D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Inspis, théories, conseils ...
Répondre
Avatar de l’utilisateur
Paige M
Pratiquant
Messages : 217
Inscription : mar. mars 19, 2024 3:23 pm
Localisation : Somewhere over the rainbow

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par Paige M »

Cuchurv a écrit : mer. févr. 12, 2025 2:38 pm Alors oui mais non, si on veut que les PJ progressent il faut de la baston et du monstre exterminé. Il faut que les persos choppent du lvl pour aller poutrer le « boss de fin de niveau ». Et encore, si les joueurs trouvaient une manière d’échapper à la rencontre : je leur filai les XP (je ne sais plus si c’est moi qui aie eu cette idée « brillante » ou si c’est conseillé dans le livre de base dd5 ou même dd3?

C'est déjà présent dans B/X. Pas trouvé dans le DMG AD&D ni dans les règles de la White Box mais j'ai pas cherché très longtemps non plus et pas regardé dans la Holmes.

Basic set (1981, p B22):
Experience points are also given for monsters killed or overcome by magic, fighting, or wits.
Dernière modification par Paige M le mer. févr. 12, 2025 3:17 pm, modifié 4 fois.
BenjaminP
Dieu d'après le panthéon
Messages : 2014
Inscription : sam. mars 02, 2019 1:33 pm

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par BenjaminP »

Cuchurv a écrit : mer. févr. 12, 2025 2:38 pm Alors oui mais non, si on veut que les PJ progressent il faut de la baston et du monstre exterminé. Il faut que les persos choppent du lvl pour aller poutrer le « boss de fin de niveau ». Et encore, si les joueurs trouvaient une manière d’échapper à la rencontre : je leur filai les XP (je ne sais plus si c’est moi qui aie eu cette idée « brillante » ou si c’est conseillé dans le livre de base dd5 ou même dd3?)
On serait dans Rolemaster : j’aurais filé des XP voyages :mrgreen: . Il y avait des rencontres favorables d’ailleurs (et à la réflexion j’aurais aussi dû filer des xp pour cette rencontre d’ailleurs). Bref, la campagne est très sympa mais il faut plus de boulot que juste « plug and play » si on veut faire un truc agréable et pas juste jouer « by the book ». :?

Je l'ai jouée deux fois by the book avec le plus grand bonheur et je n'ai jamais eu besoin qu'ils fassent de l'XP pour poutrer quoi que ce soit ; ils ont simplement à chaque fois géré les événements en fonction de leurs possibilités. Ajouter des rencontres pour faire de l'XP m'a toujours paru être le summum du relou.

Par ailleurs, évidemment que les grandes étapes franchies, les situations délicates gérées pacifiquement ou encore les rencontres trop dangereuses évitées astucieusement font gagner de l'XP, c'est écrit en gros partout depuis pas mal de temps !

Ce qui nous amène au milestones leveling.

Comme c'est une campagne du début de l'édition, écrite en partie avant la sortie du triptyque (et pas par WotC), elle ne présente pas clairement son "milestones leveling", qui deviendra vraiment le standard 5E (conformément au DMG), et qui l'aurait bien servi à vrai dire, mais on le lit entre les lignes. Ça peut servir, surtout si l'alternative est de se forcer à ajouter des rencontres de remplissage juste pour les amener au bon niveau au bon moment (beurk) : les PJs s'évadent et passent niveau 2, ils traversent l'underdark et passe par Sloobludop pour arriver niveau 3 à leur première "grosse" destination, niveau 5 à la deuxième, puis niveau 7 à la troisième (les trois grosses destinations durant au moins trois ou quatre séances chacune, c'est sans difficulté) et ils sortent de l'outreterre niveau 8. Après c'est un niveau par chapitre et zou.
CR 5E fleuris : Rime of the Frostmaiden et le Tribunal d'Islayre

Enjeu Solo, l'émulateur de MJ qu'il est beau ! Pour toutes vos parties sans MJ, Enjeu Solo contient les oracles qu'il vous faut.
Avatar de l’utilisateur
Kaetel
Messie
Messages : 1187
Inscription : mer. févr. 14, 2007 11:59 am
Localisation : Quelque part entre Orval, Rochefort, Chimay, Westmalle, Achel et Vleteren
Contact :

