[CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Nome »

Merci pour le CR, l'aventure est débridée !
Ravortel
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Episode 5 - Shit happens

Ayant fini d'explorer les pistes et profité de la sortie en ville pour regarder l'exposition des futurs œuvres du palais, ils rentrent au Bœuf Rouge pour voir ou ça en est de ce côté-là.

- Speranza dort toujours ?
- Oui, elle n'a pas bougé depuis tout à l'heure.
- Alors pourquoi elle n'est plus sur le lit ?
- Elle n'est plus là ? Comment ça ?
- T'as perdu Speranza !


Petit intermède non musical d'une fugue par les toits en Speranza majeure.
Qu'est ce qui se passe dans sa tête au réveil ? Qu'est ce qui est vrai ? Qu'est ce qui est faux ? A quel point ce cauchemar peut avoir une base de vérité ? Il faut qu'elle sache. D'abord, elle est où ? C'est pas sa chambre mais celle d'Ettore donc on l'a amené là. Si elle en parle aux autres ils vont poser des questions et … ça les regarde pas, c’est son histoire à elle, sa famille.
Elle se glisse dehors, facile du premier étage, et après avoir récupéré de quoi changer son apparence retourne dans le quartier de son enfance. Revoir la maison, voir sa famille et les voisins qui semblent tous en deuil. Voir le visage de son père. Observer de loin ou rentrer ? Les deux. Elle se faufile au cœur des siens au risque d'être reconnu pour en savoir plus sur ce qui est arrivé et ces deux enfants réapparus au bout d'un an alors qu'on les pensait déjà parti au loin, vendus comme esclaves sans doute. S'ils savaient qu'une autre de leurs disparus est aussi de retour dans la maison en ce moment même. Elle observe, écoute apprend et en elle croit le besoin de savoir, de comprendre, de trouver qui est responsable de leurs malheurs et de venger les siens. Elle repart en direction du quartier de Purperezza où l’on aurait retrouvé les deux enfants martyrisés.

Du côté des trois gars, maintenant qu'on sait qu'elle n'est plus là, l'urgence devient de trouver Speranza. Elle est tombée dans les vapes au nom de la famille que Pido a cité à propos des enfants. Comment il s'appelle et où il crèche déjà ce savetier ? On fonce.
Elle n'est pas visible devant la maison ni aux alentours, dedans peut être ? Sauf que dans l'urgence, Pido et Lupo sont encore dans la tenue adaptée pour s'introduire dans un palais curial mais ça ne sied pas du tout pour se présenter chez une famille de miséreux en deuil qui pense que les nobles sont derrière tous leurs problèmes, vu que les enfants retrouvés portaient aussi des habits élégants. Tout ce qui est élégant et donc suspect. Il faut en venir aux menaces pour que les locaux comprennent qu’on n’est pas nobles mais il est quand même vivement conseillé de déguerpir, pour ne pas exciter plus la foule et qu'un accident bête n'arrive à un gars de la rue qu'aurait eu le malheur d'être fringué comme une poule noble ce jour-là au mauvais endroit.

Si elle n'est pas là, on va chercher du côté du temple de la Déesse douce, là où le gamin encore vivant a été envoyé pour qu'il soit si possible encore sauvé et soigné enfin pour ce qu'on peut.
Pidocchi se fait passer pour un oncle, l’oncle Andreo, afin d'approcher la victime et de trouver des indices tandis que Lupo échange avec la jeune novice qui les a conduit pour avoir son avis et éventuellement plus d'informations sur des indices qu'elle aurait pu trouver et avoir accès aux vêtements trouvés sur l'enfant vu qu'ils ne sont pas dans sa chambre.

Arrivée dans la ruelle où elle pense que ses frères ont été retrouvés, Speranza a la surprise de voir une étrange personne encapuchonnée qui inspecte les lieux avec grand soin. Elle distingue dans la pénombre de la ruelle que c’est une femme dont les vêtements sombres sont brodés de têtes de mort et qui porte à son coté une longue dague au fourreau ouvragé. A son cou, pend un pendentif également en forme de tête de mort. Elle s’abaisse jusqu’au sol en marmonnant des paroles inintelligibles. Elle ramasse quelque chose dans la fange de la ruelle, l’emballe soigneusement dans un linge et le range dans sa besace qu'elle porte. Il pourrait s'agir d'un membre du clergé du desséché mais quoi qu'il en soit, elle cherche la même chose que Speranza alors cette dernière décide de la suivre pour aboutir au final en face du temple de la Déesse douce devant lequel un Ettore mi énervé mi inquiet fait les cent pas. La personne s’y engouffre suivie de Speranza qui erre un moment dans le temple avant de finir par trouver l’Hospital.

La mystérieuse encapuchonnée se rend également au chevet du petit frère de Speranza et tombe sur la novice et Lupo, en pleine discussion avec Lupo devant l’alcôve où se trouve l’enfant qu’ausculte Pidocchi. Elle se présente comme Majan la Gyrovague. Sans doute un titre dans le culte du desséché et elle vient pour son enquête voir l’enfant. Comme Pidocchi ne sort pas, elle demande à voir ses vêtements. La novice va les chercher et est suivie par Speranza qui entre discrètement dans l’alcôve voisine de celle de son frère. Elle a la surprise de voir Lupo les examiner avec soin en compagnie de la Gyrovague pour déterminer qui a Ciudalia a pu les confectionner et pour qui la commande a été livrée.
Pidocchi ne sortant toujours pas, Majan décide de revenir plus tard. Décidé à suivre son enquête ou juste à suivre la Gyrovague, Lupo l'accompagne, tout en causant enquête et fleurette à moins que ça ne soit dans l'ordre inverse.

Après quelques pas dehors ou Ettore est surpris de qui sort en compagnie de Lupo ou alors on n'évalue mal les talents de déguisement de Pidocchi, une silhouette surgit, vole le sac de Majan et s'enfuit en direction de toits après quelques saut et rebonds.

Ettore a reconnu la façon de se déplacer de Speranza. Lupo a identifié ce fessier qu'il reconnaîtrait entre mille pour l'avoir déjà maté tant et tant et Majan tente d'utiliser un tour contre la silhouette qui s'enfuit mais n'arrive apparemment pas à la stopper. On a volé les indices. Enfin Speranza a volé les indices à l’enquêtrice du desséché qui poursuit, semblerait-il, le même but que nous, donc on s'est volé les indices. Pido finit par rejoindre les autres dehors et découvre Majan en compagnie de Lupo ...

Speranza est déjà hors de vue en direction de l’une de ses planques pour y explorer le contenu de son nouveau larcin.
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Ravortel
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Episode 6 - Shit happens

Et maintenant : Fouille de sac
Que trouve-t-on dans le sac à main d'une gyrovague ? Nous ne le saurons pas, car Speranza a regagné sans doute une de ses multiples cachettes et elle cherche dans les vêtements un indice, quelque chose qui pourrait lui indiquer qui s'en est pris à sa famille. Des vêtements sobres et luxueux à la fois qui ne peuvent venir de sa famille. Un joli bouton cuivré, brillant, si brillant. Elle en oublie le reste des vêtements qu'elle replace dans le sac. Un nœud là où sa lame avait coupé la sangle pour remettre le sac en bandoulière. Elle rendra peut être le sac, mais elle va garder ce si joli bouton brillant qui attire son regard. Tout ce qui brille fascine la pie et Speranza est l'une des pies de Ciudalia.

Devant le temple, Majan semble contrariée d'avoir aussitôt perdu les preuves qu'elle venait d'obtenir pour son enquête. Qui et pourquoi cherche à contrarier ainsi une des enquêtrices du desséchés sur ce sujet de magie étrange ? Lupo lui promet de mettre ce qu'il peut en œuvre pour retrouver ses affaires et lui laisse le nom du Bœuf Rouge en point de contact au cas où elle ait besoin de lui. Elle est descendue à l'auberge de la Postiera Malvagia près de la porte de la ville, là où se posent les marchands et ceux qui comme elle apparemment viennent d'ailleurs, et d'ailleurs d’où vient elle ?
Nos trois gars se retrouvent sous le porche alors que la pluie commence à tomber. Un passage par la taverne d'en face ou rentrer sous la pluie battante ? On se rentre sous la drache

Arrivé au Bœuf, Angelo nous signale que quelqu'un a demandé après nous.
Il l'a déjà dit à Speranza mais elle a filé vers les étages sans un détour ni même un regard. Regard qui lui aurait fait rencontrer le dizainier Lanti venu régler sa dette de jeu. Apparemment ce dernier n'aime pas être redevable trop longtemps alors Lupo et Pidocchi vont discuter avec lui pendant que Ettore garde un œil sur la salle et les phalangistes présents.
Faut dire que le dizainier Lanti est accompagné d'une Ressinienne qu'il présente en remboursement. Sa dette, qu'il a enlevée lors du saccage de Rubiza, à titre de dédommagement, et qui n'a pas donné suite à son besoin d'affection martiale. Enlever une femme pour en faire son esclave, ça peut marcher, mais celle-ci est du genre à se défendre, et Lanti préfère se débarrasser d'une esclave récalcitrante, que d'attendre qu'elle finisse par découvrir à quel point il est un ravisseur charmant et attentionné qui a tenté de la prendre de force, par habitude et coutumes. Qu'est-ce qu'on pourrait bien faire de ça ? Puis l'esclavage, c'est interdit à Ciudalia, même pour une prise de guerre. La conscience même de Lupo, sortie des limbes, elle-même, hésite à accepter ce paiement et les ennuis qui vont aller avec. La mettre sur le trottoir, alors qu'elle griffe et mord ? Une Ressinienne dans une ville bondée de phalangistes, dont certains regardent la tablée avec des envies de violence qu'Ettore se charge de dissuader ? C'est Pidocchi qui prend la main et accepte le marché. Sans doute un de ses plans parce que lui a vu ou senti quelque chose à faire de cette affaire. Il n'a même pas négocié donc il a dû y trouver notre compte plus que la dette en or que Lanti aurait versé. Une fois Lanti parti, un échange commence avec Soraya la Ressinienne mais il nous faut vite rejoindre nos quartier pour éviter que les phalangistes ne se décident à se mêler à nos échanges surtout quand certains d'entre nous parlent aussi en Ressinien au milieu des soldats.
Une fois à l'étage, Lupo, Pidocchi et Soraya discutent pour en savoir un peu plus sur elle et ce qu'il est envisageable de faire d'elle sans incident mais avec des intérêts communs. Speranza finit par sortir du placard, d’où elle n'avait pas répondu quand Ettore était venu toquer à sa porte pour vérifier qu'elle était rentrée. Elle a avec elle le sac des indices, et semble apprécier Soraya. Une nouvelle dans l'équipe, une femme de caractère. Ettore les laisse entre eux pour aller se sécher et se changer.

Tandis qu'ils font connaissance à la faveur des traductions ou du minimum de mots de Ciudalien que Soraya connaisse, des bruits de course se font entendre dans l'escalier. C'est un des gosses que Pidocchi appelle les Souriceaux. « Coccio est mort » !
Sur le moment Coccio est mort, ouais et c'est qui ? Une souris qu'on connaît pas ? Un autre enfant qui … Pidocchi, lui il sait et les gamins le savent parce qu'en fait c'est à lui et non à nous qu'ils sont venus le dire. Coccio, c'est un ami de Pido et celui-ci bien que n'ayant toujours pas dormi et trempé de l'averse qui les a accompagné sur le retour. Ou ça ? Près du palais Ducatore ? Trucidé dans les quartiers chics, c'est pas donné à tout le monde.
Mis à part le fait qu'il soit trempé, Pidocchi a les effets adéquats pour se rendre sur place. Vu le danger potentiel, Ettore lui emboîte le pas pendant que Speranza et Lupo vont s'occuper de Soraya et envisager ce qu'on va bien pouvoir faire d'elle en attendant le plan de Pidocchi.

Sur place, y'a de l'agitation, des traces de sang à plusieurs endroits dont une ne laisse aucun doute sur l'état de santé ou plutôt l'état de non-santé de celui qui devait se trouver dans la flaque. Des spadassins de Ducatore sont près de la porte et aux aguets. Un mort dans le coin, c'est bien trop près d'un palais. Ettore avise un garde qu'il connaît, pour avoir parfois tiré ensemble. S'ensuit quelques courts échanges car le garde en question, prénommé Lupo, est tenu au secret du fait de son service auprès du Podestat et c'est devant chez Ducatore qu'a eu lieu le combat et où l'on a emmené le corps de la victime. Pas possible d'y jeter un œil. Ettore apprend que deux gardes Corneoti et Sorezzini ont aussi été blessés dans l'attaque, et ce sont de bonnes lames plutôt réputées. Deux blessés et un mort d'un côté contre rien en face. C'est du sérieux et Lupo confirme que pour blesser ces gars-là faut déjà être une bonne lame. Il a un temps un soupçon à propos d'Ettore mais comme celui-ci est sec, et que la bataille a eu lieu au moment de l'averse sans doute, il continue d'échanger quelques infos avec lui. Coccio venait tous les jours au palais Ducatore. Il travaillait avec le podestat civil en tant que ministerial travaillant au palais Curial. Ces quelques mètres le long de la via cavallina lui ont été fatal. Un grand ami de Pidocchi, un personnage important de la vie civile de Ciudalia vient de se faire assassiner en allant rendre visite au podestat Ducatore.
Pourquoi lui, pourquoi aujourd'hui ? Si Pidocchi veut avoir une chance de trouver qui a fait tuer son ami, faut trouver le pourquoi et vite. Les bureaux au palais Curial, impossible, mais à son adresse privé, c'est encore possible si personne n'y a déjà pensé et que les assassins n'ont pas été par là. Il entraîne Ettore jusqu'à une simple maison qu'il connaît bien et ou le serviteur le reconnaît. Ce Matteo ne sait pas encore que son maître est mort et c'est en demandant à avoir accès à son bureau que nous devons le lui apprendre. Sur le bureau, rien ne semble avoir changé depuis le dernier passage de Pidocchi. Une cache secrète, un coffre ou juste le tiroir...fermé.
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Episode 7 - Shit happens

Il serait tentant de forcer la serrure du secrétaire et de s'approprier les documents de Coccio mais ça ne laisserait aucun doute à Fausto et donc au moindre enquêteur sur le coupable. Voler un truc en disant venez le chercher chez moi si vous le voulez, c'est pas malin. Ettore détourne l'attention de Fausto le temps que Pidocchi puisse voir s'il en est capable, mais le délai est trop court, le matériel manque et ça laisserait peu de doute, alors on décide de ramener Fausto en sécurité chez lui au cas où les assassins de Coccio voudraient fouiller ses affaires et on laisse un passage arrangé au niveau du volet que Speranza pourra facilement exploiter durant la nuit.

