Re: [Guerre en Ukraine] Pas de pelmeni pour la trêve de Noël ?
Publié : lun. oct. 06, 2025 9:00 pm
(busted, j'ai jamais regardé un seul M:I)
Forum avec de vrais morceaux de JDR dedans.
https://www.casus-no.net/
Ukrainian president Volodymyr Zelenskyy has asked the US to sell Tomahawks to European nations that would send them to Ukraine. Tomahawk missiles have a range of 2,500km (1,550 miles), putting Moscow in the range of Ukraine’s arsenal, were Kyiv to be granted them. Asked by reporters at the White House on Monday whether he had decided about supplying Ukraine with Tomahawks, Trump did not rule it out and said he had “sort of made a decision”. “I think I want to find out what they’re doing with them. I would ask some questions. I’m not looking to escalate that war.”
La seule force de Poutine, c'est notre peur
Cependant, il faut faire attention à ne pas tirer les mauvaises leçons de cette guerre. Le risque, c'est qu'en nous focalisant sur le fait qu'ils ont des drones nous en déduisions simplement qu'il faut acheter plus de drones. Non. Cette situation traduit simplement le fait que la robotisation du champ de bataille est en marche
Les Ukrainiens ont construit 1,5 million de drones en 2024 et produiront 4 à 5 millions d'unités l'année prochaine. Mais attention : ces petits drones, ce n'est pas de l'aviation, c'est de l'artillerie intelligente
Souvenons-nous de la première guerre du Golfe, en 1991 : l'armée de Saddam Hussein, considérée comme la quatrième au monde, possédait 5 700 chars. On a tout détruit en quarante-deux jours de campagne aérienne puis cent heures d'offensive terrestre. Ce n'est pas parce qu'il y avait 5 000 chars qu'il fallait lui opposer 5 000 chars
Il ne faut pas penser la guerre future uniquement en regardant ce que font les Russes aujourd'hui. Ils n'ont pas utilisé correctement la puissance aérienne. Leur marine est tenue en échec en mer Noire. En revanche, ils ont mené des actions novatrices (..)
En 2023, Ane Aanesland, ambassadrice France 2030 pour le spatial, estime qu'un citoyen européen utilisait en moyenne 47 satellites par jour. On n'en est pas conscients.
La première chose qu'on va chercher à faire, c'est rendre l'adversaire sourd, aveugle et muet. Toute nouvelle guerre commence dans l'espace et dans le cyberespace. Mais aussi dans les fonds marins, où passe 95 % d'Internet Mais aussi dans les fonds marins, où passe 95 % d'Internet – les Russes sont suspectés de tenter de nous couper les câbles en mer Baltique. Et dans le champ de l'information – la guerre cognitive pour diviser les sociétés –, qui peut fausser notre discernement. On est passé du combat interarmées au combat multidomaine qui intègre l'espace, le cyberespace, les fonds marins, le champ informationnel, le spectre électromagnétique. Il faut avoir une vision globale
Il faut répondre à chaque provocation, arrêter d'avoir peur de la Russie ou de l'escalade. Jusqu'à maintenant, on a soutenu les Ukrainiens pour qu'ils ne perdent pas en leur donnant trop peu, trop tard. Résultat ? Notre attitude timorée a encouragé la Russie
Nous sommes 550 millions d'Européens. On ne doit pas avoir peur de 140 millions de Russes qui ont le PIB de l'Italie. La guerre est d'abord économique, et nous sommes bien plus riches. Mais nous préférons notre confort, alors que les Russes sont davantage prêts au sacrifice.Cependant, nous sommes également capables de faire cet effort si nécessaire, car on l'a déjà fait.
Il faut reprendre confiance en nous, Européens, et accepter d'entrer dans la compétition entre grandes puissances. Pour peu que nous soyons unis, nous disposons de tous les atouts : les talents, la puissance économique, mais aussi l'expérience
En fait, ça a commencé il y a un momentQui Revient de Loin a écrit : ↑mer. oct. 08, 2025 3:32 pm Quelques bonnes nouvelles sur le front de la guerre économique : La Russie pourrait bientôt avoir du mal à payer ses soldats
Serval a écrit : ↑mer. oct. 08, 2025 4:09 pm
Amha, la solution serait une coopération renforcée défense/Affaires étrangères (sur le modèle de l'euro) pour enfin allez dans le bon sens car l'UE est trop divisée. Mais c'est de la SF car l'outil existe mais personne en UE le met en avant... c'est dire.