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par Kaetel »

Le milestone levelling c'est le bien. En fait je crois n'avoir donné aucun XP à D&D depuis... les années 90.
L'Art de la table est sur Twitter.
- 26/04: Initiative !
- 08/03: 8 mars (vous en voulez encore ?)
- 23/01: Le test de Bechdel-Wallace appliqué au jdr

Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu'endormis - Edgar Allan Poe
Avatar de l’utilisateur
Paige M
Pratiquant
Messages : 217
Inscription : mar. mars 19, 2024 3:23 pm
Localisation : Somewhere over the rainbow

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par Paige M »

Je dirai que ça dépends du D&D que l'on joue et du type d'aventure/campagne en fait.

Pour une campagne ou aventure scénarisée qui part d'un niveau donné et qui arrive a un niveau supérieur, effectivement le milestone est -à mon avis- le top et je ne lui vois que des avantages.

Pour du sandbox, je ne suis pas sûre que j'utiliserai ce mode d'XP. Je ne suis pas vraiment fan des comptes d'apothicaire via gold et XP monstres mais on peut imaginer une progression basée sur le nombre de sessions ou "d'aventures" comme dans certains jeux.

Par contre, là je prepare une campagne Swords & Wizardry ou SotU (j'hésite encore entre les 2) pour laquelle je vais enchaîner (entre-autres) des modules de l'époque AD&D. Et bien là, pareil, je suis en pleine réflexion sur le système de progression que je vais utiliser. Peut être un mix selon les aventures jouées. C'est encore en construction dans mon esprit. Mais dans ce cadre, utiliser le système classique ne me choque pas. (Par contre, je vais faire des calculs d'XP a l'arrache, je me connais 😅

Edit: dans un même ordre d'idée, je me vois bien bloquer l'expérience ponctuellement comme on peut le faire sur certains MMORPG comme World of Warcraft pour passer du temps dans une fourchette de lvl et jouer plusieurs modules d'un niveau donné.
Avatar de l’utilisateur
VXgas
Dieu des moisissures sous cellophane
Messages : 2187
Inscription : ven. oct. 07, 2005 11:32 am
Localisation : Aquae Sextiae

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par VXgas »

Kaetel a écrit : mer. févr. 12, 2025 3:38 pm Le milestone levelling c'est le bien. En fait je crois n'avoir donné aucun XP à D&D depuis... les années 90.
Pareillement. le système de XP n'a pas vraiment d'intérêt en soit je trouve, à part aimer faire de la compta.
Je bannis de plus en plus tout ce qui est "compta" dans le JdR.
 
Avatar de l’utilisateur
Taranto
Transcendé
Messages : 757
Inscription : dim. juil. 22, 2007 9:07 pm
Localisation : Dans le pastis
Contact :

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par Taranto »

Je pratiquais aussi l'expérience par jalons mais les articles du Angry GM m'ont convaincu de laisser tomber. Je ne sais pas comment les jalons sont définis dans les aventures officielles mais, pour mes créations personnelles, je préfère calculer à la louche l'expérience donnée par une difficulté surmontée ou non, combat, rencontre, découverte, voyage, roleplay, etc. 
Pour le hexcrawl en particulier, je trouve que cela donne aux joueurs un sentiment de progression plus net et permet de suivre leurs délires :
"après un voyage pas trop difficile, vous atteignez la ville de Truc-Machin où vous allez rencontrer enfin le grand Archi-Shadok et vous gagnez 1000 xp. Ah, ça fait moins que la traversée des marais de la Mort Mortelle où on a failli crever plein de fois. Waip, en fait l'exploration de cette zone n' était pas très utile à l'avancée de l'histoire"
"c'est bon, vous avez enfermé les 6 Spectres Siffloteurs dans la crypte des Calamités, vous gagnez 280 xp ; mais, Grand Bob et Petit Gérard ont chacun un bonus de 50 xp pour avoir convaincu le clergé du dieu Calamitard de vous aider et Dark Trepanator n'est sorti de sa méditation avec les esprits Orange qu'à la fin du combat et n'obtient que 80 xp"
Après, chacun fait, fait, ce qui lui plait, plait.
La nation est une société unie par des illusions sur ses ancêtres et par la haine de ses voisins.
William Inge
Avatar de l’utilisateur
Mickael Ryers
Banni
Messages : 1233
Inscription : mar. déc. 22, 2020 10:50 am