Il y a de l'agitation en ville depuis le meurtre, donc Ettore et Pidocchi vérifient ne pas être observés ou suivis et on ramène Fausto chez ses parents avant de rentrer par des chemins détournés jusqu'au Bœuf Rouge.
Ce faisant, des Souriceaux viennent au contact de Pidocchi. Paraitrait qu'on se renseigne sur nous deux et que si la ville est à ce point agitée, c'est qu'un groupe d'alguazil s'est fait démonter par des hommes armés. La nuit est chaude, elle est …dangereuse alors on va se mettre en sécurité dans nos murs.

A la taverne, Speranza et Lupo font connaissance avec Soraya pour que celle-ci se sente plus à l'aise et moins encline à s'enfuir ou sortir une dague dès qu'un de nous lui cause en charabia.
Speranza se charge de la partie habillage de rechange de la Ressinienne. Une ex prisonnière qui a des gouts et couleurs, elle n'a pas dû être capturée depuis longtemps et comme Pidocchi le soupçonnait dans un niveau de richesse élevé.

Avant que Speranza file faire des emprunts vestimentaires à durée indéterminée, Lupo la prend à part pour cette histoire de besace de la gyrovague.
- Mais de quoi elle se mêle ta gyrovague, c'est mon enquête, c'est pas la sienne, ça la regarde pas.
- Oui mais c'est son sac et elle a surement des moyens de pouvoir enquêter plus que toi et dans des endroits où tu ne pourras pas aller.
- J'veux bien que tu lui rendes sa besace mais les affaires de …
- Si, les affaires aussi parce que c'est ça qu'elle cherche pour l'enquête.
- Et le bouton ?
- Quel bouton ?


Inspection d'un bouton en cuivre, qui ne correspond pas aux vêtements trouvés sur les enfants. Qui ne correspond même pas à la taille de vêtement trouvé. D’où les enfants le tenaient ils ? Chez leurs ravisseurs ? Sur ceux qui les ont jetés là ? Un bouton pour deux enquêtrices, c'est trop peu et Lupo commence à le dessiner dans un premier temps avant que Speranza prépare rapidement une pâte pour en faire une empreinte comme elle ferait pour une clé dont elle veut faire un double plus tard.
Il y a maintenant un bouton et l'empreinte pour en faire une copie…qui va briller moins et ne sera pas l'original mais c'est toujours ça pour chercher le propriétaire originel.
Lupo range et vérifie la besace (des fioles, du linge, les habits préservés dans un tissus…), il compte la ramener dès ce soir pour gagner la confiance ou l'estime de Majan et pendant que la piste de l'enquête est encore fraiche
Speranza installe Soraya dans sa chambre, lui montre le lit, puis sortant par les toits part dans la nuit trouver des nouvelles tenues adaptées aux gouts et couleurs de Soraya.
Une fois Speranza partie, Lupo discute avec Soraya qui se demande encore ce qu'elle fait là et quels sont nos intérêts dans son histoire. Passer de prisonnière à potentiel otage qu'on rançonne peut être. Jusqu'où va sa prétendue liberté mais Lupo la rassure « on est pas des salopards ».

Ettore et Pidocchi rentrent enfin au Bœuf Rouge comme s'ils en étaient clients au cas où on les aurait suivis. Il envoie Pidocchi se coucher à l'étage, au moins mettre des fringues sèches et s'allonger dans un canapé pendant que lui vérifie comment se passe la soirée et se place dans un coin pour surveiller la salle et les arrivants. Voyant monter Pidocchi, Lupo descend dans la salle faire un point avec Ettore sur ce qu'il s'est passé en leur absence et le fait qu'il va sortir amener la besace à la gyrovague. Conseil pour le trajet, fait des détours et attention à toi car les alguazils sont sur les nerfs, y'a des combats. A tel point que même l'ambiance du Bœuf s'en ressent et que la soirée ne sera ni aussi longue ni aussi rentable que la veille tant la ville est sous tension.
Lupo croisera des patrouilles de phalangistes qui se répartissent à plein de carrefours de la ville pour sécuriser les lieux. Sauf que Majan n'est pas rentrée à l'auberge de la journée. Lupo décidera de l'attendre à tel point qu'il finit par prendre une charge et passer la nuit à l'auberge de la Postiera Malvagia

Speranza rentre de ses recherches de fringues avec deux tenues complètes qu'elle dépose à une Soraya ravie du service express. Elle aperçoit en passant un Pidocchi affalé dans un canapé l'œil à peine ouvert au bruit léger qu'elle fait en glissant sur le parquet. Il entrouvre un œil fatigué et soulève à peine une main pour lui faire signe de venir, ce qu'elle fait, ravie qu'il la sollicite.
Pido lui demande un service, d'aller au domicile de Blattari pour fouiller le meuble secrétaire, trouver les documents « intéressants » qui ont pu justifier le meurtre. Chic une mission, un vol de nuit, quelle joie, quel amusement et la voilà aussitôt repartie sur les toits.

Vers minuit, le Bœuf se vide, les phalangistes patrouillent et tiennent les carrefours. La ville s'endort, inquiète. Toute la ville, non. Car dans son coin une Speranza s'affaire chez Blattari ou elle a pu facilement rentrer grâce au volet laissé entrouvert. Elle découvre le secrétaire ainsi qu'un coffre derrière un tableau sauf que c'est pas son jour et ces derniers se montrent peu coopératifs. Elle n'arrive pas à ouvrir le coffre, elle finit par défoncer le secrétaire afin d'en extraire des papiers tels que Pido lui avait demandé et trouve aussi un petit coffret avec diverses richesses en or et bijoux. Une partie ira rejoindre un de ses nids, l’autre partie la cagnotte de Pido.
Elle rentre en laissant le coffre intact, bien décidée à revenir avec les bons outils.
Au Bœuf, Ettore fait la fermeture avec Pietra pour ranger la salle commune alors elle lui raconte sa mauvaise nuit et le vilain coffre, le manque de lumière et les mauvais outils. Si on veut mettre la main dessus, il ne faut pas attendre que d'autres s'en emparent alors ça sera réveil à l'aube. Quoi ? Un réveil, le matin ? Mais pourquoi ? On ne fait jamais ça !
Vu que la nuit va être courte, elle monte dans les étages et passe par la chambre de Pidocchi pour y déposer ses trouvailles comme on décore un autel dont Pido serait le centre et les offrandes sous formes de pièces et de parchemins disposés autour pour qu'il émerge en plein rêve.

Quelques heures plus tard aux premières lueurs de l'aube, Ettore va toquer chez Pidocchi et dépose Pirate chez les filles pour un premier réveil. Ce dernier se montre peu coopératif ou conscient de son rôle important et le choix de la balade matinal est vraiment plus indiqué alors Pirate et Ettore sortent profiter de la fraicheur matinale pendant que le jour se lève.

Pas le temps de déjeuner, il va falloir faire vite au grand désespoir de Speranza qui trouve déjà assez dur d'être debout alors qu'il n'est pas encore midi. Pidocchi est bien réveillé depuis un certain temps mais il reste en chemise de nuit à parcourir les trésors et documents ramenés par Speranza. Dormir un peu, ça fait du bien et ce d'autant plus quand le réveil se pare de pièces d'or dans ton lit.
Speranza file et les garçons auront un peu de retard sur elle pour rejoindre la maison Blattari.
Pidocchi et Ettore vont suivre une fois que Pido aura lâché les trésors découverts sur son lit.

Speranza arrive la première. Un volet pré-ouvert, c'est ridiculement trop facile. Puis il fait jour donc ça devient moins discret que la porte. Porte par laquelle sort un jeune homme paniqué qui referme avec soin la porte avant de se diriger d'un pas décidé vers les alguazils. On a volé des choses dans le bureau de son maitre et bien que ce dernier soit mort, il lui faut prévenir les alguazils. Le temps s'accélère et le créneau pour disposer du coffre vient de raccourcir. Speranza crochète du bout des doigts la serrure une main dans le dos pour surveiller les alentours et pénètre dans les lieux. Elle fait un premier point avant de refermer la porte à clé et de bloquer la serrure avec un bout de bois issu des morceaux brisés du secrétaire. Au tour du coffre maintenant. Malgré les bons outils qu'elle a récupérés, ce coffre continue de lui résister. Comment ça de lui résister ? Elle n'a pas que ça à faire et pas le temps de jouer. D'autant moins qu'en bas, on a essayé d'ouvrir la porte et que des gens sont en train de tenter de défoncer la porte qui se révèle solide. Le bruit, le stress, un coffre récalcitrant, tic-tac tic-tac. Respiration, regard froid vers le coffre, toi mon gars tu vas pas me la faire. Le bon outil, le bon angle, progression calme dans le bruit environnant, légère vibration, rotation et Clic.
Le coffre est ouvert. Ça c'est fait. Bon, maintenant, y' a quoi dedans avant que les autres dehors n'arrivent à rentrer ? Des papiers ! Pas une pièce, pas un autre bijou, rien que des papiers mais c'est sans doute après ceux-là que Pidocchi l'a envoyé courir alors elle fourre tout dans son sac et vu que la porte donne sur des alguazils passablement énervés et un Fausto inquiet, elle grimpe au second et s'enfuit par les toits. Elle aura quand même le temps de faire signe à Ettore et Pidocchi dans une rue plus bas que la mission est accomplie avant de rentrer auréolée de succès pour un repas matinal mérité.

Arrivés trop tard, Ettore et Pidocchi n'ont pu que constater l'affluence devant la porte. La présence des alguazils et du jeune Fausto. Ça aurait été compliqué d'accéder au coffre mais heureusement qu'un oiseau des villes est passé par les toits pour leur sauver la mise et récupérer le butin espéré.
Bon, quitte à être dans le quartier, On va en profiter pour dire à Benito Carpone que le message a bien été transmis et le service demandé réalisé sans avoir à endommager l'acteur. On apprend au cours de cet échange qu'il y a bien des gens qui se renseignent sur deux personnes qui nous ressemblent. Les deux qu'on cherche, c'est à cause de l'incident chez Diamantina parce qu'on a empêché les hommes de main de Schernittore d'intervenir. L'un des spadassins, Ronzino, serait mort des suites de la bagarre. Gesufal a cogné fort mais comme il est protégé, c'est sur nous que ça retombe et ce petit con vexé cherche après nous. Dilettino engage des spadassins contre nous. Va rendre service tiens. Merci de l'info, on sait au moins qui et pourquoi courre après deux gars qui nous ressemblent, va falloir sortir masqués plus souvent. On prend de la brioche pour la maison et on se rentre au Bœuf Rouge ou plein de lectures attendent Pidocchi.

Après une nuit bien trop calme et fraiche à son gout, Lupo est informé au matin que Majan vient de rentrer donc il lui rend ses affaires avec quelques explication et propose toujours son aide dans l'enquête. Il a fait montre d'un agent et d'une telle célérité qu'elle est surprise de son efficacité. Pourquoi une telle motivation ? Pour aider l'oncle « Andreo » qu'il dit connaître et pour aider la famille des enfants. Cet oncle auquel il doit tant et qui l'a sorti du mauvais pas ou lui-même se trouvait quand il a été amené à rencontrer et fréquenter des gens qui vous retrouvent un sac volé en même pas une nuit.

Lupo est d'ailleurs à ce point populaire et apprécié en ce moment qu'à son retour l'attend un courrier.
"La maison Coronazione serait heureuse de compter don Lupo Tramonte comme spadassin pour les intérêts de la famille", c'est celle de Maggio sans doute très heureux d'avoir échappé au coup de couteau et qui s'entoure en ces jours tendus de toutes les lames disponibles et valables, comme toutes les familles nobles de Ciudalia qui bat le rappel de tout ce qui porte lame.
La politique est aux abois entre le meurtre et les luttes internes pour le vote du jour.
Au sénat, ils vont discuter de l'occupation de l'ile de Qir près de Rubiza au prétexte d'y surveiller les pirates du secteur. Qui va payer, qui va y gagner.

Au loin, une ile. A voté.
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Si vous constatez des incohérences, des phrases tronquées, il est possible qu'elles m'échappent, signalez-le, SVP.
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

(plus tellement de lecteurs, on dirait ?)

Episode - 8 Traître à la république (p19)

En sortant de chez Benito, Ettore aperçoit deux personnes (Luca et Teobaldo Stoccata). Une volte et le voilà qui prend son masque et le pose sur son visage. Il se penche ensuite vers Pidocchi pour une question qu'il ne pose pas. La démarche se modifie pour se voûter et se rendre moins reconnaissable de loin mais ils n'ont pas fait attention à lui.

Speranza après son coup de maître sur le coffre de Coccio Blattari rentre au Bœuf. Elle dépose les papiers sur le bureau de Pidocchi, bien en ordre comme elle les a trouvés. Il ne manque que le coffre pour reproduire la scène plus en détail puis elle descend dans le salon retrouver Lupo qui l'invite à partager son petit déjeuner. Ils échangent sur leurs soirée, nuit et matinée respectives dont le scandale d'avoir dû être levés si tôt, mais le résultat devrait ravir Pidocchi, donc ça vaut sans doute le coup.