Florentbzh a écrit : ↑mer. oct. 08, 2025 6:34 pm Sinon, pour le Gal Vigilant, un autre article plus sur l'OTAN, très intéressant en particulier sur la vision US de l'OTAN, pas forcément très encourageante
OTAN en emporte le vent
« Notre modèle de sécurité s’écroule » : le cri d’alarme du général Vigilant
Très souvent, en Europe, nous utilisons indifféremment trois termes : Alliance atlantique, Otan et États-Unis. Or, ce sont des réalités différentes
Pour les Américains, l'Otan n'est pas ce que nous imaginons. J'ai servi trois ans dans le commandement stratégique de l'Otan à Norfolk, aux États-Unis, et au sein du commandement américain de la coalition internationale au Moyen-Orient. Ce que j'ai constaté, c'est qu'au Pentagone, quelques dizaines de personnes seulement s'occupent des questions Otan-Europe sur des milliers de fonctionnaires et militaires. Ce n'est pas un sujet primordial pour eux
Quand les Américains parlent de l'Otan, ils disent souvent « vous, dans l'Otan » et non « nous, dans l'Otan »
La plupart des Européens ont sous-traité leur sécurité aux Américains. C'était une décision délibérée. Aujourd'hui, ils sont en état de sidération parce que leur modèle s'écroule et en particulier les Allemands : une sécurité garantie par les Américains, une économie basée sur l'énergie russe à bas prix, et la Chine comme débouché commercial
Nous, Français, sommes moins surpris parce que nous avons vécu cela en 1956 avec la crise de Suez. Le général de Gaulle avait alors compris qu'il fallait développer notre autonomie stratégique, ce qui a mené à la création de la force de frappe française et à notre indépendance énergétique
Les chiffres sont éloquents : 78 % des achats d'armements par les pays européens se font hors de l'Union européenne, dont 63 % auprès des États-Unis. Cela s'explique en partie par l'idée reçue qu'acheter américain équivaut à acheter une garantie de sécurité. Or, la crise ukrainienne démontre les limites de cette approche.
La rationalisation des équipements constitue un autre axe majeur. L'exemple des hélicoptères est parlant : l'US Army possède 4500 hélicoptères répartis en seulement quatre types différents, quand l'armée française en compte environ 450 de dix types différents. Cette multiplication des modèles réduit les effets d'échelle et renchérit considérablement les coûts.
Nous ne disposons pas d'un équivalent Rafale pour tout malheureusement. On a bien quelques véhicules déclinés en plusieurs version comme les transports blindés, mais les essais comme le Leclerc T40 pour unifier autour du châssis Leclerc les MBTs, dépanneurs et VCI ont fait long feu, notamment parce qu'on a sabordé le programme Leclerc dans les années fin 2000 / début 2010, principalement sous la présidence Sarkozy et niveau hélicoptères mine de rien on a essayé avec le NH-90, mais on a encore des Gazelle, des Puma, des Panther, du Tigre...Florentbzh a écrit : ↑mer. oct. 08, 2025 7:03 pm La rationalisation des équipements constitue un autre axe majeur. L'exemple des hélicoptères est parlant : l'US Army possède 4500 hélicoptères répartis en seulement quatre types différents, quand l'armée française en compte environ 450 de dix types différents. Cette multiplication des modèles réduit les effets d'échelle et renchérit considérablement les coûts.
Ca malheureusement, même avec la conscience de l'inanité de cette idée, les serviles alliés continuent d'acheter par milliards les équipements américains, comme les Belges qui relancent de dix avec le F-35 ou les allemands qui par pure volonté de torpiller un autre allié décident de choisir américain et israélien plutôt que franco-italien et en prime n'intègrent pas ces pays dans une initiative prétendument européenne, dans un domaine où ils sont leaders.Florentbzh a écrit : ↑mer. oct. 08, 2025 7:03 pm Les chiffres sont éloquents : 78 % des achats d'armements par les pays européens se font hors de l'Union européenne, dont 63 % auprès des États-Unis. Cela s'explique en partie par l'idée reçue qu'acheter américain équivaut à acheter une garantie de sécurité. Or, la crise ukrainienne démontre les limites de cette approche.