Les corps des victimes tout comme le matériel fondent à son contact. Oki et Kofi tente de repousser la bestiole, qui attrape Oki, et, avant de le projeter plus loin, lui susurre :
Tiens, tiens, tiens … Mais c’est ma propriété qui s’est échappée !

Elle s’enfuit alors du bâtiment, aussi vite qu’elle est entrée. Kofi aide Oki à se relever. Ils font ensuite s’enfuir les esclaves, et rejoignent Almanera et Alceste restés à l’extérieur. Juste avant de remonter sur le navire, le groupe décide de décacheter la lettre de Vespasien de Vicquemare, de la recopier, et la refermer. Ils convainquent alors un matelot de porter la lettre en l’échange des piécettes ramassées par Alceste.
Une fois sur le navire, nos compères peuvent enfin se reposer. Au petit matin, naviguant sur les flot, Almanera remonte à la vigie lorsque … NAVIRE EN VUE !
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JoKeR
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par JoKeR »

Mouais... une partie par mois... C'est pas assez ! faut jouer plus et ecrire plus de CR ! :capo :P
Mes modestes créations : des 7hex "à la Islayre d'Arghol" :

Les Derniers jours de la Hague Blanche, du med fan frisqué
De sel et de Sang (WIP), de l'aventure avec du crime organisé "réaliste"
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Mickey-bis
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par Mickey-bis »

On n'a pas joué en novembre, en fait. Le CR de la séance de dimanche dernier arrivera sans doute d'ici 1 mois, car notre prochaine partie est prévue toute fin janvier.
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Mickey-bis
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par Mickey-bis »

Almenara, perchée à la vigie scrute l’horizon avec son oculaire quand tout à coup ses doigts se crispent et un frisson parcourt son échine:
“ Navire en vue capitaine Kofi! C’est un vaisseau Avalonien arborant un pavillon tâché de noir. Et il suit le même cap que nous...
- Sabords et mousquets! Des corsaires! Ils ignorent à qui ils ont affaire.
- A moins qu’ils ne le sachent justement que trop bien capitaine.
- Tu as raison Alceste mais l’oeil ne voit pas ce qui le crève! Nous allons lui barrer le T. BARRE A BABORD TOUTE!”

Tandis que tous l’équipage s’active sur le pont, les uns préparant les canons, d’autres tirant sur des cordages pour hisser des voiles, une chose étrange n’échappe pas à la vigilance d’Oki: Thomas le mouchard, en haut de son mat, geint, il se tient le ventre en se tordant de douleur. Il s’empare de son mousquet et grimaçant il commence à viser en direction d’Almenara. Oki est rapide, il est déjà en train de grimper aux cordages pour atteindre Thomas mais il est encore trop loin pour l’empêcher de tirer. Oki doit détourner l’attention du mouchard, il crie : “HEYYY!” Cela fonctionne, il pointe désormais son arme vers lui et tire! La balle traverse son bras. Heureusement, le chasseur à la main ferme et il parvient à se maintenir aux cordages, évitant une chute fatale. Et pendant que le capitaine Kofi multiplie ses ordres, Oki termine son ascension du mat avant d’engager le corps à corps avec Thomas.

La Cola de Marrau et le navire avalonien sont pratiquement à porter de tir désormais. Depuis sa vigie Almenara surveille le pont ennemi pour prévenir Kofi de ce qui s’y passe, leur capitaine fait charger des mortiers!
Kofi, passe ses ordres: “A tribord, à tribord... Maintenez la barre. A BABORD TOUTE!” La manoeuvre d’évitement est parfaite mais elle implique des changements de cap brutaux, tout le monde doit se maintenir fermement pour ne pas chuter ou valdinguer. Alceste évite de justesse un canon mal fixé tandis que l’un des matelots laisse échapper un cordage: une voile commence à retomber... Heureusement Almenara à l’oeil vif et elle est courageuse: elle n’hésite pas une seconde, elle se jette dans le vide pour attraper la corde et remonter la voile de son poids! Un dernier coup d’oeil sur le pont ennemi depuis sa balançoire. Voici où est votre sainte-barbe, se dit-elle avant de percuter lourdement le mat.
Dès que La Cola a barré le T, Alceste déclenche une salve de tir de canons. Il sait où est la sainte-barbe de la goélette grâce aux indications de son amie. Les dégâts son considérables et les marins adverses, étourdis par le bruit sont noyés sous un épais nuage de fumée mais leur capitaine n’est pas une mousse de la dernière marée et ses ordres son précis. Le navire avalonien vire et tire! Kofi et quelques membres de son équipages reçoivent quelques éclats.
En haut de leur mat, Oki se bat toujours avec Thomas, ne parvenant jamais à le maîtriser tout à fait, il ne comprend pas ce qui arrive au marin. Il voudrait réussir à le neutraliser sans trop le blesser mais Thomas est enragé, il se jette sur Oki qui l’esquive avec souplesse... Le mouchard bascule et chute lourdement plusieurs mètres plus bas, sur le pont. Une larme à l’oeil, Kofi regarde le corps sans vie de son ami : “Si en te baignant tu as échappé au crocodile, prends garde au léopard sur la berge!”

Tandis que les deux navires se rapprochent, le corps de Thomas commence à convulser dans l’indifférence générale, chacun étant trop occupé. Alceste encourage les troupes, Almenara rejoint Oki qui se prépare à décocher quelques flèches sur la capitaine avalonienne. Kofi identifie enfin son adversaire, c’est le Night Tears!
La bataille navale s’intensifie encore, les deux vaisseaux effectuant des manoeuvres toujours plus complexes et échangeant des salves de tirs. La capitaine est blessée par une flèche mais ce n’est pas ce qui occupe l’attention de la vigilante Almenara. Non, un danger guette nos héros et il se trouve sur le pont de La Cola! Le corps de Thomas convulse toujours plus jusqu’à ce qu’une terrifiante créature sorte de son ventre, couverte d’entrailles. Elle a un aspect mi-animal mi-végétal et elle fait remonter de vieux souvenirs à la mémoire d’Almenara.
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La créature se jette avec célérité sur Alceste, concentré sur ses canons, mais un tir de mousquet le sauve: Almenara a du sang-froid. Elle redescend de son mat et part à la chasse au monstre accompagnée du montaginois. La cale est sombre et le navire tangue énormément. Les deux amis savent que la créature est là, quelque part tapie dans l’ombre. Mais qui est la proie, qui est le chasseur? Ils doivent avancer prudemment et se cramponner, regarder partout, être à l’affût du moindre bruit, du moindre mouvement malgré les canons et les cris en haut, malgré les incessants virement de bord. Ils aperçoivent le monstre au dernier moment! Elle est juste au dessus d’eux, agrippée au plafond d’un couloir. Ses griffes acérées sont douloureuses dans l’épaule d’Alceste qui réagit vivement et se débat avec elle. Almenara, gardant son calme saisit une de ses bourses alchimique à sa ceinture, l’ouvre et prend dans sa main un peu de la poudre qu’elle contient. Paume ouverte elle souffle vers le visage du monstre qui commence à lâcher prise puis à s’endormir... Tout comme Alceste qui partagea avec elle les effluves magiques. L’alchimiste le réveillera avec quelques bonnes gifles. Ils étaient les chasseurs aujourd’hui, ils peuvent enchaîner la créature.

Cette chasse était plutôt un boulot pour Oki mais il était trop occupé à tenir la capitaine du Night Tears sous pression avec ses flèches. Celle-ci, blessée, son navire toujours plus abîmé ordonne la fuite à ses troupes jusqu’à ce qu’un dernier tir de canon arrache le gouvernail, immobilisant la goélette.

Un peu plus tard sur le pont, l’éloquent Alceste prend en main les négociations avec les avaloniens vaincus:
“Livrez-nous votre capitaine ou l’on vous enverra par le fond! Ne risquez pas plus vos précieuse vies pour celle qui vous a mené à votre perte en s’attaquant à nous, elle n’en vaut pas la peine...”
“Lorsque la tête du serpent est coupée, il ne reste qu’une corde!” conclu le pirate mawon.

La capitaine avalonienne est amenée sur La Cola de Marrau avec les cartes et les livres de bord du Night Tears. En revanche Kofi Sanka hésite à piller les vaincus, ils sont déjà en très mauvaise posture sur leur navire presque détruit, mais une partie de ses troupes insiste:
“Capitaine nous sommes des pirates! Pillons-les!
- Après tout ils n’avait qu’à pas s’attaquer à nous.
- Ouais cap’, ils ont déjà de la chance qu’on les passe pas au sabre d’abordage.”
(NDLA: il semblerai ici que l’un des joueurs se soit permis de prêter sa voix à certains PNJ pour convaincre son camarade, procédé fort discutable)
“CALMEZ-VOUS TOUS! C’est au capitaine d’en décider, nous on doit suivre ses ordres.”
(NDLA: il semblerai ici qu’une personne non joueuse ait tenté de contrebalancer l’influence du joueur précédant en prêtant sa voix à l’un des PNJ, procédé quelque peu discutable)

Bref, tandis que les cales de La Cola se remplissent d’agrumes, nos héros lisent les lettres de mission et interrogent leur otage avalonienne face à la créature pour l’impressionner. Et ça fonctionne, elle est même terrifiée mais elle parle:
“On devait vous ramener mort ou vifs et je comprend pourquoi! Comment pouvez-vous traiter ainsi avec des démons? AAAhhhh, libérez-moi, pitié... pitié... C’est la Compagnie Commerciale Atabéenne qui nous a mandaté. AU SECOURS! Vous êtes des fous!
- Oh, non nous ne sommes pas fous, et nous ne sommes pas des monstres non plus. Vous serez-bien traité ici, mais vous restez notre otage", répondit Kofi

Le chasseur Kuraq est très sceptique face à la créature, mais Almenara voudrait l’étudier. Tous s’accorde sur le fait qu’elle est dangereuse et que la garder à bord pourrait être compliqué:
“Elle me rappelle un monstre que j’avais commencé à étudier à l’université d'Odisse, je voudrais vraiment comprendre ce qu’elle est. Une telle créature éventrait des étudiants, personne ou presque n’y croyait et l’inquisition pris grand soin de faire taire les autres. C’est la raison qui m’obligea à fuir la Castille.
- Elle me rappelle quelque chose dit Oki. Cela pourrait être le chien de chasse d’Oqtal, un dieu Tzak k'an très puissant... Si on la tue on risque de provoquer sa colère.
- Un chien de chasse? Répond Kofi. Si on le jette en vie par dessus bord que se passera-t-il?
- Elle pourrait continuer de nous pister, je l’ignore.
- Autant la garder à bord alors. J’aimerais tant l’étudier, s’enthousiasme la castillane.
- Elle est trop imprévisible pour la laisser en vie! intervient Alceste.
- C’est bon! Tranche d’un geste Kofi. J’ai pris ma décision. Nous abattrons ce monstre et Almenara tu étudieras son cadavre à bord.”

Le reste de la traversée jusqu’à Cap Kalfu se passe sans encombres. L’équipage est parfois inquiet qu’Oki prie le dieu des tempêtes mais le temps reste clément, leur humeur aussi.
Almenara prend un peu de temps pour décrypter le message de Vespasien de Villemarque au Capitaine Valderas: le gouverneur offre de révéler les principales routes commerciales de la C.C.A. en échange de sa libération et du soutien de la fraternité de la côte. En guise de bonne foi il offre le prochain voyage du Queen’s Helen.

Alceste et Kofi discutent avec le marin Vodacci que nos héros avaient libéré du fort à Port-Ozama mais celui-ci ne leur apprend pas grand chose si ce n’est que la rencontre entre l’Aquaviva et son informateur a dégénérée.

La Cola de Marrau accoste à Cap Kalfu. Nos quatre héros descendent à terre pour aller présenter leur rapport à l’Amirale Casiguaya.