Quand Pidocchi et Ettore arrivent ensuite de chez Benito, Angelo leur fait signe qu'il y a du monde qui les attends. Voyant de qui il s'agit, Pidocchi se désiste, ou plutôt se débine vers l'étage, et laisse Ettore aller faire plus ample connaissance avec Petronilla Pagliuso.
Elle est furieuse.

- Vous avez menacé mon fils. Nous les ouvrières on se laissera pas faire. Ce qu'on demande c'est plus de sécurité, y'a un gamin qui qui a perdu deux doigts en passant sous les métiers.
- Alors déjà non, j'ai pas menacé vot' fils. J'l'ai prévenu que vous étiez menacée vous et qu'il devait vous faire comprendre qu'il fallait vous calmer avant qu'il arrive un malheur.
- Mais on fera ce qu'on veut, c'est pas vous qui nous direz quoi faire. Notre combat est juste et c'est pas Görd qui décide. De quoi vous vous mêlez.


Bon, c'est le matin, il fait beau mais faut pas le chatouiller trop longtemps non plus alors ayant décidé qu'il avait absorbé pendant trop longtemps Ettore s'énerve et décide d'affirmer la menace.

- Écoute mémère, j'ai pas menacé ton fils, je te menace toi. Si tu continues à faire du bazar à l'atelier, il va t'arriver un accident grave. On te retrouvera pas et les filles retourneront au boulot sans toi et quoi que tu penses, c'est pas toi qui décide.

Le ton a changé, l'attitude aussi, Petronilla quitte le Bœuf Rouge dont tous les clients semblent avoir une passion soudaine pour le fond des verres et ce qu'on doit bien pouvoir y observer pendant assez de temps pour que la colère d'Ettore ne leur retombe pas dessus.
Pidocchi ayant rejoint sa chambre se plonge dans les papiers du coffre qui lui semblent les plus récents et intéressants dont le testament de Coccio.

Celui-ci lègue tous ses biens dont la maison et les meubles au dénommé Lorenzo, aussi connu sous le nom de Pidocchi Compari. Mince, Pido s'est cambriolé lui-même en fin de compte. Le testament est daté d'il y a six mois. Énumération d'un portefeuille de possessions diverses à Ciudalia. Des lettres de change au porteur de diverses maison de commerce ciudaliennes mais les noms des débiteurs sont sous des codes de numéro de compte. Parmi ces papiers s'en trouve un moins officiel, une vieille lettre d'amour. Une certaine Michela qui demande des explications, les pourquoi du silence qui les sépare. Une vieille histoire sans doute lue et relue des dizaines de fois à la vue des pliures de la lettre.

Pido garde le nez dans les papiers toute la matinée. Il trie, inventorie, classe, jauge ce qui peut être important ou non et selon quel domaine entre l'argent, la politique, les motifs de meurtre pouvant expliquer l'assassinat de son mestre. Sur le bureau il y avait des notes sur l'avenir de la république, les jeux d'alliance et l'avenir de la république, est-ce là qu'il va trouver les réponses ou est-ce encore plus secret, camouflé, si toutefois la raison est dans ces écrits. Puis ce testament, faudra bien que quelqu'un le trouve s'il veut récupérer cette maison et savoir ce qu'il fait du service de Fausto dont Coccio lui fait legs par la même occasion.

Speranza vient le rejoindre et usant de massage anodin, de grattouilles tente de négocier ou plutôt de récupérer quelques brillants issus du coffre. A l'étage, Lupo retrouve la lettre des Coronazione déjà ouverte. Lupo écrit une lettre à Demestilla en parlant de divers échange et des peintures qu'elle lui avait conseillé de voir. Il vient en discuter avec Pido sur le thème générique de relations épistolaires, dont celle qu'il souhaite reprendre auprès de Demestilla et du potentiel contrat de spadassin chez Coronazione. Cette possibilité ferait de lui un serviteur à disposition plus qu'une relation simplement amical alors il rédige deux courrier à faire remettre à Demestilla pour l'une et Coronazione pour la seconde avec dans les deux cas l'espoir d'une relation courtoise et amicale pour le moment.

Dans les papiers de Majan, toute l'analyse de la famille Monbello Speranza, l’aînée, y est notée comme morte ou disparue quand elle a fait partie d'un gang. Tous sont là, bien identifiés dans leurs caractéristiques, métiers, travers. Il ne manque que ce fameux oncle qui veillait l'enfant au temple et qu'elle n'a pas rencontré sur le moment.

Ettore passe la matinée sur un banc au soleil en surveillant leur quartier/rue

Speranza a récupéré un joyau et la voilà partie cacher ses diverses prises dans les multiples nids de la pie des toits ciudalien qu'elle est. En fin de matinée, elle se rend compte d'une forte agitation dans les rues où alguazils et phalangistes courent partout à la recherche de quelqu'un. Elle finit par capter qu'ils en ont après Benvenuto Gesufal. Il s'est passé un truc grave pendant la séance de vote du sénat. Ça doit être énorme, la ville est en état d'agitation maximale. Si la guerre n'était pas finie, on pourrait penser qu'elle vient de frapper à la porte et que les essaims d'hommes d'arme viennent de sortir en trombe de leurs ruches casernes.

Ettore intercepte un alguazil de sa connaissance pour en apprendre un peu plus, avoir une idée du danger en cours et de la conduite à tenir pour ne pas se retrouver pris au dépourvu d’un mauvais choix qui pourrait diriger les phalangistes vers les Compari.
Entre deux respirations et le souffle court, Fabio lui fait un résumé : Gesufal serait un traître à la république, la main gauche de Ducatore se serait échappée en tuant huit personnes. Il a été accusé d'un meurtre, mis aux arrêts, s'est évadé en tuant des gardes au passage avant de s'enfuir par les toits.

D'après les infos de souris qui viennent rendre compte à Pidocchi, Gesufal aurait tous les bellicistes sur son dos. Le leader des bellicistes, Ettore Sanguinella en fait une affaire personnelle, puisqu'il accuse Benvenuto Gesufal d’avoir assassiné Bucefale, le héros de la bataille navale victorieuse contre les Ressiniens ! Y'a du monde qui court dans toute la ville pour chopper la prime promise.

Puisqu'on parle de prime et de trouver un gars qui pourrait se cacher dans la basse ville ou dans les coins peu recommandables, Pidocchi active ses contacts mafieux pour savoir où il aurait pu passer, qui est Gesufal et quelle est son histoire mais pour vérifier tout ça de source sure, faut aller causer à certains gars toujours au courant, bien qu'on les voit rarement, donc il part rencontrer quelques gars aussi louche et retors que lui. Pour éviter qu'il parte seul alors qu'on les cherche depuis Diamantina, Ettore le suit à distance de vue prêt à siffler au moindre danger car les deux Compari ne quittent plus leurs rapières ces derniers jours.

Speranza s'est endormie pendant qu'on discutait des activités du début d'après-midi. Elle dort en ce moment avec le mastiff sur le tapis de sa chambre.
Lupo ira à son rendez-vous avec Majan la gyrovague pour continuer l'enquête sur ce qui est arrivé aux enfants et quels magie ressinienne se cache dans les beaux quartiers pour utiliser les enfants de Ciudalia dans ses tours.
Soraya est venue tardivement les croiser dans le salon et a choisi d'emprunter un bouquin qu'elle parcoure. Quitte à ne pas sortir, autant se cultiver bien qu'il n'y ait pas un seul écrit en ressinien chez les Compari.

Chez un contact bien renseigné via Mala dont nous tairons le nom (Martino le fourgue), Pidocchi échange autour d'une tasse des infos contre de futurs service ou autres dettes d'honneur pour avoir une vue d'ensemble de ce qu'il s'est passé au sénat ce matin.
Les bellicistes et ploutocrates se sont ligués contre Ducatore. Le père Mastiggia a bavaché contre Ducatore, que son homme de main serait un traître.

Un type, l’enseigne Suario Falci, qui était sur le même bateau que Gesufal et Mastiggia quand Mastiggia est mort affirme que Gesufal aurait été du côté des Ressiniens.
Le podestat a accordé au sénat de faire une enquête sur son serviteur. Ce dernier a alors été arrêté mais il a vite improvisé de ne pas finir en cellule et Gesufal s'est barré par les toits en blessant quelques gens au passage. Une dizaine maintenant que l'information a enflé.
D'après le milieu, les chuchoteurs ont exfiltré Gesufal. Y’a pas grand monde de chaud pour lui filer aux basques du coup …
Les bellicistes l'accusent aussi pour Coccio Blattari. Mais du coup y'a pas de témoin contre le podestat tant que Gesufal est disparu.
Le père Mastiggia, retourne la ville avec les bellicistes, les phalanges et les alguazils, en fait tout ceux qui veulent bien ou seraient intéressés par la prime en cours de 1000 florins.
Un certain Bonito Scheggia…, grand échalas, escroc de la rapière, a coursé Benvenuto sur les toits sans parvenir à le coincer.

Benvenuto serait souvent bienvenu chez Diamantina.
Mais qui ne l'est pas ?
"D'ailleurs vous aussi vous étiez chez Diamantina hier soir. Le Schernittore n'a pas apprécié qu'on soit intervenu. Il a payé pour avoir des infos. Schernittore a recruté Bonito Scheggia, la fine lame qui a poursuivi don Benvenuto et une petite dizaine de lames des bas-fonds."
Ettore le connaît de réputation, une des meilleures lames de Ciudalia.

Pido apprend en plus qu'on a vu Scheggia faire copain-copain avec des Carpone alors faut aussi faire gaffe de ce côté-là. Il en avertit rapidement les Souriceaux pour que l'info soit connue de ceux restés au Bœuf Rouge au plus vite. Cette information précieuse sur un danger imminent vaut moult remerciement et sans doute une dette de service mais comme seuls les vivants peuvent s'en acquitter, il va falloir s'attacher à le rester.

Lupo retourne auprès de Majan, il part la rejoindre en début d'après-midi pour faire le tour de boutiques de luxe pour retrouver qui est à la fabrication des vêtements des enfants. Il a enfilé une belle tenue et arbore avec rapière et main gauche.

Speranza est réveillée par une voix inconnue qui parle très vite dans une langue qu'elle ne comprend pas, Soraya lui cause vite en ressinien et désigne en bas indiquant fille en bas.
Pietra l'attend en bas des escaliers. Y'a des gens dans la rue, des nobles qui sont chez Zani. Speranza se faufile, en passant par les toits et va surveiller la rue en contrebas pour voir la boutique de Zani le barbier. Deux spadassins montent la garde pour en interdire l'accès. Elle se glisse dans la maison pour aller écouter aux portes. De l'étage elle entend que Zani dans la salle en bas de l'escalier se fait interroger par un homme concernant Benvenuto Gesufal que Zani connaîtrait.
Pas vu. Il prend en compte ce que viennent de dire sa seigneurie et cette dame. Une dame ?
Speranza tente d'en connaître l'identité en utilisant un miroir et apercevoir le reflet de la dame.
Première image dans le miroir, un lévrier flaire dans la pièce mais il y a un jeune homme bien vêtu et amuré de pieds en cape et une femme mais cette dernière est voilée.

Ils recherchent un traître à la république, votre devoir est de nous donner toutes informations,
« Il a tué l'un de mes parents. je l'ai croisé comme s'il avait tenté de sauver mon demi-frère et non de l'avoir tué. » D'après les réponses de Zani, Speranza pense que le jeune patricien serait don Dulcino Strigila, le demi-frère de Mastiggia Bucefale.
Ils repartent et une fois la pression évacuée, Zani soupire soulagé avant de monter les escaliers. Speranza qui file l'entend dire : « don Benvenuto dans quel merdier vous êtes-vous encore fourré. »

Du toit qu'elle a rejoint, elle voit le chien trottiner avec la femme en tenue noire avec une voilette.
Le chien est magnifique. Elle en oublierait tous les humains qui sont autour.

Lupo croise l'agitation en allant voir Majan et entend encore mentionner le nom de Gesufal et ses exploits. Il a tué quinze personnes...ça augmente avec la rumeur.
Majan l'attendait. Après les saluts d'usage, t'as fait quoi ce matin... bien dormi, fait beau,..
Lupo propose d'aller vers la plazza Smaradina pour trouver les artisans du vêtement les plus compétents et dont le travail peut correspondre à cette qualité d'articles. Il lui parle des infos du matin sur les incidents en ville.

- Et comment va l'oncle Andreo ? S'est-il remis du choc, dans quel métier travaille-t-il ,
- il est écrivain public
- Un lettré dans cette famille besogneuse et des bas quartiers.
- Il a eu la chance d'avoir accès à une éducation. Un mentor l'a aidé à s'en sortir
- Il devait tenir à ses deux neveux pour être dans un tel état d'affliction.
- C'est quelqu'un que de telles pratiques auraient choqué de toute façon, il est pieux.


Cet oncle dont Lupo parle pour justifier d'autant l'aider dans cette enquête. Il en parle si bien de cet oncle qui d'après les registres n'existe pas qu'on pourrait presque croire qu'il est vivant partout sauf dans les registres et auprès de la famille Monbello non plus d'ailleurs.
Ils continuent de deviser chemin faisant Majan a été sur Dessicada récupérer les autres effets, ceux de l'enfant mort. Au cas où Lupo n'aurait pas accompli l'exploit de retrouver les premiers qui devaient servir pour l'enquête.
Les voilà en chemin direction plazza Palatino puis via Ducati pour finir sur la grande place commerciale.
Les badineries ou l'interrogatoire selon ou l'on pourrait se placer se prolongent. Lupo semble tellement à l'aise dans la vérité fluctuante pour éviter les pièges ou sous-entendu que Majan pourrait lui tendre.