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par Mickael Ryers »

Personnellement, je préfère aussi faire progresser d'un niveau lorsque l'histoire le justifie (la terrible menace est vaincue, l'exploration touche à sa fin, etc.).

A contrario, mon MJ s'évertue a utiliser le système d'expérience. Côté PJ, on l'a pris au mot. Nous sommes donc en train de méticuleusement explorer chaque pièce d'un donjon, afin d'exterminer tous les mobs et obtenir notre niveau 5 :mrgreen:
Auteur de Deux dés pour une quête et Kawaïens, disponibles sur Lulu (et en PDF sur Drivethrurpg).
BenjaminP
Dieu d'après le panthéon
Messages : 2014
Inscription : sam. mars 02, 2019 1:33 pm

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par BenjaminP »

Taranto a écrit : ven. févr. 14, 2025 3:03 pm Je pratiquais aussi l'expérience par jalons mais les articles du Angry GM m'ont convaincu de laisser tomber. Je ne sais pas comment les jalons sont définis dans les aventures officielles mais, pour mes créations personnelles, je préfère calculer à la louche l'expérience donnée par une difficulté surmontée ou non, combat, rencontre, découverte, voyage, roleplay, etc.
Pour le hexcrawl en particulier, je trouve que cela donne aux joueurs un sentiment de progression plus net et permet de suivre leurs délires :
"après un voyage pas trop difficile, vous atteignez la ville de Truc-Machin où vous allez rencontrer enfin le grand Archi-Shadok et vous gagnez 1000 xp. Ah, ça fait moins que la traversée des marais de la Mort Mortelle où on a failli crever plein de fois. Waip, en fait l'exploration de cette zone n' était pas très utile à l'avancée de l'histoire"
"c'est bon, vous avez enfermé les 6 Spectres Siffloteurs dans la crypte des Calamités, vous gagnez 280 xp ; mais, Grand Bob et Petit Gérard ont chacun un bonus de 50 xp pour avoir convaincu le clergé du dieu Calamitard de vous aider et Dark Trepanator n'est sorti de sa méditation avec les esprits Orange qu'à la fin du combat et n'obtient que 80 xp"
Après, chacun fait, fait, ce qui lui plait, plait.

Fun fact : c'est exactement comme ça que le DMG définit les jalons (milestones). Des événements narratifs auxquels on attribue une valeur en XP, et non un passage de niveau — ça, c'est ce que le DMG appelle "montée de niveaux sans XP". Mais les aventures ont fini par fonctionner comme ça, montée de niveau sans XP, tout en appelant ça des milestones, donc bon.

De fait, je trouve que ça ne fait vraiment pas une grande différence, dans tous les cas c'est du feeling et du doigt mouillé, et le peu de différence que ça fait de saucissonner comme ça les niveaux et de les transformer en petites additions, je ne le juge pas très positivement. Je n'aime pas donner des notes à mes petits camarades, je ne suis pas là pour ça, je ne me vois pas déclarer que Machin gagne plus que Truc parce qu'il a réussi à réveiller le bois dormant, jamais, et par ailleurs je ne considère pas les niveaux comme des récompenses mais, précisément, des jalons de l'histoire, une façon de faire progresser les enjeux, ce qu'il est bien plus difficile de faire bien avec des blocs d'XP, qui ont vite fait de ressembler à des notes sur vingt. Je préfère donc qu'on se mette tous d'accord sur le rythme qui nous convient le mieux, qu'on se dise "restons donc un peu niveau 2, c'est cool", ou que je propose "si ça vous va, je vous garde un peu niveau 3 pour vous proposer ci et ça, vous passerez au 4 ensuite comme ça vous pourrez commencer à envisager d'affronter la guenaude ou la bande yétis", etc.