L’entrée de l’une des rues principales de la ville est très encombrée par un attroupement de curieux. Ils semblent s’intéresser à une petite délégation de notables de la ville. Les aventuriers ont quelques difficultés à progresser mais ils parviennent tout de même à s’approcher:
“ Vous voyez ce qui se passe? Demande Almenara. Moi je suis trop petite!
- Oui, lui répondent les trois autres en coeur.
- Super, merci, charmant même. Et donc qu’est ce qu’il se passe?
- Il y a quelques notables de la ville et la femme là, entourée par les gardes du corps c’est Tayevo, la générale en chef de la rébélion, dit Kofi. On dirait qu’il y a aussi des Kuraqs, tu les connait Oki?
- Oui, je crois que celle de devant c’est Llancay Caïpa, une émissaire. Mais ce qui m’inquiète c’est l’autre derrière lui, je le connais trop bien. Il se nomme Chipunkilla, c’est un chasseur de dieu qui m’a traqué longtemps et il a bien failli me capturer. Et si il boite aujourd’hui c’est parce que je ne tire pas assez bien.”
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par Mickey-bis »

La scène s’ouvre sur nos héros qui, mélés à la foule, observent la délégation étrangère présente sur le quai. Oki, ayant repéré son ennemi juré, se fond dans la foule afin de ne pas être repéré. La délégation se dirige vers le Palais Mawon, pour semble-t-il avoir un entretien avec l’amirale Casiguaya.
Le danger écarté, le groupe se réunit pour passer en revue leurs objectifs :
  • Poursuivre la mission de l’amiral en trouvant le capitaine Orenzio
  • Faire parler la capitaine Wynona captive, sur ses agissements et ses employeurs, convenir de son sort et éventuellement demander une rançon
  • Obtenir des informations sur la créature à bord de la Cola au plus vite, sa présence sur le navire étant mal appréciée par les marins superstitieux, afin de pouvoir se débarrasser du cadavre
  • Enquêter sur la mine dans laquelle un Dieu serait présent, mystère laissé de côté depuis trop longtemps, rappelle très justement Alceste
  • Au vu de leur dernière rencontre, Oki ajoute prestement : en apprendre plus sur la délégation Kuraque et ses intentions à Jaragua
Devant le nombre de tâches important qui les attend, le groupe décide d’un commun accord de se séparer pour le reste de la journée afin d’être plus efficace.

Début d’après-midi
Kofi, ayant traité de manière tout à fait convenable la capitaine captive, laisse le soin à sa second, Isabella, de veiller sur elle en son absence. Elle est donc mise aux fers dans la cale le temps qu’il revienne l’interroger. Il part de son côté à la rencontre de l’amirale pour lui faire un premier rapport de leur mission, et tenter par la même occasion d’en savoir plus sur la délégation Kuraq.
Arrivé sur place, il finit par obtenir une audience avec l’amirale, qu’il trouve en tenue élégante voire raffinée, ce qui n’est pas dans ses habitudes. Elle ne semble d’ailleurs pas ravie de la situation et regarde son bureau avec frustration en soupirant qu’une soirée avec la délégation Kuraq l’attend et qu’elle ne peut se défaire de cette obligation. Kofi, ne comprenant que trop bien son aversion pour les soirées mondaines à visée politique, s’empresse de se lancer dans son rapport : ils ne trouvèrent rien sur le lieu de la rencontre si ce n’est les signes d’une bataille navale violente et visiblement mortelle. Après de longues recherches et de périlleuses aventures, ils réussirent à retrouver et secourir un marin rescapé du navire recherché, qui leur apprit qu’une fois arrivés sur le lieu de rendez-vous, ils furent attaqués sans sommation et le capitaine capturé vivant. Kofi en déduit qu’un traitre aurait prévenu leur ennemi et que le capitaine fut capturé pour être interrogé, rendant la mission d’autant plus urgente. Voyant Casiguaya dans de bonnes dispositions après son rapport précis, Kofi en profite pour obtenir son accord et ses conseils vis-à-vis de la potentielle demande de rançon de la prisonnière avalonienne, et l’amener subtilement à avoir des informations sur la délégation Kuraq. L’amirale lui confie sa méfiance, notamment vis-à-vis de la quantité importante d’or qui accompagne les étrangers, attisant la convoitise et forçant Taiyewo, la dirigeante mawon, à une certaine souplesse à leurs égards sous peine de créer à une dissension dans ses propres rangs ; elle craint également leurs intentions réelles, qu’elle soupçonne peu relatives au négoce. Kofi lui confirme que, d’après l’une de ses sources, connaisseuse de la culture Kuraq, la délégation ne serait pas sur place dans un but uniquement de commercial, ses membres comptant un chasseur de dieux au sens littéral du terme. Ces propos inquiètent d’autant plus l’amirale et réaffirment sa méfiance envers la délégation, tout en lui faisait apprécier le franc-parler de Kofi et ses remarques aussi justes que pertinentes.
De son côté, Alceste fait le point sur les informations à leur disposition concernant la mine mystérieuse : ils soupçonnent l’existence d’un laboratoire au cœur d’une mine de métal, dans lequel des expériences seraient menées pour un Dieu encore inconnu. Notre noble héros soupçonne également fortement la délégation Kuraq fraichement débarquée d’être mêlée à cette affaire. Se rappelant que sa collègue Lady Blue l’avait informé que des Frères et des Sœurs d’Uppman trainaient dans les parages du port, il cherche à entrer en contact avec eux, mission ardue s’il en est car leur existence même est secrète, et les moyens de communication entre mains étant très limités. A force de persévérance en fouillant discrètement et méticuleusement toute la ville à la recherche d’indices, Alceste finit par rencontrer un certain Hector Vaquero, un hidalgo borgne d’une trentaine d’années aux nombreuses cicatrices. Après quelques échanges aussi troubles que de l’eau de boue pour un profane, Hector donne rendez-vous à Alceste le soir même dans un lieu protégé des oreilles indiscrètes.
De son côté, Oki choisit de s’intéresser de manière plus directe à la délégation Kuraq en interrogeant les travailleurs du port et en observant leur navire. Il remarque ainsi que l’embarcation est d’origine Théane (constat peu étonnant, les Kuraqs n’ayant eux-mêmes que peu ou pas de flotte), mais ce qui le surprend plus est l’ambiance martiale qui y règne : les allées et venues sont rares et très contrôlées, avec peu de transit de marchandises. Cette surveillance rend difficile voire impossible l’infiltration à bord, mais il en faut plus pour décourager le chasseur, qui continue à roder dans l’attente d’une opportunité. Sa patience finit par porter ses fruits alors qu’il trouve une oreille assoiffée attentive en la personne d’un docker chargé du déchargement des cargaisons du navire. L’abreuvant de mensonges autant que de rhum, Oki parvient à le convaincre de l’infiltrer sur le navire, prétendument pour profiter de la traversée et rentrer au pays. Ils se donnent rendez-vous plus tard dans la soirée pour mener à bien leur plan. Satisfait de ses progrès et souhaitant prendre du repos d’ici la mise en route de son plan, Oki retourne se reposer sur la Cola.
Almenara, elle, est rapidement retournée à bord du bateau pour étudier le cadavre de la créature. Se trouvant en face d’un mystère mystérieux dont elle ne sait que faire et qui commence littéralement à entrer en putréfaction, elle multiplie les croquis et les expériences. Entre deux essais, elle se rend également en ville pour trouver de nouvelles substances à tester ou pour renouveler son stock d’ingrédient, et en profite pour glaner des informations auprès des vendeurs sur les meilleures méthodes de conservation. Ses errances et questions fort précises l’amène de façon inattendue à découvrir l’existence de potentiels nouveaux alliés, le Collège Invisible. Il s’agit d’un réseau universitaire secret à l’échelle internationale cherchant à faire progresser la science sans en référer aux autorités religieuses. Bien qu’ayant une vision bien plus terre-à-terre que les boticarios, Almenara est comblée, voyant dans la société secrète comme une lointaine famille vers qui elle peut partager ses découvertes et interrogations. Ses nouveaux contacts l’aident dans son entreprise d’étude, et après avoir perdu la majorité du corps de la créature pour mener ses essais, Almenara parvient à trouver une mixture efficace pour la conservation de sa tête, qu’elle garde dans un bocal. Elle découvre également en disséquant le corps ce qui ressemble à une noix germée. Ses connaissances botaniques lui permettent d’esquisser plusieurs postulats quant à sa forme première avant éclosion, et une hypothèse émerge : et si Thomas avait ingurgité cette fameuse noix, lui qui se plaignait depuis quelques jours de maux de ventre récurrents ? Almenara est ravie devant ses avancées considérables sur le sujet, mais ses réjouissances sont de courte durée car elle fait alors face à une défiance forte de la part de l’équipage qui voit d’un mauvais œil ses activités. Elle s’efforce alors d’évacuer les restes de ses expériences et cache soigneusement la tête conservée dans un endroit connu d’elle seule.

Milieu et fin d’après-midi
Sur ces entrefaites, Kofi revient de son entretien avec l’amirale et se retrouve face à un équipage aux abois, considérant fortement un lâcher par-dessus bord de la scientifique castillane un peu trop zélée. Parvenant à calmer provisoirement leurs appréhensions en insistant sur leur volonté de découvrir l’origine de la mort de Thomas, Kofi en profite pour enquêter sur ses faits et gestes avant les premiers signes de maladie. Il part donc avec Almenara (redoutant dans tous les cas de la laisser seule de nouveau avec l’équipage quelque peu hostile) pour prévenir la famille du décès. Leur entreprise ne fut pas vaine car, en indiquant soupçonner une intoxication alimentaire, la famille reconnait dans les croquis de la noix de la créature de la noix de muscade, ingrédient obtenu peu avant le départ de Thomas auprès du moulin de la région et utilisé pour faire un plat qu’il aurait ingéré. Bien que la piste soit prometteuse, Kofi décide de laisser Almenara s’en charger et de finalement s’occuper de la capitaine Wynona, toujours captive à bon de son navire ; fort des conseils de l’amirale, il parvient à en tirer une rançon conséquente.
Oki retourne auprès du docker, et se cache dans un tonneau vide afin d’être remonté sur le navire ennemi. Déposé dans la cale, Oki fouille les environs sans grand succès, et décide de poursuivre son exploration vers les quartiers d’habitation. Manquant de se faire prendre, il parvient de justesse à atteindre une première cabine qu’il devine comme appartenant à l’émissaire Kuraq. Fier de sa trouvaille, il déchante vite en cherchant une cachette pour l’espionner à son retour : le seul recoin viable est en effet un placard étroit au-dessus des latrines… Résigné, il s’y faufile et attend son heure.
Alceste se rend de nouveau en ville pour rejoindre Hector. Tout d’abord très confiant, il déchante vite en trouvant un nouveau compagnon prompt à la violence et aux actes terroristes. Il s’extirpe délicatement d’un plan visant à faire exploser une partie des entrepôts, et s’esquive rapidement, dépité de ne pas avoir pu obtenir les informations escomptées. Il retrouve Kofi le soir même, de retour sur la Cola, et décide de l’aider à vendre la cargaison vol… gagnée d’agrumes auprès de Tata Jtem au bar du Grand Caïman, espérant bien noyer sa déception par la même occasion. Sa soirée ne fut cependant pas sans gloire car il repéra un tonneau portant le sceau de l’Aquaviva derrière le bar. S’armant de son talent d’orateur, Alceste intimide suffisamment la patronne pour apprendre que la marchandise lui fut vendu par l’équipage de la Lucia, dirigé par le capitaine Buffa. Ils décident de chercher activement le navire, mais ne le voient pas amarrer au port.
Almenara, dès sa séparation avec le capitaine Kofi, se rend aussi vite que possible au moulin. Elle parvient à trouver le chef d’équipe, mais dès qu’elle aborde le sujet des noix de muscade, celui-ci trouve tous les prétextes pour se dérober et s’enfuir autour du bâtiment. Sans se démonter, Almenara utilise toute sa dextérité et son équilibre acquis en mer pour le suivre et parvenir à le coincer. A contre-cœur, il finit par avouer qu’il a obtenu des noix de muscade peu de temps auparavant auprès d’esclaves en fuite qui les utilisèrent comme paiement pour se nourrir et s’échapper de l’île. Ils auraient travaillé au fin fond de la jungle, dans une mine maudite…
Tous nos héros se retrouvent sur la Cola de Mareau pour faire le point sur leur journée et préparer leur stratégie pour le lendemain. Tous ? Non ! Un irréductible Kuraq veille, et attend sa proie. Sa patience est finalement récompensée quand l’émissaire rejoint enfin sa cabine. Outre les ablutions classiques, elle s’attèle à préparer une cérémonie aux ancêtres et, une fois prête, s’adresse à une momie placée devant la fenêtre :
  • Emissaire Caipa au rapport pour l’impératrice Incaziza.
Le sang d’Oki ne fait qu’un tour, et il écoute avec d’autant plus d’attention la suite. Une fois la cérémonie terminée, son ennemi juré, Chipunkilla, rejoint Caipa pour le repas. Récoltant de nouvelles informations, Oki prie pour qu’ils quittent tous deux la cabine afin de lui permettre de s’enfuir. Malheureusement, bien que Chipunkilla s’en aille, Caipa ferme la porte à clef et part directement s’allonger sur sa couchette. En désespoir de cause, Oki utilise toute sa dextérité pour s’extirper de sa cache et se faufiler jusqu’à la petite fenêtre. Juste avant de plonger, il repère un quipu, source d’informations inestimable pour ceux qui savent le décrypter, et décide de l’emmener avec lui. Malgré tous ces efforts, le bruit du plongeon et la fraicheur de l’air extérieur réveille Caipa qui, comprenant rapidement l’effraction commise, sonne l’alerte. Oki nage aussi vite que possible, sentant les flèches s’enfoncer dans l’eau à quelques centimètres seulement, et parvient, soulagé, à atteindre le ponton dans la nuit obscure. Hélas, il baisse ainsi sa garde et l’éclat d’une lampe l’éblouit et l’éclaire aux yeux de ses ennemis. Chipunkilla hurle en le reconnaissant et lui décoche une flèche qui le rate de peu. Non sans mal, Oki rejoint rapidement ses compagnons pour leur relater ce qu’il a appris :
La première approche, basée sur le commerce du maïs, a visiblement été couronnée de succès, et amène l’émissaire à vouloir passer à la 2nde partie du plan : utiliser la Jaragua pour mettre en place la production rapide d’une puissante flotte Kuraq, taillée pour la haute mer. L’émissaire est confiante dans cette entreprise, la Jaragua étant une province plus faible que ses voisins et donc plus simple et moins onéreuse à convaincre. Oki a aussi pu remarquer durant le repas qui a suivi que, bien que l’émissaire Caipa semble être la cheffe de la délégation, Chipunkilla, faisant partie du tokoyriq, surveille de près ses faits et gestes, ne se pliant qu’en partie à son autorité et répondant à une instance plus importante encore. Il leur fait part également de sa fuite peu discrète et craint qu’incessamment, des fouilles soient lancées pour le retrouver, d’autant plus devant l’importance du quipu dérobé.
Face à cette situation et en l’absence de la Lucia, il est décidé d’un commun accord de larguer les amarres pour partir à sa recherche, le port devenant dans tous les cas un lieu dangereux où s’attarder. Grand bien leur en prit car, à peine éloignés des quais et grâce aux lunettes spéciales d’Almenara, ils repèrent rapidement le navire recherché, immobile au sein d’une crique quelque peu reculée. Réorientant leur cap, ils se dirigent prestement mais discrètement dans sa direction.