- Vous êtes très élégant.
- Je m'adapte à la ville.
- Quel métier exercez-vous ?
- Mes activités en dents de scie, dilettante opportuniste. Éduqué pour la gestion d'affaire qui fut un désastre donc différents expédients mais ça se débrouille plutôt bien.
- Comment vous récompenser
- Les empêcher de nuire à d'autres enfants
- C'est tout à votre honneur et je n'en suis que plus surprise et agréablement surprise
- Pourquoi surprise, vous aviez une mauvaise opinion de Ciudalia ou de moi
- En tant que membre du Desséché, je suis souvent accueillie avec une certaine crainte, une certaine... peur, donc vous semblez si différent. Votre attitude est tout autre et je n'y suis pas habituée.
- Je ne me sens pas visé ni inquiet, d'autres devraient vous craindre mais pas moi
- Le fait d'être gyrovague a tendance à faire peur et éloigner les gens.


Lupo lui ne fuit pas la gyrovague et tout en marchant avec elle se remet à penser à leur objectif concernant ces vêtements qu'il n'avait pas encore vu. Les autres habits viennent du même atelier de tissage bien que ça ne soit pas la même coupe. Des habits de luxe, pas des livrées de valet.
Cette coupe de vêtement, là, ça parle à Lupo, c'est familier mais où donc a t'il déjà bien pu la voir ?
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Corvos »

Ravortel a écrit : ven. avr. 05, 2024 11:43 am (plus tellement de lecteurs, on dirait ?)
 
Si, si...
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Nome »

Tout pareil !
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

La suite lundi 8)
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Episode - 9 Traître à la république  - contrat pour une exfiltration ce soir sur le port. 

 
Lupo et Majan finissent par arriver plazza Palatina ou Lupo pense trouver les tailleurs capables de ces vêtements.
Le palais du drap peut être ? Commençons par-là vu qu'il s'agit aussi d'une des plus grandes boutiques de tissus et de vêtement de Ciudalia avec une clientèle noble.
 
Les gens parlent surtout du sujet Gesufal et politique parmi les tissus car les Mastiggia l'ont accusé d'avoir tué Bucéphale Mastiggia, et qu'il aurait été un allié des Ressiniens qui ont attaqué le navire, et c'est Suario Falci, un officier qui a survécu à la bataille et sorti des geôles ressiniennes, qui apporte ce témoignage. Chaque camp défend sa version des diverses variantes de vérités. Mais de tissus comme ceux qu'il cherche, pas la trace. L'atelier dans notre rue appartient aussi au même propriétaire, Ammirazio Tossatore qui possède le palais du drap. Lupo utilise la ressemblance avec d'autres tissus pour trouver un tissu similaire à ce qui a servi aux costumes des enfants. C'est un tissu qui était à la mode l'an dernier alors il cherche de qui ça vient, or il s'agit des propres ateliers de Ammirazio. Vendu exclusivement ici, donc c'est chez Tossatore que se sont fournis les gens qui ont habillé les gamins de la famille de Speranza.
Lupo décide de commander un vêtement très similaire à ce qu'il a dans le sac et c'est à priori du travail élaboré pas à la portée de tous les couturiers, en tout cas pas un modèle déjà produit par cette vendeuse.
 
La présence de Majan mettant les gens mal à l'aise, elle s'était éloignée dans la boutique mais Lupo lui fait un retour sur les informations qu'il a obtenu et ce tissu avait été vite épuisé, à cause de sa qualité, et plusieurs maisons nobles qui se concurrençaient pour avoir la dernière mode.
 
Speranza voit partir dans la rue le lévrier, la veuve d'un  patricien mort d'après son style et le jeune Dulcino Strigila. Elle part à la recherche des Compari une fois qu'elle a rangé tout le désordre que Soraya a laissé dans sa chambre ou les parties communes. Il semble que Soraya ait plus l'habitude d'être servie que de ranger.
 
Ettore qui restait dehors pendant la dernière causerie de Pidocchi suit les rumeurs au fur et à mesure qu'elles enflent comme le nombre de victimes de cette évasion rocambolesque. Courir sur les toits. Tout le monde le cherche et beaucoup rêvent de 1000 Florins et si la prime se trouvait sous un masque. Les deux passent Piazza Smaradina ou les phalangistes font ôter leur masque à toute silhouette suspecte surtout qu'on est armé. Un ancien dizainier qui avait déjà eu affaire à Ettore dans une bagarre précédente le reconnaît lors d'un contrôle et il cherche à lui faire payer par un contrôle plus poussé et une tentative de coups de coude. Un défi est plus ou moins lancé pour se retrouver entre quatre yeux au Castelleto Aciglato où crèche ce dizainier qui renonce devant ses collègues en plein contrôle.
 
Au Bœuf, Bonito Scheggia est affalé sur une chaise pour montrer qu'il était là et nous attendait. Il sourit et invite à venir échanger. Les chaises sont déplacées pour laisser les distances de sécurité et les tables voisines se sont libérées vu la tension dans l'air et le style des convives.
Bonito sous-entend que des gens ont soutenu le traître Gesufal la veille de la dénonciation. Il serait dommage que "les gens" qui ont été vus à Diamantina en train d'empêcher Schernittore de frapper Gesufal soient dénoncés. Combien de potentiels témoins à faire taire...
Dilettino Schernittore était présent au sénat et il a pris Bonito à son service dans le but de faire payer à Gesufal mais lors de la fuite il finit par le perdre de vue lors de la poursuite sur les toits. Bonito tente un chantage auprès d’Ettore et de Pidocchi. Quel dommage qu'on puisse confondre des inconnus qui auraient aidé Gesufal et sans qui ont aurait peut-être pas eu l'incident au sénat. La mémoire de Bonito ou sa loyauté à Schernittore se monnaierait 500 Florins ce qui est hors de prix pour les deux comparis. L'affaire n'aura pas lieu et il semble que les bretteurs soient amenés à se rencontrer à nouveau sous peu. Bonito quitte le Bœuf Rouge et Ettore l'escortera à distance pendant quelques rues et que Bonito entre dans un autre estaminet, justement sur le territoire des Carpone …
Pidocchi est monté à l'étage et il commence à discuter avec Soraya sur les éventuels Ressiniens qui pourraient être en ville mais le peu qui étaient marchands de passage ont vite filé à l'approche de la guerre. Le seul Ressinien dans le coin serait le mage du Podestat Ducatore.
Il avertit aussi Speranza qu'on est sous surveillance et même peut être ciblé par les Schernittore et une partie des Carpone. Speranza l'informe sur les questions et l'enquête qui a eu lieu par une femme et son lévrier chez Zani à propos de Gesufal.
En parlant des papiers, Speranza apprend que Pidocchi était l'apprenti de Blattari et qu'il est désigné comme son légataire mais il faut que le document soit retrouvé sous peu si Pidocchi envisage d'en faire usage.
Sur ces entrefaites, Ettore arrive et informe que Bonito est juste plus loin dans un autre estaminet qui sert de repaires aux Carpone. Si les ennemis se regroupent, les rues ne vont pas être des plus sures. Quels Carpone en ont après nous et pourquoi ? Pour les Di Santi ? Pour une autre affaire ou juste les territoires ?
Le corps de Blattari avait été amené chez les Ducatore après l'incident et il n'avait pas été possible de le voir mais maintenant Pidocchi cherche à assister aux funérailles de son maitre.
Mais en parlant de Lupo, la gyrovague et des histoires de bouton cuivré, Pidocchi révise les priorités et ils décident d'aller sur les lieux où les enfants ont été trouvé et ou Majan aurait pris tous les indices mais sans doute qu'une partie des témoins n'a pas osé ou souhaité parler à des alguazils ou une gyrovague. Speranza ayant déjà été sur les lieux de l'enquête, les trois compari de l'auberge choisissent d'aller enquêter un peu avant de faire un détour par chez Fausto pour être informé des détails des funérailles de Blattari.
 
Quand Majan décide de quitter Lupo pour aller au temple de la déesse douce, elle indique d'abord vouloir un jour voir cet oncle Andreo qu'elle n'a pas encore croisé. Surpris, Lupo laisse un temps trop long pour être honnête avant de répondre que cet oncle serait logé au même endroit que lui ou qu'il serait possible de le contacter via le Boeuf Rouge, ce à quoi elle l'invite à le faire pour elle.
 
Alors que les trois s'apprêtent à sortir, Angelo appelle d'en bas. Les Don Compari sont demandés en bas. Y'a un bonhomme masqué assez âgé vu ses cheveux blancs mais pourpoint, rapière et carrure ne laisse pas de doute sur la capacité d'utilisation des lames du visiteur. Sauf qu'il cherche à ce qu'on lui rende service. Pidocchi approche et demande à Angelo les trois bières de la négociation.
Il aurait besoin de faire sortir par mer une personne pour l'envoyer à l'archipel de Ressine. Une personne valide et qu'il faudrait envoyer la nuit de Ciudalia vers Ressine. On aurait toute la filière entre pécheurs, contrebandiers, et affréter une équipe couteraît bien de 15 à 200 florins, selon le niveau de prestation. Pidocchi mène la conversation et la négociation autour des 200 florins et c'est accepté sans sourciller. Prise en charge sur le port à un endroit convenu.
A la tombée de la nuit, à la taverne du banc de nage, la personne portera un masque blanc avec une larme bleue. 150 payés de suite et le reste sera après accusé de la livraison. Une fois la personne déposée à bon port, elle donnera un code au capitaine qu'il faudra redire à notre commanditaire pour valider livraison et paiement. Le « client » repart avec un Souriceau aux basques et la promesse de revenir dans deux jours.
Dernière modification par Ravortel le mer. avr. 17, 2024 9:51 am, modifié 2 fois.
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Episode - 10 traitre à la république 
  
Lupo accompagne Majan jusqu'au temple de la Déesse Douce car elle veut voir l’enfant. Une passante en profite pour demander à ce que son bébé soit béni par la gyrovague qui est repérable dans ce décor.
En allant au temple, elle veut après avoir vu le corps de l'enfant déjà mort voir celui désormais transformé en vieillard.
Ils finissent par arriver au temple. Majan se fait expliquer par le mestre soigneur Fra Orinati l'aspect de l'enfant. Devant l'état et les symptômes, aucune maladie ne peut être incriminée donc ils convergent sur une origine de vieillissement par sorcellerie. Dans quel but? D'après Majan celui de prendre l'énergie des enfants. Il y a peu d'espoir pour l'enfant restant qui est comme un vieillard en fin de vie. Sur cette conclusion, ils repartent du temple
 
Pendant ce temps, Pidocchi doit se dépêcher de mettre en place le transfert du voyageur inconnu vers Ressine et pour cela activer ses réseaux dans le budget et le temps imparti. Un marchand bromaelien disposant d'une cache dans sa fausse cale aurait sa préférence. Il cherche aussi à mettre en place une diversion pour le soir pendant qu'Ettore doit s'occuper de la sécurisation du banc de nage. Pendant qu'ils discutent de ce qu'il faut mettre en place autour, Speranza suggère de se faire passer pour la femme de leur colis. Elle arborerait elle-même un masque blanc avec une larme bleue histoire qu'ils se reconnaissent. Une fois la liaison faite, Pidocchi armé d'une arbalète ouvrirait la voie avec Lupo pendant qu'Ettore couvrirait les arrières du groupe. Ça ressemble à un plan et on a tout l'après-midi pour se préparer.

Du côté des Souriceaux, les infos remontent. Scheggia est parti vers le quartier noble donc ils n'ont pas pu le suivre. Notre commanditaire est aussi parti vers le quartier noble mais lui était suivi par un homme masqué portant l'épée et ayant pour signe reconnaissable une petite barbe.
 
En rentrant vers le Bœuf Rouge, Ettore se fait intercepter et surprendre par une Gabriella changée, « Ettore rimerait-il avec amore » Pas le genre de phrase qu'il a pu entendre auparavant. Ni le genre d'avance auquel il lui arrive de répondre parce que là il semble que Gabriella Morelli veut lier des liens avec lui. Elle le drague ouvertement ou joue-t-elle avec lui ?
« Appelle-moi par le nom que tu veux. »
« Surtout pas, tu ne veux sans doute pas être ce genre de femme. »
Tout en cherchant à se rapprocher de lui elle l'informe qu'il aurait tué son père, un Di Santi.
La mère Morelli aurait fait Gabriella avec cet homme marié avant de garder son bébé pour elle.
Toutes les tentatives pour la dissuader semblent échouer. Elle imagine même ne pas tenir compte de leurs familles respectives et faire fi des différents entre leurs clans de voleurs. Est-ce qu'Ettore veut la revoir ? Est-ce que les familles on s'en fout. Puisqu'il cherche à repousser toute idée d'un lien par des prétextes qu'elle refuse elle finit par poser une question simple.
«- Est ce que tu veux me voir demain ?
- Non.
- OK, à demain »
Ben voilà, tu lui dis un truc et elle choisit de n'en tenir aucun compte.
Elle s'en va sur un dernier sourire laissant un Ettore perturbé rentrer vers l'auberge.
 
Dans la salle, il aperçoit Aniello Pagliuso et il va s'expliquer avec lui sur le sujet concernant la mère d'Aniello et les problèmes de l'atelier de confection. Il en profite pour lui conseiller de se tenir en retrait  dans le cas ou sa troupe ferait face à  un grand maigre dangereux. Scheggia étant en ville, il y a des dangers trop grands pour certains alguazils.
 