Mais oui, chacun fait comme il veut, évidemment.
CR 5E fleuris : Rime of the Frostmaiden et le Tribunal d'Islayre

Enjeu Solo, l'émulateur de MJ qu'il est beau ! Pour toutes vos parties sans MJ, Enjeu Solo contient les oracles qu'il vous faut.
Avatar de l’utilisateur
Taranto
Transcendé
Messages : 757
Inscription : dim. juil. 22, 2007 9:07 pm
Localisation : Dans le pastis
Contact :

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par Taranto »

Je rêverais d'avoir des joueurs qui me sourient gentiment, sans intentions meurtrières, sans penser "c'est au niv 3 qu'on a nos spé, ahuri" quand je leur dis " Restons un peu au niveau 2, c'est cool". Et la dernière fois que je leur ai parlé de co-gestion de l'aventure, c'était juste avant qu'on change de jeu et de MJ.
La nation est une société unie par des illusions sur ses ancêtres et par la haine de ses voisins.
William Inge
BenjaminP
Dieu d'après le panthéon
Messages : 2014
Inscription : sam. mars 02, 2019 1:33 pm

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par BenjaminP »

Taranto a écrit : ven. févr. 14, 2025 4:44 pm Je rêverais d'avoir des joueurs qui me sourient gentiment, sans intentions meurtrières, sans penser "c'est au niv 3 qu'on a nos spé, ahuri" quand je leur dis " Restons un peu au niveau 2, c'est cool". Et la dernière fois que je leur ai parlé de co-gestion de l'aventure, c'était juste avant qu'on change de jeu et de MJ.

Ce n'est pas moi qui propose, c'est tout le monde. Si tes joueurs ont tant hâte de jouer au niveau 3, pourquoi ne pas commencer là directement, d'ailleurs, si c'est qui les branche ? Quitte à y rester un peu plus longtemps si tout le monde s'y amuse ?
CR 5E fleuris : Rime of the Frostmaiden et le Tribunal d'Islayre

Enjeu Solo, l'émulateur de MJ qu'il est beau ! Pour toutes vos parties sans MJ, Enjeu Solo contient les oracles qu'il vous faut.
Avatar de l’utilisateur
Mugen
Dieu des bottes de cuir
Messages : 14670
Inscription : mer. mai 17, 2006 11:34 am

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par Mugen »

Abandonner les XP dans un jeu OSR, c'est oublier un peu vite que les classes étaient censées être équilibrées par le biais de leurs tables de progression.
Il y a une raison pour laquelle les voleurs gagnent plus vite des niveaux que les guerriers et les magos.

Bien sûr, dans une incarnation moins archaïque plus récente, c'est une considération caduque...
Sois satisfait des fruit, des fleurs et même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles.
Ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seul.
Avatar de l’utilisateur
Tosheros
Dieu parce pourquoi pas ?
Messages : 2550
Inscription : jeu. août 14, 2008 4:53 pm
Localisation : Brüsel

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par Tosheros »

J'ai un certain nombre de réfractions envers l'IA, donc quand le joueur chargé de faire le CR (on tourne) de ma deuxième séance d'Into the Abyss a proposé de nous enregistrer pour demander à chatgpt de faire le résumé à sa place j'étais middle à l'aise, mais les autres joueurs étaient curieux de voir ce que ça allait donner.

C'est une table anglophone, donc le résumé était en anglais, mais c'était marrant de voir que le truc avait remarqué que y'avait des francophones à la table et à proposé de faire le résumé en français aussi.
Le premier résultat était juste une traduction digne de Google du résumé anglais, peu convaincante, je l'explique au joueur (anglais) qui avait fait la commande chatgpt, qui du coup répond à l'IA "Make it more French"
Nouveau texte, déjà vachement plus convainquant, avant même que je dise quoi que ce soit le joueur tape "EVEN MOOOOORE FRENCH!"

Je sais pas si je dois être impressionné ou effrayé par le résultat, en tous cas ça m'a fait bien rire.