La Lucia
Almenara, de retour à son poste de vigie, observe la Lucia et note des faits étranges : alors que la nuit est bien avancée, l’équipage du navire semble être réparti sur des chaloupes, immobiles autour du bâtiment. Sur le pont, une scène lugubre se déroule sous ses yeux : une femme d’un âge certain pratique un rituel à base de grigris et d’un long serpent, l’orientant vers un homme l’air mal en point, à genoux. Ce dernier est tenu en joue et malmené par un troisième protagoniste, qui semble l’interroger de manière musclée. Almenara descend prestement et informe ses compagnons de l’urgence de la situation, les enjoignant à agir au plus vite. Comptant sur les dernières lueurs nocturnes pour les dissimuler, le petit groupe embarque à son tour sur une chaloupe et rame en direction du navire, prenant soin d’éviter les marins. Leur approche étant très délicate voire hasardeuse, Almenara, à la proue, se met instinctivement à prier, serrant dans son poing le talisman kuraq offert par sa défunte amie. Alors qu’ils s’approchent, une brume se lève graduellement au-dessus des flots, couvrant leur arrivée. Oki, les sens en alerte devant ce phénomène trop soudain pour être naturel, note une étrange lueur émanant du médaillon que sa sœur avait confiée à Almenara. Il n’a toutefois pas le temps de s’en inquiéter car ils parviennent rapidement (et sans encombre) au niveau de l’ancre. S’agrippant à la chaine, Oki l’escalade prestement et monte discrètement sur le pont, suivi de Kofi. Ce dernier s’immobilise soudainement en reconnaissant, bouche bée, Mama Niama, une kap sèvi de Mareau, qui se tient devant le capitaine Buffa. Un nombre important de grigis sont déposés autour d’eux, ainsi qu’un tableau représentant un jeune couple, dont l’homme ressemble à s’y méprendre à celui qui se tient à genoux devant eux : le capitaine Orenzio !
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Craignant pour sa vie et souhaitant bénéficier de l’élément de surprise, Oki se précipite dans les cordages et affale une voile sur le groupe. Kofi profite de cette diversion pour tirer son sabre et s’interposer entre le prisonnier et ses tortionnaires :
  • Arrêtez ! Laissez cet homme ! Crit-il
  • Ne te mêle pas de mes affaires, lui hurle Buffa, se tournant vers lui en tailladant la voile, l’air furieux.
Faisant confiance à son ami, Oki choisit d’orienter son arc vers la prêtresse, dont les yeux révulsés montrent sa possession progressive par son Loa. Ne sachant comment réagir et voyant qu’elle n’est pas une menace immédiate, il réoriente son tir vers le capitaine ennemi au moment où celui-ci se jette sur Kofi.
Alceste et Almenara, moins agiles que leurs comparses, se hissent enfin sur le pont et appréhendent rapidement la situation. Voyant que ses blessures sont trop importantes pour qu’il puisse agir seul, Alceste se précipite sur le prisonnier pour l’aider à s’échapper. Almenara, quant à elle, note une agitation en provenance de la cale, et parvient in extremis à en bloquer la porte avec une barre de fer avant que le reste de l’équipage ne sorte prêter main forte à son capitaine. Leur présence ayant définitivement été remarquée, elle s’empresse de faire le tour du navire pour couper les échelles de cordage afin de ralentir l’arrivée des renforts restés en mer.
La bataille qui s’en suit est rude : alors qu’Oki et Kofi sont aux prises avec le capitaine Buffa, au milieu du pont, Almenara n’est pas assez rapide et 5 matelots parviennent à accéder au pont depuis leur chaloupe avant qu’elle ait pu couper la dernière corde. Comme si cela n’était pas suffisant, une mystérieuse silhouette prend forme peu à peu devant la prêtresse, mélange d’ombres et de noirceurs, et se dirige vers Alceste alors qu’une voix à vous glacer le sang susurre :
  • On ne vole pas les secrets à Mareau !
Voyant cela, Alceste s’empresse d’agripper Orenzio par le col et le jette par-dessus bord, avant de sauter à son tour pour le rejoindre. Alerté par les cris d’Almenara, Oki, armé de son arc, s’occupe un à un des matelots, qui tombent comme des mouches. Abasourdie, l’alchimiste voit la créature d’ombre et fait rapidement le lien avec les diatribes de la prêtresse. Sans avoir une idée précise de comment s’y prendre, elle se précipite sur cette dernière et entreprend de la sortir de sa transe à grands renforts de secousses voire de claques. Buffa, voyant la situation tourner à son désavantage, s’arme de son pistolet et vise Kofi et crachant rageusement :
  • Vous me le paierez ! Je retrouverai ma sœur coûte que coûte, même si ça doit me prendre 4 ans de plus !
Fort heureusement, notre capitaine a des réflexes hors normes et parvient à esquiver le tir. En se relevant, il voit Buffa tentant de s’enfuir et se lance à sa poursuite, le fauchant alors que son ennemi était sur le point d’atteindre le bastingage. L’attrapant par le col, Kofi tente de le raisonner et de comprendre la situation :
  • Arrêtez ! Vous voyez que vous avez perdu, alors ditesmoi ! dites-moi pour qui vous travaillez et pourquoi vous vous en prenez au capitaine Orenzio !
  • Cet enfant de Legion mérite son sort ! Lui crie en retour Buffa. Il a été mandaté pour tuer mon père et capturer ma sœur il y a 10 ans ! Si elle est sa femme aujourd’hui, c’est uniquement parce que celui qu’il servait lui a donné en récompenses de ses actions ignominieuses ! Je réclame mon droit de vendetta !
Ces révélations stupéfient Kofi, qui sur le coup s’immobilise un instant, ce qui manqua de causer sa perte.
Alceste, quant à lui, a réussi à rejoindre à la nage Orenzio et est en train de nager vers un canot, lorsque l’ombre du pont l’atteint finalement. Envahissant peu à peu son visage, elle commence à pénétrer ses narines pour l’étouffer. N’écoutant que son courage, Alceste parvient à se maintenir hors de l’eau avec le capitaine vodacce, mais ses forces commencent dangereusement à décliner. Soudain, les ombres se retirent brusquement, laissant à Alceste l’occasion de rejoindre une embarcation toute proche. Sur le pont, Almenara a finalement réussi à réveiller la prêtresse, faisant par là même disparaitre son invocation. Oki la tient en joue pendant que Kofi profite de la situation pour maitriser Buffa et le ligoter. La situation sous contrôle, ils repartent vers le port et emmènent aux premières lueurs du jour le capitaine Buffa devant l’amirale, afin qu’il réponde de ses actions.
Les propos échangés par la suite apprirent aux héros que le malfrat disait vrai, et que la capture d’ Orenzio, loin d’être due à ses activités d’espions, avaient des visées personnelles. Monaldo Buffa avait en effet jurer de se venger d’ Orenzio après le meurtre de son père et le rapt de sa petite sœur, qui était une sorcière de la destinée convoitée par beaucoup d’hommes influents. Il apprit à l’amirale qu’il fut on ne peut plus surpris de le croiser à la Jaragua, croyant sa piste perdue à jamais, et qu’il en profita pour mettre au point un plan visant à le capturer.
Entendant cela, le groupe des quatre se sent, dans un premier temps, extrêmement confus et gênés devant leur méprise, mais leur culpabilité est quelque peu diminuée lorsqu’ils se rappellent l’abordage meurtrier et sans scrupules de l’Aquaviva. Devant cette affaire, Monaldo est condamné à être fouetté en public, et l’amirale choisit de relâcher Orenzio malgré ses crimes passés, estimant que la perte de son équipage et ses tourments subis en compagnie de Monaldo Buffa sont des prix suffisants à payer. Une fois ces décisions prises, elle s’entretient avec Orenzio pour connaître le secret pour lequel il s’est battu et en fait part au capitaine Kofi :
Jarod Connor, leader de la Compagnie Commerciale Atabéenne sur l’île Mariane, a fait venir un couple de scientifiques dans un laboratoire (celui de la mine ou rien à voir ?) et leurs découvertes seraient sensationnelles. D’après l’espion, ils auraient juré à Connor de « raser Kap Kalfu une fois leur colis Kuraq reçu, en réveillant [Ulikun]. ». Ce nom étant celui de la baie dans laquelle se trouve Kap Kalfu, il soupçonne les scientifiques d’avoir trouvé un moyen d’activer le volcan qui y sommeille.
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par Mickey-bis »

6 pieds sous terre
Intro
La scène s’ouvre sur une vue aérienne de Kap Kalfu, petite ville grouillant d’activités. La caméra dévie peu à peu, jusqu’à rejoindre une forêt proche, et zoome sur une charrette avançant pesamment vers le bourg. En se rapprochant et en passant les feuillages, on aperçoit qu’elle est chargée de draps blancs et rouges, et que des badauds l’entourent au fur et à mesure de son avancée. Des cris de stupeur et d’effroi s’élèvent alors que certains osent soulever les tissus, révélant deux cadavres maculés de sang. L’un d’eux attire particulièrement l’attention car, contrairement au premier dont les lacérations font penser à l’attaque d’un animal sauvage, son torse est grand ouvert, comme ayant implosé. Des coursiers sont envoyés prévenir leurs dirigeants, tandis que des rumeurs commencent à se répandre telle une traînée de poudre : la férocité et la taille de la bête ayant fait ces dégâts doivent être sans commune mesure, de quoi peut-il bien s’agir et se dirige-t-elle par ici ? La peur commence à envahir la population, et les prières se font de plus en plus nombreuses, dans l’espoir de se protéger du mal inconnu. Devant l’Eglise de Kap Kalfu, un homme, que l’on reconnaît rapidement comme étant le père Geoffroy, appelle ses ouailles à lui :
  • Vous l’avez vu comme moi, il s’agit de l’œuvre d’une créature de Légion ! Nul être naturel ne peut être à l’origine de tels faits ! Nos prières doivent être plus fortes que jamais ! Mais ne vous inquiétez pas, mes enfants, Theus veille sur vous, il m’a indiqué la source du Mal qui erre ici : c’est une sorcière Castillane qui est parmi nous ! Plusieurs de nos concitoyens me l’ont confirmé, elle manigance des choses sombres au fin fond de la cale du navire la Cola de Marrau, elle y batifole avec Légion ! Méfiez-vous, méfiez-vous de cette femme de mauvais augure !
Comme pour répondre à cette tirade, la caméra s’éloigne et rejoint la principale intéressée, qui éternue brusquement. Elle s’excuse auprès de ses compagnons, et ils reprennent leur conciliabule.
Débat et décisions
L’inquiétude règne sur notre groupe de héros. Oki a réussi à ne pas se faire repérer par la délégation Kuraq, mais est toujours activement recherché ; Almenara cède à la paranoïa en sentant dans son dos des regards lourds de ressentiment, non plus seulement de la part de l’équipage mais aussi de certains travailleurs du port ; Kofi rumine l’air sombre en pensant à l’affront fait à la prêtresse de son culte, qui risque de ne pas rester impuni… Et comme si ce n’était pas suffisant, voilà que des corps ont été retrouvés, portant des blessures rappelant sans équivoque la créature végétale de Thomas qui est elle pourtant bien morte et découpée. La combattre avait été très délicat et éprouvant, et l’idée qu’une 2ème les attende déjà accentue la morosité du groupe. Pour finir, la liste des sujets qui les attendent semble infinie, et les compagnons ne savent plus où donner de la tête :
  • Missive du gouverneur de Viquemarre
  • Mystères entourant les activités du Laboratoire, dans les Alpes azurées
  • Mystère de l’Oqtal
  • Mystère de la créature d’ombre cracheuse d’acides et esclavicide
  • Comportement suspect du capitaine Blood (manipulation pour l’obtention d’informations)
  • Sort du capitaine Wynona, toujours captive à bord de la Cola de Marrau (demande de rançon ?)
  • Lancement de la production d’une flotte Kuraq
  • Présence et véritables intentions de Chipunkilla, chasseur de dieux Kuraq
  • Recherche de la sœur du capitaine Bufa, qui serait une sorcière de la Destinée
Alors que Oki et Almenara envisagent de nouveaux vêtements à capuche blanche et pointue pour cacher leurs visages (idée très vite écartée), Kofi décide de prendre ses problèmes à bras le corps et rend visite à Mama Niama en apportant un coq magnifique dans l’espoir d’apaiser la colère divine. A son grand soulagement, l’offrande est acceptée, et la prêtresse lui assure que, bien que les Lwas ont été surpris par l’intervention humaine dans leurs desseins, ils savent que ses agissements n’étaient pas mesquins et consentent à lui pardonner.
  • Toutefois, prévient la prêtresse alors que Kofi se retirait, Ta foi envers Marrow sera mise à l’épreuve.
Alceste décide de suivre l’exemple de Kofi et part vadrouiller dans le quartier du port pour s’enquérir de l’étendue des dégâts vis-à-vis des rumeurs qui courent sur Almenara, et jauger la menace qu’elle représente. Son enquête l’amène à penser que la moitié de la ville croit suffisamment dans ces accusations diffamatoires pour se montrer hostile envers l’archéologue, d’autant plus depuis que les cadavres sont arrivés. Son bagout lui apprend même que l’un des membres d’équipage, un jeune adolescent qu’il reconnait comme étant l’Ecureuil, a raconté à qui voulait l’entendre que la « sorcière Castillane aurait batifolé avec une créature de Légion », dires confirmés par le superstitieux Ulrich (ndla un autre membre d’équipage à la tête du petit groupe Anti-Almenara à bord de la Cola de Marrow). Enfin, des rumeurs murmurées du bout des lèvres laissent entendre que le père Vaticin serait à ce jour en communication régulière avec la Compagnie Commerciale Atabéenne, qui avait déjà envoyé un navire les attaquer par le passé.
 