Majan demande à rencontrer l'oncle Andréo mais elle se pose des questions sur le fait qu'on lui ait dérobé et rendu son sac aussi vite et s’il était possible qu'une partie des indices aient été manipulés ou soustraits dans l'affaire. Lupo finit par lui avouer qu'il y a bien eu interceptions mais pas pour l’empêcher de mener son enquête. C'est pas non plus l'oncle Andreo mais au nom de la sœur. Laquelle ? La sœur des enfants, Speranza qui est toujours en vie. Elle a cherché à disparaître et ne tient pas à ce que sa famille soit au courant de sa nouvelle identité. Sur un dernier lait de chèvre ils se dirigent maintenant vers le Bœuf Rouge où Majan veut croiser Speranza, et Lupo sur le chemin lui déballe tout sur la famille Compari.
 
Pidocchi rejoint Soraya dans les appartements des Compari et explique à Soraya qu'un contact va rejoindre Ressine et qu'ils ont là une occasion de faire remonter un message de sa part jusqu'à Lasaya. Est ce qu'il y aurait une relation sur place ou un service d'état qui pourrait faire passer le message mais même avec du papier, elle ne sait pas à qui adresser son message. Elle écrit de sa plus belle écriture en Ressinien, « Je suis actuellement prisonnière à Ciudalia. Je suis Soraya ????? Préceptrice et je demande de l'aide et certainement via le besoin d'une rançon. Je serai très reconnaissante de votre aide. J'ai été enlevée à Rubiza. Par-dessus le cachet elle marque : « Une otage a besoin d'aide », en Ressinien.
 
Sur ce, Ettore quitte Aniello et rejoint les autres à l'étage pour y retrouver Pidocchi et Speranza. Pendant qu'il est dans l'escalier, il aperçoit Lupo et la gyrovague qui rentrent dans l'auberge.
Il file prévenir les autres mais Lupo et Majan le suivent de près et il a à peine le temps de prévenir.

Majan voudrait parler à Andreo et Speranza Monbello et elle sait maintenant pertinemment qu'ils sont tous les deux en face d'elle.
Si personne n'a besoin de moi, je suis en bas. Ettore s’échappe de la zone de conflit. Sitôt monté, sitôt redescendu.
Blanc, silence pendant que Lupo va chercher une bouteille.
Speranza ayant entendu son nom et reconnu la gyrovague se dépêche de fuir vers les étages mais Lupo la rejoint et veut la ramener dans le salon pour que de l'échange sorte des explications utiles aux deux partis. Speranza se défend de devoir répondre à l'enquêtrice : « Je lui ait rendu son truc, j'ai pas envie de lui parler »
Majan et Pidocchi commencent à faire connaissance et discutent de sorcellerie, de ce qui est arrivé au gamin, du rôle de cet oncle Andreo. De ses motivations qui sont de nuire à l'enquête ou au contraire de la faciliter car il fait ça pour Speranza en tant que membre de sa famille reconstituée. Un sorcier, c'est une denrée rare et qu'il soit capable de faire ce qui est arrivé aux enfants ne doit pas être courant. D'après Majan, toutes les familles les plus importantes ont des astrologues, entre un tiers et la moitié d'entre elles.
Mais, il manque à sa recherche des noms ou une cible plus précise.
Pidocchi cherche à savoir comment elle est arrivée sur ce sujet et pourquoi elle est concernée par ces sujets de sorcellerie.
En fait, Majan s'est auto saisit de l’enquête et elle informera le culte du desséché et la justice locale.
Aucun des deux n'a d'espoir pour Flavio vu l'état d'avancement de son vieillissement accéléré.
 
Speranza revient au salon, habillée d'une robe qui la transforme. Elle prépare déjà son rôle de ce soir. C'est vrai qu'on cause mais on a quand même un contrat pour ce soir et on n’a pas fini de se préparer.
La gyrovague remercie de l'accueil. Collaborons si vous l’acceptez, à demain.
« - Au revoir Speranza Monbello 
- Speranza tout court
- à demain, le dieu vous accorde miséricorde.
 »

 
Pidocchi et Speranza commencent à faire un résumé à Lupo des trois derniers jours et celui-ci en retour résume les avancées de l'enquête qu'ils conduisaient avec Majan dont la provenance des tissus portés par les enfants. Ça tombe bien, c'est de l'atelier de conception de notre quartier, celui d'Ammirazio Tossatore.
 
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Episode - 11 traître à la république
 
Deux Carpone sont dans la salle du Bœuf Rouge et ils font signe à Ettore. Ils cherchent à savoir si on est vraiment des copains de Gesufal. Au cas où une prime serait partageable. Savoir si on connait ou pas le gars pour l'avoir d'après la rumeur aidé lors de l'altercation chez Diamantina. Pidocchi descend aussi pour voir ce que ces Carpone veulent savoir mais on ne court pas après Gesufal et y'a pas de futur morceaux de primes à se partager de notre côté.
 
Près de la porte, un des Souriceaux veut causer à Pidocchi mais il n'a pas été autorisé à se balader au milieu des clients donc Pido va le rejoindre dans l'arrière-cour pour savoir quelles sont les nouvelles. Un type pose des questions et donne des pièces pour savoir si celui aux cheveux gris est venu chez nous et pourquoi. Il cherche des infos sur celui qui nous a filé le contrat de ce soir pour une extraction en direction de Ressine.
 
Ettore voit un des Souriceaux, Belette, lui faire un signe. Les Carpone sont parti et Pidocchi n'est pas visible dans la pièce alors il va lui aussi au nouvelles et se fait désigner le gars qui est en train de causer avec deux vieux plus haut dans la ruelle. Qui c'est ? Est-ce qu'on l'attrape celui-là ?

Comme Pidocchi sort de la taverne en direction du questeur, Ettore passe un coin de rue avant de trottiner pour contourner la position de ce jeune homme avenant qui tente les deux petits vieux en faisant tourner une pièce entre ses doigts. A l'arrivée de Pidocchi, les deux vieux se taisent donc le jeune homme tourne son regard vers Pidocchi à qui il adresse un signe de tête.
 
Pidocchi avance tranquillement, genre badaud Jusqu'à identification.
Belette a disparu dans le néant, les yeux rivés sur la pièce "promise".  Si l'homme est concentré sur eux, il pourrait passer dans son dos mine de rien, histoire de choper quelques mots. Toujours le gars qui passe tranquillement. Tiens d'ailleurs Pido est "équipé" ? Oui, ça parait bien plus sûr. Les petits vieux sont bien dressés. Pido salue comme on saluerait un inconnu et continue son chemin, sans le dévisager, pour le croiser. Il tourne à la première ruelle.

Comme le gars a posé des questions à Zani, Pidocchi décide d'aller voir chez le barbier pendant qu'Ettore va causer avec les deux petits vieux pour avoir une idée des questions du bellâtre. Sauf que les questions posées concernent les Compari. Qui, combien ?
Chez Zani aussi, les Compari ont été mentionnés mais le premier sujet était Benvenuto. Des gens importants, oui, des gens comme lui. C'est d'ailleurs Zani qui a fait signe à Belette de venir nous prévenir.
 
Mais l'après-midi avance et il faut aller se mettre en place sur le port. Speranza s'est faite belle avec la robe prévue pour ce soir et en réserve un masque blanc orné d'une larme bleue. Lupo est habillé pour l'accompagner et être entre son serviteur et un gars qui aurait sa place sur les quais où va avoir lieu le rendez-vous.
 
Ettore revient et s'aperçoit que les deux autres sont partis en avance donc il choppe une dague de lancer et un petit couteau avant de filer à son tour vers les quais. Il ne croise même pas Pidocchi qui vient quelques instants plus tard. Soraya va d'ailleurs remettre deux autres lettres à Pidocchi pour avoir plus de chances que son courrier finisse par arriver à un ami secourable.
 
Speranza et Lupo ont fini par rejoindre le port mais les autres n'y sont pas encore. Les souris leur font un rapport sur les gens en arme entrés ou non mais les quelques soldats passés par là sont surtout venu pour boire. La robe empruntée par Speranza a été modifiée pour que ses caches lui soient accessibles et pour qu'elle ne soit pas trop gênée si elle doit courir ou passer par les toits.
 
Les Souriceaux suivent Pidocchi avec des sacs de légumes abimés pour faire diversion ou les jeter sur les gens qui en voudraient à leur maître et mentor.
 
Au "Banc de Nage" où elle s'est assise à une table dégagée en attendant le rendez-vous, un marin tente sa chance auprès de Speranza qui est obligée de changer de table mais le lourdaud la suit. Un index retourné plus tard, pour le dissuader, place le marin à genoux avant qu'elle change à nouveau de table. Vexé, il finira par sortir du Banc de Nage. Lupo, dehors, drague une vendeuse devant la taverne pour rester à proximité. Speranza s'est fait une copine de la serveuse qui doit subir plus souvent qu'à son tour les mains baladeuses. Une petite liqueur de noix fera office de boisson et le pourboire sympathique de la solidarité féminine.
 
Ettore arrive et fait un tour avant d'aller se placer devant un vendeur de cordages.
La cible arrive portant son masque et un long manteau accompagnée d'un bourgeois. Il y a de la vie et de l'activité dans le port donc ces deux ne dénotent pas et ils ne semblent pas suivis. C'est plus du bourgeois ou un employé mais pas du noble patricien ou du populo à l'aise dans le quartier.
 
Speranza voit entre la cible, un homme grand et fin, portant le même masque qu'elle et un jeune homme qui l'accompagnait soulagé de la voir dans la taverne. Ces deux hommes se dirigent vers la table de Speranza.
 
« Bonjour madame
Bonjour messieurs
Pouvons-nous nous asseoir
Mais je vous en prie ( ils s'assoient)
Je suis Speranza, je serai votre guide pour la soirée
Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je me ferai passer pour votre compagne jusqu'à vous amener à bon port. »
 
Celui qui s'est présenté comme Nevio le serviteur cherche à s'esquiver au plus vite. Fait étonnant, la serveuse connait déjà Nevio qui s'éclipse aussi vite qu'il le peut. L'homme masqué finit par accepter un verre de vin. Il reste focalisé sur Speranza. La pauvre se retrouve à faire la conversation à quelqu'un qui joue le quasi muet, l'air du temps, la météo, les voyages qu'ils vont faire.
 
Pidocchi arrive et va se placer en position de tir sur un navire au port. Ettore s'est rapproché du banc de nage et de son côté Lupo lutine. Belette vient donner à Lupo de la part de Pidocchi deux papiers à remettre à Speranza alors il se rhabille, laisse sa conquête du soir et va porter les missives.
 
L'invité ne voudrait pas sembler impoli mais il est inquiet et se sentirait sans doute mieux loin de Ciudalia. Il remercie Speranza de se mettre dans une telle situation dangereuse. Elle se rapproche pour faire passer la conversation comme plus complice. Nous attendons longtemps ici ? Non, il sera bientôt l'heure. Lupo entre en mimant une légère ivresse qui l'amène jusqu'au bar pour parcourir la salle du regard. Il observe puis se rapproche de la tablée et drague Speranza qui, ayant pris l'habitude, lui retourne à lui aussi un doigt. En lâchant son cri, il lâche aussi les courriers. Les feuilles manquent tomber mais Speranza intercepte et glisse dans ses jupons les courriers pour Ressine.
 
L'heure étant venue, Speranza invite à quitter la table et sortir des lieux bras dessus bras dessous pour qu'elle puisse le guider. Elle a mis l'ambiance pour la soirée et les marins ont bien rigolé mais quand même indiqué aux nouveaux entrant que c'était une mauvaise idée d'aller tenter le diable en jupon. Ils dénotent dans le paysage mais ne semblent pas faire particulièrement l'objet d'une attention.
 
Leur promenade les dirige vers la barque avec quelques arrêts.
Lupo en éclaireur, Ettore couvre les arrières, Pidocchi veille au loin et elle finit par rejoindre la barque pour aller livrer le colis. Elle veille à monter la première et surveille qu'ils ne sont pas pris pour cible avant que lui ne descende à son tour. La barque s'éloigne dans la nuit en direction du bateau qui va emmener la cible vers Ressine. Elle donne les codes convenus et lui remet les lettres. Le capitaine est déçu qu'elle ne soit pas le colis. Speranza laisse les lettres à notre invité temporaire pour qu'il fasse parvenir les lettres de Soraya là-bas. Consigne étant prévues par Pidocchi qui fera en sorte que.
 
Le voyageur souhaiterait voir le visage de Speranza, elle accepte et il sourit. Il la remercie ainsi que sa famille et toutes les personnes qui ont œuvré à son retour dans son pays. Il donne son nom, Rakshan, et semble heureux de pouvoir rejoindre sa famille en Ressine.

Le marin regarde Speranza jeter le masque et ranger la robe pour une tenue plus confortable. Elle lui  cède même la robe pour qu'il l'offre à une de ses femmes ou de ses filles. Ils se quittent bon amis avec les bénédictions d'usage.
 
Mission accomplie, on va se boire un pot via strezzato et ça nous permettra de voir l'agitation sur place qu'a pu causer notre diversion des dents en or que Pidocchi avait mis en place. Y'a de l'animation et on aurait vu Gesufal à plusieurs endroit dont un homme qui semblait avoir des dents en or est mort avant qu'on constate que ce n'est pas Benvenuto. Speranza n'est pas là. Elle ne les a pas rejoints après le coup dont elle a pourtant été un membre actif et dont les idées ont facilité le transit. D'après Lupo, c'est de sa faute, il l'a vexée.
 
Un verre puis un autre, tiens la bouteille était un peu courte.  Pidocchi finit par régler et à la demande de Lupo on finit par faire un détour par l'auberge de Majan où il ne peut la voir car c'est fermé. Après ce détour les deux ivrognes et leur fidèle Pidocchi repartent vers leur foyer. Pietra sortie du lit et désabusée par les alcooliques à qui elle doit ouvrir se montre aimable en filant à Lupo une lettre de « sa poule ». Les trois hommes finiront par trouver leurs couchages respectifs avec plus ou moins de clarté d'esprit.
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

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Episode - 12 Un nouveau jour se lève
Speranza va rentrer en pleine nuit rejoindre son placard sans réveiller Soraya.

