[CR]Sous l'Ombre du Mont Yimsha/Coureurs d'Orage
Publié : mar. août 06, 2024 6:37 pm
Salut à tous 
Cela fait longtemps que je n'ai pas posté, outre une nette réduction de la fréquence de mes parties, je joue très très majoritairement des one-shots et je n'ai que peu l'usage de compte-rendus de parties. Mais hier soir on s'était réunis, moi et quatre joueurs, autour d'une promesse de jouer dans le cadre de campagne Sous l'Ombre du Mont Yimsha pour Coureurs d'Orages (dispo ici).
J'avais prévu un scénario que je pensais court, une amorce de scénario qui tient en une demi-page dans le bouquin, et nous devions finir en une séance... mais en fait on va devoir rejouer !
Le contexte résumé très rapidement
C'est de la fantasy inspiré de notre monde dans un autre XVIème siècle et une autre colonisation du sous-continent indien. On joue dans les montagnes afghanes qui séparent l'Hindoustanie, colonisé par les portugais détenteurs du savoir-faire leur permettant de créer de la poudre à canon, et la Perse.
Les portugais ont vaincu, probablement tué, l'empereur moghol Babur qui reignait sur l'Hindoustanie. Restent des sympathisants légitimistes, notamment dans la ville de Peshawar - pourtant contrôlée par un gouverneur portugais - qui espèrent faire revenir un héritier de Babur au pouvoir.
Dans les monts afghans, malgré la présence d'un souverain officiel, le pouvoir est avant tout chez les chefs de tribus, notamment le plus respecté, Yar Afzal. Les tribus afghanes ont des positions très diverses sur les conflits opposant portugais, légitimistes moghols et perses.
Les personnages
Je leur demande de créer des personnages d'aventuriers en imposant une contrainte : ils sont susceptibles d'accepter une mission servant les intérêts de la couronne portugaise. J'espère bien jouer sur des conflits de loyauté mais j'ai besoin d'un accord de principe pour lancer le scénario. La commanditrice de ce scénario sera Doña Isabel, la plus puissante négociante commerciale de la région.
Sont créés :
La mission, issu du livre du jeu, demande aux PJs d'empêcher le mariage de Yar Afzal avec Anahita, princesse de la tribu tadjike. Les portugais souhaitent éviter ce mariage car les tadjikes sont alliés avec l'héritier légitime de l'empereur Babur. Un ralliement de la tribu de Yar Afzal avec les légitimistes serait vue comme une catastrophe. (1)
Doña Isabel a pensé à eux car, il y a six mois, les PJs ont secouru Yar Afzal sur le chemin montagneux reliant Peshawar et Kaboul. On joue la scène en flashback, l'occasion de se familiariser avec le système, Yar Afzal est accroché d'une seule main en bas d'une pente qui risque de le mener à une chute fatale. De son autre bras il tient un enfant aux yeux bleus d'une dizaine d'année. A côté d'eux une femme, en habits blancs trempés de sang, est allongée sur le sol proche du vide. Au dessus d'elle un gigantesque tigre.
Les PJs font preuve de courage, Christoffel tire sur le tigre avec un fusil, les autres descendent avec une corde tenue par Frieda. Ils ramènent Yar et l'enfant, Malik, et comprennent que la femme est déjà morte. Ses habits blancs indiquent un deuil récent, son mari est sans doute décédé quelques mois plus tôt.
Les PJs gagnent la reconnaissance de Yar (c'est pour ça que Doña Isabel a pensé à eux) ce dernier leur promet l'hospitalité s'ils viennent visiter Kaboul. Il décide d'adopter l'enfant, les PJs apprendront par la suite que la couleur de ses yeux est signe, dans ces montagnes, d'un destin funeste.
Un mariage à Kaboul
Le lendemain de leur échange avec Doña Isabel, six mois après leur rencontre avec Yar Afzal, les PJs acceptent de se rendre à Kaboul pour abuser de l'hospitalité de ce dernier et faire échouer son mariage. En chemin ils discutent beaucoup autour de la question "jusqu'où sommes nous prêts à aller pour faire échouer la cérémonie ?"... la discussion est animée et on verra vers la résolution du scénario ce qui reste de leurs principes.
Arrivés dans la ville ils se rapprochent d'une espionne portugaise, indiqué par Doña Isabel, qui leur transmet quelques informations. Notamment sur le déroulé du mariage, une fête qui commencera le soir de leur arrivée par l'entrée du palanquin déplaçant la mariée au sein de Kaboul où elle sera accueillie par toute la population. Elle sera alors conduite dans le palais de son futur époux. Le palais sera, pendant deux jours, séparé en deux :
Les PJs apprennent aussi que le mariage n'a été décidé que depuis deux mois, lors de la seule visite de Yar Afzal au siège de la tribu tadjike. Il n'a jamais vu la mariée (ils se sont contentés d'une cour très formelle via des courriers) et c'est avant tout son bras droit, Parwiz Danesh, qui a mené les négociations. La couronne portugaise a beaucoup cherché à espionner les tadjikes et a identifié le fait que Gulchihra, la servante attitrée de la princesse, serait une sorcière capable de lire dans les cœurs.