Outragé, Alceste repart sur la Cola et informe ses compagnons de ses découvertes.
  • Le séjour dans l’eau ne transforme pas un tronc d’arbre en crocodile, observe sombrement Kofi.
Ce dernier part dans sa cabine, revient avec un papier à la main et le plante fermement dans le mât principal du navire à l’aide de l’un de ses couteaux. Sans même qu’un ordre ait été donné, l’équipage se rassemble, connaissant suffisamment son capitaine pour devancer ses demandes. Un zoom serré montre que le papier en question est la charte de la Cola de Marrow, signée par de nombreuses mains.
  • Rappelez-vous bien ceci, matelots ! Il s’agit de notre charte, et de l’âme même du navire. Que tous ceux qui ont un problème avec ce qui y est écrit s’avancent ! Déclare-t-il d’une voix autoritaire.
Voyant que personne ne bouge, il en relit alors les articles principaux, insistant sur la justesse et l’honnêteté, les deux qualités attendues de tout marin à bord, et rappelant subtilement le sort réservé aux auteurs de mensonges et de faux témoignages. Tout au long de sa tirade, son regard parcourt l’ensemble des marins, et s’attarde brièvement mais nettement sur Jean l’Ecureuil et “Von Trauma” lorsqu’il aborde ces derniers points. Quelques murmures ponctuent ce discours, et l’un des marins, « légèrement » poussé par ses collègues, s’avance et commence à émettre des objections par rapport à la distribution des richesses. Coupant court à ses jérémiades, Kofi répond sèchement en rappelant la procédure, elle aussi indiquée sur la charte et qui a été suivie à la lettre jusqu’à présent. Voyant leur compagnon ainsi mouché et reconnaissant que leur capitaine est un homme juste, le reste de l’équipage ne prononce plus un mot. A ce moment, un messager arrive et annonce au capitaine qu’il est attendu dès que possible auprès de l’amirale Casiguaya. Congédiant l’équipage, Kofi décide de s’y rendre séance tenante, inquiet.
 
Loin d’avoir le flegme du capitaine, Alceste décide de créer des pamphlets vindicatifs pour contrer l’autorité nouvellement acquise du père Geoffroy. Anéantie par ces nouvelles, Almenara décide de se faire oublier en se terrant dans son laboratoire à bord, et tente de s’occuper l’esprit en renouvelant son stock de produits alchimiques, dont elle seule a le secret.
 
Oki, qui ne supporte pas l’inaction à l’instar de son compagnon Montaginois, quitte discrètement le bateau, et part dans des quartiers éloignés. Son objectif est de s’y révéler afin d’attirer les troupes Kuraq loin de la Cola et d’en écarter ainsi les soupçons. Malheureusement pour lui, son plan fonctionne un peu trop bien et, dès lors qu’il est repéré, il ne parvient plus à se débarrasser de ses poursuivants. Ce n’est qu’après de longues heures de course-poursuite qu’il arrivera enfin à les semer, et à retourner se cacher à bord de la Cola de Marrow, le souffle court et les sens en alerte.
 
Au même endroit un peu plus tôt, alors qu’elle travaille sur ses lunettes de vision pour tenter de les améliorer, Almenara se heurte rapidement à un problème de taille : il lui manque l’aide d’un assistant. Dépitée, elle ne peut se résoudre à demander à l’équipage, dont la plupart la voit clairement d’un mauvais œil, et s’apprête à abandonner son projet quand une voix s’élève pour lui proposer de l’aide : il s’agit de la capitaine captive. Bien que méfiante, l’ambition scientifique de la Castillane la pousse à accepter. Elle décide cependant de bien rester sur ses gardes et d’en profiter pour sonder la capitaine à son insu. Elle découvre une femme prête à tout et n’hésitant pas à utiliser la corruption pour arriver à ses fins. Sentant le danger, une fois ses expériences terminées, elle s’empresse de parler à sa geôlière Isabella. Heureusement, celle-ci n’est pas facilement impressionnable et est très loyale envers Kofi. Almenara décide tout de même de faire part au capitaine de ses découvertes au cas où d’autres membres d’équipage seraient amenés à côtoyer la captive. Elle attrape ce dernier alors qu’il revient de son entrevue avec l’amirale, et son air sombre n’annonce rien de bon…
 
Lorsque Kofi est arrivé devant l’amirale Casiguaya il a eu la surprise de trouver à ses côtés Chipunkilla. L’air contrarié et sévère, l’amirale lui ordonne de s’asseoir et déclare :
  • La Jaragua a l’honneur de recevoir la délégation Kuraq qui, dans leur grande bonté, nous ont abondamment fourni en maïs. Cependant, d’importants documents leur ont été dérobés, et il semblerait que le voleur, un Kuraq qui ne faisait pas partie de leur équipage, ait été aperçu sur votre navire, capitaine Kofi. Je pense vous connaître suffisamment pour ne pas prêter foi à ce type d’accusations, mais par égard pour notre ami ici présent, je tiens à recevoir votre témoignage.
  • Si vous avoir honneur, vous nous livrer voleur. Sinon, déshonneur sur tout Jaragua ! Lance rageusement Chipunkilla dans un haragwen approximatif
  • Je comprends votre désarroi, honorable Kuraq, mais je crains de ne pas pouvoir vous apporter de réponses satisfaisantes. J’ai sur moi la charte de mon navire, et comme vous pouvez le constater, nulle part n'apparaît la signature d’un membre de votre peuple, alors que tout mon équipage y est contraint pour pouvoir travailler sur la Cola de Marrow. Répond Kofi, calculant attentivement ses propos.
Lui arrachant le papier des mains, le Kuraq crache :
  • Vous mentir ! Vous vouloir déclarer guerre au peuple Kuraq ? Jaragua regretter cette décision ! Voleur est du peuple Kuraq, il devoir être juger par empire Kuraq !
N’appréciant ni la généralisation de l’accusation ni la menace, l’amirale l’interrompt promptement sur un ton doucereux :
  • Une déclaration de guerre ? Il ne me semble pas avoir entendu cela, ni de la part du capitaine Kofi ici présent, ni de la part de votre émissaire… Je vous prierai de mesurer vos propos, ils pourraient être mal interprétés…
Faisant un signe de main discret à Kofi, elle lui intime le silence, prenant la situation en main. Après quelques nouveaux échanges houleux, le Kuraq finit par partir en claquant la porte.
 
L’amirale se tourne lentement vers Kofi :
  • Vous êtes dans le pétrin, capitaine. Je vous ai aidé aujourd’hui car je connais votre valeur, mais je ne pourrais plus prendre position à l’avenir, l’avenir de tout Jaragua en dépend.
  • Je comprends, merci infiniment pour votre aide. Soyez assurer que le « suspect » ne cir…
  • Je ne veux pas en entendre davantage, cela pourrait me compromettre ! Vous faire oublier quelque temps pourrait être une sage décision, Kofi. J’ai entendu d’ailleurs que des créatures sévissent dans la jungle. Peut-être pourrait-il être avisé de vous y intéresser, qu’en pensez-vous ? Lance-t-elle avec un regard appuyé.
  • Bien sûr, bien sûr, nous prévoyons justement ce matin de s’enquérir de la situation, car le contexte des attaques ne nous est pas inconnu, s’empresse de répondre Kofi. Une dernière chose, amirale, si vous me le permettez : nous avons entendu une rumeur indiquant que le prêtre Geoffroy serait affilié à la CCA, auriez-vous quelques informations à ce sujet ?
  • Les rumeurs sont dangereuses Kofi, vous avez pu le constater. Certains hommes au sang chaud, en pleine révolte contre le système actuel, peuvent les utiliser pour se débarrasser de leurs ennemis sans se salir les mains. Si cette rumeur est fausse, un homme innocent pourrait y perdre la vie sans raison. En revanche, si ce fait est avéré, sa tête mérite de rouler.
A ces derniers mots, le regard de l’amirale étincelle et ses lèvres remontent en un rictus, découvrant ses dents à la manière d’un félin.
  • Si tu vois une chèvre dans la tanière d’un lion, aie peur d’elle, conclut Kofi sur un dernier salut avant de quitter la pièce.
Au même moment, comme pour répondre à ce dernier sujet, la caméra se recentre sur Alceste qui se redresse d’un bureau de fortune, l’air satisfait. Ses doigts tachés d’encre tiennent une liasse de feuilles manuscrites tout juste sèches, qu’il rassemble avant de débarquer de la Cola, sur le qui-vive. Il sillonne les rues de Jaragua pour les accrocher discrètement, les clouant aux murs, aux poteaux et à tout support potentiel. Alors qu’il finit de fixer l’un d’eux, dos à la caméra, il s’éloigne poursuivre ses actions, révélant les mots suivants :
 
« Alors que nos capitaines se battent nuit et jour pour enfin abolir l’esclavage et libérer nos frères et nos sœurs, sous nos yeux aveugles, un prêtre œuvre à réintroduire la Compagnie Commerciale Attabéenne ici même, à Kap Kalfu. Souvenez-vous de ce qu'elle nous a fait subir jadis ! Ouvrez les yeux et révoltez-vous ! »
 
Une occasion inouïe se présente à lui lorsque l’Eglise est laissée quelques minutes sans surveillance, le laissant libre d’y déposer plusieurs exemplaires, mais sa joie est de courte durée car ils sont vite arrachés et jetés aux ordures avant d’avoir pu être lu par les croyants. Déçu, il se prépare à rentrer quand il aperçoit du coin de l’œil quelques hommes Kuraq qui semblent le suivre. Il parvient toutefois habilement à les semer avant de rentrer sur la Cola, soucieux de ne pas attirer plus l’attention sur eux.
 
Nos compagnons de nouveau réunis, les aventures de la journée sont racontées avec force détails. En fin de discussion, Kofi déclare qu’il est grand temps pour eux de s’intéresser au Laboratoire dans les Alpes azurées et à la créature de la jungle, souhaitant ainsi soulager l’amirale. Le reste de la troupe accepte, et il est décidé d’un commun accord de se diriger directement vers la jungle le lendemain matin, sans passer voir les corps mutilés. En effet, au vu des récits qui circulent, les blessures ressemblent fortement à celles infligées par la créature végétale, rendant le détour peu intéressant. Confiant son navire à son équipage le temps de son voyage, Kofi en profite pour amorcer la demande de rançon de la capitaine Wynona, rédigeant un message pour la CCA. Le soir venu, alors que la nuit obscurcit le port, Almenara sort discrètement dans le port, un sac encombrant sous le bras, et veillant avec beaucoup de précautions à ne pas être suivie, s’éloigne du navire sous la lueur de la lune. Elle reviendra quelques heures plus tard, de la terre maculant encore ses mains et la sacoche à son côté vide. Juste avant de remonter sur le pont, elle observe les environs avant de remettre prestement dans sa poche un papier, qui se révèle être une carte marquée d’une croix, indiquant un lieu bien précis dans les environs.