Ettore va faire son tour matinal avec Pirate puis il fait un tour dans la rue avant de revenir vers l'auberge. Renata demande à voir Pidocchi pour faire les comptes du moment. Soraya, elle déjeune sur un plateau du Bœuf Rouge. Ettore va s’entraîner sur la terrasse parce qu'il y a beaucoup de bretteurs dans le coin et il faut se maintenir alerte de la tête et des bras. Il avait prévu d'aller casser la tête du dizainier phalangiste croisé la veille, mais à force de voir les Carpone traîner dans le coin et surveiller les angles de rues, il décide de rester en protection du Bœuf et de ceux qui dorment.

Pidocchi est le suivant à se lever et ça tombe bien car un Souriceau vient amener un mot au nom d’Argante Carpone pour un rdv au banc de nage en début d'après-midi. Soraya voit ensuite Lupo sortir de sa chambre et elle interrompt sa lecture pour demander à traduire un mot, navire.

Pidocchi et Renata se retrouve pour gérer les comptes dans un coin de la salle de la taverne. Ils contrôlent les rentrées de Renata et d’Azzura pour qu'il prenne sa part et mette l'or à l'abri dans une des cachettes des Compari et éviter que les filles se fassent voler par d'autres. Renata fait une petite scène de jalousie à propos de la présence de Soraya qu'elle prend pour une future concurrente mais elle s'amusera plus ensuite dans un échanges de piques avec Pietra. Les deux femmes se côtoient tellement souvent et parfois autour des mêmes hommes qu'une rivalité amicale assortie de quelques vacheries bien senties est née au grand désarroi d'Angelo qui finit souvent par prendre une pique bien sentie sur la virilité comparée des hommes ou les déceptions que ces derniers entrainent.

Lupo va chercher dans la chambre de Speranza et comme il connaît la cachette, il toque aussi au placard. Elle y est roulée en boule dans ses coussins avec le visage vers le fond de l'armoire. Vivante mais qui ne bronche pas. Elle ne répond pas aux questions et sollicitations. Elle bouge mais garde le silence, un état dans lequel il ne l'avait jamais vu et pourtant il a l'habitude de la regarder du coin de l’œil. Inquiet, il va chercher l'aide ou les avis des autres.

Soraya crie depuis l'étage à Pietra de monter à manger mais comme ça traîne de trop elle descend aussi pour remplir un plateau. Ettore n'a pas plus de succès pour obtenir une réaction alors il la sort du placard avec les coussins. Elle fuit le regard avec les traces de larmes et les yeux gonflés d'avoir pleuré une partie de la nuit. Les seuls mots qu'elle lâche : « il est mort ».

Ettore et Pidocchi cherchent, se regardent. Lupo lui a compris et mime quelqu'un de petit lié à Speranza. Elle est sans doute passée cette nuit au temple voir son petit frère et pleuré cette nuit seule dans son placard. Elle se raccroche à Ettore qui va passer un certain temps à la bercer doucement, devant les autres gars dépités qui les laissent et redescendent vers le salon pour discuter.

Ils vont faire l'état des actions que Lupo doit faire dans son agenda bondé. Aller avec Pidocchi au banc de nage, retourner voir Majan pour la suite de l'enquête et aller parler à sa sœur comme c'était prévu depuis deux jours. Il informe Lupo que les Carpone sont un peu trop dans le coin et qu'ils monteraient un truc contre nous en ce moment et ça tombe au moment où Argante Carpone demande à parler à Pidocchi. Comme tout semble prévu pour le début d'après-midi, ils décident de commencer par Lucrezia avant le repas. Pourquoi elle a demandé l'intimidation, comment Schernittore s'est retrouvé sur le même contrat et qu'on l'a du coup dans les pattes maintenant.

Lupo et Pidocchi se préparent à partir armés et masqué mais au moment de partir, ils voient la Souricette Bella qui les attend dans la salle. Elle s'approche un peu pâle. Zoppa, le boiteux, n'est pas rentré de la nuit. Il faisait partie des gamins sur le porte et il n'est pas juste en retard, il n'est pas revenu. Simia, "le singe" (un autre Souriceau) a vu rentrer Speranza mais elle avait une drôle de tête et elle n'est pas passée le voir en rentrant. Pour retrouver Zoppa, Pidocchi fait cesser toutes les missions pour concentrer toutes ses forces sur sa recherche. Une fois les nouvelles consignes données, il demande à Simia de les suivre pour faire l'agent de liaison. Les voilà à deux plus un, en direction du quartier de Lucrezia. Lupo soupçonne Argante d'avoir choppé le Souriceau manquant pour servir de monnaie d'échange, d'otage ou de message d'avertissement. Sans savoir ce que veulent les Carpone, c'est dur de faire plus que des suppositions. Lucrezia ayant de fortes chances d'être chez Borghese vu l'heure, ils traversent la ville pour s'y rendre. La ville respire la tension et les phalangistes n'y sont pas pour rien dans l'orage permanent qui oppresse toute la ville.

Ils frappent chez Borghese ou Francesca leur ouvre et reconnaît Lupo. Elle les fait entrer et les dirige vers Lucrezia qui est dans la cuisine à préparer la table. Faire les présentations de son ami Pidocchi et de sa sœur Lucrezia. L'acteur est en train de répéter ses textes ailleurs.
« Y'a pas eu de nouvelles agressions.
- Ah, vous êtes au courant, vous vous occupez de cela avec Lupo. Vous êtes venu pour cela, vous avez des nouvelles. Andreo et moi sommes désormais plus prudents et nous ne regardons pas l'ombre de la même façon. Un verre de vin peut être ? »

Celui-ci sera accompagné de tranches de pain frottées à l'ail.
« Est-ce que le nom de Schernittore vous évoque quelque chose ?
- Un jeune patrice, plutôt amateur d'art, qui se perd dans les plaisirs terrestres. Une famille de la faction du podestat et dont le père est un ténor du parti souverainiste. Les qualités du sénateur n'ont pas profité au fils qui a un certain caractère. »

D'ailleurs Lupo laisse échapper un sourire discret parce que c'est le genre de phrases que sa sœur pourrait aussi bien évoquer le concernant si elle ne l'a pas déjà fait, et d'ailleurs, l'a-t-elle fait ? Pas grave, elle en a déjà dit tellement sur son frère.
« Il semble lié à l'agression.
- Dans quelles mesures, c'est lui le commanditaire ?
- Ce que mon ami n'ose pas te demander, tu n'aurais pas cherché ma présence ce soir-là ? Tu étais au courant de la menace qui pesait sur Andreo ?
- Si j'avais été au courant, crois-tu que je l'aurai laissé.
- Tu n'aurais pas cherché le secours de ton cher frère ?
- Serait-il venu ?
- Bien évidemment.
- Et tu es venu à mon secours. Oui, c'est moi effectivement. C'est moi qui aie demandé à Benito.
- Ce qui nous a surpris, c'est que les instructions que Benito nous a donné, c'est quasi mot pour mot ce qu'on dit les agresseurs.
- Dilettino serait l'un des courtisans de la Monatore. Il est un peu jaloux d'Andreo qui a eu le tort de se moquer de lui lors de la première.
- C'est tout ?
- C'est beaucoup pour un Dilettino, c'est un affront qu'il ne pouvait laisser passer.
- Une chance que sa sœur n'écrive pas une pièce sur lui.

Elle prend la main de Pidocchi.
- Voilà un cœur noble et généreux qui met bien en lumière la façon sotte dont j'ai agi. Je n'avais pas vu mon frère depuis longtemps et je n'étais pas sûr que mon frère répondrait à mon appel.
Elle voulait sortir Andréo Borghese de l'attention de Dilettino. La présence de Maggio était accidentelle.
Dilettino, on ne le revoit pas en ce moment et un de ses mignons serait mort lors d'une échauffourée récemment.. Ils sont invités à manger en discutant de la pièce et de son succès. Le sujet des enfants trouvés vieillis est abordé dont le sujet des vêtements qu'il essaie de faire reconnaître ou au moins se remémorer. Ils se quittent avec la promesse de se revoir en laissant Andréo réviser ses textes et postures dans son coin.
- Charmante ta sœur, t'aurais dû nous la présenter bien avant.
Une fois le repas pris, ils se dirigent en priorité vers le banc de nage.
Lupo fait prévenir Majan par coursier en s'excusant d'être trop pris et de ne pouvoir venir que plus tard. Simia les rejoint et ils prennent la direction du banc de nage.

Speranza fini par accepter de manger en piochant dans l'assiette montée par Soraya qu'Ettore a rapprochée au premier signe de mouvement. Elle reste blottie contre lui pour se rassurer.
Soraya fini par apporter le café préparé par Pidocchi qui attendait depuis tout à l'heure avant de reprendre sa lecture assise dans le cabriolet de la chambre de Speranza. Il est proche de midi même si les cloches de la ville n'ont pas encore sonné. L'assiette est vide et rester ainsi ne changera rien à ce qui est arrivé aux frères de Speranza. Sans doute est-ce arrivé à d'autres sans qu'on le sache. Ça peut même encore arriver à d'autres sauf si on choppe ceux qui étaient derrière cette sombre magie. Par où commencer et où sont les deux autres Compari ? Comment continuer l'enquête.

D'ailleurs Speranza n'aime pas que Lupo soit si souvent avec Majan et elle se demande bien pourquoi ou quel en est l'intérêt d'autant plus qu'elle-même n'aime pas la présence de l'enquêtrice du desséché. En fait, elle l'aime pas, elle ne veut pas la voir et encore moins lui parler alors la savoir en proximité de Lupo, ça la contrarie vraiment. Qu'est-ce qu'il lui trouve ? Pourquoi il l'a ramené dans nos pattes et chez nous en plus. C'est un plus pour l'enquête ? Peut-être mais c'est pas une raison puis nous aussi on peut faire notre enquête.

Speranza montre à Ettore l'image du bouton en cuivre qu'elle a dessiné d'après le modèle qu'elle a dû rendre à Majan. Ils vont chercher du côté des orfèvres qui auraient été capable de graver ce motif sur les boutons de vêtement trouvé sur place. Comme ça ne correspond pas aux costumes portés par les enfants, il est possible que ça soit lié à quelqu'un qui aurait vu où participer à la scène quand ces deux gamins ont été abandonnés sur les lieux.

Avec ce nouveau but pour la journée, ils se décident à quitter la chambre et le Bœuf Rouge après avoir bu un truc dans la salle de la taverne. Ça tombe bien, y'a Pietra qui monte les escaliers car il y aurait deux personnes qui demandent après Lupo. Voyons voir de qui il s'agit et on pourra au moins porter le message quand on aura trouvé Lupo.
Pietra repart suivie d’Ettore et de Speranza. Vers le bas des marches une fois dans la salle, Pietra leur indique deux personnes et Ettore se fige. La surprise ? La colère ? Un tas de questions qui le laissent bouche bée et donne à Speranza l'occasion à la fois de le voir muet et de lui refermer la bouche d'une légère pression de bas en haut sur le menton.
Les inconnus qui demandaient après Lupo, Demestilla Stoccata et Maggio Coronazione.

En face, une autre personne est muette de surprise et tente de cacher que cette apparition d'un fantôme n'était pas prévue dans sa recherche de don Lupo et pas non plus dans ce quartier populaire à la limite mal famé où ce patrice et celle qui l'accompagne ne sont clairement pas dans leur milieu ni leur élément.

Ettore fait mine de se reprendre et puisqu'il faudra bien passer par la porte à côté des deux visiteurs impromptus. (Mais merde Lupo, qu'est ce qu'ils font là ces deux-là, et elle ?)
- Vous cherchez après Lupo ? Il n'est pas là pour le moment. Je peux prendre un message si vous voulez et je lui transmets quand je le recroise.
C'est Maggio qui seul répond qu'il faut informer Lupo que ses deux amis sont passé le voir.
« Et c'est de la part de ?
- Maggio Coronazione et Demestilla Stoccata.
- Coronazione et ? Excusez-moi …

Maggio semble jubiler en répétant le nom.
- Stoccata. »
- Bon, ben c'est pas tout ça mais on a des trucs à faire donc on va vous laisser. On lui passera le message dès qu'on le voit.


Ettore n'a pas pris le pichet prévu et la porte a intérêt à s'ouvrir rapidement sans personne de l'autre côté sous peine de voir voler un passant innocent. Il marche d'un pas ferme évacuant la tension en battant le pavé d'un talon qui pourrait casser des planches. Speranza jette encore un œil aux deux visiteurs avant de chopper une carafe d'eau et de rejoindre d'un pas accéléré l'ancien soldat.

Un salut à brèche dent Carpone au passage et les salutations au nom de la déesse. Ouais ben la déesse et les Carpone, y'aurait bien des questions mais il est pas d'humeur et répond à minima.

C'est qu'il court presque l'animal mais Speranza se retrouve assez vite à marcher d'un même pas rapide. Elle l'observe garder le silence et ruminer avant de questionner tout en marchant.

« C'est qui ? »
Pas de réponse, il a décidé de marcher vite. Pas dans la bonne direction ou pas la vers ou ils avaient prévu d'aller mais tout droit donc elle sait bien qu'il y a un truc. On la lui fait pas à Speranza.
« C'est qui ? » ...rien
« C'est qui la femme qui était au Bœuf Rouge ? »
Elle va pas le lâcher et il marchera jamais assez vite pour distancer une flèche comme Speranza.
« Tu m'as fait sortir de mon placard alors que je voulais y rester. Et là maintenant c'est toi qui est dans ton placard alors tu vas me dire qui c'est. »
« Des souvenirs et des ennuis »
« C'est qui ? »
« C'est ta femme ? »
Un souvenir remonte du jour du mariage de Demestilla avec...
« C'est ta sœur ? » Ah, non, presque...
« Non, c'est ma belle-sœur »

Ah, on approche mais elle sent bien que la réaction n'est pas des plus logiques. Elle va pas le lâcher. Puis d'abord on est où là ? Ou est-ce qu'on devait aller ? Pas par là. Ettore s'adosse à un mur. Il regarde le ciel, il regarde le mur par-dessus l'épaule de Speranza qui se place devant lui pour empêcher que la fuite reprenne.