Spoiler:
Bienvenue dans l'Underdark : une odyssée de l’absurde et du désespoir
Nos valeureux aventuriers, dans un élan d’infortune digne d’un poème baudelairien, ont entamé cette session dans la plus pure tradition de la tragédie absurde : captifs des Drows, ces elfes ténébreux qui ont manifestement décidé que l’esclavage et les sacrifices humains étaient les seuls hobbies intéressants dans ce trou infernal.

L’avenir s’annonçait donc aussi radieux qu’un lundi matin pluvieux sur le périph’, avec pour seules perspectives une mort lente dans une mine, une mort rapide sur un autel sacrificiel, ou une mort imprévue entre les crocs d’une bête innommable. Ah, l’aventure !

Plan d’évasion ? Une démonstration magistrale de ce que l’improvisation a de pire à offrir.

Humilier un garde Drow ? Ça, c’est fait.
Mettre le feu à un nid d’araignées géantes ? Bien sûr, que serait une fuite sans un zeste de pyromanie ?
Délivrer des compagnons de cellule triés sur le volet selon un critère limpide (« il respire encore ») ? Évidemment.
Le plus surprenant dans cette histoire, c’est que ça a marché.
L’explication la plus plausible ? Les dieux de la maladresse et de la bêtise ont décidé de leur accorder un sursis, par pure curiosité morbide.

Le casting : digne d’une farce ratée
Pour rendre cette aventure encore plus improbable, notre fine équipe s’est enrichie de compagnons dont le seul point commun est leur aptitude à poser problème :

- Sarith, le Drow au casier judiciaire douteux. Se défend d’être un meurtrier, ce qui ne fait que confirmer qu’il en est un.
- Stool, le champignon philosophe. Un être végétal dont la sagesse millénaire pourrait les guider vers la sortie… ou vers une recette de risotto.
- Jimjar, le gnome accro aux Paris. Parce que quitte à mettre sa vie en jeu, autant le faire avec panache et quelques pièces d’or sur le résultat.
- Shuushar, le prêtre-poisson pacifiste. Vraisemblablement convaincu qu’il est possible de raisonner des créatures qui voient ses congénères comme un excellent sashimi.

Devant eux, trois chemins, tous plus engageants les uns que les autres :
- La cité des Drows, où il n’est pas si mal vu d’être fouetté pour avoir éternué trop fort.
- Les forges des Nains gris, un endroit parfait si l’on aime la chaleur suffocante, la xénophobie et les coups de hache intempestifs.
- Le Royaume des Champignons, option hallucinogène qui propose de suivre un mycète parlant jusqu’à une hypothétique sortie.

Sans surprise, ils ont choisi les champignons.
Non pas par pragmatisme, mais par résignation.
On en est là.

Le Voyage : entre calamité et tradition du fiasco
Après quelques minutes de marche dans ce qui ressemble à une version cauchemardesque du métro Châtelet aux heures de pointe, les premières catastrophes ne tardent pas.

Un aventurier se fait ébouillanter par un geyser et en ressort légèrement plus comestible qu’avant.
Un autre chute dans un gouffre fumant, comme une tartine beurrée du mauvais côté, sauf qu’ici, le beurre, c’est de la lave.
La question de l’eau potable se pose, et l’un d’eux propose ingénieusement de boire la vapeur volcanique.
S’il avait une moustache, il serait probablement ministre.
Pendant ce temps, le Warlock découvre que son diablotin familier a des problèmes de connexion (ce qui, au fond, le rend encore plus humain que les autres). Pire, la créature se met à l’appeler « Maman ».
Il aurait pu invoquer un esprit ancien et terrifiant. Il a invoqué un enfant capricieux qui veut un câlin.
Nous vivons une époque formidable.

L’attaque des tentacules : fallait bien que ça arrive
Alors qu’ils s’imaginent avoir atteint un moment de répit (charmants naïfs qu’ils sont), les murs décident de les attaquer.

Oui, des tentacules surgissent des ténèbres. Des choses énormes, gluantes, et d’une agressivité aussi gratuite qu’une grève des transports un jour férié.