Départ pour la jungle
Le lendemain matin, aux premières lueurs du jour, nos quatre protagonistes se retrouvent sur le pont. Les affaires sont vérifiées une dernière fois, veillant à bien avoir empaquetées torches, nourriture et gourdes. Alceste, sentant une certaine tension s’installer, se redresse et déclare, le torse bombé : 
  • Je n’emmène que mon humour cinglant, je me prépare à la blagarre !
Des sourires échangés lui confirment que sa blague a fait mouche, et c’est le pas plus léger que nos héros se dirigent vers la jungle. Leur première étape a été définie la veille au soir : il s’agit de la plantation Aké, zone civilisée la plus au nord de la zone rebelle, avant de pénétrer dans les territoires contestés. La suite de leur voyage sera étudiée selon les informations recueillies sur place.
 
Une fois la ville laissée derrière eux, sachant que leur périple leur prendra plusieurs jours, chacun décide tacitement d’une fonction à assurer, tâche rendue plus aisée après de longs séjours en mer passés ensemble : Oki part en éclaireur, utilisant tous ses talents de chasseur pour rester invisible et déceler en amont les menaces éventuelles auxquelles ses compagnons ne sont pas habitués. Almenara, forte de ses connaissances botaniques, s’occupe de réapprovisionner leur stock d’eau et de nourriture. Kofi, les sens aux aguets, surveille les alentours et notamment l’arrière de leur groupe et Alceste utilise les muscles développés malgré lui lors de son séjour en galère pour porter le gros de leurs affaires, laissant les autres plus libres de leurs mouvements en cas d’attaque. Ses blagues fréquentes et ses monologues sur la dure vie de la jungle permettent également à ses compagnons de garder le moral dans ce milieu inhospitalier, où le danger est omniprésent.
 
Leur formation se révèle très rapidement redoutablement efficace car Oki repère une embuscade tendue par une troupe de Kuraq près d’un des rares points d’eau propre sur leur chemin. Rebroussant chemin, il guide habilement ses compagnons de manière à contourner la menace sans révéler leur présence, leur permettant d’éviter une bataille qui leur aurait coûté un temps précieux en plus de potentielles blessures.
 
Les jours suivants se passent sans encombre majeure, jusqu’à ce qu’ils tombent sur des corps d’hommes Marron. Alceste et Kofi se recueillent auprès des corps pendant qu’Oki et Almenara les examinent, cherchant à comprendre la cause de leur décès. Ils notent rapidement la présence de lacérations, semblables à celles de la créature végétale (encore elle). Au vu de la position des corps, ils semblaient fuir vers Jaragua lorsque la créature leur serait tombé dessus, ne leur laissant aucune chance de survie. Remarquant également des impacts de balle dans le dos des victimes, nos héros hypothétisent une tentative de défense de la part des survivants, qui auraient voulu abattre la créature alors qu’elle s’attaquait à leurs compatriotes. Le groupe décide de hâter le pas, espérant que la plantation ne soit pas encore dévastée à leur arrivée.
 
Grimpant dans les cimes, c’est avec soulagement qu’Oki repère au loin la palissade d’Aké, fourmillant d'activités et bien protégée des dangers extérieurs. De la voix, il réoriente les autres vers un sentier bien dégagé y menant, alors que lui-même reste caché par précaution. Après une demi-journée de marche, ils arrivent enfin aux lourdes portes d’entrée du domaine, surveillées par un mirador armé.
Dernière modification par Mickey-bis le dim. mars 19, 2023 9:49 am, modifié 1 fois.
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par Mickey-bis »

Arrivée à la plantation
Rassurés de retourner à la civilisation ne serait-ce que quelques heures, c’est d’un pas confiant que Kofi s’approche de la palissade pour s’annoncer :
  • Bonjour l’ami ! Nous venons de Kap Kalfu et cherchons…
Kofi n’a pas le temps de finir sa phrase que le garde devient livide, braque son mousquet sur lui et tire. Fort heureusement pour le capitaine, grâce à ses réflexes affutés, il saute sur le côté in extremis et esquive la balle. Totalement désemparée, la troupe profite du temps de rechargement du mousquet du garde pour se mettre à couvert dans la jungle bordant le sentier. Alceste, mû d’une inspiration soudaine, décide de se faire passer pour son frère et tonne d’une voix autoritaire :
  • Je suis le gouverneur de Viquemare ! Comment osez-vous vous attaquer à moi et à mes sujets, malotru ! Il vous en coûtera, cessez ces inepties immédiatement !
Ne constatant aucune réaction du garde, Oki décide de le viser d’une flèche, mais manque sa cible. Le garde, affolé, se terre derrière le parapet et hurle :
  • A moiii ! On nous attaque, on nous attaque sur la porte Sud !!
Almenara, dans sa volonté de mieux appréhender la situation, grimpe sur un arbre proche, chausse ses lunettes de vue précise (elle leur donnera par la suite un petit surnom, car la retranscription est moins pratique) et observe la plantation derrière la palissade. Toute couleur quitte son visage devant la scène qui se déroule sous ses yeux : en lieu et place d’un petit village fortifié destiné à être une oasis dans le désert de verdure que représente la jungle, elle ne voit que misère et désolation, avec des travailleurs aux allures d’esclaves qui s’échinent sous le soleil, l’air affamé et couverts de coups. Plusieurs corps pendus dans l’enceinte du domaine semblent promettre un sort funeste aux indisciplinés, et la maison de maître, classique des plantations de la région, a récemment essuyé un départ d’incendie. Elle n’a pas le temps de s’attarder plus sur cette vision consternante qu’une cloche retentit, sonnant l’alarme. Un officier sort précipitamment du bâtiment central et donne des ordres à une cohorte de soldats, qui se hâtent vers l’origine de “l’attaque”.

 Convaincu que son bluff ait encore une chance de fonctionner, Alceste poursuit sa tirade en prétendant avoir été envoyé pour inspecter la plantation et ordonne que les portes lui soient ouvertes. Bien que son stratagème ne fonctionne pas, son ton est suffisamment convaincant pour que le mirador hésite à tirer de nouveau, préférant attendre les renforts pour éviter une décision malavisée.

 Oki, ne pouvant plus atteindre ce dernier, emploie toute son agilité pour escalader la palissade, et se retrouve dos à la porte, avec à une cinquantaine de mètres  une petite troupe d’hommes fonçant sur lui. Le voyant en mauvaise posture, Almenara arme son mousquet et tire sur l’officier dans l’espoir de créer le trouble dans les rangs ennemis, l’atteignant d’un coup malheureusement non létal. Alors qu’elle recharge son arme, elle voit sa cible faire un geste de main, comme pour trancher l’air autour de lui. Une brume opaque se forme, prenant rapidement la forme d’un portail rouge sang sorti de nulle part, dans lequel l’officier plonge, disparaissant de sa vue avant que la Castillane n’est le temps de réagir.

 Kofi, à la lisière de la forêt, est en train d’évaluer leurs meilleures options quand il sent un léger souffle sur son épaule. Désormais à l'affût, il se jette en avant d’une roulade et se redresse en sortant deux couteaux, prêt à faire face à cette nouvelle menace. L’écorce de l’arbre sur lequel il s’appuyait à peine une seconde plus tôt vole en éclats sous l’assaut de longues griffes végétales. Une créature végétale bien plus grande que celle de Thomas sort de la forêt. Malgré sa taille immense, elle s’élance sur Kofi à une vitesse telle qu’elle lui tranche la chair avant qu’il n’ait le temps de réagir, le projetant à terre. Sans lui laisser un instant de répit, le monstre attaque de nouveau et inflige au brave capitaine de profondes lacérations qui le plongent dans l’inconscience. Désintéressé par la masse devenue inerte, l’Oqtal se redresse, balaie la scène du regard et s’arrête sur sa prochaine proie : Alceste.

 Entendant les bruits de combat de l’autre côté de la porte, Oki se retourne par réflexe, et se retrouve nez à nez avec l’officier ennemi qui émerge d’une brume rouge, pistolet en avant. Pris au dépourvu et en tenailles, le Kuraq ne peut esquiver tous les tirs et est blessé à son tour. Sans se départir de son courage, il s’arme de son arc et crible l’officier de flèches en criant :
  • Tu vas devenir un porc-épic !
Alceste regarde la mort droit dans les yeux, comprenant que les portes ne s’ouvriront jamais à temps pour lui. Décidé à défendre chèrement sa peau, il se campe fermement sur ses appuis, et clame avec bravoure des mots d’encouragements à l’égard de ses compagnons. Alors que la créature s’approche de lui pas à pas, sûre de sa supériorité, les mots du Montaginois atteignent l’esprit embrumé du capitaine Kofi. Celui-ci se relève et, dans un élan mû par la seule force de sa volonté, saute sur le dos de la créature et lui lacère le corps. Elle hurle de douleur et l’envoie valser d’un coup d’épaule, dégoulinante de sève. Aveuglé par la rage, elle se dirige vers le cœur du combat et saute par-dessus la palissade pour atterrir entre Oki et les soldats.
  • Elle est avec eux ! La créature de Légion les protège !! Hurle l’un des soldats.
La peur s’empare des combattants et plusieurs d’entre eux repoussent les lourdes portes pour s’enfuir dans la jungle dans le désordre le plus total. Oki, peu enclin à la fuite, se retourne vers l’Oqtal et se prépare à l’affronter. Prenant ce mouvement pour une attaque, la créature lance ses bras en avant et le blesse profondément. L’officier de la plantation, affaibli et coincé entre le mur et la bête, se taille les veines et utilise dans un ultime effort son sang pour créer un nouveau portail afin de s’enfuir également. Almenara, ses armes devenues inutiles, rejoint Alceste, et tous deux se lancent à l’assaut de l’Oqtal pour sauver leur ami. Le combat est très inégal, mais grâce à la diversion offerte par son ami Montaginois, elle se retrouve littéralement nez à nez avec la créature. Alors que celle-ci ouvre sa gueule immense, l’alchimiste place sa main devant son visage, l’ouvre paume vers le ciel et souffle sa poudre de sommeil. L’Oqtal recule par réflexe, oscille quelques secondes et s’effondre à leurs pieds, totalement à leur merci.

Libération d’Aké
Tandis qu’Alceste donne le coup de grâce à l’Oqtal inanimé, Almenara se précipite auprès de ses compagnons pour leur prodiguer les premiers soins. Fort heureusement, cela suffit à les stabiliser en attendant des traitements plus poussés.

 Une partie des esclaves s’évadent, tandis que les autres, reconnaissants et incités par Alceste, restent pour aider le groupe à mater les derniers soldats encore debouts. Alors qu’ils fouillent la maison de maître pour débusquer les derniers d’entre eux, Alceste et Almenara, seuls membres du groupe encore vaillants, parviennent à la cave, et y découvrent un grand nombre de richesses, probablement réunies par l’officier. Leur enchantement est pourtant de courte durée en raison d’une macabre découverte : le Montaginois, qui avait réussi à utiliser ses dernières forces pour s’enfuir, n’a pas pu finir de traverser son portail et gît désormais mort, la moitié du corps encore emmurée comme tentant d’échapper à son triste et funèbre destin.