En discutant avec les habitants, notamment les enfants qui leur tendent des pétales destinées à être jetées sur le convoi de la mariée, ils prennent conscience de l'effervescence du peuple de Kaboul. Tout le monde ne parle que de Yar et de Anahita mais aussi de Malik, l'enfant adopté que certains disent maudit à cause de la couleur de ses yeux (beaucoup d'enfants trouvent Yar très courageux et bon de l'avoir adopté).
Lors de l'arrivée de la princesse, dans un palanquin devancé par son père et soutenu par deux soldats hommes et deux soldates femmes, toute la ville assiste à son cheminement vers le palais. Ils chantent pour attirer les grâces d'Allah sur le couple et jettent des pétales.
En s'approchant du convoi, les PJs apperçoivent la servante Gulchihra vétue d'un habit jaune ce qui est l'une des couleurs les plus difficiles à produire dans ces montagnes (elle nécessite d'importer des fleurs venues d'Europe).
Enfin, le convoi arrive prêt du palais, Yar Afzal fait ouvrir les gigantesques portes d'entrée. La foule arrête de chanter, le silence se fait, le convoi avance et le palanquin franchit le seuil de la demeure. LA FOULE HURLE DE JOIE ET... nous terminons la partie.
(1) J'ai presque résumé l'intégralité du scénario tel qu'il est décrit dans le livre qui ajoute cependant une information que les PJ n'ont pas en début de partie (et qui constitue une piste pour élaborer un plan).
(2) Bon, sauf si les PJs agissent, certes...
Cela fait longtemps que je n'ai pas posté, outre une nette réduction de la fréquence de mes parties, je joue très très majoritairement des one-shots et je n'ai que peu l'usage de compte-rendus de parties. Mais hier soir on s'était réunis, moi et quatre joueurs, autour d'une promesse de jouer dans le cadre de campagne Sous l'Ombre du Mont Yimsha pour Coureurs d'Orages (dispo ici).
J'avais prévu un scénario que je pensais court, une amorce de scénario qui tient en une demi-page dans le bouquin, et nous devions finir en une séance... mais en fait on va devoir rejouer !
Le contexte résumé très rapidement
C'est de la fantasy inspiré de notre monde dans un autre XVIème siècle et une autre colonisation du sous-continent indien. On joue dans les montagnes afghanes qui séparent l'Hindoustanie, colonisé par les portugais détenteurs du savoir-faire leur permettant de créer de la poudre à canon, et la Perse.
Les portugais ont vaincu, probablement tué, l'empereur moghol Babur qui reignait sur l'Hindoustanie. Restent des sympathisants légitimistes, notamment dans la ville de Peshawar - pourtant contrôlée par un gouverneur portugais - qui espèrent faire revenir un héritier de Babur au pouvoir.
Dans les monts afghans, malgré la présence d'un souverain officiel, le pouvoir est avant tout chez les chefs de tribus, notamment le plus respecté, Yar Afzal. Les tribus afghanes ont des positions très diverses sur les conflits opposant portugais, légitimistes moghols et perses.
Les personnages
Je leur demande de créer des personnages d'aventuriers en imposant une contrainte : ils sont susceptibles d'accepter une mission servant les intérêts de la couronne portugaise. J'espère bien jouer sur des conflits de loyauté mais j'ai besoin d'un accord de principe pour lancer le scénario. La commanditrice de ce scénario sera Doña Isabel, la plus puissante négociante commerciale de la région.
Sont créés :
Un flashback avant le scénarioFostino Tavares, joué par Sébastien, portugais, mage et catholique qui vit mal la pression sociale et espérait trouver une société plus propice à la pratique de son art en se rendant en Hindoustan.Doña Isabel lui a promis des informations sur des communautés de mages s’il accepte de l’aide.Siano Dies, joué par Jean-Bruno, portugais, enlevé par les perses. Il s’est enfui et ne semble garder d’eux qu’un cimeterre qu’il leur a ravi.Doña Isabel lui a promis des fonds pour construire, et entretenir pendant un an, un orphelinat.Christoffel Daadler, joué par Cécile, néerlandais. Fils d’une famille de marchants partie tenter leur chance sur les routes de l’est. Sa fiancée est morte en Hindoustan après avoir attrapé une fièvre terrible.Doña Isabel lui a promis de permettre à sa famille d’ouvrir un plus grand comptoir en Hindoustan.Frieda Scholze, jouée par Coline, suissesse. Montagnarde qui connaît la cruauté des cimes qui ont fait périr sa famille. Elle a décidé de chercher à gravir d’autres montagnes après ce drame, d’où son voyage vers l’est.Doña Isabel lui a promis une assistance pour rejoindre le Népal.