La bataille se résume à :
Un aventurier se fait projeter à travers la pièce, façon frisbee jeté par un enfant trop enthousiaste.
Un autre évite de peu d’être englouti, ce qui aurait résolu son problème de rationnement d’une manière certes peu orthodoxe.
Le diablotin du Warlock passe son temps à se faire gifler dans le vide, comme si l’univers lui-même voulait signifier qu’il est une erreur.
Par un miracle qu’aucun statisticien ne pourra jamais expliquer, ils finissent par vaincre la bête.

La récompense ?
Des blessures ouvertes.
Un épuisement généralisé.
Un aventurier a perdu une chaussure, et ça, c’est le vrai drame.

Et maintenant ? Probablement pire.
Dans un état qui oscille entre la déprime et le mépris de soi, la troupe reprend sa route.

Toujours pas de nourriture.
Toujours pas d’eau.
Toujours au moins trois compagnons qui leur mentent sans vergogne.
Ajoutez à cela les Drows qui sont probablement en train d’aiguiser leurs lames et de réviser leurs insultes avant de leur retomber dessus, et vous obtenez un tableau idyllique.

Parviendront-ils à sortir de ce trou infernal ?
Seront-ils rattrapés par leur bêtise ou leur malchance en premier ?
Et surtout, le diablotin cessera-t-il d’appeler son maître « Maman » avant qu’il ne soit étranglé par lassitude ?

Réponse au prochain épisode, si quelqu’un survit assez longtemps pour en témoigner.

Ça fait poser des questions sur le futur de plein de trucs cette technologie, mais je trouve ça marrant de voir ce qu'elle estime nécessaire de faire pour rendre un texte "plus français"
Dans le cyberespace, personne ne vous entend URLer
Avatar de l’utilisateur
Go@t
Dieu du rabin zombi cracheur de flamme
Messages : 7111
Inscription : mar. déc. 07, 2004 11:46 am
Localisation : Quartier de la Purge à Wastburg
Contact :

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par Go@t »

En regardant un peu les règles de bastion du nouveau DMG, j'ai une furieuse envie de faire une campagne en utilisant ça + les règles de patrons et d'acolytes du Tasha's + celles du downtime du Xanathar.

Quelqu'un s'est déjà servi en jeu de ces règles optionnelles ?
"Jouer avec Go@t, c'est à chaque fois mythique." (Zeben)
ZombieFanBoy Team, Maskagaz Zav Team et ôôôteur sur Wastburg et Vermine 2047 (dernièrement)
Avatar de l’utilisateur
Vorghyrn
Dieu des gargarismes
Messages : 8887
Inscription : jeu. févr. 03, 2011 12:00 pm
Localisation : statistiquement entre Paris et Bamako
Contact :

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par Vorghyrn »

Patron + sidekick + downtime j’utilise déjà ça en solo.
Le sidekick ça va de soi et ça me permet d’être plus ambitieux sur les rencontres tout en complétant mon perso. Plus mes sidekick sont des vrais moteurs d’aventure (leurs propres projets ou raison d’être, ils peuvent être menacés etc…)

Le Patron est sympa en soi mais il a des impacts inégaux selon les solo : pour certains c’est un lointain bonus (pas le temps de l’exploiter) pour d’autres c’est aussi une vraie source d’histoire (et le patron « principal » de mon solo « principal » sera le Grand Méchant de la prochaine saga)

Les downtime j’adore ! Limite ça pourrait être un bon quart de mes parties : gérer des business, chercher dés info, réunir des ingrédients de craft, renflouer les caisses par divers moyens… ce sont soit des passages obligé (mon patron me demande de retrouver l’échiquier de l’éternité, perdu à Zordazim dans une éruption, ben je commence par faire des recherches) soit des générateurs d’aventure (à la dernière tournée, un client bizarre et un peu bourré à lâché une parole sur « la réception du duc qui allait être « TRÈS animée », ça serait intéressant de s’y pencher). Je dirais que parfois les temps sont trop long pour en tirer le meilleur (mais ça s’arrange, faire des recherches en une journée peut se justifier sur certains sujets). Il ne faut vraiment pas voir ça comme un truc entre séance mais en accorder dans la séance.