Ce n’est qu’une fois le calme plus ou moins revenu que nos protagonistes en apprennent un peu plus sur la situation : l’officier Montaginois, Eugène Desaix, est arrivé avec sa troupe environ une semaine auparavant dans le but de reprendre possession de la plantation ; les travailleurs ont alors été réduits en esclavage, sauf les « éléments perturbateurs » qui ont eux été réduits au silence. Ces actes horribles auraient forcément été punis, et c’est pourquoi le guetteur n’a pas hésité une seule seconde à tirer sur le groupe disant venir de la capitale. Leur objectif était de créer un avant-poste pour partir à la reconquête des Alpes azurées, sous ordre du gouverneur. Nos héros enragent en comprenant que la Compagnie Commerciale Atabéenne est une fois de plus impliquée mais que, faute de preuves, ils ne peuvent porter aucune accusation. D’autre part, en plus des nombreux dangers de la jungle et d’éventuels chasseurs Kuraq, ils savent pouvoir désormais compter sur de potentielles patrouilles Montaginoises pour gêner leur progression vers le Laboratoire.
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Mickey-bis
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

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L’embuscade
Le soleil brille sur la plantation d'Akée, il y règne  un calme apaisé mais fatigué.
 Nos amis pansent leurs blessures, les plus gravement blessés sont Oki et Kofi Sanka. Almenara les soigne avec efficacité et précision (et l'utilisation massive de ressources précieuses). Lors des instants de veille, son visage se trouble, ses pensées absorbées par la fascination qu'exerce sur elle la créature.
 Le capitaine et ses compagnons restent et aident quelque temps les esclaves libérés à s'organiser, se remettre du choc du retour à l'esclavage et de la brutalité de leurs geôliers. Il est décidé d'envoyer des messagers  à Kap Kalfu pour prévenir les autorités.
  Puis c'est le départ, traversant pendant plusieurs jours une végétation plus aérée, le groupe avance prudemment sur des sentiers à flanc de montagne. Régulièrement, ils observent des convois montaginois, depuis leurs caches au loin .
  Puis ils croisent un convoi de chariots tirés par des mules, accompagnés par une trentaine d'esclaves gardés par un grand nombre de soldats. Nos héros, le cœur serré, cherchent un moyen d'aider ces malheureux. Observant qu'un des esclaves semble guetter l'occasion de s'échapper, inquiets pour lui et saisissant l'occasion, nos amis choisissent  de mettre en place une embuscade discrète afin de ne pas attirer l'attention des brutes . Alors qu'au loin une volée d'oiseaux trahit un groupe de kuraqs qui les traquent, c'est rapidement confirmé par une une vérification discrète d'Oki qui  revient inquiet .
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 Nos héros ont une fenêtre de tir étroite pour aider l'esclave motivé. Un éboulis, un signal dans le miroir provoquant en chaîne un effondrement de rocher préparé à l'avance, et voilà une charrette se retrouvant emportée. L'esclave en profite pour s'échapper. Rapidement, Kofi rattrape l'esclave et le rassure. Celui-ci s'appelle Senyo et choisit de rejoindre le groupe, qui s'éloigne et laisse la caravane réparer les dégâts.
 Après discussion avec Senyo, ils apprennent que Maître Aubain dirige les mines et que certains filons ont débouché sur une zone étrange. Un duo de théans, ainsi que quelques gros bras, y travailleraient dans le plus grand des secrets. Les mineurs ont d'ailleurs été éloignés de la zone et il confirme que certains esclaves se sont effectivement échappés de la mine de maître Aubin il y a quelques semaines. Certainement les malheureux dont les corps ont été retrouvés par nos amis il y a quelques jours avant d'arriver à la plantation. Selon Senyo le Longray Sang était dans la zone interdite, où il ouvrait les mondes pour recueillir les noix magiques. Son nom signifie "l'ombre sanglante" en créole et c'est la créature que nos aventuriers ont déjà croisée dans les entrepôts à esclaves de Port Ozama.

 Le laboratoire des Alpes Azurées
 La progression continue, suivant Senyo sur les sentiers abruptes, en évitant toute sentinelle et tout convoi. En se cachant régulièrement, ils finissent par rentrer dans un puits de mine des plus sombre. Après un long périple, les tunnels deviennent complètement différents de ceux des dernières heures et ne semblent absolument pas naturels. Ils croisent de plus en plus régulièrement des glyphes primitifs. Oki se fige. Une de ces glyphes ressemble à celle de Katoya, son Dieu, qui orne aussi le médaillon que sa soeur avait confié à la castillane. Almenara, fascinée, ne comprend pas comment ces gravures ont été faites.
 Par terre, trop fréquemment, des restes d'humains et d'animaux victimisés, leurs os sont griffés, brisés. Les pauvres ont été visiblement démembrés. Un examen attentif révèle qu'il manque des membres, des organes...
 Les tunnels traversent salles et cavités, certaines contenant des fossiles mécaniques constitués apparemment d'étranges engrenages organiques colossaux. Tout cela semble si éloigné de toute normalité humaine, mais nos amis déambulent prudemment au milieu de ces mystères menaçants et néanmoins fascinants. Le matériau est  identifié comme étant celui du médaillon, une sorte d'os métallique. Au bout du tunnel apparaît une lueur, dévoilant une grande salle percée de piliers monumentaux, eux-mêmes marqués d'empreintes non humaines, de mécanismes et de glyphes étranges, à l'échelle des géants indicibles.
 Le silence est pesant, le crépitement étrange s'avère provenir des braseros proches de quelques ateliers. L'ombre de quelqu'un qui s'y affaire est agrandie par la perspective dans les flammes mouvantes. Sur les ateliers à distillation, le matériau alvéolé semble être prélevé, distillé, transformé.
 Derrière les ateliers une statue massive d'un personnage intimidant, visiblement fait de cette matière osseuse. Cette silhouette insectoïde est veinée d'un matériau inconnu et rosé, rappelant les mêmes veines qui là aussi parcourent le médaillon.
 A ses pieds, des paniers à offrandes et deux personnes en train de travailler : un homme d'un certain âge qui essaie de fixer une machine sur la tête d'une statue, ainsi qu'une femme armée d'une large épée et d’un bandeau sur un oeil, penchée pour sa part sur l'atelier. 
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 Nos héros se séparent silencieusement en 2 groupes : Kofi et Almenara s'approchent de la femme, Oki et Alceste de l'homme. Celui-ci se retourne et s'offusque qu'on ose l'interrompre.
 Oki improvise et prétend avoir été envoyé nettoyer l'atelier. La femme recule, l'air farouche. D'un mouvement sûr, elle fait apparaître une potion sombre de sa ceinture, qu'elle boit. Elle commence à se tordre de douleur. Sa peau se tend et se veine de noir, ses traits deviennent brutaux et prédateurs. Elle se transforme, en dégainant sa longue épée tout en prévenant l'homme, sous le nom d'Andronius. Craignant une surenchère alchimique, Kofi la frappe rapidement et engage un combat manifestement dangereux. Alceste engage la discussion avec l'homme : quelqu'un cherchant à réveiller le feu d'Ulikun - le loa de la baie de Kalfu -  ne mérite pas le titre de savant selon lui. Kofi fait face au monstre armé d'une épée qu'est devenu la femme. A quelques mètres de là, Andronius se jette au sol en expliquant ne pas être lié au trafic d'esclaves. Le combat entre le capitaine marron et la femme est intense, les feintes et frappes sont féroces, provoquant des éclairs métalliques et des chocs sourds, déformés par l'acoustique de la salle.
Almenara, en pleine analyse de la situation, prépare son mousquet, cherchant la manœuvre juste, et finit par décharger son arme sur leur féroce adversaire.

 Oki et Alceste attachent Andronius, qui se laisse faire tout en les suppliants de ne pas attaquer sa partenaire, car elle est trop dangereuse 
 La femme, tenbreuse et déterminée, se jette sur Almenara suite au coup de mousquet et la blesse. Puis, dans un mouvement déstabilisant, frappe le sol provoquant de sa force colossale, un terrible et étourdissant tremblement.
  • ELIZBIETA ! crie Andronius , reviens à la raison
Celle-ci proteste que ses adversaires ne sont guère pacifistes, et rengaine, sans voir Koffi derrière elle qui la tient en joue au pistolet. Il finit par lui confisquer doucement son épée, ce qui aura une importance par la suite comme vous le découvrirez.

 Révélations ?
 Le savant dénommé Andronius assure qu'une négociation semble possible. “Quelqu'un me dit que votre collègue, dit-il en regardant Oki, serait intéressé par ce que nous observons”. “Reconnaissez-vous ces glyphes?” poursuit-il. 
 Oki explique qu'il sait qu'ils vont réveiller le volcan. Andronius marque le coup, étonné,  et acquiesce. La femme le regarde sombrement, regrettant son aveu.
 “Le but de Connor n'est pas le mien”, révèle le savant. Puis il présente la femme comme étant Élizbieta Lazlow, ainsi que lui-même comme étant Frère Andronius, inventeur envoyé pour travailler dans ce lieu mystérieux.
 “Je pense, dit-il, que cette statue est liée à une antique race insectoide existant avant les hommes : les Syrneth. Et je pense que ce Syrneth précisément est Katoya, et que c’est le maître de ces lieux.”
 Elizbieta Lazlow, de son côté, explique être membre de la Société des Explorateurs. Sa cicatrice qui lui barre l’oeil au bandeau indique qu'elle est une Apostaten : une Hexe, du pays d’Eisen, qui a refusé d'être réquisitionnée par son autoritaire et désespérée patrie, elle a donc été marquée définitivement au visage pour afficher au monde son offense. Questionné par Kofi et Almenara sur le fait qu'il ne compte plus réveiller le volcan, Andronius se lève vers la statue et montre au niveau du ventre de celle-ci le négatif exact du médaillon d'Almenara.
 La jeune alchimiste s'intéresse maintenant aux établis de distillation et à leurs mystérieux matériaux dont le rosé des veines semble avoir été purifié. Andronius explique qu'il s'agit de dracheneisen, ou “orichalque”. “Ainsi raffiné, poursuit-il, ce minerai peut délivrer une énergie colossale et révolutionner le monde!” 
 Oki l’interrompt et revient à des sujets plus concrets à ses yeux : “pourquoi cette statue serait-elle mon dieu ?”
 Le savant, suspect, lui montre alors des mécanismes  : en y plaçant ainsi le médaillon, cela permettrait certainement de le réveiller .
 Oki demande s'il connaît le Longray Sang. Et Andronius prétend ne pas savoir, mais un malaise persiste.  Nos amis pressentent un subterfuge. 
 Pressé par les perspicaces aventuriers, Andronius va chercher des noix derrière la statue. Il s’agit des fameuses noix qui ont provoqué les drames qui ont amenés nos amis dans cette mine. Sa spécialité, dit-il, est le passage entre les mondes. Il a expérimenté cela avant d'avoir le médaillon. Il leur explique garder les noix au cas où cela tournerait mal et être persuadé que ces graines divines sont l'essence d'un dieu, indiquant cependant que cela pourrait être catastrophique si cela est mal utilisé.
 Se regardant silencieusement, nos amis en conviennent intérieurement : les conséquences de l’ingestion de ces noix ont effectivement été dramatiques. Kofi et Almenara en prennent quelques-unes.

 Le saut de la foi
 Dans la discussion, les Héros perçoivent bien que le sinistre savant souterrain semble persuadé qu’Oki est un prêtre et qu'il possède le médaillon.
 "C'est votre saut de la foi Oki, c'est le seul endroit connu où nous pouvons faire ça" plaide le savant. Ce sur quoi la voix calme et grave de Kofi pose un avertissement : "c'est celui dont tu as soigné l'impuissance qui te prend ta femme"
 Nos aventuriers exigeant des explications, Androsius se lance dans une démonstration : il prend un concentré de métal mauve qu'il a créé, revient à la machine, l'insère, et les mécanismes surréalistes commencent à bouger, à se réveiller. 
 Cela rappelle énormément à Almenara les travaux de son Maître Zaccarias, le lien lui semble évident.  Alceste, indigné, s’oppose à toutes ces expérimentations mais les 3 autres sont décidés à tenter le coup.
 Kofi se rapproche de lui et  lui pose une main amicale sur l’épaule : "allons Alceste, une mer calme ne forme pas de marins d'expérience" 
 Almenara, elle, en bonne castillane, crois qu'une créature abuse ses fidèles et se fait passer pour un Dieu. Oki veut bien sûr absolument comprendre les mystères qui entourent cette statue et son Dieu.  Kofi, quant à lui, est guidé par le goût du mystère de son loa Mareaux et suit sa voie.
 Tous ensemble, ils décident d'utiliser le médaillon malgré l'inquiétude d'Alceste et malgré le fait que ce soit visiblement une manœuvre d'Andronius, qui a besoin de leur médaillon 
 Le problématique savant prend le médaillon et l'insère avidement dans la statue. Les veines roses bougent et  alimentent quelque chose, une énergie irradie de la statue jusqu'aux autres mécanismes, de la pierre s’effrite et  casse, des projections lumineuses surgissent. L'image des glyphes holographiques tournoient et se modifient. Tout le monde est bouche bée, alors que le sol se liquéfie sous eux mais reste mystérieusement solide. Ils descendent comme dans un mécanisme d'ascenseur.
  Senyo qui était resté caché à l’entrée de la salle jailli en courant, terrifié car il entend  des gens approcher. Kofi lui dit de sauter avec eux et le récupère en vol. Les guerriers kuraqs de  Chipunkilla surgissent, mais trop tard. Leurs visages furieux promettent des retrouvailles tendues.

 Entre deux eaux
 Après avoir littéralement traversé la roche de la montagne, nos amis sont maintenant dans une grande grotte prévue pour des créatures gigantesques et inhumaines. Des projections lumineuses sur les murs représentent de mystérieuses créatures insectoïdes s'activant, créant des choses qui vont ensuite évoluer, s'activer, également construire, se battre entre elles : une civilisation inhumaine. Les visiteurs ont la sensation unique de toucher du bout du doigt des secrets cosmogoniques.
 Sur les images, de l'énergie jaillit en éclairs des mains de Katoya  et alimente ses créatures. Il vit dans l'eau dans un endroit gigantesque.
 Justement devant nos explorateurs, se présente un grand océan. Sont-ils dans un autre monde? A moins qu'ils ne soient  sur une  île au cœur des profondeurs des Alpes ?
 Lorsqu’Almenara s'approche pour goûter l'eau, une masse gigantesque comme une île surgit, et une tête de tortue géante émerge juste devant elle. Sur son nez, l'empreinte correspondant au médaillon.