« C'est la femme de mon frère. C'est pour cette histoire que je suis parti des années dans les phalanges. Pas pour le plaisir de mettre mon talent à l'escrime au service du massacre de pauvre gens. Tuer, détruire au nom de cette superbe république et tous ces patrices qui restent ici dans les palais»
« Ben c'est pas une raison ! Pourquoi tu serais parti si c'est la femme de ton frère.»


Oui, c'est vrai que l'explication aussi vraie soit elle n'est pas claire. Speranza insiste et ne va pas le lâcher. Alors il finit par avouer qu'il couchait avec la femme de son frère et qu'il a choisi ou accepté de jouer le mauvais rôle de celui qui aurait forcé la main de Demestilla puis d'être chassé de sa famille pour ne pas laisser le déshonneur salir plus encore le nom des Stoccata.

« Mais, vous l'avez fait à deux. Faut être deux pour coucher ensemble. Tu l'as pas forcé, pourquoi ça serait à toi de prendre seul la responsabilité »
« Ça faisait déjà un salaud dans la famille. Je couchai déjà avec sa femme, j'allais pas non plus dire à mon frère que sa femme couchait avec un autre. J'suis parti. Elle est retourné innocente auprès de son mari, c'est aussi bien comme ça. Sauf que j'avais pas prévu de les recroiser et pour eux, je suis sans doute mort ou quelque part très loin de Ciudalia et là c'est mal barré.
- Pourquoi tu veux qu'elle leur en parle ? Elle a aucun intérêt à dire à son mari que t'es là et que t'es vivant.
- Non mais...
- Ben elle a aucune raison de le dire. Puis tu t'inquiètes de quoi ? Pourquoi tu veux la protéger ? Mon cœur. Pourquoi ça serait à toi de jouer le héros en passant pour le salaud.»


Elle l'entoure de ses bras. Il est trop pris dans les implications possibles de cette apparition et de la fin du secret de sa présence en ville. Le lendemain d'avoir aperçu le vieux et Teobaldo, l'étau se resserre.

Lupo va entendre parler du pays d'avoir indiqué à ces deux-là qu'on pouvait le trouver au bœuf rouge, d'ailleurs il l'a aussi dit à la gyrovague. Faut qu'il arrête de dire qu'on peut le trouver au Bœuf, ça fait venir trop de monde près de la planque des Compari.

En parlant d'étau, comment sortir de celui-là déjà et mettre fin à l'interrogatoire. Il parcourt les rues du regard et reconnaît Gabrielle Morelli qui les regarde avant qu’elle fasse demi-tour.
Speranza a du sentir un mouvement réflexe alors elle le regarde puis tourne le regard dans la même direction d’où viendrait le danger qui a crispé Ettore. C'est pas sa tenue habituelle mais elle croit reconnaître Gabriella Morelli.

« Et elle, t'en pense quoi ? »
Hein ? Quoi ? Mais qu'est-ce qu'elle ?
« Elle te plaît ?
Mais j'en sais rien. Puis c'est pas la question. C'est une Morelli.
C'est pas la question, je t'ai demandé si elle te plaît. C'est pas une question de clan ou de famille. On est pas dans Roméo et Juliette et c'est pas une Capulet.
Oui ben z'êtes gentilles mais à la fin Roméo et Juliette, ils meurent alors non merci. Je l'ai sauvé des Carpone et elle s'est mise dans l'idée que nous deux c'était une histoire … et quand je lui dis non, elle entend quand même oui. »


Qu'il est balourd, bredouillant et penaud quand il n'est pas en colère. Avec cette histoire de Demestilla puis Gabriella, elle se questionne puis ose.

« T'en es ou avec les femmes ? Hormis pour l'aspect sanitaire je veux dire.»

Il l'attendait pas celle-là. Speranza qui lui demande où …

« Dis donc ma petite, j'sais pas si c'est à toi de me poser ce genre de question. Et puis...
Y'en a eu combien ? En vrai, depuis elle, si on compte pas celles juste pour l'hygiène ou pour déboucher les tuyaux. »


Il pourrait compter, faire semblant mais depuis des années il a choisi d'éviter ce genre d'ennuis, d'être un soldat, de n'avoir affaire qu'aux filles à soldat. Filles faciles, vie facile, pas d'ennuis, pas de lendemain, pas de promesse ni de responsabilité, pas d'attache.
Speranza devine qu'il ne compte pas dans sa tête comme Lupo pourrait tenter de le faire avant de laisser tomber devant l'ampleur du nombre. Elle le libère du mur avant de venir à son côté se placer bras dessus bras dessous. C'est pas à cause de son histoire avec Demestilla qu'il doit arrêter de vivre ou de ne pas être Ettore.

« On y va ? Y'a notre famille, les Compari...et on a une enquête à mener. »
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Ravortel
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Episode - 13 Un nouveau jour se lève

Pidocchi et Lupo se rendent sur les Quais pour le rendez-vous au banc de nage avec Argante Carpone en début d'après-midi. Ils descendent Purpurezza vers le port. Ils se posent en terrasse et commandent du vin avant d'être rejoint par Argante qui se met un peu plus loin et pose deux doigts sur la table afin de les saluer sans montrer qu'ils se connaissent. Il souhaite rester discret et cache ses paroles en se frottant le menton. La réunion se fait en regardant partout sauf ses interlocuteurs. La situation s'est compliquée chez les Carpone car la vieille Porzia a accepté un truc contre nous. Toute la famille n'est pas vraiment d'accord et il souhaitait nous prévenir. Une fine lame et grand échalas du nom de Scheggia est passé pour proposer un contrat à la demande de Schernittore qui est toujours vexé de la bagarre chez Diamantina.

Une tartine de hareng et quelques verres de vins plus tard lors de ce repas non partagé, ils tombent d'accord pour se tenir au courant en attendant que la famille change de leadership. Une nouvelle réorganisation des familles dans le quartier est-elle envisagée si les Carpone ne se rangent pas derrière Porzia ? Une façon de clôturer le chapitre Di Santi et de repartir sur une nouvelle génération ? Argante demande la mise en place d'un système de communication avec Pidocchi. Un caillou jaune dans la cour du bœuf est un signal d'alerte pour se voir rapidement au banc de nage. Les tablées se séparent sans s'être visiblement parlé.

Les souriceaux sont toujours à la recherche totale de Zoppa et Occhi Belli vient faire le rapport à Pidocchi. Non seulement il n'y a pas de nouvelles de Zoppa mais personne ne l'a vu remonter entre le port et le quartier. Tout le monde a pensé qu'il était avec un des autres. Pas de traces de sang ou de lutte et le boiteux n'est pas un si petit format qu'on l’emmène sous le bras mais de Zoppa, pas de traces.
Lupo souhaite rejoindre Majan et Pido l'accompagne pour être au cœur de l'enquête.

Du côté de Speranza et Ettore. Des boutons, ça brille surtout en cuivre donc c'est elle l'experte qui se faufile dans les boutiques. Ils sont orientés au fur et à mesure vers un fabricant dans une ruelle transverse entre Imbosca et Ducati chez maître Birantelli qui fait du nacre et du cuivre.

« Bonjour maestro
- bonjour mademoiselle. »


Speranza habillée à la garçonne élégante mais singulière pour un tel décor alors l'artisan ne semble pas savoir dans quelle catégorie ranger cette apparition.

« Voilà, j'ai perdu sur une tenue que j’appréciais beaucoup un bouton, c'était un cadeau. Est-ce que vous reconnaîtriez ce modèle pour que je retrouve qui a fait ça et que je puisse faire refaire la tenue. »

Il en prend dans un tiroir trois modèles qui ressemblent diablement à celui de Speranza qui en a fait un dessin dont un qui rentre dans le moulage. Elle vérifie que c'est exactement ce bouton. C'est bien lui qui les fabrique et uniquement lui qui les vend.

« J'aime bien avoir des choses uniques et on m'a dit que c'était unique. Vous en avez beaucoup vendu ? »

Ces boutons ont été fabriqués au départ pour une commande particulière et quand ça plaît il en refait d'autres. Sinon ce sont les tailleurs qui viennent chercher des lots en accord avec les tenues ou couleurs e préparation. Ce modèle a trois ans.
Souvent les gens viennent une fois qu'il en manque alors il garde les moules. S'il se souvient bien, y'a trois ans c'était pour la maison Mastiggia qui avait habillé un certain nombre de personnes pour une occasion particulière.

« Don Mastiggia est charmant, très peiné par la mort de son fils un héros qui a sauvé notre république. Un jeune homme si talentueux. Don Tremorrio Mastiggia était très triste pour l'enterrement de son fils. La famille Mastiggia a beaucoup de goût et elle est souvent copiée et parfois les tailleurs viennent et celui-là a bien marché auprès des tailleurs pendant presque deux ans. »

Elle discute de talents du graveur de bouton et de la façon dont Tosatore ment en disant que ça vient de chez lui. Speranza quitte ensuite la boutique sur un sourire en enjoignant Ettore de se dépêcher comme s'il était le serviteur qu'il a essayé de paraître pendant l'échange.
Elle repart avec deux boutons de plus pour continuer à remonter la piste. On sait en sus que la maison Tosatore a commandé ce modèle à l'époque. Son magasin est sur la grande place à côté alors allons d'abord voir s'il est là avant de rentrer Retrouver les autres.

Coïncidence, la gyrovague, Lupo et Pidocchi s'y trouvent déjà.
Majan semble attendre Lupo devant les lieux. Il se dépêche de la rejoindre car elle l'attendait pour ses connaissances en vêtements locaux Elle a déjà appris que les boutons ne semblent pas fait dans cette boutique donc elle devra continuer ses recherches sur cette partie après.

« N'est-ce pas don Tramonte, il faut arriver avec un certain retard mais pas trop.
Il faut savoir se faire désirer. »

Pour les tissus , elle a besoin de l'expertise de Lupo qui annonce la présence de « l'oncle Andreo » dont elle demande si il porte un autre nom. Celui-ci étant très bien, il évite d'en proposer un autre.

« L'identité d'un homme est intéressante à connaître, c'est aussi une marque de confiance.
Commençons par trouver le tortionnaire de ces enfants. »


La gyrovague est déjà en train de causer tissus. Comment les motiver ? En leur demandant de réaliser une tenue pardi et voilà Lupo qui se porte volontaire pour agrandir sa garde-robe d'une belle pièce.
Les tailleurs présent examinent les tissus concernés et demandent s'ils doivent prendre les mesures. Lupo sert de mannequin pour des propositions de tissus et de coupes similaires aux tenues des enfants. Ce tissu ne se faisant plus ; ils n'ont plus que des coupons pour des retouches mais pas assez pour des tenues. Un tissus d'un beau vert soutenu mais ça ne correspond pas à une famille ou à un statut social particulier.

Les deux habits des enfants sont sortis pour montrer le style exact aux tailleurs et une couturière y fait plus attention que les autres. Elle les inspecte, tourne autour, les palpe et semble les reconnaître. Majan a bien vu cette attention et elle indique à Lupo qui avait repéré aussi le manège de la couturière et, entre deux essayages, il part échanger avec la jeune fille.

Selon elle, Il semblerait qu'une couturière à façon lui ait commandé certaines mesures qui correspondent à ce tissu et ces vêtements. A l'époque, un an environ une commande pour des jeunes enfants, d'habits dans cette couleur. Les dimensions semblent correspondre. Lupo demande à avoir le contact pour se faire une idée du rendu mais la couturière n’arrive pas à se rappeler du nom. Comme ce n'est pas récent, un an après elle ne se souvient pas. Ceux-là ont été portés mais sont encore en bon état. Il invente les avoir eu chez un fripier et souhaiter en faire fabriquer des similaires mais à sa taille. Sous les regards moqueurs de ses collègues et elle veut retourner s'activer dans les rayons.

Ettore et Speranza arrivent lors de la séance d'essayage de Lupo qui joue le client exigeant.
Majan observe du coin de l’œil un Pidocchi dépité devant la facture qui s'annonce.
Speranza passe ses bras autour du cou de Pido et demande ce que peut bien être en train de faire Lupo.

« Le paon ?
Des essayages ?
Il est sérieux. »


Speranza apprend à Pidocchi les noms des potentiels personnes ayant des boutons de ce modèle.
Majan observe le manège des Comparis. Qui fait quoi, Qui est qui et autour de qui ça se regroupe.
Devant un Lupo qui parade, Ettore sort respirer de l'air pour passer ses nerfs.
Lupo cherche à reprendre le contact avec la couturière qui avait reconnu les vêtements mais il n'a plus affaire à elle pour la mise en place des patrons. Quant à Pidocchi, il commence à devoir régler la note. Lupo propose à la couturière de se rafraîchir la mémoire autour d'un dîner. Pour se faire, il indique qu'elle peut déposer un message à son attention à l'auberge où réside Majan. Une flagornerie à douze florins pour faire un habit vert à Lupo. Majan a choisi de quitter la représentation pour enquêter sur les boutons. Pidocchi lui indique vers quelle boutique et dans quelle rue se diriger.
Au bout de près de deux heures, la séance des mesures, choix de coupe et des couleurs est enfin finie et voilà les trois Compari qui sortent dehors sur la place, personne. Ettore n'est pas là, ni contre un mur ni attablé à boire un coup.