La mission, issu du livre du jeu, demande aux PJs d'empêcher le mariage de Yar Afzal avec Anahita, princesse de la tribu tadjike. Les portugais souhaitent éviter ce mariage car les tadjikes sont alliés avec l'héritier légitime de l'empereur Babur. Un ralliement de la tribu de Yar Afzal avec les légitimistes serait vue comme une catastrophe. (1)
Doña Isabel a pensé à eux car, il y a six mois, les PJs ont secouru Yar Afzal sur le chemin montagneux reliant Peshawar et Kaboul. On joue la scène en flashback, l'occasion de se familiariser avec le système, Yar Afzal est accroché d'une seule main en bas d'une pente qui risque de le mener à une chute fatale. De son autre bras il tient un enfant aux yeux bleus d'une dizaine d'année. A côté d'eux une femme, en habits blancs trempés de sang, est allongée sur le sol proche du vide. Au dessus d'elle un gigantesque tigre.
Les PJs font preuve de courage, Christoffel tire sur le tigre avec un fusil, les autres descendent avec une corde tenue par Frieda. Ils ramènent Yar et l'enfant, Malik, et comprennent que la femme est déjà morte. Ses habits blancs indiquent un deuil récent, son mari est sans doute décédé quelques mois plus tôt.
Les PJs gagnent la reconnaissance de Yar (c'est pour ça que Doña Isabel a pensé à eux) ce dernier leur promet l'hospitalité s'ils viennent visiter Kaboul. Il décide d'adopter l'enfant, les PJs apprendront par la suite que la couleur de ses yeux est signe, dans ces montagnes, d'un destin funeste.
Un mariage à Kaboul
Le lendemain de leur échange avec Doña Isabel, six mois après leur rencontre avec Yar Afzal, les PJs acceptent de se rendre à Kaboul pour abuser de l'hospitalité de ce dernier et faire échouer son mariage. En chemin ils discutent beaucoup autour de la question "jusqu'où sommes nous prêts à aller pour faire échouer la cérémonie ?"... la discussion est animée et on verra vers la résolution du scénario ce qui reste de leurs principes.
Arrivés dans la ville ils se rapprochent d'une espionne portugaise, indiqué par Doña Isabel, qui leur transmet quelques informations. Notamment sur le déroulé du mariage, une fête qui commencera le soir de leur arrivée par l'entrée du palanquin déplaçant la mariée au sein de Kaboul où elle sera accueillie par toute la population. Elle sera alors conduite dans le palais de son futur époux. Le palais sera, pendant deux jours, séparé en deux :
- Les quartiers dédiés à la princesse qui ne pourront être visités que par les femmes
- Les quartiers de Yar Afzal qui ne pourront être visités que par ses proches
Les PJs apprennent aussi que le mariage n'a été décidé que depuis deux mois, lors de la seule visite de Yar Afzal au siège de la tribu tadjike. Il n'a jamais vu la mariée (ils se sont contentés d'une cour très formelle via des courriers) et c'est avant tout son bras droit, Parwiz Danesh, qui a mené les négociations. La couronne portugaise a beaucoup cherché à espionner les tadjikes et a identifié le fait que Gulchihra, la servante attitrée de la princesse, serait une sorcière capable de lire dans les cœurs.
En discutant avec les habitants, notamment les enfants qui leur tendent des pétales destinées à être jetées sur le convoi de la mariée, ils prennent conscience de l'effervescence du peuple de Kaboul. Tout le monde ne parle que de Yar et de Anahita mais aussi de Malik, l'enfant adopté que certains disent maudit à cause de la couleur de ses yeux (beaucoup d'enfants trouvent Yar très courageux et bon de l'avoir adopté).
Lors de l'arrivée de la princesse, dans un palanquin devancé par son père et soutenu par deux soldats hommes et deux soldates femmes, toute la ville assiste à son cheminement vers le palais. Ils chantent pour attirer les grâces d'Allah sur le couple et jettent des pétales.
En s'approchant du convoi, les PJs apperçoivent la servante Gulchihra vétue d'un habit jaune ce qui est l'une des couleurs les plus difficiles à produire dans ces montagnes (elle nécessite d'importer des fleurs venues d'Europe).
Enfin, le convoi arrive prêt du palais, Yar Afzal fait ouvrir les gigantesques portes d'entrée. La foule arrête de chanter, le silence se fait, le convoi avance et le palanquin franchit le seuil de la demeure. LA FOULE HURLE DE JOIE ET... nous terminons la partie.
(1) J'ai presque résumé l'intégralité du scénario tel qu'il est décrit dans le livre qui ajoute cependant une information que les PJ n'ont pas en début de partie (et qui constitue une piste pour élaborer un plan).
(2) Bon, sauf si les PJs agissent, certes...