 Trahisons!
 Élizbieta prend alors traîtreusement Almenara en otage et quelque chose roule par terre non loin d’Andronius . Oki récupère le médaillon de son emplacement dans le mur, ce qui plonge la pièce dans le noir. Percevant des bruits de mécanismes, de sangles,  de pièces métalliques dans le noir, ils comprennent que le docile Andronius prépare quelque chose...
 Kofi, quant à lui, se déplace dans le noir vers la sombre exploratrice, n'ayant pas oublié la menace qu'elle représente et souhaitant aider Almenara.
 La voix d'Andronius révèle sa traîtrise, car c’est maintenant celle du Longray Sang que tous entendent. Il se jette sur Oki (qui venait d’envoyer habilement au loin l’objet roulant au sol) et broie le bras de Kuraq pour lui reprendre le médaillon.
 Almenara supplie le duo et propose de les suivre sur la tortue, quitte à être abandonnée ensuite. Elle prétend vouloir absolument assister à toutes ces découvertes. Elizbieta, troublée par cette volonté commune de découvrir des secrets enfouis, la lâche après lui avoir pris son arme. Almenara enfile discrètement ses lunettes alchimiques de vue-longue, auxquelles elle avait récemment portée une dernière amélioration : la vision nocturne! Puis elle s'approche discrètement dans l’obscurité totale, pour tenter de prendre sans bruit le médaillon à Oki, engagé dans un corps à corps mortel avec la colossale forme encapuchonnée qu’est le Longray Sang.
 Mais le kuraq tient le médaillon comme si sa vie en dépendait! Et il résiste, ne sachant pas qu’il lutte contre son amie. Celle-ci, désespérée, ne peut se révéler car elle souhaite que sa manœuvre reste discrète. Les 2 s'épuisent et finalement Oki ne peut plus résister aux Longray Sang, dont la force surhumaine finit par provoquer un craquement terrible dans le bras du Kuraq lui permettant de récupérer le médaillon.
 Juste à côté, dans un corps-à-corps intense, s'engage une lutte pour la survie entre le capitaine Sankha et la sinistre Hexe. Celui-ci ne compte pas la laisser utiliser ses redoutables atouts, à savoir son épée et ses potions. Il  agrippe donc avec détermination l'aventurière puis une fois celle-ci maintenue, une lutte féroce et brutale s'engage. Elizbieta multiplie les feintes, les ruses et les coups mais l’étau se resserre et les coups sévères pleuvent, leurs echos sourds rebondissant dans le noir. 
 Kofi frappe plusieurs fois et prend le dessus, son adversaire ne pouvant plus interposer son arme entre le grand capitaine et elle. Le silence se fait d'un coup, tenant son ennemie au bout de ses mains, Kofi l’épargne et la relâche. Elle s’effondre, inconsciente. 
 De son côté, après plusieurs tentatives désespérées, la  silencieuse et déterminée Almenara arrache le médaillon au Longray Sang. Au moment où le dernier choc du combat retentit, un bruit de course semble venir à la rescousse de sa complice. Dans l’obscurité, Kofi se dresse, sort son pistolet et tire en direction du bruit. La lumière jaillit du canon et illumine brièvement la scène. Malgré tout, leur ennemi, le Longray Sang, saute puissamment et  soulève le corps inconscient d’Élizbieta comme si rien n’était, puis disparaît par le tunnel d'entrée.

 Mama Tortue
 Ayant une pensée amusée pour la rencontre entre la troupe de chasseurs de dieux kuraqs  et Andronius, nos amis s'approchent maintenant tranquillement de la tête de la tortue, qui n’a pas bougée d’un pouce,  et insèrent le médaillon dans la fente visiblement prévue à cet effet.
 Immédiatement, des veines d’énergies mauves circulent. Une partie de la tête s'ouvre, révélant une pièce avec des sièges à la taille de Katoya - donc absolument gigantesque.
 Nos amis s’installent comme ils peuvent et observent, émerveillés, le médaillon réapparaître et pivoter. Des excroissances lumineuses s'ouvrent et s'offrent aux mains du pilote alors que la tête de la tortue se referme, et plonge!
 La scène est mémorable : nos amis voyagent dans des fonds marins abyssaux, éclairés par des traits lumineux longeant leur moyen de transport inimaginable.

 La Cité d’Ulikun
 Ils arrivent finalement dans une cité des fonds marins, faite visiblement de dracheneisen, le fameux métal organique. Un métal si rare et précieux, qu’en voir autant les étourdit.
 Des mécanismes complexes, massifs comme des bâtiments, semblent avoir servi à construire des créatures dont certains sont des tortues comme la leur. D'autres merveilles s'étalent sous leurs yeux mais la tortue fait son chemin et ne leur obéit pas. Ils ne peuvent s'arrêter, seulement observer. Ils laissent donc leurs yeux avides couvrir et enregistrer tout ce qu'ils peuvent retenir.
 Arrivant dans une salle principale, ils aperçoivent un bassin où des lumières mouvantes semblent illustrer l’endroit où ils se trouvent… mais aussi plusieurs autres lieux. Existerait-il plusieurs cités de ce type ?
 Un peu plus loin, une conque en orichalque de 30 cm environ flotte. En y enchâssant le médaillon, tout s’éclaire : des projections de texte de langues et de caractères inconnus les entourent, les englobent et  tournent autour. Ils reconnaissent diverses langues anciennes : du vieux numaéns, au proto-aztlan, en passant par de l’ifrien et bien d’autres, encore inconnus même d’Almenara. Encore plus incroyable : comme dans la grotte où les attendait la tortue, parfois, les projections lumineuses ont des propriétés solides! Tous ces mécanismes semblent capables de miracles, ainsi peut être aussi d’activer des réactions dans le volcan de la baie de Kap Kalfu.
 Un dernier regard vers cette cité incroyable, avec son dôme retenant l'eau, et des images ainsi que d'autres constructions toutes aussi gigantesques, au loin, alors qu’il faut déjà partir.
Alors que la tortue les a ramenés dans le monde qu'ils connaissent mieux, nos amis ont une impression d'irréel. Mais la conque d’Ulikun, qui flotte maintenant dans leur navire, le Cola de Mareaux, leur rappelle régulièrement que tout ceci est bien arrivé et qu'il leur reste encore bien des mystères à percer.
 
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

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Les Jeux Sont Faits
 
La lettre
            De retour sur la terre ferme, Kofi marche accompagné de ses fidèles compagnons vers Kap-Kalfu. Là-bas, un message faisant suite à sa demande de rançon, arrivé par le service de l’Hippocampe (le service postal le plus efficace de l’Atabéenne… par la Compagnie), l’y attend. Le capitaine sent son coeur se serrer et sa mâchoire se crisper en ouvrant la cassette accompagnant la lettre: pour prouver son sérieux la compagnie a renvoyé la tête d’Henri Le Rouge, membre d’équipage de la Cola De Marau, que Kofi avait chargé de transmettre  la demande de rançon. La CCA veut procéder à l’échange en terrain neutre. La rencontre se fera dans deux jours sur l’île de la Sylviette, au casino l’Impérial, le capitaine Kofi Sanka devra s’y rendre accompagné de son otage, la capitaine Wynona, en parfaite santé, et il devra participer au «Petit Passe-temps» .
 
            Pendant que la tortue mécanique ramenait nos héros vers la Jaragua, Oki repensait à quelques symboles étranges qu’il put observer dans la cité divine, certains d’entre eux ressemblaient à la façon dont les noeuds sont organisés sur un kippu. En posant quelques questions à des kuracqs un peu plus érudits que lui, il pourrait sans doute déchiffrer celui qu’il a volé à l’émissaire. Il apprendra que le kippu recense les troupes et navires présents dans tout l’empire, rien de moins. Il y a par contre une incohérence sur l’île de la Sylviette, un très important nombre de troupes mais une quantité de navire indéterminée...
 
            Informés par Kofi des conditions de l’échange, nos quatre amis se dispersent afin de réunir autant d’informations que possible sur cette fameuse île de la Sylviette. C’est une île indépendante de la Montaigne, réputée pour ses fêtes luxueuses, sa pratique de l’esclavage et sa dirigeante: la marquise Sylviette duMorne qui administre depuis très, mais alors très longtemps. Etant un terrain neutre, de nombreux échanges et décision politiques majeures ont lieu là-bas, dans le casino de la comtesse de La Doré.
            Une ruelle sombre, une marque à la craie sur une porte, Alceste frappe d’abord deux coups puis trois. La porte s’entrouvre, il se faufile. Hector Vacquero, son contact de la Main lui apprends que dans deux jours, sur l’île de la Sylviette, une grande fête aura lieu en l’honneur de l’Empereur. Il y aura un important émissaire montaginois en la personne du vicomte de La Colline sur Mer, cousin au 3ème degrés de l’empereur, rien de moins. Alceste devra s’y rendre et remettre une cassette à un autre membre de la Main afin d’organiser une action coup de poing...
 
Capitaine Fulata
            Le soir, sur une charmante petite plage éclairée par la lueur des feux grillant le poisson et où le rhum coule à flot, Kofi et ses compagnons vont à la rencontre de la capitaine Fulata, une pirate aguerrie dont l’autorité et l’important charisme rivalise avec celui de Kofi. Elle est aussi respectée par ses hommes que par les autres pirates de la Jaragua et il lui suffit d’un regard pour mettre au pli n’importe quel récalcitrant qui aurait l’audace de lui tenir tête. Elle s’approche de ses visiteurs en boitant un peu et les accueille d’un large sourire. Almenara repère rapidement que sa jambe est recouverte d’une sorte de pansement d’algues qui parfois, à la lueur du feu, ont l’air de s’animer. Elle propose à Fulata de l’examiner mais la capitaine est réticente. La castillane, intriguée par une médecine qu’elle ne connaît pas, reviendra à la charge au cours de la soirée pour en savoir plus. La confiance s’installant et l’alcool déliant les langues, Fulata lui apprendra qu’elle a perdu sa jambe lors d’un piège tendu par la CCA où elle et ses marins durent faire face à deux galions lourdement armés. Après avoir réussi à fuir elle se rendit à Aragosta, où elle fit une offrande à Jonah Le Diable contre une nouvelle jambe. Mais le prix fut très élevé.
            Fulata apprend à nos héros qu’une rumeur circule à propos d’une statue en or, de très grande valeur, qui doit être fondue le soir du rendez-vous au casino, un lieu où il est important d’être à la mode, si possible la dernière et surtout où il faut avoir l’air d’être fortuné. N’ayant d’égal dans l’art de manier le verbe, Alceste parvient à convaincre la capitaine de les aider à voler la statue.
            La nuit se prolonge tard sous le signe des réjouissances et de la volupté. Enfin, surtout pour Kofi…
 
L’île de la Sylviette
            Avant d’embarquer pour l’île, chacun s’affaire à préparer un costume qui lui permettra d’entrer dans le casino. Tous trouvent de magnifiques habits sauf Oki qui se fera passer pour un serviteur. Almenara en profite alors, pour aller déterrer la tête de l’Oqtal, en toute discrétion.
 