« Bon, on va ou, on fait comment.
Tu sais pas ou Ettore a pu partir
Il a juste dit qu'il sortait, qu'il avait besoin de prendre l'air. »


Pidocchi résume à Lupo les résultats de l’enquête de Speranza. La famille Mastiggia y'a trois ans et l'an dernier, à l'époque de l'enlèvement des enfants, Tosatore. Difficile d'aller interroger Tosatore directement sur les sujets. La piste des vêtements faite par une couturière à façon est plus intéressante.

Pidocchi leur apprend que Schernittore a embauché Scheggia et celui-ci a passé un accord avec la famille Carpone.

« Lupo : Ettore a tapé la personne qu'il ne fallait pas ?
Pido : Tu te rappelles quand tu as défendu Maggio lors de l'attentat ? Il s'avère que c'était Schernittore et ses hommes qu'on a suivis jusqu'à Diamantina et ces individus ont cherché Gesufal et nous sommes intervenus.
Lupo : C'est pour ça qu'il est un peu nerveux et chafouin ...il doit avoir l'habitude qu'on veuille le tuer »
Speranza : Ettore il est chafouin et je vais te dire pourquoi. C'est parce qu'il a rencontré au bœuf rouge une connaissance commune...Demestilla. Elle est venue te voir et a réclamé après toi, au bœuf rouge.
Lupo : Ben parce qu'elle m'a envoyé des lettres, tu sais, les lettres que vous lisez. Mon courrier.
Speranza : Je ne lis pas tes lettres
Lupo : même si c'est brillant ce qu'il y a dedans ?
Speranza : C'est rarement brillant ce que tu écris.
Lupo : Ah, tu vois bien que vous les lisez. »


Elle lui explique qu'avec son intuition féminine, il ferait mieux d'aller rapidement désarmer ça autour d'une bière.

« S : si t'avais pas dit à la femme de venir, Ettore n'aurait pas été chafouin. »
L:je veux bien mais il s'est barré. »


Ils décident de rentrer et de voir sur place si Ettore est là avant de voir pour la suite si ...

Sauf qu'en arrivant vers le Bœuf, y'a le beau gosse de la veille qui posait des questions qui est monté avec une des filles mais on ne sait pas si c'est pour poser des questions ou consommer. Un des souriceaux les prévient que le gars consomme sans doute mais qu'il va aller vérifier en écoutant aux portes. Du côté de Zoppa, pas de nouvelles ni de traces.

Pido apprend aux deux autres que Zoppa a disparu depuis hier sur le port. Il envisage déjà que le ravisseur ou le sorcier a épuisé son stock d'enfants et que Zoppa serait un remplaçant. Un enfant des rues, qui va le réclamer si ceux d'un savetier n'ont pas provoqué plus de recherches que ça. On soupçonne de la sorcellerie. C'est souvent rattaché aux grandes familles.

« Farfouiller avec les sorciers, c'est dangereux, il va falloir des amulettes supplémentaires. »

Speranza décide d'aller voir sur le port et se joint aux gamins dont elle est si proche.

Pido reçoit une nouvelle via les souriceaux et envoie Lupo attendre devant chez Zani s'il veut croiser Ettore. Puis il va s'enfermer dans sa chambre travailler sur ses papiers.

Chez Zani, Ettore était venu causer, chercher quelques informations dont il aurait besoin et le barbier lui signale entre autre que le gars de la veille est revenu. Il aurait dit s'appeler Gentile. Son blase, ça lui disait rien mais un nom comme ça avec une lame, ça commence à lui faire revenir des mots entendus quand il fréquentait encore les salles d'armes ou chacun se jauge à l’aune des réputations d'autrui. Celui-là en avait déjà une en effet. Gentile, il serait dans le camp belliciste et sans doute au service des Mastiggia. Décidément, le nom du jour voir de la semaine si on remonte aux funérailles en ville. D'ailleurs, il n'est pas loin puisqu'il serait parti poser des questions à Azzura. Ettore décide de se rendre sur place et laisse le barbier à ses affaires.

Devant chez Zani, un Lupo attend assis posé sur une pierre. Qu'est ce qu'il fait là ? C'est pas le sujet, d'abord s'occuper de Gentile tant qu'il l'a sous la main. Ettore part en direction de la maison des filles ou il pense trouver Azzura, Renata et peut-être encore Gentile. Après avoir frappé, c'est Renata qui ouvre.

« Le client d'Azzura, il a pas l'air d'un bel homme en habit, l'air jeune et la rapière au côté ?
Si pourquoi ? Qu'est-ce que vous faites là tous les deux ? C'est plutôt l'heure calme. »


Tous les deux, ah, y'a Lupo qui l'a suivi sans rien dire.
Ettore prend le bras de Renata comme pour se laisser guider vers l'intérieur. « Amène-moi la haut ».
Il referme franchement la porte derrière lui en concluant. « Y'a que deux places, on est complet. »
Lupo vient de se voir fermer la porte au nez sans plus d'éclairage sur la situation et le chafouin supposé alors en attendant, il reste là devant la porte close jusqu'à se décider de trouver un siège ou se poser non loin. A l'étage, il n'est pas venu pour la bagatelle alors il demande à Renata d'écouter si l'affaire en cours du côté de Azzura est bien terminée. On a un peu de tenue, ça serait dommage d'interrompre ce moment et lui-même serait très fâché qu'on vienne l'interrompre alors quand en plus il s'agit de poser des questions ou de se trucider, autant le faire en partant du bon pied.
Azzura et Gentile en sont à la phase, discutons après l'amour, questions et confessions sur l'oreiller. Ettore toque à la porte et malgré le non clair d'Azzura entre dans la chambre ou les deux sont nus. Azzura est furieuse mais c'est accessoire, les affaires et les armes de Gentile sont sur une chaise hors de portée donc Ettore lève les mains et montre ses paumes vide avant d'aller doucement se caler sur la dite chaise. Pour Gentile, hormis les draps la situation n'est pas confortable mais au moins pas encore dangereuse.

« Ça fait deux jours que tu traînes dans le coin et paraît que tu poses beaucoup de questions sur nous alors je m'suis dit que le plus simple serait qu'on se croise et si t'as des questions, tu les poses et je te réponds. »

La situation est incongrue certes mais pas plus dangereuse. Azzura va dans un coin de la pièce se recoiffer et laisse les deux lames se parler.
Les deux échangent en gardant leur calme, de façon posée. Gentile travaille bien pour les Mastiggia et sa recherche concerne surtout Gesufal parce que le père Mastiggia ne va pas lâcher cette histoire ou son fils est mort et qu'il mettra tous les moyens pour chopper celui qui aurait fait ça et le faire parler ou souffrir. Comment les Compari se sont trouvés mêlés à ça et pourquoi il s'est intéressé à eux ? A cause d'une histoire avec Schernittore chez Diamantina. Encore cette histoire et ce crétin de Dilettino.
Ettore explique à Gentile les circonstances concernant Gesufal et de la séance chez Diamantina.

« Il venait de tendre une embuscade à des amis dans une ruelle avec ses hommes alors on l'a suivi pour savoir qui c'était et lui faire passer l'envie. Arrivé chez Diamantina, on a pu voir sa tête et quand...après son coup, il a du se sentir pousser du courage, il a décidé de chercher des noises à ce mec qui était attablé. C'est pas qu'on ait le sens de la justice mais à trois contre un, les ennemis de mon ennemi deviennent mes amis. Un coup sur la tête, la menace d'une dague dans les côtes. Le petit Dilettino s'est retrouvé tout seul face à Gesufal et il faisait plus le fier. Depuis, il est vexé comme un pou et il nous cherche des emmerdes mais l'autre, on l'avait jamais vu avant. On le connaissait de réputation mais pas croisé et jamais revu depuis. »

L'histoire semble claire et crédible pour Gentile qui pose encore quelques questions tandis qu'Ettore vérifie que ce dernier n'a rien à voir avec la mort de Coccio Blattari.
Pour Gentile, ça ne vient pas des Mastiggia et en tout cas pas de son fait. Il suggère même que c'est plutôt du côté des hommes du podestat Ducatore qu'il faudrait rechercher. Pour Ettore, ça semble pas logique car Lupo, un des hommes du podestat a vu deux de ses gars blessés par la fine lame qui a tué Coccio. Du point de vue des Mastiggia, aucune raison d'en vouloir à Don Blattari car c'est celui-là même qui a réussi à faire revenir Falci, l'aide de camp de Bucéphale qui a témoigné contre Gesufal devant le sénat pour la mort de son général. Aucun intérêt pour les Mastiggia de faire tuer un ministérial qui les a aidé.

Au fur et à mesure de l'échange, Gentile se détend au point d'aborder quand Ettore lui tend son pantalon et ses armes qu'il croit se rappeler l'avoir déjà vu à une autre époque dans des salles d'armes mais ça doit remonter à longtemps comme le laisse supposer la réponse évasive. Avec un autre nom peut-être. Qui sait.
Gentile cherche même à savoir si à défaut de quérir la lame d'Ettore qui ne semble pas tenté par une carrière chez les Mastiggia, il serait quand même possible de louer les services des Comparis moyennant un peu plus de discrétion lors de ses déplacements dans le quartier. Même les familles les plus aisées peuvent avoir besoin de faire appel aux ombres de Ciudalia parfois.
Ettore se lève et s'excuse auprès de Azzura d'une bise sur la joue de les avoir dérangés. Il ne voulait pas interrompre une idylle naissante et Gentile peut repasser quand il veut tant qu'on ne les voit pas trop faire affaire. Le jeune est si reconnaissable et peu discret que ça serait comme afficher que les Comparis bossent au nom des Mastiggia très rapidement. Notre compari quitte la pièce, descend les escaliers et se retrouve devant une porte fermée qu'il toque pour que Renata le laisse sortir.

Dehors, Lupo et Renata discutent et elle voit bien que le jeune homme est moins loquace que d'habitude. Il cause peu et il est resté à attendre devant la maison comme un client qui attend son tour. Il n'en a même pas profité pour passer un petit moment avec Renata quand elle revenue en laissant Ettore seul avec les deux autres dans la maison donc elle voit bien qu'il n'est pas dans son état normal.

« Y'a du grabuge avec Ettore ?
- Il va me foutre son point dans la gueule.
- C'est pour une femme ? C'est pour la ressinnienne ? Pidocchi il a quoi dans la tête. »


Sa jalousie envers Soraya et l'attitude des Comparis envers elle, la différence de traitement qu'elle constate ont fait monter sa jalousie et sa colère. Elle cherche à comprendre.

« il va faire quoi de cette grognasse, vous osez héberger des ennemis de la république. »

Lupo explique avoir gagné Soraya aux jeux. Il n'avait pas prévu qu'on le paye avec ça au lieu des florins promis et pas savoir quoi en faire jusqu'à ce que Pido ait une idée. Alors il suit l'idée de Pidocchi et il verra bien ou ça les emmène.
En parlant argent tiens, il lui devrait pas une bouteille pour la dernière fois qu'elle est venue le voir ? Renata ne perd pas les comptes même avec les clients habitués y compris ceux à qui elle verse le pizzo. « T'as bien réglé la bouteille de vin la dernière fois ?»
Il ne sait plus et désabusé comme de toute façon y'en a tellement plus qu'il oublie de payer, après une infime vérification pour la forme règle cette potentielle dette auprès de Renata.
C'est à peu près le moment où ils entendent frapper à la porte.

« Y'a Ettore qui redescend, je libère le lion. »

Encore une porte qui s'ouvre avec un Lupo sous pression qui l'attend derrière comme s'il attendait que la hache du bourreau lui tombe dessus et le coup ne vient pas. Ettore se projette déjà plus loin sur un autre sujet dans ses urgences mais Lupo veut crever l'abcès.

« Bon, tu m'en colles une qu'on en finisse. »

Inspire... expire. Ne pas le tuer.
De toute façon Lupo n'a pas prévu de le laisser passer alors la colère sourde, froide monte en Ettore.
La surprise de la revoir chez eux, que sa présence à Ciudalia soit révélée, par quoi commencer.

« Qu'est-ce que t'as pas compris dans les mots, secret, cachette, notre quartier. Qu'est-ce que tu avais besoin de donner notre adresse ? Y'a cinq ans, un Ettore est mort pour ceux de Ciudalia et ça m'arrangeait qu'il le reste. Pas besoin, pas envie que certains soient au courant que je suis en ville. C'était pas une bonne idée de leur donner notre adresse et que ces gens viennent nous voir, te voir chez nous. Ils ont rien à faire dans ce quartier, c'est pas pour eux.
-On s'écrit des lettres, elle connaissait mon adresse et elle a voulu venir me voir avec Maggio
-T'approche pas de Demestilla ou tu vas te retrouver avec une lame Stoccata dans le bide. Je sais pas encore laquelle mais ça arrivera.
-C'est qu'une relation épistolaire, on s'écrit, on échange des lettres.
-Moi je te parle d'épée. »


Ettore commence à reprendre son chemin et se ravise.

« Ah, et puisse que tu l'as demandé. » (En pleine face, un bourre pif)

Il se lâche et colle une énorme patate dans le visage de Lupo qui n'arrive pas assez à esquiver le coup pour ne pas finir à terre devant Renata.

« C'est pas tout ça mais j'ai un sac à faire. »

Renata se penche vers Lupo pour l'aider à se redresser puis le guider jusqu'au bœuf rouge ou ils devront trouver quelque chose à mettre sur son visage pour limiter l'hématome et la variété de couleurs qui s'annoncent sur le visage de Lupo. Pietra le prend en charge à l'arrivée.

Quand Ettore rentre dans la salle du bœuf rouge, un signe de tête d'Angelo lui indique la présence de Görd Hansen, l'homme de main de Tosatore qui voulait mater la grève dans les ateliers. Qu'est-ce qu'il veut cette fois-ci ?
Dieu du Vrai, Ultime et Tant Envié Foie Gras Véritable
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