Mon seul bémol c’est quand tout ça est fait par 4 joueurs, ça fait pas mal d’éléments à gérer. Alors, ok, le patron est celui du groupe, tous les sidekicks ne sont pas censés avoir des problèmes en même temps et tout les downtimes ne vont pas gérer de l’aventure en même temps. Il faut juste garder ça sous contrôle
Mon blog JDR : De l'autre Côté de l'écran. critiques de JDR et techniques de jeu, surtout en solo

"la bêtise naturelle bat l'intelligence artificielle à tous les coups" 
(Terry Pratchett)
 
Avatar de l’utilisateur
Loris
Dieu des cataphiles argentiques
Messages : 18829
Inscription : mer. juil. 30, 2003 3:04 pm
Localisation : Singapore sling
Contact :

Re: D&D 20(24) : Nagas & Nécromants

Message par Loris »

Paige M a écrit : mer. févr. 12, 2025 2:58 pm
Cuchurv a écrit : mer. févr. 12, 2025 2:38 pm Alors oui mais non, si on veut que les PJ progressent il faut de la baston et du monstre exterminé. Il faut que les persos choppent du lvl pour aller poutrer le « boss de fin de niveau ». Et encore, si les joueurs trouvaient une manière d’échapper à la rencontre : je leur filai les XP (je ne sais plus si c’est moi qui aie eu cette idée « brillante » ou si c’est conseillé dans le livre de base dd5 ou même dd3?

C'est déjà présent dans B/X. Pas trouvé dans le DMG AD&D ni dans les règles de la White Box mais j'ai pas cherché très longtemps non plus et pas regardé dans la Holmes.

Basic set (1981, p B22):
Experience points are also given for monsters killed or overcome by magic, fighting, or wits.
Dans la boîte blanche, c’est « défaire » un monstre en « combat mortel » et l’or ramassé. Avec un facteur réducteur lié au niveau du personnage et le niveau du donjon (si le PJ est trop balaise pour le niveau du monstre, il gagne moins).
On pourrait donc se contenter de voler les trésors pour monter en niveau.
Mais très rapidement, certains DMs se sont focalisés sur le murder hoboing, et d’autres sur l’or ou le fait de « vaincre » sous d’autres formes que le meurtre (cf Elusive Shift).
On notera aussi que le meurtre rapporte _beaucoup_ moins que l’or. (C’est modifié dans le Supplément 1, Greyhawk, de mémoire)

Experience Points: Experience points are awarded to players by the referee
with appropriate bonuses or penalties for prime requisite scores. As characters
meet monsters in mortal combat and defeat them, and when they obtain various
forms of treasure (money, gems, jewelry, magical items, etc.), they gain “experi-
ence.” This adds to their experience point total, gradually moving them upwards
through the levels. Gains in experience points will be relative; thus an 8th-level
Magic-User operating on the 5th dungeon level would be awarded 5/8 experi-
ence. Let us assume he gains 7,000 Gold Pieces by defeating a troll (which is a
7th-level monster, as it has over 6 hit dice). Had the monster been only a 5th-level
one, experience would be awarded on a 5/8 basis as already stated, but as the
monster guarding the treasure was a 7th-level one, experience would be awarded
on a 7/8 basis thus; 7,000 GP + 700 for killing the troll = 7,700 divided by 8
= 962.5 × 7 = 6,037.5. Experience points are never awarded above a 1 for 1
basis, so even if a character defeats a higher-level monster he will not receive
experience points above the total of treasure combined with the monster’s kill
value. It is also recommended that no more experience points be awarded for any
single adventure than will suffice to move the character upwards one level. Thus
a “veteran” (1st level) gains what would ordinarily be 5,000 experience points;
however, as this would move him upwards two levels, the referee should award
only sufficient points to bring him to “warrior” (2nd level), say 3,999 if the char-
acter began with 0 experience points.
"Over the centuries, mankind has tried many ways of combating the forces of evil... prayer, fasting, good works and so on. Up until 'DooM', no one seemed to have thought about the double-barrel shotgun. Eat leaden death, demon!"
~Terry Pratchett
Répondre