            Après une traversée clémente, La Cola de Marau accoste sur l’île de la Sylviette et chacun de nos quatre amis use de ses meilleurs atouts pour glaner ci et là quelques informations avant de se rendre au casino.
            Oki accompagne Kofi à la capitainerie pour l’enregistrement du navire. Une fois ceci fait, ce dernier distrait le fonctionnaire pendant que le discret chasseur efface La Cola du registre, rendant le navire introuvable en cas de problème. Kofi avait lu dans le registre le nom d’un ou deux navires appartenant à des collègues à qui il décide de rendre visite. Il apprend que l’homme avec qui il doit procéder à l’échange se nomme Preston Allswell, un employé de la CCA aux ordres de Jared Connor. Il se fera accompagné de quelques mercenaires mais, surtout, il se pourrait que l’échange de la capitaine Wynona contre rançon ne soit en vérité qu’un prétexte à sa présence ce soir et qu’il ait une préoccupation encore moins avouable. Ceci-dit, impossible d’en savoir davantage.
Almenara se fait passer pour une touriste montaginoise. Alceste de son côté, se faisant passer pour le gouverneur Jean Ernestin de Belle-île, se fait remarquer autant que possible en ville et discute ça et là avec le peuple et les touristes en visite. Il y aura un spectacle assuré par une troupe d’Inish au Petit Passe-Temps, voilà certainement un bon moyen de faire rentrer quelques armes pour nos héros, mais le grand événement de la soirée se déroulera dans le Grand Hall du casino. Le grand maître alchimiste Enrico Bellard procédera à la fonte à froid d’une statue en or à l’image de l’empereur afin de réchauffer la relation entre ce dernier et la marquise. Et attention! La soirée est masquée!
            Tous s’affairent donc à peaufiner leur costume et à trouver ou fabriquer un masque digne de la soirée qui s’annonce. Kofi opte pour un superbe masque représentant le visage d’un jaguar. Oki choisit un simple masque en tissu, propre et élégant mais aussi modeste que l’exige sa condition de «serviteur». A l’opposé du choix d’Alceste, pardon Jean Ernestin de Belle-île, qui arbore un extravagant masque bleu roi arborant une sublime fleur de lys. Noblesse oblige! Almenara quant à elle s’enferme dans son laboratoire pour camoufler son oculaire dans un masque nacré, représentant la tortue mécanique qui les emmena dans la cité engloutie. Du travail d’orfèvre bien entendu. Elle se teint les cheveux d’un rouge sombre et travaille son accent montaginois afin de se faire passer pour Elise Fouquet, une touriste.
 Bref, voici nos quatre compagnons fort élégants! Enfin trois d’entre eux surtout, mais le serviteur est propre c’est déjà ça. Et puis il écoute bien, c’est agréable. Comme je vous comprends, il est devenu tellement difficile de trouver du petit personnel à la fois compétant et discret que ça en deviendrait presque lassant!
- Esclave! Apporte-nous donc un rafraîchissement.
- Oui Monsieur, à votre service Monsieur. Mais je me dois de vous préciser que je suis un serviteur et non pas un esclave, Monsieur.
- Tiens, donc! Il y aurait donc une différence.
- Il est conventionné cher ami!
- Et si tel est son bon plaisir, il est en droit de quitter votre service pour le mien ou celui de Madame.
- Ce qui n’est bien entendu pas le cas mais surtout je suis rémunéré, si je puis à ce propos rappeler à Monsieur que nous sommes déjà le 5...
Clairement ils sont dans leur rôle, prêts à entrer!
Le Grand Hall
            A l’entrée du casino, un portier contrôle plus ou moins les convives afin de s’assurer qu’aucune arme ne puisse entrer. Il demande à Alceste de lui montrer le contenue de la cassette que porte son serviteur. Alceste s’insurge, il ne peut l’ouvrir car c’est une surprise pour le petit cousin de l’empereur et c’est ce dernier qui en a la clef, doit-on vraiment le faire revenir à l’entrée pour les caprices d’un petit portier? Humiliation et arrogance, une combinaison qui peut ouvrir certaines portes sans aucune difficulté. Un peu plus loin les Inish préparent leur matériel et commencent à l’amener à l’intérieur. Oki désigne d’un geste à ses compagnons, la malle à bordure rouge qui contient leurs armes.
 
            Passée la grande porte, nos champions arrivent dans le Grand Hall. Près d’une grande et luxueuse horloge dorée, un petit homme au teint halé sculpte le moule d’une statue. C’est Enrico Bellard! Parfois La Comtesse de La Doré, parée d’une robe multicolore resplendissante vient échanger quelques mots avec lui.
«Le gibier peut oublier les chasseurs, mais les chasseurs n’oublient jamais le gibier!»,
Glisse Kofi à l’oreille de ses compagnons.
Image
Comtesse de la Doré
 
            Au milieu de la pièce, un imposant et majestueux escalier mène à l’étage. A gauche la petite salle à manger et à droite la grande salle à manger: argenterie et mets de luxe à profusion.
 
Quelques convives attirent plus l’attention de nos héros que les autres. Bien  entendu celui qui porte le masque le plus imposant de la soirée, figurant un soleil (fallait-il le préciser) et autour de qui il y a toujours une petite troupe de personne au dos courbé. Heureusement que les portes sont larges! S’il ne s’agit pas du fameux petit cousin il risque de devoir trouver un masque plus discret. Bien plus discrète, une femme arborant un masque très simple n’a pas du tout l’air à sa place et semble vouloir goûter à tous les plats de la grande salle à manger. Parfois un homme au masque d’arlequin vient lui chuchoter à l’oreille. Il semblerai qu’il joue à l’étage et cherche à accéder au Petit Passe-temps. Elle a plutôt l’air de s’impatienter.
ImageVicomte de la Colline-sur-mer
            Grâce à de subtils signes de reconnaissance connu d’eux seuls (peut-être  était-ce le dessin d’un poignard dissimulé dans la fleur de lys de son masque, ou bien un geste particulier, ou même encore une façon de cadencer leur pas, c’est secret, c’est secret!) Alceste rejoint un homme au masque de bouffon dans un coin de la petite salle à manger.  Il lui remet la cassette qui contient de quoi fabriquer des explosifs. Son contact auprès des Libres Penseurs projette de faire exploser la statue en or devant tout le monde pour le symbole que ça représente. C’est avec beaucoup de difficulté qu’Alceste parvient à le convaincre qu’il serait plus utile de voler l’or d’abord et de laisser croire qu’on l’a fait exploser car le masque de bouffon est un grand passionné de démolition!
            En discutant avec le sculpteur, Almenara devient de plus en plus perplexe. Il esquive les questions et tourne autour du pot, il fait parfois même de grossières erreurs. La castillane se dit que cet Enrico Bellard ne peut pas être le grand alchimiste qu’il prétend! La fonte à froid n’est-elle qu’une [insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve] visant à détourner l’attention ou bien y a-t-il un véritable alchimiste qui se cache ailleurs ? Voilà une question bien difficile à éluder.
 
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Mickey-bis
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Re: [7e Mer] l'Hérésie jaraguane

Message par Mickey-bis »

Le bal des cassettes
A l’étage, en face de la table de petit cricket, la salle est longée par un bar superbement décoré proposant pas moins de 13 variétés de rhum et 1 whisky des Colonies entre autres. A côté de ce bar, un portrait grandeur nature de la comtesse semble surveiller la table de bingo à laquelle joue deux Ifriens, un homme portant un masque de lion très réaliste, et une élégante femme qui possède beaucoup trop de jetons puisqu’une serveuse se permet de lui en subtiliser une belle poignée en lui proposant un verre. Le geste est subtil et réalisé avec une grande dextérité mais notre chasseur kuracq a l’oeil aiguisé.
            Oki va donc discuter avec la serveuse aux mains baladeuses, Anastagia, et la contraint à lui donner la moitié de ses jetons, pensant que ce serait le sésame pour accéder au Petit Passe-Temps. Il l’a prend néanmoins en pitié car elle à un enfant à nourrir et la convainc de s’allier à lui pour dévaliser le casino contre une part du butin et un billet pour la Jaragua.
 
            Almenara laisse traîner ses oreilles au bar et comprend que l’or fondu sera la recette du casino, soigneusement stockée au sous-sol. Le sous-sol? Aucun de nos héros n’a encore trouver comment y accéder, en tout cas ni depuis le rez-de-chaussé, ni depuis cet étage.
            Pendant ce temps Kofi admire le balai des jetons et de l’argent. Ils sont tous rangés dans de petites cassettes de même taille mais de couleurs différentes. Les jetons arrivent dans des cassettes rouges et sont vendus aux joueurs contre de l’argent qui est rangé dans des cassettes bleues. Parfois on aperçoit une cassette verte dont le contenu est plus délicat à identifier, il semblerait que ce soit aussi de l’argent servant à fournir les caisses bleues du bar. Bien sûr les vertes contiennent l’argent qui a été compté au sous-sol, c’est le butin à cibler!
            Après avoir joué et perdu une coquette somme, l’homme au masque de lion quitte la table de bingo et se dirige vers le fond de la salle. Il écarte un petit rideau derrière lequel un petit escalier mène au 2ème étage. Le Petit Passe-temps se dit Alceste!
 
Jeux de Dupes
            Le petit escalier débouche sur un vestiaire où les convives laissent des lettres de change avant d’entrer dans le Petit Passe-temps. Une pièce beaucoup plus petite que celles des étages inférieurs mais fourmillant de monde. Au centre, Holly distribue les cartes pour le Jeu du Panier tandis qu’une myriade de convives observe les joueurs. Parmi eux, nos héros remarquent entre autre la marquise qui fait des  signes avec son éventail au vicomte assis à la table de jeu. Près d’elle un homme au masque de serpent entouré d’homme de main (Preston Alswell sans doute) et deux Kuracqs: une femme au masque d’or et un homme de grande stature dont le masque ne recouvrant pas entièrement le visage permet d’identifier. C’est Chinpukilla, et la femme est donc l’émissaire Kuracq. Face à eux une femme au masque de loup arborant un profond décolleté observe avec attention chaque invité ne manque rien des agissements de chacun.
            Oki développe des trésors de finesse pour toujours rester dans le dos de son ennemi juré. Il parvient à entendre une discussion entre la marquise et l’émissaire au masque d’or:
«Nous sommes au courant de toutes les troupes que vous amassez avec leurs armes Madame la Marquise. Nous souhaitons surtout ne pas nous en mêler. Alors dites-nous quand vous comptez agir afin que nous ne soyons pas là!»
 
ImagePreston Allswell
ImageLa marquise Sylviette duMorne
            Alceste se faufile entre tout ce beau monde et parvient à s’installer à table près du vicomte. Ce dernier discute pompeusement avec l’homme au masque de lion, Don Hernan, un théan qui se révèle en train de le faire chanter.
 
Kofi repère des œilletons dans les murs ainsi qu’une porte dérobée dont Georg, un colosse chauve et chef de la sécurité, est le seul à posséder la clef. Il est d’ailleurs en train de se faire réprimander par le maître d’hôtel, Horace, car trop d’intrus ont réussis à s’infiltrer, sans doute grâce à Rosaline, la vendeuse de fleurs. Il ordonne au colosse de trouver comment elle les fait entrer et d’y mettre fin. Oki avait remarqué la vendeuse de fleur au rez-de-chaussé. Almenara a une petite idée pour récupérer la clef.
ImageGeorg
Le jeune chasseur redescend rencontrer Rosaline pour lui acheter le moyen de faire entrer Fulata et ses hommes. En échange des jetons d’Anastagia, la vendeuse de fleur lui indique un soupirail cassé à la cave mais à son attitude Oki comprend que d’autres voleurs ayant le même projet que lui ont acheté la même information. Peut-être bien les masques de loup et d’Arlequin ? Rosaline panique un peu et s’enfuit à tire-d’aile du casino.
Kofi de son côté, laisse traîner ses oreilles près de l’homme au masque de  serpent tandis qu’il converse avec la Marquise. C’est bien Allswell et il a l’air très contrarié par cet échange:
«Pensez-y, lui dit-elle, Grand Argentier de la Marianne vous irez si bien...»
           
Pendant ce temps Alceste, alias Jean Ernestin, joue gros. Son île imaginaire, rien de moins. Au prix de trésors de stratégies et d’une intense concentration il parvient à laisser gagner son adversaire sans l’humilier. Le vicomte de la Colline-sur-Mer est ravi d’être le nouveau propriétaire d’une énième île. Fictive celle-ci!
 
Les couloirs secrets
            Tout à coup les invités du Petit Passe-temps ressentent comme un grand courant d’air dans leur dos. Elise Fouquet (Almenara pour les intimes) court à toute jambes, poursuivie par le balaise Georg. Quelques minutes plus tôt, elle lui dit avoir entendu un cri dans le bureau de la Comtesse. Georg, dubitatif, l’accompagne pour constater que la porte est bien fermée. Dépitée, Almenara se jette sur la clef autour du coup du colosse et s’enfuit. Poursuivie par Georges elle passe devant Oki et Kofi qui restent ébahis et sidérés. Après l’avoir rapidement rattrapé, Georg lui conseille de se calmer et de quitter le bâtiment sans faire d’histoires. Mais loin de coopérer, Almenara commence à l’humilier de plus en plus ostensiblement. Embêté, le responsable de la sécurité l’emmène au «quartier des invités». Il utilise sa clef pour ouvrir la porte dérobée et escorte la Castillane jusque dans une cellule.
            Un coup de pied bien placé, un peu de poudre alchimique et le colosse s’évanouit paisiblement tandis qu’Almenara lui subtilise sa clef avant de l’enfermer à double-tours. Elle explore alors les couloirs et escaliers privés. Trouve la cuisine et les caves. De là par un soupirail elle aperçoit dans la cour une femme habillée simplement, amener une caisse verte vers un escalier derrière une porte gardée par deux hommes en armes. A son retour, Almenara la suit discrètement jusqu’au bureau de la Comtesse. Elle se cache jusqu’à ce que la femme ait finit de griffonner et ressorte enfin. Notre alchimiste s’infiltre alors, ouvre le gros livre posé sur la table et commence à le lire. Surprise la comptable qu’elle suivait maquille les chiffres!
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